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Actualités, enquêtes à Lyon et dans la région

500 emplois supprimés : une manifestation pour la justice des mineurs à Lyon

500 emplois supprimés : une manifestation pour la justice des mineurs à Lyon
La direction de la protection judiciaire de la jeunesse (DPJJ) est une des cinq directions du ministère de la Justice

Des syndicats de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) appellent à une manifestation devant le tribunal de Lyon, ce jeudi 19 septembre, pour défendre la justice des mineurs. Ils dénoncent des coupes budgétaires et des suppressions de poste qui fragilisent un secteur déjà en souffrance.

Les syndicats ne veulent pas resserrer l’étreinte. Face au plan social XXL de la protection judiciaire et de la jeunesse (PJJ) annoncé en plein Jeux olympiques, l’intersyndicale (CGT-PJJ, SNPES-PJJ, UNSA et CFDT) a appelé à un quatrième rassemblement national, jeudi 19 septembre. À Lyon, la manifestation est prévue à 12 h 30, devant le tribunal judiciaire.

L’objectif affiché est de « faire pression sur Madame Nisand, directrice de la P.J.J, pour que l’ensemble des 500 postes supprimés cet été dans toute la France soient réouverts aux titulaires et contractuels. »

Caroline Nisand a en effet annoncé le 31 juillet un vaste plan social, impliquant le non-renouvellement de près de 500 postes de contractuels sur toute la France, soit un tiers des postes de contractuels. Et ce, pour des « économies de bout de ficelle » selon les syndicats, de l’ordre de 1,6 à 1,8 millions d’euros.

53 postes touchés dans la Région

« Nous demandons sa démission », affirme Aurélie Gries, déléguée syndical CGT-PJJ. « 53 postes sont touchés à Lyon, une vingtaine dans le Rhône », chiffre la syndicaliste, ancienne candidate aux législatives 2022. À l’établissement pénitentiaire pour mineurs (EPM) de Meyzieu, au sein duquel Rue89Lyon met en place des séances d’éducation aux médias, plusieurs postes seraient touchés, dont plusieurs d’éducateurs et un de psychologue.

« On demande que l’entièreté des postes soient repris », enchaîne Aurélie Gries. Certaines réembauches ponctuelles « arrachées au forceps » sont espérées d’ici la mi-octobre. Mais, la situation reste floue.

Un comité social d’administration (CSA) était programmé mardi 17 septembre, à Paris, entre la direction et les représentants de l’intersyndicale. « On s’est exprimé mais aucune réponse n’a été apportée. On attend des actes forts », reprend Aurélie Gries, élue au sein du CSA.

La justice des mineurs en souffrance à Lyon

La DPJJ, une des directions du ministère de la Justice, est chargée de l’organisation de la justice des mineurs. Elle vise l’insertion et l’éducation des moins de 18 ans en conflit avec la loi, mais aussi la protection des mineurs en danger. Le tout en coordination avec la Justice. Mais les coupes budgétaires et suppressions de poste viennent fragiliser un secteur du social déjà en grande souffrance.

« Les mobilisations ont permis d’obtenir, dans un premier temps, le dégel de 3 millions de la réserve budgétaire auprès du ministère. Puis, le garde des Sceaux a déclenché une mission d’inspection générale au ministère, décrédibilisant ainsi un peu plus la gestion hasardeuse de la masse salariale de la DPJJ », écrit la CFDT, membre de l’intersyndicale, dans un communiqué.

Des syndicats d’avocats et de magistrats au soutien

« Cela impacte directement les services et les responsables. Par exemple, quand vous perdez un poste d’adjoint administratif, de nombreuses tâches supplémentaires incombent à la direction ou aux éducateurs », illustre Aurélie Gries.

« Les équipes sont surchargées et n’en peuvent plus, ça a un impact sur la santé mentale, tout comme sur la prise en charge. Et puis vous imaginez la publicité que ça fait pour la profession ? Beaucoup de contractuels n’ont pas repostulé », reprend-elle.

Plus généralement, l’intersyndicale craint les orientations gouvernementales actuelles, tournées vers le répressif et moins vers l’éducatif, avec pour conséquence une « désindivisualisation de l’accompagnement », dixit Aurélie Gries. Pourtant pas réputée pour son activisme, la CFDT abonde : « S’agit-il d’un projet funeste d’aller toujours plus loin dans un projet qui consiste à détruire le service public d’éducation de la PJJ ? »

Lundi 16 septembre, le syndicat de la magistrature et le syndicat des avocats de France se sont joints aux revendications des représentants de la PJJ. « C’est tout le social qui est à bout de souffle. Si notre secteur se casse la gueule, c’est toute la société qui se casse la gueule », conclut Aurélie Gries.

À Lyon, des squatteurs respectent un deal et quittent eux-même leur squat

À Lyon, des squatteurs respectent un deal et quittent eux-même leur squat
Ils sont une quinzaine de squatteurs à vivre au 110 avenue Berthelot, à Lyon.

Ce mardi 17 septembre au matin, les derniers habitants du 110 avenue Berthelot ont quitté le lieu qu’ils occupaient. Ce départ fait suite à un accord trouvé entre les « squatteurs » et leur propriétaire – accord quasi inédit à Lyon. Une « réussite », en demi-teinte, car certaines personnes dorment maintenant dehors.

C’était un deal qui faisait office de « test » et d’expérimentation. Depuis décembre 2022, la maison du 110 avenue Berthelot (Lyon 7e) était habitée par une trentaine de personnes sans-abri. Or, en mai dernier, ces « squatteurs » avaient trouvé, à Lyon, un accord avec le propriétaire des lieux, ICF Habitat Novédis, une filiale « logement » de la SNCF. Une histoire atypique que nous vous racontions en exclusivité.

Chapeautée par la mairie du 7e, une réunion avait abouti sur l’engagement des squatteurs d’un départ des lieux à la mi-septembre 2024. En échange, le propriétaire assurait, lui, ne pas tenter de les expulser d’ici là. Une initiative qui faisait un joli pied de nez à la loi « Kasbarian-Bergé »

Ce mardi 17 septembre, les derniers occupants sont donc partis au petit matin, sans résistance. « Les clefs sont chez Habitat et Humanisme », reprend Boris Miachon-Debard (PCF), adjoint à la mairie du 7e, en charge de l’urbanisme.

Avant ce début de semaine, ils étaient encore une douzaine à y vivre. Dans un contexte tendu en terme d’hébergement d’urgence, saturé, l’élu se « félicite » du fait que les propriétaires et habitants aient tenu parole, sans fanfaronner. « Au moins, on a montré que quand il y a de la dignité dans l’échange, tout le monde peut tenir parole », commente-t-il. 

Des squatteurs vivent encore dans cette maison à Lyon
Ils sont une quinzaine de squatteurs à vivre au 110 avenue Berthelot, à Lyon.Photo : JR/Rue89Lyon.

À Lyon, des squatteurs sans solution… Tente de trouver un nouveau lieu

Du côté de l’association Droit au logement (Dal) 69, le bilan est plutôt amer. « On va pas cracher dessus, c’était mieux que rien, commente Pierre Delivet, membre du Dal. Mais on a quand même l’impression que l’on se moque un peu de nous ».

Certes, les habitants ont obtenu un répit. Et, contrairement à l’habitude, il n’y a pas eu d’interventions des forces de l’ordre au 110 avenue Berthelot. Tout le monde est parti de son propre chef, sans contrôle de police. Reste que, les occupants se retrouvent de nouveau à la rue. 

Pour cette raison, ce départ a été couplé à une nouvelle tentative d’occupation. Une maison appartenant à la mairie, rue Grignard (Lyon 7e), a été rapidement occupée par les habitants. Mais, très vite, la police nationale est intervenue sur place. Les sans-abri ont vite quitté l’endroit. 

« Cet édifice est en très mauvais état », veut faire valoir Boris Michadon-Debard (PCF). L’élu met en avant des raisons de sécurité. Il indique également que ce bâtiment devrait devenir avoir une fonction dans le domaine de la « santé », prochainement. Une réponse qui irrite les militants du droit au logement. « À chaque fois, on nous assure qu’il y a un projet social derrière », râle Pierre. N’empêche, avant l’occupation, il observe que les bâtiments sont vides depuis longtemps. 

Un « modèle à la lyonnaise »… Qui n’empêche pas d’autres interventions

Le collectif a bien conscience que ces questions ne relèvent pas uniquement de la Ville, ou même de la Métropole. C’est l’État qui est en charge de l’hébergement d’urgence des personnes sans-abri. Néanmoins, le Dal appelle les collectivités locales à réagir.

« On comprend la Ville et la Métropole quand ils disent que l’État ne fait pas son travail. Certes, c’est vrai. Mais, avec un gouvernement se tournant de plus en plus à l’extrême droite, on peut être sûr qu’il ne le fera pas non plus demain, lâche-t-il lucide. Il faut choisir son camp. Il y a quand même des choses à faire. » 

Côté Ville, on remet en avant l’éternel jeu des « compétences ». « On n’a juste pas le budget pour ça », rappelle l’élu. Malgré les difficultés, il se félicite d’un premier « deal » qu’il espère voir se reconduire. 

« On a fait un modèle lyonnais, avec un caractère humain », note-t-il, paraphrasant (de façon adaptée) les mots de l’ancien maire de Lyon, Gérard Collomb. À l’heure de la crise de l’hébergement d’urgence, il espère que cela donnera des idées à d’autres groupes privés.

Les collectifs, eux, aimeraient plutôt qu’on se tourne vers une mise à disposition du bâti municipal et métropolitain. Dans certains cas, la mairie pourrait faire valoir son droit de police pour héberger des personnes dans des lieux vacants. Pourquoi pas de l’État d’ailleurs. Et pourquoi ne pas faire valoir le risque d’un potentiel trouble à l’ordre public du sans-abrisme ? « On voit qu’ils [les collectivités, ndlr] sont en conflit avec l’État. Maintenant, autant le montrer », commente le militant. 

D’autant que la situation, déjà catastrophique, ne va pas aller en s’arrangeant. Depuis plusieurs semaines, le squat situé Rue Neyret (Lyon 1er) peut être expulsé d’un instant à l’autre. À partir des 25 et 26 septembre, les habitants de deux lieux rue Dedieu (Villeurbanne) et rue de Bourgogne (Lyon 9e) pourront également être mis dehors. Alors que l’automne s’annonce, les interventions des forces de l’ordre, avant le début de la trêve hivernale, pourraient s’intensifier. À l’heure où les tentes s’accumulent à Lyon, cela n’a rien de rassurant.

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Deux manifestations contre la transphobie à Lyon jeudi 19 septembre

Deux manifestations contre la transphobie à Lyon jeudi 19 septembre
En juillet dernier, un rassemblement s’est tenu à Lyon contre la transphobie et en hommage à Géraldine et Angelina, deux femmes transgenres assassinées à Paris.

Deux manifestations contre la transphobie sont organisées à Lyon, l’une devant l’hôtel de Région à 18h30, suivie par un rassemblement devant l’Issep dès 19h. Elles font suite à l’invitation, par l’école de Marion Maréchal, de la militante transphobe Marguerite Stern.

Pour lutter contre « la transphobie et ses représentant·es », des collectifs organisent deux manifestations à Lyon ce jeudi 19 septembre. Elles visent en particulier la militante transphobe Marguerite Stern, invitée le même jour à l’Issep, l’école de Marion Maréchal Le Pen.

Un premier rendez-vous est prévu à 18h30, sur l’esplanade François-Mitterrand, devant l’hôtel de Région (Lyon 2e). De nombreux collectifs, associations, et groupes politiques ont répondu à cet appel (Attac, LFI, EELV, l’Unef, l’Union étudiante, Solidaires, Sos Homophobie, Du pain et des roses, Riposte Trans, Lesbiennes contre le patriarcat, le Planning familial, la Jeune Garde…)

Un autre rassemblement suivra, cette fois-ci devant les locaux de l’Issep à partir de 19h.

Des manifestations pour lutter contre la transphobie « à Lyon comme ailleurs »

Marguerite Stern a été invitée par l’école d’extrême-droite pour y animer une conférence dont la transphobie est assumée : « Comment l’idéologie transgenre détruit des vies ? ». La militante, ex-Femen connue pour flirter avec les milieux réactionnaires et d’extrême-droite, présentera son livre co-écrit avec Dora Moutot, autre militante transphobe notoire.

« Ce livre, n’est qu’une fiction qui vise à diaboliser les personnes trans et à propager la haine. Il ne se base sur aucune réalité scientifique », réagissent les auteur·rices de l’appel au rassemblement.

Les associations de défense des droits des personnes transgenres rappellent aussi leur crainte d’un climat transphobe « à Lyon comme ailleurs ». En avril dernier, une proposition de loi déposée par les sénateurs républicains (LR) avait déjà été dénoncée comme étant « cruelle et dangereuse », car réduisant le droit des personnes transgenres à effectuer leur transition de genre. Le projet de loi avait été vivement critiqué car visant la mise en place « de thérapies de conversion organisées par l’État » et l’interdiction de « toute transition médicale aux mineur.e.s trans ».

« La transphobie tue », clame le communiqué d’appel à la manifestation. En juillet, des rassemblements ont été organisés à Lyon et France, en hommage à Géraldine et Angelina, deux femmes transgenres assassinées à Paris et Compiègne. Dans son rapport de 2023, Sos Homophobie faisait état d’une augmentation de 35% des cas de transphobie par rapport à 2020.

Manque de personnel à la prison de Villefranche : « Je n’avais jamais connu ça avant »

Manque de personnel à la prison de Villefranche : « Je n’avais jamais connu ça avant »
©Margot Hemmerich

[Info Rue89Lyon] Alors que la plupart des établissements pénitentiaires de la région Auvergne-Rhône-Alpes connaissent des difficultés liées au manque d’effectifs, la prison de Villefranche fait face à une situation plus critique que les autres. 

Difficultés de recrutement des surveillants pénitentiaires, absences à répétition, arrêts maladie… La rentrée s’est faite dans la douleur dans la plupart des prisons de la région. Et en particulier à la maison d’arrêt de Villefranche-sur-Saône, où des dizaines d’agents manquaient à l’appel au début du mois de septembre.

Une situation inédite, même pour cette prison habituée aux problèmes d’effectifs : en juillet dernier, la directrice de la prison Géraldine Balmelli pointait un taux d’environ 15% de vacance, soit 25 personnels en moins tous les matins. Depuis, la situation a donc continué à s’aggraver. 

« Je n’avais jamais connu ça avant à Villefranche », abonde Dominique Verrière, secrétaire général de l’Union régionale UFAP-UNSA, le syndicat majoritaire des surveillants de prison. 

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Derrière l’affluence, le « malaise » des salariés de la maison des Rancy

Derrière l’affluence, le « malaise » des salariés de la maison des Rancy
La maison pour tous, souvent appelée « les Rancy », rue Vendôme à Lyon.

[Info Rue89Lyon] Depuis plusieurs années, la maison des Rancy, plus grosse MJC de Lyon connue pour ses queues à rallonge les jours d’inscription, est confrontée à de fortes tensions en interne. En cause : une crise de croissance et des dysfonctionnements en termes de management. 

C’est une scène qui n’étonne plus les Lyonnais. Samedi 7 septembre, la plus grosse MJC de Lyon a vu des centaines de personnes se lever aux aurores pour pouvoir s’inscrire à la maison des Rancy (Lyon 3e). Certains ont même campé devant sa porte pour avoir le précieux graal : une place dans une des cent activités proposées rue Vendôme. 

Basket, chant, musique, langues, poterie… La Maison pour tous (MPT) est connue pour proposer des activités à un prix abordable. Ce qui, à Lyon, peut créer des affluences démesurées. En tout, plus de 300 créneaux sont proposés chaque semaine.

Ça, c’est pour le côté pile. Côté face, une souffrance sourde se fait entendre chez des salariés. Un « malaise » lié à une profonde mutation de la structure et à des problèmes de management côté direction. 

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Entre craintes et fantasmes, un possible retour des mines à l’ouest de Lyon

Entre craintes et fantasmes, un possible retour des mines à l’ouest de Lyon
Le puits Perrets, vestige des anciennes mines de Sain-Bel à Saint-Pierre-la-Palud. Photo LMB/Rue89Lyon

Le sujet des mines revient discrètement dans l’actualité à l’ouest de Lyon. Autorisée par l’État, une compagnie va explorer pendant cinq ans des sous-sols des Monts du lyonnais et du sud Beaujolais à la recherche de métaux stratégiques. Pour l’heure, le projet intrigue plus qu’il n’inquiète. On a creusé sur la compagnie (et les enjeux) derrière ces gisements.

Dans ce coin vallonné de l’ouest de Lyon, où serpentent les rivières de l’Azergues et de la Brévenne, les références au passé minier des lieux sont partout. À l’entrée du cimetière de Sain-Bel par exemple. Une œuvre mêle des images de roches et minéraux caractéristiques des gisements de Sain-Bel, dont l’exploitation prit fin en 1972. 

Non loin de là, au musée de la mine de Saint-Pierre-la-Palud, enfants et petits enfants de mineurs racontent bénévolement cet héritage. Un passé qui pourrait rejaillir de ses cendres. Au début de l’été, l’État français a accordé un Permis exclusif de recherches de mines (PERM) à la Compagnie d’exploration de la Brévenne (CEB). 

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Perfluorés : la justice rejette la suspension de l’extension d’Arkema

Perfluorés : la justice rejette la suspension de l’extension d’Arkema
L’usine Arkema, de Pierre-Bénite, au cœur d’un scandale autour des perfluorés dans la métropole de Lyon.

L’industriel Arkema, implanté dans la Vallée de la chimie au sud de Lyon, prévoit d’étendre son usine. Des opposants à la pollution aux perfluorés avait tenté de faire lever l’arrêté préfectoral qui l’autorise. En vain. Vendredi 13 septembre, la justice a rejeté leur requête.

Alors que l’on ignore encore l’étendue et les conséquences de la pollution aux perfluorés au sud de Lyon, l’industriel Arkema prévoit de construire une nouvelle usine productrice de « PVFD », un polyfluore utilisé pour les batteries de voiture, au sud de Lyon. Plusieurs associations, et la Ville de Pierre-Bénite, ont tenté de s’y opposer par une procédure en référé devant le tribunal administratif.

Vendredi 13 septembre, la justice a rejeté leur demande de suspension de l’arrêté préfectoral du 14 mai 2024 qui autorise cette expansion. Les requérants demandaient que des études d’impact soient réalisées, au frais d’Arkema et de l’État, avant la construction de cette nouvelle unité.

« Il ne résulte [pas] des pièces du dossier que les modifications (…) nécessiteraient une étude impacte préalable », estime le tribunal administratif. Dans l’arrêté autorisant l’extension, la préfecture du Rhône estimait qu’elle « n’entraînera pas d’augmentation des rejets de substances per ou polyfluoroalkylées (PFAS) pour lesquelles une surveillance est prescrite à l’exploitant. »

Les requérants demandaient au contraire un « principe de prévention » et l’intervention d’une autorité indépendante pour évaluer les risques.

Une précédente extension de Daikin repoussée, mais pas celle d’Arkema

En quelques mois, c’est la deuxième fois que le tribunal administratif hérite d’une attaque judiciaire contre un arrêté préfectoral autorisant une extension d’un groupe industriel. Plus tôt, c’est le groupe japonais Daikin qui a été ciblé. Il voulait aussi créer une nouvelle unité qui prévoyait d’utiliser des PFAS jusqu’en 2027. Le tribunal administratif a donné raison aux opposants à cette extension, en suspendant l’arrêté de la préfecture. Les services de l’État et Daikin ont fait appel de cette décision.

En mars 2024, Rue89Lyon se penchait sur l’extension de cette activité. Puis, des enquêtes, notamment de Médiacités et de France 3 Région, ont montré la dangerosité des activités du voisin d’Arkema.

Hasard du calendrier, l’audience contre l’extension d’Arkema, le 10 septembre, a été précédée par une annonce de la préfecture concernant l’ouverture d’une consultation publique sur la création du nouvel atelier de Daikin.

Procès Pélicot : une manifestation de soutien à Villefranche-sur-Saône

Procès Pélicot : une manifestation de soutien à Villefranche-sur-Saône
Le collectif droit des femmes 69 lors de la manifestation féministe du 8 mars 2024.

Des manifestations de soutien à Gisèle Pélicot sont prévues un peu partout en France samedi 14 septembre. NousToutes Rhône appelle à un rassemblement non pas à Lyon mais à Villefranche-sur-Saône à 14h, place des arts.

« La honte doit changer de camp ». Le collectif féministe NousToutes Rhône appelle à une manifestation à Villefranche-sur-Saône, samedi 14 septembre, en soutien à Gisèle Pélicot. Rendez vous est donné à 14h, place des arts.

Le rassemblement vise également à soutenir « toutes les victimes de viols et de violences sexistes et sexuelles ».

Une manifestation de soutien à Gisèle Pélicot, victime pendant des années de viols par soumission chimique

Depuis le lundi 2 septembre se déroule le procès de Dominique Pélicot à la cour criminelle du Vaucluse, à Avignon. L’homme est jugé pour avoir, pendant près de 10 ans, drogué son épouse, Gisèle Pélicot, pour la violer et la faire violer dans son sommeil par au moins 51 autres hommes, rencontrés sur Internet. Ils sont également jugés dans ce procès qui doit durer jusqu’à fin décembre.

Les faits se sont déroulés à Mazan, une petite commune du Vaucluse, où résidait la famille Pélicot. Le principal accusé a reconnu les faits et encourt 20 ans de réclusion criminelle. Mercredi 11 septembre, le président de la cour, Roger Arata, a annoncé que le principal accusé, malade depuis plusieurs jours, ne pourra comparaître qu’« au mieux » lundi.

Dominique Pélicot est également mis en cause dans d’autres affaires de violences sexistes et sexuelles. Il a été mis en examen pour une tentative de viol en Seine-et-Marne datant de 1999 et pour le viol et le meurtre en 1991 de Sophie Narme, 23 ans, dans le 19e arrondissement de Paris.

Au cours du procès, la fille de Gisèle et Dominique Pélicot, Caroline Darian, a également témoigné en tant que victime présumée de son père. Il est accusé d’avoir pris des clichés d’elle à son insu sur lesquels elle apparaîtrait inconsciente et dénudée.

Une mobilisation samedi 14 septembre contre la fermeture de la Poste à Jean-Macé

Une mobilisation samedi 14 septembre contre la fermeture de la Poste à Jean-Macé
Habitants, syndicats et élus appellent à se mobiliser contre les fermetures de bureaux de poste, comme celui-ci à Jean-Macé.

Pour s’opposer à la fermeture du bureau de poste de Jean-Macé (Lyon 7e), un collectif d’habitants appelle à une mobilisation, samedi 14 septembre, à 10 h 30.

Un collectif d’habitant·es appelle à une « mobilisation citoyenne » contre la fermeture, d’ici le 31 octobre, du bureau de poste de Jean-Macé (Lyon 7e). Rendez-vous est donné devant les locaux, au 44 avenue Berthelot, samedi 14 septembre à 10 h 30.

Une fermeture incompréhensible pour certains usagers, élus et syndicalistes. Cela d’autant qu’il s’agit de la sixième fermeture de bureaux en quatre ans. Après Terreaux (Lyon 1er), Vaise (Lyon 9e), Ampère (Lyon 2e)… Le collectif ne veut « plus accepter une nouvelle dégradation de l’accueil postal et des services publics qui disparaissent à grand pas ».

Des élus lyonnais mobilisés contre la fermeture de la poste à Jean Macé

Une pétition a également été lancée le 10 septembre. Ses auteurs s’insurgent « d’apprendre coup sur coup » la fermeture du bureau de Jean-Macé et la suppression, cet été, du relai postal, situé au 144 avenue Berthelot.

Contactée, la Poste explique qu’après un changement de gestion du magasin assurant ce relai : « une partie des services postaux continuent d’être traités, sauf les recommandés et une partie des services ‘courrier’ depuis fin août ». Une situation confuse.

En attendant, les usagers du bureau de Jean-Macé sont invités à se rendre à celui de Guillotière (39 avenue Jean-Jaurès), mais aussi de Gerland (rue Jacques-Monod) situé 30 minutes à pied plus loin.

La pétition a été relayée et soutenue par Laurent Bosetti (LFI), adjoint au maire de Lyon chargé de la promotion des services publics. Auprès de Rue89Lyon, il a exprimé son opposition à une forme de « rationalisation des dépenses et d’optimisation » pour les services publics.

La mairie du 7ème arrondissement a aussi annoncé soutenir la mobilisation en faisant part de « son attachement à La Poste et à sa mission de service public », écrit sur X (ex-Twitter) la maire Fanny Dubot (EELV).

À Lyon, selon notre décompte, il reste 27 bureaux encore ouverts dans les neufs arrondissements. D’ici 2026, ils ne seront plus que 25. Deux autres bureaux, à Dauphiné (Lyon 3e) et à Foch (Lyon 6e) doivent également fermer leurs portes.

À Jean-Macé, une énième fermeture de bureau de poste

À Jean-Macé, une énième fermeture de bureau de poste
Le bureau de poste de Jean Macé (Lyon 7e) fermera ses portes d’ici le 31 octobre.

D’ici le 31 octobre, le bureau de poste de Jean-Macé (Lyon 7e) va fermer ses postes. Une décision contestée par habitants et élus. Après Vaise, Ampère, Saint-Just, Terreaux… ils s’inquiètent d’un mouvement général de fermetures de bureaux à Lyon et d’un délitement accéléré des services publics de proximité.

Encore un. Le bureau de poste de Jean-Macé, au 44 avenue Berthelot (Lyon 7e), va fermer ses portes d’ici le 31 octobre. C’est le cinquième bureau de proximité à fermer en quatre ans à Lyon. Une pétition a été lancée le 10 septembre pour demander son maintien. Des mobilisations citoyennes sont prévues, que la mairie du 7ème arrondissement de Lyon a annoncé soutenir.

Contactée, la Poste précise qu’aucun licenciement n’est prévu, « les agents concernés bénéficient d’un accompagnement personnalisé et resteront sur le même secteur. »

Après la fermeture du bureau de poste à Jean-Macé, quelles solutions ?

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