Manifestation en octobre 2020 suite à la mort d’Idir Mederess à la prison de Lyon-Corbas
Quatre ans après la mort d’Idir Mederess, en septembre 2020, dans la prison de Lyon-Corbas, un weekend de commémoration est organisé dans la ville, samedi 7 et dimanche 8 septembre.
Samedi 7 et dimanche 8 septembre, une soirée et une marche sont organisées en mémoire d’Idir Mederess, à Lyon. Le jeune homme avait 22 ans lorsqu’il a été retrouvé pendu, le 9 septembre 2020, dans sa cellule du quartier disciplinaire de la maison d’arrêt de Lyon-Corbas.
Pour ce weekend de commémoration, une soirée de soutien au collectif Idir Espoir et Solidarité, composé des proches d’Idir, est prévue samedi 7, dans l’annexe de l’Espace Communal de la Guillotière (ECG). Des projections sur le thème des violences pénitentiaires, des prises de parole et un couscous seront au programme.
Le lendemain, une marche se tiendra à partir de 14 h sur la place Bellecour (Lyon 2e).
Selon ses proches, la mort d’Idir à Lyon-Corbas reste « suspecte »
En 2023, trois ans après la mort d’Idir, le collectif avait organisé une marche similaire pour réclamer « justice et vérité ». La famille et les proches qualifient toujours les circonstances de la mort du jeune homme de « suspectes » et continuent de contester la version officielle donnée par l’administration pénitentiaire, tout comme les résultats de l’enquête qui avait conclu au suicide.
Les proches s’appuyait sur le témoignage d’un autre détenu sur les réseaux sociaux, expliquant qu’Idir avait été “privé d’eau et d’électricité, contraint à boire l’eau des toilettes” et “tabassé par les surveillants”. La famille s’interroge aussi sur la possibilité d’un suicide alors qu’Idir aurait du être libéré, 15 jours après la date de sa mort.
As-t-il été victime de violences pénitentiaire ? Difficile de répondre par l’affirmative. Cela étant, en dehors de son cas, Rue89Lyon a enquêté sur ces violences dans la région lyonnaise en 2021. À l’époque, nous montrions l’omerta qu’il existait à ce sujet.
À la prison de Lyon-Corbas, d’autres morts de détenus
Au sein de la maison d’arrêt de Lyon Corbas de nombreux autres décès ont depuis été rapportés. Cet été 2024, une femme et un homme sont morts, à quelques jours d’intervalles. En décembre 2023, une jeune femme de 25 ans avait, elle aussi, été retrouvée pendue dans sa cellule alors qu’elle devait comparaître le jour même en comparution immédiate à Villefranche-sur-Saône.
Ce dessin est issu de la revue Contact d’octobre 1944. En mai 1968, des ouvriers grévistes ont reproduit l’anagramme « Liberté » sur les toits de l’usine, sans que l’on puisse affirmer qu’ils ont été inspirés ou non par ce dessin…Photo : IHS de la CGT de Lyon
Le 3 septembre marque les 80 ans de la libération de Lyon et l’anniversaire d’une singulière expérience d’autogestion ouvrière qui a eu lieu dans l’usine Berliet, après l’arrestation de son patron. L’expérimentation, portée par les idéaux de la résistance, n’a duré que quelques années. Cela n’empêche… Cet épisode est un élément marquant de l’histoire ouvrière locale.
« Il faut que tous les travailleurs participent à la vie de l’entreprise, non pas seulement comme un numéro (…) mais qu’ils soient informés de ses buts, qu’ils en comprennent le fonctionnement, qu’ils participent à l’élaboration de ses destinées. » Ces lignes, les 3200 salariés de l’usine Berliet à Monplaisir et Vénissieux les lisent en octobre 1944.
Son auteur, Marcel Mosnier, dessine ici l’esprit de l’expérience d’autogestion qui vient de débuter chez l’industriel spécialisé dans l’automobile, Berliet. C’est Yves Farge, l’emblématique procureur de la République de Lyon, résistant et ancien journaliste au Progrès, qui l’a nommé pour administrer l’usine. Car, à peine Lyon libérée, Marius Berliet et ses fils Henri et Paul ont été arrêtés pour collaboration et emprisonnés à Montluc. Dans l’esprit de la charte du Conseil national de la résistance, Berliet devient alors le théâtre d’une expérience d’autogestion rare.
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Le projet de barrage sur le Rhône, Rhônergia, a été abandonné par l’État jeudi 29 août.Photo : LM-B/Rue89Lyon
Le projet de barrage sur le Rhône n’aura pas lieu, a annoncé l’État, jeudi 29 août. Une « victoire » pour le groupe écologiste de la Région Auvergne-Rhône-Alpes. Jugé par nombre d’associations « inutile » et « écocidaire », le projet Rhônergia suscitait de fortes contestations.
Les écologistes de la Région Auvergne-Rhône-Alpes peuvent crier « victoire ». L’État a annoncé, jeudi 29 août, ne pas poursuivre le projet contesté de barrage sur le Rhône dit « Rhônergia ». Cet aménagement, destiné à la production d’hydroélectricité, était envisagé entre les communes de Saint-Romain-de-Jalionas (Isère) et Loyettes (Ain). Or, le projet ne passait pas, comme vous l’expliquait Rue89Lyon il y a un an, en septembre 2023.
La Compagnie nationale du Rhône (CNR) a annoncé « prendre acte » de cette décision, vendredi 30 août. Dans un communiqué elle précise qu’une « nouvelle phase de discussion avec l’État pour identifier de nouveaux projets en lien avec le fleuve » a été ouverte.
Abandon du barrage sur le Rhône : une “victoire pour la démocratie locale »
Le concessionnaire du Rhône étudiait ce projet depuis deux ans, à la demande de l’État, dans le cadre de la loi Aménagement du Rhône du 28 février 2022. Après des études de faisabilité, Rhônergia avait fait l’objet d’une phase de concertation préalable débutée en décembre 2023. Organisée par la CNR, avec l’État et RTE (Réseau de Transport d’Électricité), cette concertation était sous la supervision de la Commission nationale du débat public (CNDP).
Jusqu’au 29 février 2024, la concertation a réuni pendant trois mois plus de 1 300 personnes, et fait l’objet de « plus de 1 200 contributions écrites et cahiers d’acteurs locaux », précise la CNR dans son communiqué.
Selon les écologistes de la Région, les participant·es étaient à plus de 95% des opposant·es au projet. « La pétition lancée par un collectif citoyen a recueilli près de 8 500 signatures », notent-ils.
Pour le groupe politique c’est donc une triple « victoire » : « pour la démocratie locale, l’environnement et la santé publique », estiment les écologistes dans leur communiqué.
Des oppositions de longue date au projet de barrage sur le Rhône
Dès le début, le projet inquiétait. Il était prévu sur un site classé, au même endroit qu’un autre projet de barrage, lui aussi abandonné en 1984.
Pour les opposant·es, Rhônergia aurait été plus destructeur que créateur de bénéfices. La production d’électricité envisagée avec le projet, de 140 gigawatts/heure par an, couvrant les besoins énergétiques de 60 000 habitant·es, est jugée dérisoire. Selon les écologistes de la Région, cela représente environ 1 % de l’énergie que peuvent produire les 20 barrages installés sur le Rhône. Un résultat dérisoire, par rapport aux impacts anticipés du projet, d’après eux.
En février dernier, les Soulèvements de la Terre avaient appelé à une manifestation pour dénoncer un projet « écocidaire ». Le mouvement expliquait à Rue89Lyon que ce « projet d’appropriation de l’eau [s’inscrivait] dans un contexte de sécheresse » et risquait d’impacter l’approvisionnement en eau potable de la métropole de Lyon.
Le barrage aurait également nécessité, selon eux, de gratter le fond du fleuve sur une grande longueur. Le tout aurait endommagé la fonctionnalité de cet espace, en plus de libérer des polluants présents dans ces sols. Cela ne sera pas le cas.
Lundi 26 août, des étudiant·es de l’Emlyon font déjà leur rentrée dans le nouveau campus de Gerland.Photo : MP/Rue89Lyon
Des milliers d’élèves de l’EM Lyon, école de commerce privée, vont faire leur rentrée dans un nouveau bâtiment construit au nord de Gerland (Lyon 7e). Bâtie sur une friche industrielle, cette école parachève la gentrification de ce quartier en cours depuis plusieurs années.
Impossible de passer à côté de l’énorme édifice qui a émergé au nord de Gerland (Lyon 7e). Bâti sur les ruines d’une friche industrielle, le nouveau campus de l’EM Lyon accueille pour la rentrée 4 000 étudiant·es, auparavant niché·es à Écully. Pour déménager, l’école de commerce privée a vu les choses en grand.
Avec une capacité d’accueil de 7 800 places réparties sur 30 000 m2 et s’étalant sur 215 mètres de long, l’école s’installe au cœur d’un espace prisé de Gerland et en pleine mutation : le quartier des Girondins (Lyon 7e). Un quartier dont le passé industriel s’efface de plus en plus.
Le nouveau campus de l’Emlyon tente d’imiter un style architectural industriel de béton et métal.Photo : MP/Rue89Lyon
Avec l’EM Lyon « un nouveau dynamisme » dans un Gerland déjà bien gentrifié
Fin 2017, l’idée du déménagement à Gerland se concrétise. Contactée, l’EM Lyon précise que « cet emplacement n’a pas été choisi par l’école mais proposé par la Métropole de Lyon dans le cadre de son opération d’aménagement urbain dite Pré-Gaudry. » À ce moment-là, la collectivité est alors récemment présidée par David Kimelfeld (ex-PS puis ex-LREM, aujourd’hui en rapprochement avec le PS), succédant à Gérard Collomb qui a cédé son poste pour celui de ministre de l’Intérieur.
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Idée de sorties à Lyon : l’illustration festival aux Subsistances.Photo : If
Dring dring… Ça y est, l’heure est à la rentrée des classes (pour ceux qui n’avaient pas encore repris). Pour garder la pêche, la rédac’ vous a fait une compil’ de ses sorties culturelles à Lyon. Au programme : du cirque, du cinéma, du podcast, des événements engagés, de l’art plastique sous toutes ses formes… On attend vos recommandations en commentaire !
Le 3 septembre : comprendre la Libération de Lyon avec le CHRD
Le 3 septembre 1944, le général Diégo Brosset entrait dans Lyon avec ses troupes pour libérer la ville du joug nazi. 80 ans plus tard, Lyon célèbre l’anniversaire de cette Libération. Une cérémonie protocolaire est organisée à 16h15 sur la place Bellecour (Lyon 2e), suivie par une procession ouverte à tous et toutes dès 18h30, jusqu’à l’Hôtel de Ville (Lyon 1er).
Pour mieux comprendre l’occupation puis la Libération de Lyon, le Centre d’histoire de la résistance et de la déportation (CHRD) a réalisé une série de podcasts. Une recommandation sonore donc, pour débuter ce mois de septembre, à retrouver par ici.
Scène de liesse sur la place des Terreaux pour la Libération de Lyon, le 3 septembre 1944 @ArchiveNARA
Le 5 septembre : plutôt post-punk ou powerpop au Sonic ?
En faisant le tour de la programmation des salles de concert de Lyon, on est tombés sur ces noms qui ne nous disaient pas grand chose : OMNI et Lùlù. Ils se produiront au Sonic, le jeudi 5 septembre. Après écoute, on s’est laissé prendre à leurs univers entraînants.
Ambiance post-punk des années 80 avec une touche de modernité chez OMNI, trio venu d’Altlanta. Du côté de Lùlù, la description est intrigante : « chansons d’amour pour les anxieux et bijoux glam rock pour les rêveurs ». Le groupe vient de Lyon et Marseille, et chante en italien et français. Après tout, pourquoi ne pas y passer une tête ?
OMNI + Lùlù, 12€, le 5 septembre de 20 h à 01 h, au Sonic, 4 Quai des Etroits (Lyon 5e).
Le 11 septembre : une avant-première avec François Ozon au Comoedia
Le prolifique réalisateur et producteur François Ozon revient avec une nouvelle comédie dramatique, Quand vient l’automne, le 2 octobre. Pour l’occasion, le cinéma Le Comoedia propose une rencontre avec François Ozon et l’actrice Hélène Vincent en avant-première, dès le 11 septembre.
L’occasion d’échanger avec le réalisateur six fois nommé aux Césars. Il est notamment l’auteur de Grâce à Dieu, film de 2018 qui retrace le combat des victimes d’un prêtre pédocriminel du diocèse de Lyon. Si le réalisateur jouissait déjà d’une grande notoriété, le film l’a fait d’autant plus connaître du grand public.
Les places pour l’avant-première risquent de partir vite, n’hésitez pas à réserver !
Du 11 au 14 septembre, une vision dystopique du bonheur au théâtre de l’Uchronie
Avec Prélude Bettman, la compagnie lyonnais Palos Verdes, née en 2018, tente un pari risqué. Celui de faire de l’accession au bonheur le point central d’une société dystopique. La pièce vous plonge en 2035, dans une société divisée en factions, qui obligation ses sujets à être heureux.
Dans un seul en scène déroutant, un sujet dispose de 80 jours pour atteindre 100% de bonheur et va tenter de se réfugier dans la musique pour y parvenir. Mais peut-on vraiment être heureux dans une société où le contrôle est omniprésent?
Prélude Bettman, Du 11 au 14 septembre à 19h30 et 16h le samedi, à partir de 12 ans, 1h15, de 12 à 16 euros.
Les 11 et 15 septembre, des Éclats de cirque ici et là dans le 5e
Qui n’a pas rêvé de faire son cirque en pleine rue ? L’école de cirque de Lyon rend cette idée possible avec son festival annuel Éclats de cirque, les 11 et 15 septembre.
Pour les adeptes et les curieux, il ne reste plus qu’à jongler entre les nombreuses activités proposées. Quatre spectacles de l’art circassien sont prévus par le collectif TBTF, la compagnie La Générale Posthum et la compagnie Rhizome.
Le programme inclus aussi des ateliers de maquillage pour se mettre dans la peau d’acrobates, de clowns ou d’équilibristes (entre autres professionnels du cirque) et des ateliers interactifs parents-enfants. Un événement artistique et joyeux pour renforcer les liens.
Festival Éclats de cirque, le 11 septembre de 15h à 18h, sur le parvis de la MJC Ménival (Lyon 5e), et le 15 septembre de 10h à 19h, au parc de la Mairie du 5ème arrondissement de Lyon. Gratuit.
Les 14 et 15 septembre, un marché de céramique dans le Vieux-Lyon
C’est un incontournable pour tous les amateurs et les amoureux de la céramique : le marché des Tupiniers du Vieux-Lyon. Plus de 120 exposants céramistes, venus de France et de l’étranger, sont attendus place Saint-Jean (Lyon 5e) le week-end du 14 et 15 septembre.
Un large éventail de créations céramiques contemporaines est accessible aux visiteurs : utilitaire, sculpture, bijoux et décoration. Cette 39ème édition fait la part belle à la technique millénaire des terres sigillées. Aujourd’hui, de nombreux artistes contemporains la remettent au goût du jour dans leurs créations. Une exposition lui est ainsi consacrée, en partenariat avec le Lugdunum Musée et le Musée de la céramique de Lezoux.
Le 14 septembre : un open air débarque en fanfare à Villeurbanne
Girasol, l’association qui organise le FeFan – le festival de fanfares de Villeurbanne, organise son premier open air le 14 septembre, intitulé Villeur’vibes. Il investira le parc de la commune de Paris, avec une entrée libre et gratuite.
Au programme : concerts, DJ sets, bar, et de quoi se restaurer. Vous pourrez y retrouver des artistes comme Forro de corda, Los cocos, Hudge, Lewa, Discothrill, Boare ou encore Re1000. Le tout suivi d’un DJ set de 22h à 1h du matin. De quoi passer une après-midi festive et dansante, on n’en doute pas.
Villeur’vibe, le 14 septembre de 15h à 1h du matin, Parc de la Commune de Paris à Villeurbanne.
Le 21 septembre : un concert pour lutter contre le cancer, à Bron
Les groupes Mess Out et Barn Hooker, invités par La Ligue contre le cancer, donneront un concert solidaire le samedi 21 septembre à Bron. Rendez-vous à la salle Jack Jack, pour votre dose de rock et de punk-rock.
En plus de satisfaire vos oreilles, vous ferez une bonne action : les bénéfices de cette soirée seront reversés pour améliorer le quotidien des personnes atteintes de cancers en leur offrant des soins et des programmes de bien-être adaptés. Une partie des fonds sera également dédiée à la recherche afin de faire reculer la maladie. Pour ça, plusieurs tarifs sont proposés pour permettre à chacun de participer selon ses moyens.
Mess Out et Barn Hooker, concert solidaire organisé par la Ligue contre le cancer, de 5 à 12 euros. Le 21 septembre de 20h à 23h, salle Jack Jack de Bron.
À partir du 21 septembre, la biennale d’art contemporain de Lyon
Le 21 septembre, top départ pour la 17ème édition de la Biennale d’art contemporain de Lyon, intitulée « les voix des fleuves Crossing the water ». Jusqu’au 5 janvier 2025, elle « invite les artistes à évoquer, interroger, poursuivre le sujet des relations qui se nouent et se délient entre les êtres et avec leur environnement. » Une programmation tournée vers « les valeurs d’altruisme et d’accueil de l’autre ».
Cette année, elle investira de nouveaux lieux comme la Cité internationale de la gastronomie ou les Grandes Locos, anciens atelier SNCF de la Mulatière (Lyon 7e) qui ont déjà pu accueillir Les Nuits Sonores.
Biennale d’art contemporain de Lyon, du 21 septembre au 5 janvier. Gratuit pour les moins de 15 ans et personnes en situation de handicap, 18 euros en plein tarif et 10 euros en tarif réduit.
Les 21 et 22 septembre, les Journées européennes du patrimoine
Vous avez toujours voulu passer les grandes grilles qui entourent l’Hôtel de Ville de Lyon (Lyon 1e) ?
Ce sera possible les 21 et 22 septembre à l’occasion des Journées européennes du patrimoine. Et parce qu’il y a bien plus à découvrir à Lyon que sa mairie, de nombreuses autres institutions vous ouvriront leurs portes et différentes programmations seront organisées dans toute la métropole.
Animations, concerts, visites guidées… pour cette 40ème édition, les journées s’organisent autour du thème « patrimoine des itinéraires, des réseaux et des connexions ».
Le programme des Journées européennes du patrimoine, samedi 21 et dimanche 22 septembre.
Du 27 au 29 septembre : l’Illustration festival de retour aux Subs
Le magazine lyonnais KIBLIND, dédié aux arts graphiques et à l’illustration, organise pour la deuxième fois « If » (pour Illustration festival), après le succès de l’édition 2023. Entièrement gratuit, l’évènement se déroule aux Subsistances (Lyon 1e) du 27 au 29 septembre.
Il accueillera plus de 80 illustrateurs et illustratrices du monde entier. Certain·es dessineront même en direct, devant les festivaliers. Au programme : des installations, expositions, discussions, projections de courts-métrages, ateliers, concerts augmentés ainsi qu’un grand marché d’objets illustrés.
Idée de sorties à Lyon : l’illustration festival aux Subsistances.Photo : If
Le 29 septembre : une journée pour agir à Lyon !
Vous avez envie de vous engager ? Face à l’ensemble des causes que vous voulez défendre, vous ne savez pas par où commencer ? Le festival Agir à Lyon, d’Anciela, est là pour vous.
Chaque année, l’association vous propose de rencontrer des structures engagées pour agir concrètement pour lutter contre le changement climatique, à côté de chez-vous. Outre son fameux « speed dating » pour découvrir près de 40 associations, Anciela proposera cinq conférences (« Pour une assiette amie du climat », « Protéger la nature dans nos villages et quartiers », « S’entraider pour une santé pour toutes et tous », etc.). Il y aura également des balades pour découvrir les initiatives du quartier (Jardins, végétalisation citoyenne, etc.).
Nouveauté : le festival s’étend sur la place Voltaire avec un forum des Amaps et des paniers de légumes engagés. Avant de venir, il est fortement conseillé de se pré-inscrire.
Le festival « Agir à Lyon » aura lieu le Samedi 29 septembre, de 10h30 à 18h, à la Maison pour Tous des Rancy, au 249 rue vendôme et sur la place Voltaire (Lyon 3e). Conférences, ateliers, balades… Tout le programme est à retrouver ici.
Une illustration avec les Canuts de Lyon. Archives municipales de Lyon, cote : 63FI/14, 94II/5Photo : GF3
En 1831 et 1834, les Canuts, artisans tisserands, se révoltent par deux fois à Lyon. Leurs insurrections, restées dans la mémoire collective comme les premières luttes ouvrières du XIXe siècle, ont failli faire basculer la ville. Retour sur une période de politisation qui résonne de façon particulière avec notre époque contemporaine…
Nous sommes le 21 novembre 1831, entre sept et huit heures du matin. Un vent de révolte souffle sur la commune (alors indépendante) de la Croix-Rousse. De part et d’autre, des regroupements se forment, des émissaires parcourent les ateliers des tisserands pour arrêter les métiers à tisser. Des premiers ouvriers descendent la « Grande Côte » en direction de Lyon. Ils sont arrêtés par des membres de la garde nationale. Le peloton composé « d’honnêtes citoyens » – en l’occurrence, certains de leurs patrons – n’hésite pas : il tire dans le tas.
Sous le feu, des premiers travailleurs tombent en criant leur mot d’ordre : « Vivre en travaillant, ou mourir en combattant ». Le lendemain, 350 ouvriers en provenance de la Guillotière et des Brotteaux arriveront pour prêter main forte à leurs confrères croix-roussiens. C’est le début de la première insurrection des Canuts.
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Journaliste lyonnais fan de l’Ouest, je suis à Rue89Lyon depuis 2020. Aujourd’hui associé et directeur de publication, je couvre les questions sociales mais aussi écologiques (pollutions industrielles, scandale des perfluorés). Le travail, c’est la santé, à condition que le droit soit respecté. Un œil politique sur le Rhône. Pour me laisser une info, c’est ici plemerle@rue89lyon.fr.
Une femme et son enfant sans-abri, le 28 juin 2023 à Lyon.Photo : Léna Rosada/Rue89Lyon
Le président de la Métropole de Lyon, Bruno Bernard (EELV), a annoncé un retour de la mise à l’abri de mères isolées que la collectivité avait stoppée mi-juillet, en ajoutant des conditions à l’hébergement. Attaqué sur sa gauche, il tente de ramener le débat à l’échelle « nationale ». En ligne de mire notamment : permettre à la collectivité d’agir sur la situation administrative de certains ressortissants.
Certains diront que ce n’était pas un échec. N’empêche, ça n’a vraiment pas marché. Ce vendredi 30 août, le président de la Métropole de Lyon, Bruno Bernard (EELV), a annoncé la reprise, à compter de ce jour, de la mise à l’abri de femmes sans-abri, avec un enfant de moins de trois ans.
Mi-juillet dernier, la Métropole avait cessé ses prises en charge. Après un mois et demi de tensions, il annonce un retour à cette compétence, avec une contrainte supplémentaire : seules les personnes « liées à notre territoire » seront hébergées. « Le reste, on arrête. On ne peut pas pallier les manques des départements voisins », marque Bruno Bernard, dans son bureau du 20 rue du Lac.
À voir le président, sur la défensive, on sent que les échanges au sein de sa majorité ont été tendus ces derniers temps. Après un long temps sans communication, l’exécutif s’est réuni en urgence, mardi 27 août. Malgré les tensions, la majorité affiche un visage unie, ce vendredi.
Il est ainsi entouré de Lucie Vacher (EELV), sa vice-présidente en charge de l’action sociale et Renaud Payre (Gauche unie), en charge de l’habitat. Une chose qui n’a pas dû être simple. Selon Mediacités, ce dernier semblait peu raccord avec la fin de la mise à l’abri, tombé au milieu de l’été. La décision a également fait crisser les dents de Nathalie Perrin-Gilbert et de son groupe, la Métropole en commun. À gauche, il s’agissait donc de calmer tout le monde.
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Journaliste lyonnais fan de l’Ouest, je suis à Rue89Lyon depuis 2020. Aujourd’hui associé et directeur de publication, je couvre les questions sociales mais aussi écologiques (pollutions industrielles, scandale des perfluorés). Le travail, c’est la santé, à condition que le droit soit respecté. Un œil politique sur le Rhône. Pour me laisser une info, c’est ici plemerle@rue89lyon.fr.
La baisse du nombre d’élèves devrait entraîner la fermeture de 18 classes à Lyon.Photo : PL/Rue89Lyon.
Ce jeudi 29 août, c’était la « pré-rentrée » presse pour l’élue en charge de l’Éducation à la ville, Stéphanie Léger. Elle a indiqué que la baisse du nombre d’élèves, débutée en 2020, se poursuit à Lyon.
C’est un chiffre à confirmer, mais il permet déjà de dégager une (grande) tendance : 18 classes pourraient fermer sur Lyon pour cette année scolaire 2024 – 2025.
Plus précisément, on parle de 48 ouvertures pour 66 fermetures. « Attention, précise Stéphanie Léger (socialiste, gauche sociale et écologique apparentés), adjointe au maire de Lyon, déléguée à l’Éducation, il y a aussi des classes dédoublées. Certaines ne comptent que 14 élèves. » Néanmoins, elle indique que 18 postes d’enseignants pourraient être supprimés par l’académie.
C’est une des informations du point de « pré-rentrée » qui s’est tenu, ce jeudi 29 août, à Lyon. À la veille de celui du recteur académique, l’élue avait de nombreux sujets à aborder.
Parmi ceux-ci, on peut noter : la mise en place du nouveau périscolaire du soir (Peps), fortement surveillé par les parents, la continuité d’un travail de professionnalisation de la filière d’animation – la Ville peine à remplir tous les postes d’animateurs nécessaires au périscolaire – ou encore, les chantiers prévus pour rendre l’école plus « inclusive ». Sur le temps « périsco », la Ville déploie 34 animateurs dans 27 écoles disposant de dispositif Ulis. Des sujets sur lesquels nous reviendrons bientôt plus en longueur.
Stéphanie Léger, adjointe au maire de Lyon en charge de l’éducation.Photo : PL/Rue89Lyon.
Baisse du nombre d’élèves à Lyon : un phénomène au long cours
Dans cet ensemble, cette baisse des effectifs interpelle, bien qu’elle ne surprenne pas. Depuis 2020, le nombre d’enfants dans les écoles décroît dans les établissements lyonnais. Un « phénomène national », indique Stéphanie Léger. « Il ne faut pas oublier que nous sommes sur une baisse générale de la natalité », indique-t-elle.
Selon elle, entre l’année 2022-2023 et 2023-2024, Lyon a perdu 1000 élèves. « On est sur un ralentissement du phénomène cette année », rassure-t-elle. Elle est aussi une conséquence concrète de l’augmentation du coût des loyers à Lyon, rendant difficile pour des familles de rester dans la ville. En comparaison, le sud de l’Ain voit ses effectifs augmenter, accueillant des familles lyonnaises délocalisées. À noter que cette évolution n’est pas homogène dans la Ville. Dans le 7e arrondissement, par exemple, l’école Wangari Maathai devrait donner de l’air aux autres groupes scolaires du quartier.
Ceci étant, cette diminution peut avoir un impact positif : la réduction du nombre d’élèves dans les classes. « La question est : comment on travaille cette baisse-là ? rappelle l’élue. On passe depuis quatre ans de classes de 30 à 25 élèves ». Un changement non négligeable en termes de confort pour l’élève, comme pour l’enseignant. Mais le tout pose des questions plus globales sur l’avenir démographique de Lyon.
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À Lyon, le collectif 69 Palestine organise une nouvelle manifestation pour la Palestine, samedi 31 août. Elle aura lieu à 15h00, place de la République (Lyon 2e).
« Encore et encore ». Le collectif 69 Palestine poursuit sa mobilisation contre le massacre à Gaza, plus de dix mois après le début du conflit. Il appelle à un nouveau rassemblement, samedi 31 août, à 15h00 sur la place de la République (Lyon 2e).
Depuis, les rassemblements passent et les revendications restent les mêmes : cessez-le-feu permanent, levée du blocus de l’enclave par l’armée israélienne qui bloque les acheminements d’aide humanitaire, sanctions contre l’État hébreu, arrêt des livraisons d’armes, reconnaissance par la France de l’État de Palestine…
Une dernière exigence qui semble loin des préoccupations politiques actuelles dans un pays dirigé par un gouvernement démissionnaire chargé des « affaires courantes ». Depuis les résultats des élections législatives anticipées du 7 juillet, Emmanuel Macron n’a toujours pas désigné de nouveau Premier ministre. Le Nouveau Front populaire (NFP), arrivé en tête, est la seule force politique à avoir proposé la reconnaissance de l’état palestinien dans son programme.
À Lyon, dénoncer la situation humanitaire catastrophique en Palestine
À Gaza, le bilan humain s’alourdit. Plus de 40 000 mort·es et près de 10 000 blessé·es, selon les derniers chiffres du ministère de la santé du Hamas. D’après l’Unicef, les femmes et les enfants représentent 60% des victimes.
Au micro de France Culture jeudi 29 août, le médecin de guerre et humanitaire Raphaël Pitti a alerté sur la situation humanitaire catastrophique à Gaza. L’OMS a annoncé la présence du virus de la poliomyélite (polio) dans les eaux usées, alors que le système de santé est à 60% détruit, notamment par les incessants bombardements de l’enclave palestinienne par l’armée israélienne.
La malnutrition touche presque toute la population et « les conditions d’hygiène sont déplorables par manque d’eau, la stagnation des eaux usées, la destruction des stations d’épuration et les montagnes d’ordures et de gravats », note le médecin.
Jérôme Moroge (LR) a été élu maire de la commune nouvelle d’Oullins-Pierre-Bénite le 6 janvier 2024.Photo : Justine Machado
Huit mois après la fusion officielle des communes d’Oullins et de Pierre-Bénite, au sud de Lyon, Jérôme Moroge (LR), le maire de la commune nouvelle, a vanté les mérites d’un projet controversé devant les médias lyonnais. Une occasion politique pour s’affirmer encore un peu plus face à son opposant municipal et métropolitain Jean-Charles Kohlhaas (EELV).
Véritable point d’étape ou coup de communication politique ? La balance penche plutôt pour la deuxième option à l’issue du point presse tenu par Jérôme Moroge (Les Républicains), maire de la commune nouvelle d’Oullins-Pierre-Bénite, mardi 27 août. Bien que l’exercice classique de la rentrée politique dans les communes de taille moyenne n’attire habituellement pas foule de journalistes, celui de Jérôme Moroge (LR) a fait se déplacer les médias lyonnais.
Une présence médiatique qui rend compte de l’intérêt pour la situation politique particulière dans laquelle se trouve la très récente commune nouvelle d’Oullins-Pierre-Bénite, au sud de Lyon. Créée le 12 décembre 2023, non sans remous, la fusion d’Oullins et Pierre-Bénite a pris effet le 1er janvier 2024.
Cinq jours après sa mise en application, Jérôme Moroge, jusqu’alors édile de Pierre-Bénite, en a été élu maire.À l’entendre dérouler son discours en cette fin de mois d’août tout va pour le mieux depuis le rapprochement administratif d’Oullins et Pierre-Bénite.
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