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Actualités, enquêtes à Lyon et dans la région

Auvergne-Rhône-Alpes : après la tortue de Floride, de nouvelles tortues menacent la biodiversité

Auvergne-Rhône-Alpes : après la tortue de Floride, de nouvelles tortues menacent la biodiversité

En Auvergne-Rhône-Alpes, la tortue de Floride cause des dégâts sur l’habitat de la cistude d’Europe, une espèce de tortue locale. Aujourd’hui, de nouvelles espèces de tortues aquatiques, encore disponibles à la vente, commencent aussi à poser problème.

Dans le parc de Miribel-Jonage à Vaulx-en-Velin plusieurs zones sont infestées de tortues de Floride depuis plusieurs décennies, malgré leur interdiction de vente en 1997. Avec une surface de 2200 hectares, il est difficile pour les gestionnaires de la zone d’estimer leur population et de la contrôler. Damien Lamothe est responsable des animateurs du parc de Miribel-Jonage, il constate un nombre élevé de tortues dans les sept lacs.

« On ne peut pas estimer leur nombre mais je pense qu’à force de se reproduire, elles se comptent par centaines. »

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D’un ex-quartier industriel à l’autre, 60 ans de CCO à Villeurbanne

D’un ex-quartier industriel à l’autre, 60 ans de CCO à Villeurbanne

Début septembre, le CCO Jean-Pierre Lachaize, à Croix-Luizet, déménagera pour rejoindre officiellement le CCO « La Rayonne » dans le quartier de la Soie, ancien site industriel à cheval entre Vaulx-en-Velin et Villeurbanne, en pleine mue. Une nouvelle vie qui fait écho à ses débuts, il y a 60 ans, dans le quartier Croix-Luizet à Villeurbanne. 

Les lieux ont presque un côté champêtre, à côté des gigantesques chantiers bétons du quartier de la Soie, au nord-est de Villeurbanne. Le vendredi 7 juillet, le CCO « La Rayonne » a accueilli le Camp climat de l’association Alternatiba dans un bel écrin de verdure. 

La partie « nature » de ce lieu associatif et culturel de « l’Autre Soie », un projet urbain titanesque, tranche avec le gris bitume connu des habitué·es du CCO. Car une partie de celui-ci est encore situé à Croix-Luizet, où il était installé depuis des dizaines d’années sous le nom de CCO Jean-Pierre Lachaize. Il doit bientôt déménager pour rejoindre totalement le site de la Rayonne, en « occupation temporaire » depuis 2017.

Presque 60 ans plus tard, l’histoire de ce nouveau CCO (pour Centre social œcuménique) fait écho à celui qui s’était installé rue Georges-Courteline, dans le quartier Croix-Luizet. Le 1er septembre, il prendra officiellement place dans un ex-quartier industriel en pleine mue. 

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#CCO La Rayonne

Feux d’artifice, CRS 8, RAID : une soirée du 14-juillet sous bonne garde à Lyon

Feux d’artifice, CRS 8, RAID : une soirée du 14-juillet sous bonne garde à Lyon

Le feu d’artifice du 14 juillet aura bien lieu comme chaque année à Lyon, tiré depuis la colline de Fourvière. En raison du contexte de révolte suite à la mort de Nahel, tué par la police à Nanterre, le ministère de l’Intérieur a décidé d’envoyer des CRS et le RAID en renfort à Lyon.

De nombreuses villes de France ont fait le choix d’annuler, ou de reporter, le traditionnel feu d’artifice du 14 juillet. À Lyon, malgré les nuits de révolte et la canicule récente, la fête nationale sera célébrée à grand renfort de feux d’artifice.

En raison des nuits de révolte qui ont suivi la mort de Nahel, cet adolescent tué par la police le 27 juin à Nanterre, plusieurs restrictions ont été prises pour les 13, 14 et 15 juillet. Le ministère de l’Intérieur a en outre annoncé l’envoi de CRS et du RAID en renfort à Lyon.

À Lyon, le feu d’artifice tiré depuis la colline de Fourvière

À Lyon, le feu d’artifice sera tiré le 14 juillet à 22h30 de la colline de Fourvière. Le spectacle, qui devrait durer une vingtaine de minutes, sera « le plus écoresponsable possible », affirme la Ville de Lyon. Pour ce faire, les fusées de plastique ont été remplacées par du carton et les rejets de métaux lourds dans l’atmosphère limités au maximum.

« Ces fleurs de feu de nouvelle génération s’annonceront même tout en progression pour permettre à la faune de mieux appréhender les puissantes salves de lumières et les détonations », s’enthousiasme la municipalité.

Nul doute que la faune s’empressera quand même de déserter la colline de Fourvière et ses environs. La zone sera par ailleurs interdite à la circulation des voitures de 19h à 00h30 et des piétons de 21h à 23h30.

Le feu d'artifice tiré à Lyon en 2012. ©Maxime Fort
Le feu d’artifice tiré à Lyon en 2012.Photo : Maxime Fort

Il sera cependant possible d’admirer le feu d’artifice depuis Saint-Jean ou la Presqu’île. Ces deux secteurs – dont la place Bellecour – seront interdits aux voitures de 19h à minuit. Le mieux sera sans doute d’aller s’installer tranquillement au bord de l’eau, attablé en terrasse sur la rive gauche du Rhône ou de la Saône, pour admirer les prouesses pyrotechniques.

Les communes autour de Lyon ont prévu des festivités tout au long de cette soirée du 14 juillet. À Bron, par exemple, des concerts, jeux et espaces de restauration seront organisés dès 18h sur la place de la Liberté. Le feu d’artifice sera tiré à 22h30 et suivi d’un live DJ. Des animations sont aussi prévues à Rillieux-la-Pape, à partir de 20h, sur le parvis de l’Hôtel de Ville, avant un feu d’artifice à 22h30. À Vaulx-en-Velin, la soirée débutera à 20h avec un bal populaire animé par l’Orchestre Vedollini, suivi d’un feu d’artifice à 22h45.

Feux d’artifice interdits à la vente, annulés ou reportés

Par ailleurs, si certain·es pensaient organiser leur propre feu d’artifice privé pour le 14 juillet, c’est loupé. Suite aux nuits de révolte urbaine qui ont éclaté après le meurtre du jeune Nahel, de nombreux « mortiers d’artifice » ont été utilisés contre les forces de l’ordre. En réaction, un décret en date du 8 juillet est venu interdire « la vente, le port, le transport et l’utilisation d’engins pyrotechniques et d’artifices de divertissement », les 14 et 15 juillet inclus.

Une interdiction en vigueur aussi dans le Rhône et la Métropole de Lyon, jusqu’au 15 juillet à 6h du matin. Dans un communiqué en date du 12 juillet, la préfecture précise qu’en plus des mortiers d’artifice, la vente d’alcool à emporter sera également interdite les 13 et 14 juillet, à partir de 17h, ainsi que la consommation d’alcool en groupe en dehors des bars et terrasses adjacentes.

« La Préfète appelle chacun au calme et à la responsabilité. Policiers, gendarmes, sapeurs-pompiers et douaniers seront particulièrement mobilisés pour garantir la sécurité et la tranquillité publiques. »

La CRS 8 et le RAID envoyés en renfort à Lyon

Aussitôt dit, aussitôt fait. Une heure après le communiqué de la préfecture du Rhône, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, annonçait sa volonté de renforcer la sécurité à Lyon. Pour la nuit du 13 au 14 juillet, les forces de l’ordre locales pourront compter sur le soutien de 3,5 compagnies de CRS, augmentées à 4 pour la nuit du 14 au 15 juillet, soit 300 policiers et gendarmes supplémentaires.

Parmi ces renforts, la récente CRS 8, créée le 1er juillet 2021. Après seulement deux ans d’existence, cette unité spécialisée dans les violences urbaines fait déjà l’objet l’objet d’une enquête ouverte par le parquet de Rennes comme le relatait Mediapart. Certains de ses policiers sont accusés d’avoir brutalisé un manifestant lors d’une manifestation contre la réforme des retraites.

Manifestation spontanée pour la venue d'Emmanuel Macron à Lyon, le 8 mai 2023. ©OM/Rue89Lyon
Des CRS à Lyon, le 8 mai 2023.Photo : OM/Rue89Lyon

Pour leur prêter main forte, l’Intérieur a décidé d’envoyer le RAID dans les rues de Lyon. Une unité qui a elle aussi récemment fait parler d’elle en raison de ses techniques d’intervention brutales, peu adaptées à du maintien de l’ordre. À Marseille par exemple, un jeune homme se trouve toujours dans le coma suite à une intervention du RAID le 30 juin. Une enquête pour « violences volontaires » a été confiée à l’IGPN.

Pour parachever ce lourd dispositif de sécurité, un canon à eau, des drones, un hélicoptère et des blindés de la gendarmerie seront également déployés à Lyon les nuits du 13 au 14 et du 14 au 15 juillet.

Dans ce contexte tendu, certaines villes ont carrément décidé d’annuler leur traditionnel feu d’artifice du 14 juillet. C’est le cas à Nanterre, ville où résidait Nahel, par crainte de nouvelles émeutes. En Alsace, c’est la sécheresse qui a poussé de nombreuses communes, dont Strasbourg, à annuler ou reporter les festivités, en raison du fort risque d’incendies.

#14-juillet

Depuis un mois, des expulsions de squats à la chaîne à Lyon

Depuis un mois, des expulsions de squats à la chaîne à Lyon

Les expulsions de squats se multiplient à Lyon. Depuis le début du mois de juin, au moins trois squats ont été expulsés. En ce mois de juillet, la menace pèse sur deux autres, dont le squat Pyramide qui héberge 245 personnes actuellement. Les collectifs se mobilisent pour dénoncer le durcissement de cette politique d’expulsions.

Dès l’arrivée au gymnase Bellecombe (Lyon 3e), vendredi 7 juillet – occupé depuis deux semaines par des femmes et enfants sans-abri – le climat de tension se fait ressentir face à la vague d’expulsions en cours à Lyon. Les agents municipaux de sécurité présents sur place refusent que la conférence de presse organisée par le collectif de soutien aux réfugié·e·s et migrant·e·s du Rhône se tienne à l’intérieur du gymnase.

Les membres du collectif rient jaune :

« On s’est fait virer du gymnase, c’est lamentable. »

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PFAS : 85% des œufs de poulaillers domestiques de l’agglomération de Lyon non-conformes

PFAS : 85% des œufs de poulaillers domestiques de l’agglomération de Lyon non-conformes

La direction départementale de la protection des populations (DDPP) a mené des analyses concernant les PFAS, ces polluants éternels, dans 12 communes de l’agglomération de Lyon dont les 7e et 8e arrondissement de la ville. Résultat : sur 40 échantillons relevés dans des poulaillers domestiques, 85% ne respectent pas la dose de PFAS réglementée par la norme européenne.

Début 2023, la direction départementale de la protection des populations (DDPP) a réalisé une étude portant sur les œufs des poulaillers domestiques de quatre communes : Pierre-Bénite, Oullins, Saint-Genis-Laval et Irigny. Le but était d’évaluer la contamination en PFAS, ces composés chimiques qualifiés de « polluants éternels » rejetés par l’usine chimique Arkema. Sur les 32 échantillons prélevés dans les poulaillers domestiques, 28 dépassaient la norme européenne sur les denrées commercialisables.

PFAS : 34 échantillons sur 40 non-conformes prélevés autour de Lyon

Pour cette seconde étude, dont les résultats ont été publiés lundi 10 juillet, la DDPP a étendu l’analyse à 12 communes de l’agglomération lyonnaise : Lyon 7e et 8e, Brignais, Chaponost, Charly, Feyzin, Francheville, La Mulatière, Saint Fons, Sainte-Foy-lès-Lyon, Solaize, Vernaison et Vourles. Résultat : sur les 40 échantillons prélevés dans les poulaillers domestiques, 34 sont non-conformes à la dose de PFAS réglementée par la norme européenne, soit 85% d’entre eux.

Les valeurs les plus élevées atteignent jusqu’à six fois la norme. Toutes les communes présentent au moins un échantillon non-conforme. Les échantillons d’œufs ayant les taux les plus élevés ont été relevés à proximité de la plateforme industrielle de Pierre-Bénite. Quand les échantillons en sont éloignés, la proximité de l’usine n’est plus aussi déterminante dans l’analyse. Ainsi, des œufs issus de poulaillers proches les uns des autres peuvent présenter des taux de PFAS très différents. Les œufs des élevages professionnels, quant à eux, ne dépassent pas les taux réglementaires.

La préfecture recommande toujours aux habitant·e·s des 16 communes concernées, où ont eu lieu les deux premières analyses, de ne pas consommer les œufs de poulaillers domestiques. La consigne a été étendue au 2e arrondissement de Lyon, par prévention.

Le site industriel d’Arkema depuis la plateforme de la gare SNCF de Pierre-Bénite.Photo : L.R/Rue89Lyon

PFAS : une troisième analyse prévue en septembre

La préfecture prévoit une troisième campagne d’analyses des œufs de poulaillers domestiques, en septembre. Les prélèvements seront effectués sur les axes Nord-Sud et Est-Ouest de part et d’autre du site d’Arkema. L’objectif ? Comparer les résultats des territoires urbains, péri-urbains et ruraux. Depuis le début de l’année 2023, la préfecture et l’État ont fini par prendre au sérieux la pollution aux perfluorés rejetés par l’usine chimique. En mai 2022, après les révélations du journaliste de Vert de Rage, Martin Boudot, les services de l’État et les collectivités ont tenté de rassurer la population. Au cours de plusieurs réunions publiques, il a été de bon ton de relativiser les informations issues de ce documentaire. Un discours qui a bien changé depuis les résultats des premières analyses d’œufs.

Fin octobre 2022, l’Agence régionale de santé (ARS) a préconisé de ne plus manger de poissons issus de la pêche en aval de Pierre-Bénite. Les services de l’État ont également demandé à l’usine de cesser l’utilisation de toutes les substances de PFAS d’ici le 31 décembre 2024 au plus tard. Une première mesure jugée bien timide, même si l’usine doit rapidement baisser sa pollution en la matière. En juin dernier, des associations comme Notre affaire à tous et des syndicats ont déposé un référé devant le procureur pour que l’usine Arkema réalise des analyses sur le sang et le lait maternel des habitant·e·s. Ils demandent à ce que soit appliqué le principe du pollueur-payeur.

Aquarium à la Croix-Rousse : le dernier vidéo-club de Lyon ferme ses portes

Aquarium à la Croix-Rousse : le dernier vidéo-club de Lyon ferme ses portes

Le vidéo-club Aquarium de la rue Dumont, sur le plateau de la Croix-Rousse (Lyon 4e) s’est éteint fin juin. Les activités de projection continuent dans cette salle de cinéma pas comme les autres. Mais, avec la fin de l’activité de location de DVD, le dernier vidéo-club de Lyon disparaît.

Depuis la fin du mois de juin, le service de location de DVDs de l’Aquarium ciné-café a pris fin. Le dernier vidéo-club de Lyon, situé sur le plateau de la Croix-Rousse, a cessé son activité. Une disparition, rue Dumont, qui marque la fin d’une époque. 

croix-rousse vidéo-club rue dumont
L’Aquarium, le dernier vidéo-club de Lyon, rue Dumont à la Croix-Rousse (Lyon, 4e).Photo : LR/Rue89Lyon

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À Vénissieux, une marche pour Nahel qui peine à mobiliser les quartiers populaires

À Vénissieux, une marche pour Nahel qui peine à mobiliser les quartiers populaires

Suite à la mort de Nahel, tué par un policier le 27 juin dernier, une « marche pour la justice » a été organisée ce samedi 8 juillet à Vénissieux, commune particulièrement touchée par les violences policières. La manifestation s’est déroulée dans le calme, sans parvenir à mobiliser les Vénissians.

C’est par 35 degrés ce samedi 8 juillet que la « marche pour la justice » s’est élancée de la gare de Vénissieux aux alentours de 15h. Ces conditions difficiles n’ont pas arrêté celles et ceux qui continuent de se mobiliser avec force plus de 10 jours après la mort de Nahel, cet adolescent de 17 ans tué par un policier à Nanterre.

La banderole en tête de cortège affiche : « En deuil et en colère ». Des mots qui définissent bien l’émotion qui a régné tout au long de la marche. Les participant·e·s – 450 selon la préfecture, 1200 selon les organisateurs – ont crié leur soutien et leur indignation sans qu’aucun débordement ne soit recensé. Contrastant ainsi avec les nuits de révolte qui ont éclaté dans l’agglomération lyonnaise et ses quartiers populaires, notamment aux Minguettes, à Venissieux, les 29 et 30 juin. Peu de policiers sont d’ailleurs présents sur place, ils sont une dizaine à sécuriser les contours de la manifestation.

Un peu partout en France, des marches comme celle-ci ont été organisées. Le Comité pour Adama (jeune homme mort en 2016 lors d’une interpellation policière) s’est vu interdire sa marche annuelle dans l’Oise et à Paris.

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Ratonnade de 2019 à Lyon : prison ferme et sursis pour les militants d’extrême droite

Ratonnade de 2019 à Lyon : prison ferme et sursis pour les militants d’extrême droite

Le 19 juillet 2019, des familles qui fêtaient la victoire de l’Algérie lors de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) ont été attaquées par des membres de l’extrême droite radicale à Lyon, supporters de l’OL. Ce vendredi 7 juillet 2023, le tribunal judiciaire de Lyon a condamné sept agresseurs à des peines allant de un an de sursis à quatre ans de prison.

Une « bonne nouvelle » bien qu’elle n’ait « pas tout compris ». Ce vendredi 7 juillet, Kenza, 25 ans, victime des violences de membres de l’extrême droite lyonnaise, montre une satisfaction mesurée à la sortie de la 17e chambre du tribunal judiciaire de Lyon. Un peu désarçonnée, elle espère avoir vu se terminer une affaire remontant au 19 juillet 2019. 

« Jusqu’à cette date, je vivais dans le monde des bisounours, raconte-t-elle. Je ne connaissais rien de l’extrême droite, je ne savais pas qu’ils étaient présents dans le Vieux Lyon. Pour moi, c’était juste un quartier mignon. Maintenant, je sais. » 

Le 19 juillet 2019 donc, à 23 h 30, la jeune femme se fait agresser à coups de batte, dans sa voiture, alors qu’elle fêtait avec sa famille la victoire de l’Algérie à la Coupe d’Afrique des nations (CAN). Quatre ans plus tard, ses agresseurs ont été condamnés par la justice lyonnaise. 

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Après la mort de Nahel, une « marche pour la justice » ce samedi à Vénissieux

Après la mort de Nahel, une « marche pour la justice » ce samedi à Vénissieux

Après les émeutes à Lyon, suite à la mort de Nahel, tué par un policier à Nanterre, une « marche pour la justice » est organisé ce samedi 8 juillet à 15h à Vénissieux. Les organisateurs réclament au gouvernement une « réforme en profondeur de la police ».

Quatre-vingt-dix syndicats, collectifs, associations et partis politiques organisent une « marche pour la justice » ce samedi 8 juillet à 15h, au départ de la gare de Vénissieux. Les organisations réclament justice après la mort de Nahel, cet adolescent tué par un policier le 27 juin à Nanterre. Une délégation des organisations partira depuis le marché des Minguettes à 14h, pour commémorer également les 40 ans de la marche pour l’égalité et contre le racisme de 1983.

À Vénissieux, une marche pour Nahel, 40 ans après celle de 1983

Le point de rendez-vous de cette marche n’a pas été choisi au hasard. C’est de la ville de Vénissieux, et plus particulièrement du plateau des Minguettes, qu’est partie la marche pour l’égalité et contre le racisme de 1983, après l’été de révolte de 1981, baptisé depuis « l’été chaud des Minguettes ».

Quarante ans plus tard, de nouvelles émeutes ont éclaté dans ce même quartier, deux jours après le meurtre de Nahel par la police. Tout comme à Vaulx-en-Velin, à Saint-Priest, à Villeurbanne et jusque dans le centre-ville de Lyon. La révolte a été particulièrement violente dans la nuit du 30 juin au 1er juillet.

Après ces émeutes, le tribunal a prononcé des peines lourdes, ce mardi 4 juillet, à l’encontre des accusés de vols et de pillages. La plupart ont écopé de peines de prisons fermes. La préfecture avait, par ailleurs, interdit les manifestations cette semaine le mardi et le mercredi.

Mort de Nahel : les organisations réclament une réforme de la police

Via cette marche pour la justice, les organisateurs réclament au gouvernement une « réforme en profondeur de la police ». Ils demandent une réforme des techniques d’intervention de la police et de son armement, le remplacement de l’IGPN par un organisme indépendant de la hiérarchie policière et du pouvoir politique. Ils souhaitent également la création d’un service dédié aux discriminations touchant la jeunesse au sein de l’autorité administrative.

Après les émeutes du 30 juin dans le centre-ville de Lyon.
Après les émeutes du 30 juin dans le centre-ville de Lyon.Photo : LB/Rue89Lyon

Pour eux, la situation s’améliorera seulement si le gouvernement s’attaque aux inégalités sociales et lutte contre la pauvreté. Plus largement, les organisateurs de cette marche pour la justice accusent le gouvernement de « faire le jeu de l’extrême droite » en favorisant des politiques publiques répressives.

Le gouvernement, quant à lui, déplore les violences urbaines qui ont eu lieu partout en France après la mort de Nahel, et mise sur une réponse répressive avec des peines lourdes. Emmanuel Macron a annoncé un éventuel blocage des réseaux sociaux lors de prochains épisodes de violences urbaines. Une mesure souvent utilisée par les régimes autoritaires, rappelle notamment Le Monde.

Une mobilisation à Vaulx-en-Velin contre le projet d’aménagement des Noirettes

Une mobilisation à Vaulx-en-Velin contre le projet d’aménagement des Noirettes

Samedi 8 juillet à 11 h, un collectif d’habitant·es du quartier des Noirettes à Vaulx-en-Velin organise une mobilisation contre le projet de réaménagement du Mas du Taureau, et notamment la destruction d’un city stade.

Les cris des adolescents qui jouent sur leur city stade pourraient bientôt ne plus résonner dans le quartier des Noirettes, à Vaulx-en-Velin. En mars 2023, Rue89Lyon avait rencontré ces garçons qui s’inquiétaient de la future destruction de leur aire de jeu. Un projet de réaménagement du quartier prévoit de le détruire, ainsi que plusieurs lieux de végétation, pour y laisser passer une route.

Contactée, la mairie avait assuré qu’il serait remplacé et avait mis en avant la création de nouveaux espaces de jeu dans le quartier du Mas du Taureau. Jeudi 11 mai, une réunion publique d’information s’était tenue à la médiathèque de Vaulx-en-Velin pour informer les habitants de l’ensemble du projet.

Une promesse et une réunion qui n’auront pas suffit à rassurer les habitants. Un collectif du quartier des Noirettes a décidé de se mobiliser et d’appeler à un rassemblement, samedi 8 juillet, devant le city stade à 11 heures.

projet aménagement mas du taureau Vaulx-en-velin
Projet prévu sur la Zone à construite (ZAC) du Mas du Taureau à Vaulx-en-Velin. Source : groupe SERL

 « J’y habite, je décide », les habitant·es des Noirettes à Vaulx-en-Velin veulent avoir leur mot à dire

Ces habitant·es mobilisé·es ont trois principaux griefs, résumés dans un tract qui annonce l’évènement. Première raison sur la liste : ils déplorent « la démolition du city stade (…) aux dépends du bien-être des enfants ». Ils regrettent aussi « la destruction des espaces verts ».

« Nous souhaitons conserver ces espaces qui constituent de véritables lieux de fraîcheur, ils sont aussi des lieux de sociabilité et de rencontres qui participent au vivre-ensemble »

Surtout, et comme souvent dans les quartiers populaires où un projet de réaménagement est lancé, c’est la participation des habitant·es au projet qui est pointé du doigt. Ce collectif d’habitant·es dénonce une « absence de concertation » et d’être « mis à l’écart des prises de décisions ». Samedi 8 juillet, ils prévoient de lancer une pétition intitulée, « J’y habite, je décide », contre le projet, pour réunir des signatures d’autres habitant·es du quartier.