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Loi immigration : un rassemblement prévu à Lyon ce samedi 3 février

Ce samedi 3 février, une manifestation contre la loi immigration, dite « loi Darmanin », est organisée à Lyon. Elle partira de la place Bellecour (Lyon 2e) à 14h30.

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Plus de 6000 manifestants selon les organisateurs, et 3000 selon la police, ont marché contre la loi immigration le 21 janvier à Lyon. ©MA/Rue89Lyon
Plus de 6000 manifestants selon les organisateurs, et 3000 selon la police, ont marché contre la loi immigration le 21 janvier à Lyon. ©MA/Rue89Lyon

Ils étaient près de 3 500, dimanche 21 janvier, à défiler dans les rues de Lyon contre la loi immigration. Si depuis, le Conseil constitutionnel a fait le tri et censuré plus d’un tiers de ses 86 articles, le collectif de soutien aux réfugiés et migrants Lyon69 appelle à nouveau à une manifestation, samedi 3 février à 14 h 30, au départ de la place Bellecour (Lyon 2e).

Constitué d’associations, de syndicats et de partis politiques lyonnais (NPA, ligue des droits de l’homme, Solidaires69, la Cimade, la CNT, etc.), il demande l’abrogation de la loi dite « Darmanin » du nom du ministre de l’Intérieur. Une loi jugée profondément « raciste » et « xénophobe ». Après la censure d’une partie du texte par le Conseil constitutionnel, elle a été promulguée dans la foulée par le Président de la République ce vendredi 26 janvier. « Moi, ce qui m’intéresse aujourd’hui c’est de pouvoir appliquer la loi, c’est quand même 50 articles […]. Jamais la République n’aura eu une loi aussi dure contre les étrangers délinquants », s’était même félicité Gérald Darmanin sur le plateau de TF1.

« Même s’il [Le conseil constitutionnel] a retiré un certain nombre de dispositions, ce qui en reste demeure l’une des pires lois de la Ve République, une loi anti-immigré.es et anti-ouvrière qui facilitera grandement les conditions d’expulsion, qui ne respecte pas les droits fondamentaux, qui rendra plus précaire l’accueil des réfugiés et plus difficiles les conditions de vie, pas seulement des Sans-papiers, mais de l’ensemble des personnes d’origine étrangère ».

Pour rappel : plus d’un mois après le vote de la loi immigration au Parlement, le texte a été amendé, jeudi 25 janvier, à la suite de la décision du Conseil Constitutionnel. Au total, 35 articles du projet de loi ont été totalement ou partiellement retoqués. Parmi ceux-ci : l’instauration de quotas migratoires annuels, l’exigence d’une caution financière pour les étudiants étrangers, la remise en cause du droit du sol ou encore les limitations du droit au regroupement familial.

Loi immigration : « Ses 27 articles initiaux sont toujours bien là »

Mais le grand nombre de ces censures ne rassure pas les opposants qui manifestent depuis plus d’un mois contre cette loi. « Ses 27 articles initiaux sont toujours bien là, sans compter ceux imposés par la droite et épargnés par le Conseil Constitutionnel », s’indignent plusieurs collectifs.

Par communiqué, ils listent pèle-mêle les mesures qui font de cette loi l’une « des plus régressive en matière d’immigration depuis 40 ans » : « L’arbitraire préfectoral encore renforcé, le refoulement aux frontières, la délivrance systématique des OQTF (obligations à quitter le territoire), l’IRTF (interdiction de retour sur le territoire français) et l’allongement de leur durée ». À noter aussi que l’article prévoyant la simplification des procédures pour expulser les étrangers délinquants, un sujet cher à Gérald Darmanin, a été validé par le Conseil Constitutionnel.

Pour ces raisons, ils veulent que la loi immigration soit entièrement abrogée. D’autres manifestations auront lieu le même jour partout en France pour « défendre une politique migratoire d’accueil et de solidarité »


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