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Actualités, enquêtes à Lyon et dans la région

Train Lyon-Bordeaux : Railcoop annonce la fin de l’aventure

Train Lyon-Bordeaux : Railcoop annonce la fin de l’aventure
La ligne de train Lyon Bordeaux proposée de Railcoop est retardée.

La coopérative Railcoop, qui prévoyait de relancer un train de voyageur entre Lyon et Bordeaux, vient d’annoncer à ses sociétaires la fin du projet, dans un mail consulté par Rue89Lyon. La société devrait être liquidée le 15 avril prochain.

Ils n’étaient plus beaucoup à y croire encore. Malgré un dernier baroud d’honneur pour tenter de trouver les 50 millions d’euros nécessaires à la relance de la ligne de train Lyon-Bordeaux, Railcoop vient de siffler la fin de l’aventure. Les dirigeants de la coopérative l’ont annoncé à leurs sociétaires dans un courriel que s’est procuré Rue89Lyon, mercredi, en fin d’après-midi.

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À Rue89Lyon, des enquêtes et de l’impact

À Rue89Lyon, des enquêtes et de l’impact
Montage Rue89Lyon

Faire du journalisme sur le temps long, cela signifie aussi ne pas s’arrêter à la publication d’un article. À Rue89Lyon, on continue d’enquêter et de suivre les sujets que l’on a traités. Ce qui permet de voir l’impact et l’utilité de notre travail. En voici quelques-exemples.

À Rue89lyon, on cherche à pratiquer un journalisme d’impact, au plus proche de nos lecteurs et du terrain. Nous voulons être utiles à la vie locale et que nos articles ne restent pas sans conséquence.

Il peut ainsi y avoir des suites judiciaires, des démissions, des interdictions préfectorales, etc. suite à nos articles. Mais parfois, les habitant·es d’un quartier peuvent juste (enfin) se faire entendre. Aujourd’hui, nous avons décidé de revenir sur l’impact de quelques-uns de nos articles. 

Quand nos révélations mettent la zizanie dans l’organisation de festivals néonazis

En novembre 2023, puis en février 2024, Rue89Lyon a publié, en commun avec notre partenaire Mediapart, deux articles concernant des concerts de rock et de black metal néonazis organisés près de Lyon. Le 18 novembre 2023, c’est un concert « antiwoke » qui devait se tenir dans la région lyonnaise.

À la suite de la publication de nos articles, des arrêtés ont été pris par plusieurs préfectures de la région et le propriétaire des lieux, où devait se tenir le concert, a annulé la réservation de l’organisateur. Ce dernier, Renaud Mannheim, a du changer de lieu et proposer une version amoindrie du concert, en Isère, sous surveillance de la gendarmerie.

Le 24 février, c’est un évènement de plus grande ampleur qui était organisé au sud-est de Lyon. Le Call of Terror, festival de black metal néonazi en pause depuis 2020, revenait pour sa 4e édition avec des militants d’extrême droite venus de toute l’Europe. Là encore, Rue89Lyon a publié un article pour alerter sur la tenue de ce concert et des arrêtés d’interdiction ont été pris pour empêcher la tenue du festival. Il a tout de même eu lieu dans la salle municipale de Vézeronce-Curtin, louée sous un faux prétexte, sous les yeux d’un important dispositif de gendarmerie.

Affiche du Call of terror 2024, festival de National socialist black metal, organisé dans la région de Lyon. ©Montage Rue89Lyon

Des festivals et concerts néonazis organisés près de Lyon

Notre article sur le concert anti-woke

Notre article sur le Call of Terror

À Lyon, les Associations familiales catholiques assurent ne plus accueillir l’extrême droite radicale 

Depuis 2011, année de sa création, Rue89Lyon accorde une attention particulière à la question de l’extrême droite radicale qu’il s’agisse des partis, des groupuscules, des groupes de supporters… Depuis 2021, nous suivons les agissements de Lyon Populaire, un groupe nationaliste-révolutionnaire particulièrement violent.

En novembre 2023, nous révélions qu’ils bénéficiaient de la bienveillance et de l’appui des Associations familiales catholiques du Rhône. Entre 2021 et 2023, nombre des réunions de Lyon Populaire, appelées « Cercle François Duprat », se sont tenues dans les locaux de l’association.

Depuis la parution de notre article, les AFC69 ont cessé de les accueillir. Par téléphone, début mars, l’association affirmait n’avoir plus « rien à faire » avec le groupuscule. Lyon Populaire n’a plus annoncé de nouvelles réunions publiques du cercle François Duprat depuis ce moment-là, et n’a organisé que deux évènements, une rencontre militante à Villefranche-sur-Saône puis le Forum de l’écologie intégrale à Thurins. Celui-ci a été finalement interdit et annulé du fait de la présence policière.

Lyon populaire

Une association catholique accueille le groupuscule d’extrême droite Lyon Populaire

Nos révélations à retrouver ici.

Dans un prestigieux laboratoire lyonnais, un directeur quitte son poste

C’était en décembre 2023. Rue89Lyon révélait les difficultés connues au sein du Centre international de recherche en infectiologie (Ciri). Dans ce lieu où se croisent 400 chercheurs de l’ENS, de l’Inserm ou encore du CNRS, une enquête était en cours pour des faits de harcèlement présumés. Cette dernière n’est pas resté sans suite. 

Peu après la publication de notre article, le directeur a quitté ses fonctions le mercredi 24 janvier, avant même que soit connu les résultats de l’enquête en interne. 

Le Ciri Inserm

Dans un prestigieux laboratoire de Lyon, « l’enfer » du harcèlement moral

Sur le sujet, notre enquête est à retrouver ici.
L’article concernant la démission du directeur est par ici.

Après un scandale à Grézieu, le futur bâtonnier de Lyon jette l’éponge

Sur ce dossier, il faut reconnaître un travail collectif. En 2019, Le Progrès avait été le premier média à évoquer un scandale de pollution, liée à l’activité d’une ancienne usine à Grézieu-la-Varenne. De son côté, Rue89Lyon a révélé qu’une plainte contre X pour écocide avait été déposée pour faire toute la lumière sur ce dossier et a publié plusieurs articles pour rendre visible cette pollution.

À la suite de cette plainte, des investigations ont entraîné l’ouverture d’une information judiciaire en novembre 2021 par le pôle de santé et environnement du tribunal judiciaire de Marseille. C’est dans ce cadre qu’ont eu lieu des perquisitions au cabinet de Yves Hartemann, qui était censé être bâtonnier en 2024. Ces recherches ont eu lieu à son domicile et dans les locaux de la mairie de Grézieu-la-Varenne, où il a été maire de 1995 à 2008. Pour assurer la sérénité des débats, l’avocat a déclaré, finalement, ne pas se présenter.

Le scandale a-t-il eu d’autres répercussions ? Généralement peu suivie, l’élection du nouveau bâtonnier a davantage intéressé cette année. Ainsi, Jean-François Barre, grand favori, s’est finalement incliné face à Alban Pousset-Bougère. Dans ce duel, la présence Valérie Giet, co-listière de Jean-François Barre, n’a sûrement pas aidé ce dernier. L’avocate était déjà en lice, auparavant, avec Yves Hartemann. Zut.

Les victimes de la pollution à Greizieu

A Grézieu-la-Varenne, le scandale de 50 ans de pollution passés sous silence

Sur le sujet, notre première enquête est à retrouver ici.
Concernant l’abandon de Yves Hartemann, vous pouvez vous rendre sur les liens ci-dessous

Derrière l’élection au barreau de Lyon : l’ombre d’une enquête remontant à 1982

Empêtré dans un scandale de pollution, le futur bâtonnier de Lyon jette l’éponge

Des violences policières et une enquête IGPN

Le traitement des violences policières fait partie de l’ADN de Rue89Lyon. Lors du mouvement contre la réforme des retraites, notre média a notamment révélé les violences subies par un photographe, Éric Le Roux. Une enquête a ensuite été confiée à l’IGPN sur cette affaire.

L’épopée d’un photographe de Lyon victime de violences policières pour obtenir justice

Sur le sujet, notre première enquête est à retrouver ici.

Quand une mère de famille trouve un toit

L’impact, ce n’est pas toujours révéler des scandales. Parfois, il s’agit surtout de rendre visible des situations oubliées. Ce fut le cas pour Layla, une des femmes hébergées au CCVA. À la suite de notre article la concernant, et après une longue mobilisation du collectif Solidarité Femmes à la rue, cette dernière nous a annoncé avoir trouvé un toit.

Une mère de 22 ans et son bébé vivent dans un squat à Villeurbanne

À Villeurbanne, les peurs d’une mère de 22 ans avec un nourrisson avant l’expulsion du CCVA

Notre premier article sur Layla est à retrouver ici.

Celui- sur sa prise en charge est à retrouver là.

Mais aussi…

    Entre Lyon et Trévoux : la victoire d’un combat pour un havre de biodiversité

Il y a un an, nous vous avions raconté la mobilisation d’un collectif d’habitant·es contre le tracé du projet de liaison Lyon – Trévoux (Ain), à Sathonay-Camp. La zone menacée par le bus à hydrogène de Wauquiez, riche en biodiversité, n’est finalement plus concernée. Une victoire obtenue par l’action collective et sa médiatisation.

Biodiversité Wauquiez Vallon

Le bus à hydrogène de Wauquiez menace une zone riche en biodiversité près de Lyon

Retrouvez ici notre premier article sur le sujet.

L’article sur le nouvel itinéraire est par ici.

    La tombe d’une ancienne star du foot sauvée à Décines-Charpieu

Cela peut paraître un détail pour vous… Mais pas pour certains supporters de l’OL. À la suite de notre article sur Jules Devasquez, un joueur de l’équipe de France de Football du début du XXe siècle, son arrière petit-fils nous a contacté. Initialement, sa tombe devait être détruite, emportant avec elle l’histoire de « Julot », un joueur lyonnais qui a longtemps détenu le record du nombre de sélections en équipe nationale.

Son descendant, Laurent Bony, nous a ainsi expliqué avoir découvert cette histoire récemment grâce à notre article. Face à la situation, ce fan de l’OL a décidé de racheter la concession en 2023. Il espérait pouvoir la rénover grâce à des dons.

JulesDevaquez

À Décines-Charpieu, l’histoire oubliée de Jules Devaquez, ancien grand champion de foot

Notre article à retrouver ici.

    À Vaulx-en-Velin, les adolescents vont garder leur city-stade

C’est un stade qui aurait pu disparaître sans un regard, sans même que les élus et institutions aient saisi son importance. En mars 2023, la rumeur courrait au chemin de la Ferme, à Vaulx-en-Velin sur la destruction d’un city-stade. Installé dans le quartier des Noirettes, il devait être remplacé par une route. Rue89Lyon avait relayé les inquiétudes des adolescents usagers de ce « city ».

Après une mobilisation des habitants et des associations locales, la ville de Vaulx-en-Velin, la Métropole et l’aménageur, le groupe SERL, sont finalement revenus sur leur décision. Sans Rue89Lyon, les jeunes n’auraient pas eu la possibilité de faire entendre leur voix.

city stade foot Vaulx-en-Velin

À Vaulx-en-Velin, les adolescents des Noirettes s’inquiètent pour l’avenir de leur city stade

Notre premier article sur le sujet à retrouver ici et l’impact s’en étant suivi par là.

Et avant cela…

Ce travail d’enquête n’est pas né en 2023. Il se déroule sur plusieurs années et de nombreuses affaires que nous avons révélé, comme celles des violences policières subies par Arthur Naciri, en 2019, connaissent encore des rebondissements aujourd’hui. Vous retrouverez ci-dessous notre article concernant dix dossiers majeurs de Rue89Lyon.

Vous l’aurez remarqué, toutes les enquêtes de cette année ne sont pas mentionnées dans cet article. Patience : nos journalistes font actuellement le suivi d’autres dossiers. Vous en saurez bientôt plus… Restez dans le coin.

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Apiculteur près de Lyon : « La première cause de mortalité des abeilles reste les pesticides »

Apiculteur près de Lyon : « La première cause de mortalité des abeilles reste les pesticides »
Le syndicat des apiculteurs du Rhône propose des formations à l’apiculture, à l’école de Marcy-l’Etoile, sur le campus de l’école vétérinaire VetAgroSup, en 2021.

[Interview] Rue89Lyon s’est entretenu avec Olivier Martel, apiculteur et vice président du syndicat d’apiculture du Rhône et de la Métropole de Lyon. Disparition des abeilles, changement climatique et importation de miels étrangers, il témoigne des difficultés auxquelles sont confrontés les apiculteurs et apicultrices.

Olivier Martel est apiculteur dans la commune de Marcy l’Etoile et co-président depuis 2016 du Syndicat d’Apiculture du Rhône, de la Métropole et de la région lyonnaise qui regroupe 850 apiculteurs et apicultrices dans le territoire. Associé à la campagne « Secrets Toxiques », le syndicat a participé à l’organisation de plusieurs tables rondes sur les enjeux de l’usage des pesticides, à Lyon.

La prochaine, intitulée « Pesticides : un vrai problème sanitaire. Secteur associatif, citoyen, scientifique,… qui peut agir ? Comment se protéger ? » aura lieu à 19h ce jeudi 28 mars, à la Maison de l’environnement de la Métropole de Lyon (Lyon 7e). À l’heure où la crise écologique appelle à un changement de modèle agricole, Olivier Martel témoigne des menaces qui pèse sur l’avenir de sa filière.

Quels sont les pesticides les plus dangereux pour les abeilles ?

« Toute la génération des néonicotinoïdes a marqué un tournant. Il y a plus de 20 ans, seulement 5% des colonies d’abeilles mouraient chaque année. Depuis leur arrivée, cette moyenne a grimpé à 30% par an. C’est comme si vous aviez une vache sur trois qui mourrait chaque année dans un champ. C’est ce qui arrive aujourd’hui à l’apiculture française. Et derrière, c’est toute la pollinisation des productions agricoles qui est touchée. Il y a certains territoires où il y a plus assez d’abeilles pour polliniser les fleurs, les fruits et même des légumes.

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Nouvelles interpellations à l’extrême droite : un coup de filet sans précédent à Lyon

Nouvelles interpellations à l’extrême droite : un coup de filet sans précédent à Lyon
L’extrême droite à Lyon réalise régulièrement des actions coup de poing. Ici en novembre, contre une conférence sur la Palestine.

Les arrestations de militants d’extrême droite s’enchaînent à Lyon. Dix personnes ont été interpellées lundi 25 mars dans l’affaire de l’attaque d’une conférence sur la Palestine en novembre. Sept personnes ont déjà été mises en examen dans cette affaire. Dans la longue histoire de l’extrême droite lyonnaise, ce coup de filet est d’une ampleur inédite.

Nouvelle descente de police dans les rangs de l’extrême droite radicale lyonnaise. Une dizaine de militants présumés de cette mouvance ont été arrêtés et placés en garde-à-vue, lundi 25 mars, a appris Rue89Lyon auprès du parquet de Lyon, confirmant une information du Parisien.

Les gardes-à-vues étaient toujours en cours, mardi en fin d’après-midi. Les personnes interpellées sont soupçonnées d’avoir participé à l’attaque de la Maison des passages, le 11 novembre 2023, alors que s’y tenait une conférence d’un chirurgien revenu de Gaza.

La rédaction a besoin de votre soutien pour continuer d’enquêter sur l’extrême droite à Lyon.


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Depuis 2011, Rue89Lyon mène un travail de fond sur l’extrême droite, plus qu’aucun autre média local. Révéler leurs actions violentes, documenter les connexions entre groupuscules et partis d’extrême droite, suivre leurs procès, analyser les raisons de leur forte présence à Lyon… plutôt que de relayer les actions de propagande ou la communication de l’extrême droite, nous avons choisi d’enquêter.

Sans nous, vous n’auriez pas su qu’une association catholique abritait entre ses murs le violent groupuscule Lyon Populaire. Vous n’auriez pas su, non plus, qu’un homme condamné pour violences racistes en décembre 2023 à Lyon était en réalité un cadre d’une association identitaire dissoute.

Grâce à notre suivi régulier, nous publions aussi de régulières analyses, permettant à nos lecteurs et lectrices d’avoir les clés de compréhensions nécessaires sur ces mouvements d’extrême droite.

Tout cela nous demande du temps et des moyens, et vous pouvez nous aider en vous abonnant à Rue89Lyon. Pour continuer ce travail, tous les abonnements comptent. Ils viennent financer directement un journalisme engagé et documenté sur l’extrême droite lyonnaise.

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Au Parc Blandan, l’hôtel de luxe du château de la Motte se dévoile

Au Parc Blandan, l’hôtel de luxe du château de la Motte se dévoile
Le Château de la Motte, le 26 mars 2024.

Ce mardi 26 mars, élus et institutionnels ont présenté en grande pompe le projet de rénovation du château de la Motte du parc Blandan (Lyon 7e). Ce lieu historique a été cédé au privé face aux coûts dantesques de rénovation. Budget des travaux : 35 millions d’euros.

« Et voilà, le 7e a son château. » Bruno Bernard a le sourire aux lèvres, ce mardi 26 mars. Le président écologiste de la Métropole de Lyon est venu visiter le projet du château de la Motte aux côtés de la direction de Carré d’Or, le promoteur, et de celle du groupe Mess Family. Comme nous le révélions en janvier, ce groupe, connu pour ses restaurants luxueux et festifs dans les stations de ski, va exploiter le site. 

À écouter les discours ce mardi, l’affaire semble avoir roulé tranquillement. Il n’en a pas toujours été ainsi. Depuis la reprise du dossier en 2016, le promoteur Carré d’Or a connu bien des difficultés à développer le projet. 

Rembobinons rapidement. Au commencement, sur la ligne de départ, on retrouve l’opérateur culturel parisien la Belleviloise pour exploiter le site. Celui-ci a lâché l’affaire en cours de route, alors qu’un premier permis de construire avait été déposé en mai 2018. 

En 2019, le groupe E-Hotels prend la suite. Mais l’exploitant prend également la poudre d’escampette. En 2020, Carré d’Or se retrouve dans les choux une nouvelle fois avec une crise sanitaire sur les bras. Personne ne veut reprendre un projet de cette envergure alors que toute la restauration est à l’arrêt. 

Après le confinement, un dernier incident vient ralentir le chantier. Une nuit de mai 2022, une partie de la toiture du château s’envole lors d’un orage. Le projet de réhabilitation perd encore 18 mois. Les travaux de sécurisation prennent un certain temps, du fait des échanges avec la Direction régionale des affaires culturelles (Drac). Puis, des échanges ont lieu entre la collectivité et Carré d’Or pour financer ces travaux.

Au Parc Blandan, le luxe pour sauver le château de la Motte

Bref… Ce mardi, les sourires affichés ressemblaient plus à du soulagement. Il faut dire que le château de la Motte, daté du XVe siècle commençait à se dégrader dangereusement. Pourtant, ce projet un peu « bling-bling » n’a pas toujours fait l’unanimité autour de ce parc populaire du 7e arrondissement.

Si Carré d’Or valorise un « programme qui s’adapte au patrimoine existant, et non l’inverse », il n’en reste pas moins que le tout est destiné à du tourisme de luxe, loin du quotidien des habitants du quartier. Côté Ville, on met en avant que des négociations ont été faites avec l’exploitant pour que le château, au moins, reste ouvert. 

Une chose qui sera faite, indique Magaux Gravier-Montel, directrice générale de Mess Family. « C’est important pour nous d’avoir une offre très large qui puisse s’adresser à tous les visiteurs », note-t-elle, évoquant « différentes gammes de prix » avec une buvette dans le jardin du château, ouvert sur le parc. « On aime beaucoup mélanger et fédérer », rajoute la directrice, en évoquant son projet montagnard phare « la Folie douce ». Ce concept est développé dans les stations de Chamonix, de l’Alpe-d’Huez ou encore de Saint-Gervais… À voir ce que cela donnera à Lyon.

En tout cas, en passant par le privé, le publique fait de sacré économies. Entre le château, le magasin d’armes, qui va être transformé en hôtel de luxe, et l’abri, un nouveau bâtiment qui comptera une centaine de chambres, une brasserie, des salles de réunions, 35 millions d’euros vont être investis par l’exploitant Mess Family, BPI France et la Banque des territoires. 

« Hors-taxe », prend soin de préciser Alain Dutoit, président de Carré d’Or, tant les sommes sont importantes. Via un bail à construction, la Métropole reste propriétaire du terrain. Le loyer à verser à la collectivité s’élève à 30 000 euros par an.

Or, la collectivité a déjà engagé des fonds pour le parc Blandan. Rien qu’entre 2007 et 2017, la Métropole de Lyon a investi 58 millions d’euros pour l’achat et la réhabilitation de la caserne Blandan. Et les projets ne sont pas terminés.

Des écuries et la caserne du commandement ne connaissent pas encore leur futur dans le deuxième parc (en taille) de la métropole. Côté château, la fin du chantier est prévue pour 2027.

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Lettre à Rachida Dati : « Nous n’avons pas vocation à servir les intérêts personnels des actionnaires »

Lettre à Rachida Dati : « Nous n’avons pas vocation à servir les intérêts personnels des actionnaires »
Le personnel de la Provence en grève cette fin mars.

Vous avez dit presse indépendante ? À la suite de la mise à pied du directeur de rédaction de La Provence par son nouveau propriétaire, Rodophe Saadé, une lettre ouverte a été envoyée à la ministre de la Culture, Rachida Dati. Rue89Lyon fait partie des signataires.

« La mise à pied du directeur de rédaction de La Provence, pour une Une interprétée comme une critique du président de la République par des élus locaux de Renaissance, nous alerte. Comme, avant elle, la crise au JDD ou celle des Echos qui dure maintenant depuis près d’un an. Les atteintes à l‘indépendance des rédactions se répètent. 

L’avenir nous inquiète à la vue des explications fournies, mardi 19 mars, aux élus du comité social et économique (CSE) du groupe Altice par Rodolphe Saadé, nouvel acquéreur des chaînes BFM-TV et RMC. Comment ne pas s’alarmer en entendant M. Saadé indiquer à cette occasion qu’il ne « réagirait pas bien » et « le ferait savoir » si un scandale concernant son groupe CMA CGM était dévoilé dans un média dont il est actionnaire, rappelant que pour lui, si l’information existe, « il y a manière et manière » ? 

Madame la ministre Rachida Dati, la seule et unique manière de produire de l’information de qualité, vérifiée, sourcée, et honnête, c’est de garantir l’indépendance des journalistes et des rédactions.

Les journalistes servent l’intérêt général

Les journalistes n’ont pas vocation à servir les intérêts personnels, économiques ou politiques des actionnaires de leur média. Ils et elles ne sont pas là pour servir un agenda politique, ou la stratégie de communication du gouvernement.

Lorsque leur indépendance est menacée ou bafouée, ce ne sont pas les intérêts d’une corporation qui sont atteints, mais le débat public, et donc l’intérêt général. Si on ne garantit pas aux citoyens et citoyennes l’accès à une information pluraliste, de qualité, alors nous fragilisons la vie démocratique.

Madame la ministre, vous avez affirmé, jeudi 21 mars lors de votre audition devant la commission d’enquête sur les autorisations de diffusion sur la TNT, que la loi garantissait suffisamment cette indépendance. La mise à pied du directeur de la rédaction de La Provence le lendemain, levée ce lundi 25 mars à la suite d’une grève de la rédaction, a démontré le contraire. Et une mission parlementaire vient de souligner les nombreuses lacunes et faiblesses de la législation actuelle (loi Bloche de 2016). Vous ne pouvez pas l’ignorer. 

Que deviennent les citoyens face à des médias sous contrôle ?

Le droit d’opposition et les clauses de cession sont indispensables, mais ils ne sont pas suffisants. Ils permettent aux journalistes de se protéger individuellement, d’avoir une sortie de secours en cas de désaccord. Mais que devient le citoyen lecteur, auditeur, ou la citoyenne lectrice, auditrice, une fois que les journalistes sont partis et que l’actionnaire a tout pouvoir ? Devant quel type d’information se retrouvent-t-ils ? Garantissons-nous leur droit à l’information libre et éclairée ?

L’agenda politique vous offre une occasion d’agir concrètement et immédiatement. Une proposition de loi transpartisane, déposée il y a plus de six mois afin de protéger la liberté éditoriale des médias, vient enfin d’être inscrite à l’agenda parlementaire. Après un examen en commission, le texte sera débattu le 4 avril. 

Si plusieurs dizaines d’amendements ont déjà été déposés, aucun n’émane du gouvernement, qui brille par son absence d’investissement sur ce texte. Or, la proposition de loi, qui entend donner aux journalistes un droit d’agrément sur la nomination du responsable de la rédaction, est un important premier pas vers le renforcement de l’indépendance des rédactions. 

D’autres mesures devront suivre. Les États généraux de la presse indépendante ont formulé, en novembre 2023, « 59 propositions pour libérer l’information » qui dessinent une réforme ambitieuse de la presse. Mais la moindre des choses est de franchir ce premier pas, en soutenant cette proposition de loi. 

Il s’agit de défendre et protéger l’intérêt général. 

Pour cela, nous, associations de citoyens, citoyennes et de journalistes, et médias indépendants, qui portons ce combat, vous demandons de renforcer la loi pour garantir l’indépendance des rédactions. » 

Pour aller plus loin, nous vous remettons ici le streaming de la soirée des États généraux de la presse indépendante qui ont eu lieu à Lyon, le 6 février. Rue89Lyon faisait également partie de l’organisation. Pour garantir l’indépendance de la presse, le mieux reste toujours de s’y investir. Alors, pour garantir une information loin des actionnaires et des grandes fortunes, abonnez-vous !

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À Mermoz, la rénovation du quartier crée nostalgie et résistances

À Mermoz, la rénovation du quartier crée nostalgie et résistances
Mermoz, classé en QPV , a bénéficié d’un investissement de l’Agence nationale du Renouvellement Urbain pour changer de visage.

À Mermoz, la fracture entre les secteurs nord et sud, rassemblés depuis la destruction de l’autopont en 2010, semble impérissable. Entre colère, souvenirs et militantisme, portrait d’un quartier qui refuse la résignation. 

Un parfum de nostalgie règne dans les rues de Mermoz. « C’était vingt fois mieux avant », regrette Julien*, accoudé à des étagères vides du tabac de la place Latarjet. Le cariste de 38 ans est un enfant du quartier, qu’il a vu évoluer au fil des années et des changements de politiques. 

Depuis 2006, ce quartier à l’est du 8e arrondissement connaît un important ravalement de façade. Classé en Quartier prioritaire de la Ville (QPV), il a bénéficié d’un investissement de l’Agence nationale du Renouvellement Urbain pour changer de visage : d’abord le secteur nord et depuis 2019, le secteur sud. 

Les deux étaient auparavant séparés par un autopont de l’A43, détruit en 2010. L’objectif d’après la Métropole de Lyon ? « Redynamiser l’Est de Lyon par une modernisation du cadre de vie et un nouvel aménagement de l’espace public. » Qui ne semble profiter qu’au nord de Mermoz pour l’instant … le sud devra encore attendre jusqu’en 2030 pour sa rénovation. Un laps de temps conséquent, qui crée un fort décalage entre les deux secteurs. 

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À Lyon, les queues des restaurants du Crous, symptôme de la précarité étudiante

À Lyon, les queues des restaurants du Crous, symptôme de la précarité étudiante
Devant le restaurant Crous des quais (Lyon 7), les étudiant·es commencent à faire la queue

À Lyon, les files d’attente devant les restaurants universitaires du Crous peuvent être longues. Le problème témoigne, selon les syndicats étudiants, des difficultés générales auxquelles sont (encore) confrontés les Crous. Ils dénoncent un sous-investissement chronique qui impacte directement les étudiant·es.

Il est midi, une petite foule d’étudiant·es se presse pour sortir des cours. Ils commencent à faire la queue devant l’entrée du restaurant Crous des Quais (Lyon 7e). « Entre 12h et 13h c’est le « pire » moment car tout le monde a sa pause en même temps », lâche Hugo, étudiant à Lyon 3. Au bout de quelques minutes, la file s’allonge. Avant de pouvoir manger, les étudiant·es devront attendre une vingtaine de minutes.

« Quand on a une heure de pause c’est chaud et c’est moins agréable pour manger », raconte Weziza, étudiante à Sciences Po Lyon. « Une fois la queue était trop longue on est parties », renchérit son amie.

La plupart des étudiant·es rencontré·es estiment que le restaurant des Quais est loin d’être le pire. Sur le campus de la Doua, à Rockefeller (Lyon 8e) ou encore à Bron, sur le campus de Lyon 2, l’attente peut dépasser une heure. « Il y a toujours une queue gigantesque à l’heure des repas », témoigne un étudiant du campus.

À l’heure où la précarité étudiante est de plus en plus forte, les repas aux « tarifs Crous », à 3,30 euros et un euro pour les boursier·ères, sont plus qu’indispensables pour la population estudiantine de la métropole.

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#Crous

Rue89Lyon joue les prolongations, donnez-nous un coup de pouce !

Rue89Lyon joue les prolongations, donnez-nous un coup de pouce !
Une semaine de plus pour réunir 1100 abonné·es, aidez-nous dans ce sprint final de la campagne !

Le 6 mars, Rue89Lyon a lancé une campagne d’abonnements pour étoffer notre projet éditorial. Nous avons décidé de prolonger cette campagne d’une semaine, et de revoir notre objectif. Aidez-nous à réunir 1100 abonné·es. On vous explique pourquoi !

Ça y est. Vous l’avez peut-être remarqué, notre campagne d’abonnement a pris fin (officiellement) mercredi 20 mars. Notre objectif de 1300 abonné·es n’est pas atteint, nous en sommes à 1050. Alors, on a décidé de prolonger la campagne d’une semaine, jusqu’au 29 mars, pour viser les 1100 abonné·es. On a choisi de prendre le temps de vous expliquer cette décision 

Avant cela, nous voulions vous dire simplement : merci ! Grâce à vous, Rue89Lyon a pu maintenir un nombre d’abonné·es stable. Pour un média dont le modèle repose sur l’abonnement depuis seulement un an, ce n’est pas un petit exploit. Et cela a été possible grâce à votre soutien, vos partages et vos abonnements. Merci pour ça.

L’année dernière, nous avions fait un pas immense en passant de moins de 400 à plus de 1000 abonné·es. Or, si beaucoup sont restés, certains n’ont pas continué l’aventure avec nous. Nous les remercions de nous avoir accompagnés jusque-là (en leur disant peut-être à bientôt ?). Si d’autres sont arrivés, un peu plus d’une centaine, ces départs ne nous ont pas permis de nous approcher de l’objectif que nous nous étions fixés pour le 20 mars.

Ces 1300 abonnements devaient nous permettre de consolider notre indépendance et d’étoffer notre projet éditorial. Avec une idée phare : la mise en place de conférences de rédactions délocalisées, au plus près des habitant·es du territoire. Clairement, sans ces abonné·es supplémentaires, il ne sera pas possible d’en faire autant que prévu.

Dernière chance pour notre projet : vous inclure à la fabrique de l’information

Néanmoins, après un telle campagne, difficile de dire que nous ne ferons rien. Depuis début mars, nous sommes allés à votre rencontre. Lors de notre conférence sur la pollution aux perfluorés, mais aussi lors de notre soirée de soutien. À chaque fois, les échanges ont été riches d’idées, de sujets et d’enquêtes. Ils ont nourri nos réflexions éditoriales et de nombreux tuyaux vont permettre la naissance de nouveaux articles – nous vous en parlerons très vite.

C’est pourquoi nous revenons vers vous, une nouvelle fois. Pour cette dernière semaine, nous nous sommes fixé un nouvel objectif, plus raisonnable : atteindre les 1100 abonné·es d’ici le 29 mars. Là encore, soyons honnêtes, celui-ci ne permettra pas de faire autant que prévu. Mais il permettra de préparer sereinement ces prochains événements. Et de consolider, toujours, l’économie fragile de notre média indépendant.

Pour se concentrer sur cette dernière semaine, nous avons décidé de reporter la première conférence de rédaction ouverte et publique, initialement prévue ce 25 mars. N’ayez crainte, nous reviendrons bientôt avec un nouveau rendez-vous à vous proposer. Restez connectés…

Pour permettre cela, nous vous demandons un dernier effort : aidez-nous à développer ce projet éditorial. Partagez nos mails, nos newsletter, notre page de soutien, notre campagne sur les réseaux sociaux… Et abonnez-vous (évidemment) si ce n’est pas déjà fait !

Comment nous soutenir ?

    En contribuant tout de suite, par un abonnement ou un don, sur : rue89lyon.fr/soutenir/ En partageant notre vidéo de présentation sur les réseaux sociaux : Facebook, Instagram, Twitter, Linkedin, Mastodon, Threads… En relayant ce mail à vos proches et sur vos réseaux (liste de diffusion, newsletter, association, institution…). Diffuser, c’est aussi soutenir.

Un dernier coup de collier et, promis, on retourne à ce qu’on sait faire de mieux pour vous être utile : enquêter, raconter, publier !

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À Villeurbanne, les femmes sans-abri du CCVA ont trouvé refuge dans l’ancien CCO

À Villeurbanne, les femmes sans-abri du CCVA ont trouvé refuge dans l’ancien CCO
L’entrée de l’ex CCO de Villeurbanne où sont mises à l’abri une quarantaine de femmes et d’enfants. « la rue tue. 1 toit pour toutes »

La quarantaine de femmes et d’enfants qui vivaient au CCVA, jusqu’à son expulsion en janvier, avaient été mises à l’abri de manière provisoire dans un gymnase. Depuis le 14 mars, elles ont emménagé dans l’ex Centre culturel œcuménique (CCO) de Villeurbanne. Un lieu qui fut longtemps un espace anti-raciste militant contre les expulsions de squat.

« Je suis contente d’avoir déménagé. Ici, il y a des douches et une cuisine et même si la chambre est petite, j’ai de l’intimité. Au gymnase, c’était vraiment trop difficile. On dormait dans des lits de camps, toutes nos affaires en vrac et il n’y avait pas de cuisine », se souvient Fatima, 41 ans, en arpentant les couloir de l’ancien Centre culturel oecuménique (CCO) Jean-Pierre Lachaize. Depuis le 14 mars, elle loge désormais entre les murs de l’ancienne grande salle associative du Tonkin, à Villeurbanne.

Ex-habitante du centre culturel de vie associative (CCVA), elle avait été mise à l’abri avec son fils de 9 ans dans un gymnase ouvert par la ville de Villeurbanne. Ce dernier avait été mobilisé temporairement pour abriter les quarante personnes, femmes et enfants, qui risquaient de se retrouver à la rue après l’expulsion du CCVA en janvier.

Depuis début mars, elles peuvent enfin souffler (un peu). Durant les six prochains mois, elles seront logées dans ce qui a été, pendant longtemps, un lieu d’accueil pour migrants de toutes les cultures. En tout, 21 chambres ont été aménagées. Une convention d’occupation temporaire a été signée entre la mairie, l’association la Komune et Vinci, propriétaire des murs.

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