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Actualités, enquêtes à Lyon et dans la région

L’expulsion du squat « Casse-Dalle » ravive les tensions entre écologistes et collectifs

L’expulsion du squat « Casse-Dalle » ravive les tensions entre écologistes et collectifs
Jeudi 16 mai, une vingtaine d’habitants du squat « Casse-Dalle » ont été expulsés.

Jeudi 16 mai, le squat « Casse-Dalle », dans le 3e arrondissement de Lyon, a été expulsé par les forces de l’ordre. Le bâtiment, propriété de la Métropole de Lyon, abritait une cinquantaine de personnes, aux profils divers. Une expulsion qui fait monter le mécontentement des collectifs envers les executifs écologistes élus à la tête de la Ville et de la Métropole.

Ils savaient l’expulsion imminente. Jeudi 16 mai au matin, les soutiens du squat « Casse Dalle » s’étaient réunis au pied de l’immeuble au petit matin, attendant les forces de l’ordre. C’est finalement vers 14 h 30 qu’un important dispositif policier s’est établit autour du bâtiment et dans les rues environnantes, tenant à bonne distance observateurs et soutiens.

Quelques jours auparavant, signe annonciateur de l’expulsion, onze habitant·es du lieu avaient été pris en charge par la préfecture du Rhône et la Métropole de Lyon. Parmi eux, une femme enceinte, un couple avec enfant, une femme seule et six hommes seuls.

Sur place, les services de l’État affirment avoir décompté une vingtaine de personnes habitant·es dans le bâtiment. Sept personnes, sans-papiers, ont été interpellées par la police aux frontières. L’association Droit au logement évoque de son côté une cinquantaine de personnes vivant dans le squat, dont la majorité aurait quitté les lieux par peur de l’expulsion.

Jeudi 16 mai, une vingtaine d'habitants du squat « Casse-Dalle » ont été expulsés. ©MA/Rue89Lyon
Jeudi 16 mai, une vingtaine d’habitants du squat « Casse-Dalle » ont été expulsés.Photo : MA/Rue89Lyon

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« Un logement pour vivre dignement » : à Lyon, la colère des femmes à la rue

« Un logement pour vivre dignement » : à Lyon, la colère des femmes à la rue
Selon le collectif Jamais sans Toit, 395 enfants étaient dans la rue l’année dernière. ©JR/Rue89Lyon

Le collectif Solidarité entre femmes à la rue s’est réuni, place Ambroise-Courtois (Lyon 8e), ce mercredi 15 mai. Elles exigent « l’organisation d’une réunion urgente avec l’État, les mairies, la Métropole et les collectifs mobilisés », afin de loger les personnes à la rue.

« Ma mère ne parle pas bien français, je dois gérer les démarches administratives et les appels avec le 115… »

Nessrine est en souffrance. À tout juste 18 ans, cette jeune femme vit sans toit avec sa famille « sans logement depuis notre arrivée en France » il y a maintenant sept mois. Elle a avec elle deux frères de 12 et 16 ans. Sa famille était présente lors de l’expulsion du gymnase Dargent par les forces de l’ordre, dans la soirée du 3 mai dernier. Depuis, elle n’a aucun endroit où dormir, si ce n’est « quelques amis de maman », selon ses mots.

Ce mercredi 15 mai, soutenue par une cinquantaine de personnes et plusieurs associations, dont le Droit au logement (DAL) et le collectif Jamais sans Toit, Nessrine est venue faire entendre sa voix sur la place Ambroise-Courtois (Lyon 8e), accompagnée de sa famille.

Collectif Solidarité entre femmes à la rue
Le collectif Solidarité entre femmes à la rue s’est réuni sur la place Ambroise-Courtois, mercredi 15 mai 2024 ©JR/Rue89LyonPhoto : ©JR/Rue89Lyon

Le collectif dénonce l’absence de solution d’hébergement

Clara, membre du collectif Solidarité entre femmes à la rue est également présente. « Le lendemain de l’expulsion du gymnase Dargent, samedi 4 mai, la mairie nous a proposé un rendez-vous, mais elle ne l’a pas honoré. Nous sommes face à un mur », regrette-t-elle.

Depuis, elle explique que la Ville a proposé une nuit d’hôtel aux femmes célibataires et enceintes. Un début, même si Clara regrette que beaucoup de femmes soient exclues de la proposition. « Un hôtel n’est pas un logement pérenne, il n’y a pas de frigo, de cuisine, etc », constate la membre du collectif. Alors, nombreuses sont celles à rester sans solution d’hébergement.

« Une rencontre est à prévoir avec la mairie et nous insistons pour avoir une réunion avec la Métropole et l’État, mais aucune date n’est fixée pour le moment »

Clara, membre du collectif Solidarité entre les femmes à la rue

La preuve, déjà, de nouveaux contacts avec la Ville. Après l’épisode du Gymnase Dargent, la situation s’était considérablement tendue avec les élus. Bien que l’État soit compétent en terme d’hébergement d’urgence (et non la mairie), la demande d’expulsion avait créé de fortes tensions dans la gauche lyonnaise.

Pour les femmes à la rue : exiger la réquisition des logements vacants

Parmi celles qui restent sans solution, certaines sont malades. Nessrine, qui a « un problème aux reins » et doit bientôt se faire opérer, a été contrainte de refuser une mise à l’abri temporaire. « On nous a proposé une chambre à moi et à ma mère, mais mes deux frères auraient dû rester dehors, car ils ont plus de trois ans et ne sont pas pris en charge », se désole-t-elle. 

Ces derniers ne sont en effet pas pris en charge par la Métropole de Lyon, compétente sur la protection de l’enfance. Cette dernière s’occupe des mineur·es non accompagné·es (MNA), des femmes enceintes et des mères isolées avec enfant de moins de trois ans ayant besoin d’un soutien matériel et psychologique.

Pour rappel, le collectif Solidarité entre femmes à la rue, comme d’autres associations mobilisées pour l’aide au logement demandent la réquisition des logements vacants. Selon Médiacités, en 2021, 18 000 logements étaient non occupés depuis au moins deux ans dans la Métropole de Lyon. 

Femmes et enfants à la rue : « On ne demande qu’un logement pour vivre dignement »

En attendant, les galères continuent. Une membre du collectif raconte sa situation, haut-parleur en main.

« Je ne dors pas la nuit et me repose dans le métro. Je vais au terminus, puis fais la même chose dans l’autre sens », assène-t-elle.

De son côté, Aisha, mère de deux enfants, vit à la rue depuis un an et demi. « Je me suis fait agresser à la gare Part-Dieu avant-hier et c’est mon fils de 12 ans qui s’est interposé », lâche-t-elle. Son fils et sa fille de 7 ans sont scolarisés. Selon le collectif Jamais sans Toit, 395 enfants étaient sans hébergement en 2023, soit 3,5 fois plus que l’année passée. Des chiffres qui remontent à septembre dernier. Difficile de penser que la situation se soit améliorée…

« On tient le coup, mais nous ne demandons qu’un logement pour vivre dignement. Ça devient compliqué de garder le moral, nous sommes fatiguées. Dans la rue et avec des enfants, notre esprit ne dort jamais », conclut Aisha avant de quitter les lieux. Son but maintenant ? Trouver un abri, contre la pluie.

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Le maraîchage bio doit-il craindre la pollution aux perfluorés ?

Le maraîchage bio doit-il craindre la pollution aux perfluorés ?
Les carottes de la ferme urbaine de la Zac des Girondins. Image d’illustration.

Depuis le début du scandale aux perfluorés, la question se pose pour les maraîchers bio au sud de Lyon : nos légumes intoxiquent-ils les habitants ? Pour l’instant, les résultats des études menées sont plutôt encourageants. Ce qui n’a pas empêché certains fermiers d’être impactés (négativement) par la crise.

Cela sonne comme une situation inextricable. Depuis le début du scandale de la pollution aux perfluorés, une crainte grandit chez les maraîchers bio (et autres) au sud de Lyon. Cette pollution remet-elle en cause le travail qu’ils font jusqu’à présent ?

« Mon objectif, c’est de soigner les gens, tout en soignant la terre. Si je m’étais rendu compte que ma pratique agricole allait à l’encontre de la santé de mes proches, cela aurait été à l’opposé de mon objectif », note l’un d’entre eux, Vincent Lemoine.

Maraîcher depuis quatre ans, cet infirmier s’est installé à Lentilly, à l’ouest de Lyon. Depuis plusieurs mois, il songe à s’installer à Simandres, au sud de Lyon, non loin de la frontière avec l’Isère, « si tout va bien ». Le terrain qu’il a repéré possède une source, une denrée rare pour un maraîcher. 

Problème : depuis deux ans, difficile de savoir où il fait bon s’installer avec le scandale sanitaire en cours. « On s’y perd complètement », constate-t-il. Ni chimiste, ni inspecteur, le jeune homme s’est vite confronté à la complexité et la technicité du problème. Les comptes-rendus des enquêtes de la Dreal, sur le site de la préfecture, ne l’ont pas aidé à ce propos. Pour y voir plus clair, il s’est tourné vers le collectif de citoyens Ozon l’eau saine. Celui-ci l’a conforté dans le fait de s’installer dans le sud. 

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[Carte] Une histoire de Lyon à travers ses squats 

[Carte] Une histoire de Lyon à travers ses squats 
Depuis sa création, Rue89Lyon documente la réalité des squats dans Lyon et sa métropole.

Ce 22 avril, nous (re)publions notre carte des « squats » de Lyon (passés et présents). Appelée à être régulièrement mise à jour, celle-ci montre une autre image de la ville. Dans une métropole où le système d’hébergement d’urgence est ultra saturé, elle met en avant un nombre important de logements vacants. 

C’est une histoire qui se répète sans cesse dans Lyon et sa métropole. Depuis des années, face à la crise du logement, des collectifs occupent des bâtiments pour loger des sans-abri. Qu’il s’agisse de Droit au logement 69, alias le « Dal », du Collectif inter squats exilé·es lyon et environs ou du collectif soutiens/migrants Croix-Rousse… Tous ont un même objectif : trouver un toit à des personnes vivant dans les rues de Lyon. 

Depuis sa création, Rue89Lyon documente cette réalité parallèle, souvent considérée comme marginale. Sur la carte ci-dessous, vous trouverez par exemple l’Amphi Z, évacué en février 2018, ou le squat du Collège Maurice-Scève, qui a accueilli jusqu’à 300 personnes en 2019. L’idée : montrer comment la ville est traversée par cette problématique du manque de logements. 

Depuis, la situation ne s’est pas arrangée à Lyon. Pire, après un mieux durant la crise sanitaire, le système d’hébergement d’urgence, géré par la préfecture, n’a cessé de saturer. Preuve de cela, des associations, autrefois peu portées sur ce type d’actions, ont rejoint les collectifs qui ouvrent des squats.

En janvier 2024, Jamais sans toit a occupé une école désaffectée dans le 9e. Jusqu’alors connue pour mettre des enfants à l’abri dans les écoles, l’association a déclenché son propre « plan grand froid », en l’absence de réaction des pouvoirs publics. En octobre 2023, elle constatait que les rues de la métropole comptaient trois fois plus d’enfants sans toit qu’en 2022.

Côté Ville et Métropole de Lyon, les exécutifs de gauche ont tenté de pallier (en partie) aux manques des services de l’État. Des solutions ont été proposées. Parfois, certains squats ont été « conventionnés » afin d’assurer un minimum de dignité aux personnes vivant dans ces lieux. 

Mais, face à l’ampleur de la crise, ils font de plus en plus état de leur impuissance – comme lors de la récente évacuation du Gymnase Dargent (Lyon 8e)

Les squats à Lyon, un phénomène en augmentation

Vous le savez, à Rue89Lyon, on vous propose un autre regard sur votre ville. À travers notre carte de l’anti-routard, on invite nos lecteurs à s’interroger sur l’environnement qui les entoure en sortant des sentiers battus. Cette carte s’inscrit dans cette démarche. Elle doit aussi permettre d’illustrer une triste réalité : alors que la métropole compterait près de 18 000 logements vacants, des milliers de personnes vivent à la rue. 

Dans son rapport 2024, la fondation Abbé Pierre souligne :

« L’Alpil [Action pour l’insertion par logement, ndlr] à travers sa mission sans-abri, soutenue par la Fondation Abbé Pierre et la Maison de l’habitat (MDH), perçoit une augmentation du phénomène de squat dans le parc social qu’ils expliquent par un blocage à l’accès à l’hébergement et au logement social. Le squat apparaît donc comme une solution en attendant d’accéder à un logement. Il s’agit le plus souvent de familles avec des enfants. »

Dans ce document paru le 30 avril 2024, la fondation Abbé Pierre souligne que le nombre de logements sociaux  » très bas loyer » s’est réduit comme peau de chagrin… Dans la région Auvergne Rhône-Alpes 76 428 personnes sans-domicile font une demande de logement social et seulement 18 000 accèdent à un logement. Le nombre de demandeurs de logements social sur la métropole a lui doublé en six ans (27 000 en 2023). En théorie, cela ne devrait pas entraîner une réduction du nombre d’ouvertures de squats. Sauf si la mise en place de la loi Kasbarian-Bergé, dite loi « anti-squat », empêche leur pérennisation.

Étayée, cette carte n’a pas la prétention d’être exhaustive. Dans notre démarche d’appeler nos lecteurs (et abonné·es) à participer à la vie de leur média, elle se veut ouverte à tous. Il est donc possible de l’alimenter en nous laissant un message sur La place des gones ou en nous contactant par mail à hello@rue89lyon.frAprès vérification, ces derniers pourront être ajoutés.

Et si cette thématique vous intéresse particulièrement, nous vous invitons à vous rendre sur le « tag » « Squat » de Rue89Lyon. Il est également possible de s’abonner à cette thématique (en cliquant sur « recevoir les alertes ») afin d’être averti de tous les nouveaux articles écrits sur ce sujet.

Cartes squats Lyon
Depuis sa création, Rue89Lyon documente la réalité des squats dans Lyon et sa métropole.Photo : DR
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Avec Bernard Perrut, un autre baron du Beaujolais condamné pour détournement de fonds publics

Avec Bernard Perrut, un autre baron du Beaujolais condamné pour détournement de fonds publics
Bernard Perrut au 2ème tour des législatives à la préfecture du Rhône le 18 juin 2017.

Bernard Perrut (LR), a été condamné par la justice, lundi 13 mai, pour détournement de fonds publics. L’ancien baron du Beaujolais a écopé d’une peine d’un an d’emprisonnement avec sursis. Malgré une peine de cinq ans d’inéligibilité, il continuera à siéger au conseil régional.

Condamné, mais toujours en poste. L’ex-député Les Républicains (LR) du Beaujolais, Bernard Perrut, en poste de 1997 à 2022, a été condamné, lundi 13 mai, à un an d’emprisonnement avec sursis pour détournement de fonds publics.

Le tribunal correctionnel de Paris l’a jugé coupable d’avoir détourné son indemnité représentative de frais de mandat (IRFM) à des fins personnelles. Il est aussi accusé de manquements dans ses déclarations à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP). 

Bernard Perrut condamné, mais toujours en poste

Lors de son procès en février, il avait admis avoir fait via cette indemnité des virements à ses enfants et à une association diocésaine. Il avait également effectué des remboursements de prêts immobiliers et des règlements de frais médicaux… Le tout grâce à cet argent touché dans le cadre de ses fonctions de député. En seulement deux ans, de mars 2015 à juin 2017, il avait dépensé l’équivalent de 88 000 euros.

Pour ça, Bernard Perrut est condamné à 60 000 euros d’amende et à cinq ans d’inéligibilité. Reste que celui qui a été maire de Villefranche-sur-Saône de 2008 à 2017 est toujours conseiller régional LR en Auvergne-Rhône-Alpes. Il peut conserver son mandat en cours, jusqu’aux prochaines élections. Lors des prochaines régionales, il aura 71 ans.

Des entorses à répétitions à la transparence de la vie publique

Entre 2012 et 2017, la Haute Autorité pour la Transparence de la Vie Publique (HATVP) a émis quinze signalements auprès du Parquet national financier, pour des entorses faites à l’IRFM. Bernard Perrut fait partie des députés et sénateurs mis en cause.

Il faut dire que cette enveloppe budgétaire était, jusqu’à récemment, très peu contrôlée. En 2002, le Sénat votait même un amendement pour interdire le contrôle, par l’administration fiscale, de cette fameuse IRFM. Pour mieux encadrer cette indemnisation, elle a été remplacée par l’Avance des frais de mandats (AFM), en janvier 2018.

Une condamnation qui vient bien tard dans la vie de ce baron local. Député durant 25 ans, Perrut « fils » avait pris la suite de son père, Francisque, lui-même député de 1988 à 1997. Comme son pater, celle-ci s’est déroulé sans encombre jusqu’à l’arrivée de son poulain, Alexandre Portier, en 2022. Il aura fallu attendre sa retraite pour une condamnation.

Après Michel Mercier (Modem), ancien président du conseil général du Rhône, il rejoint la liste des ex « barons » condamnés par la justice française dans le Rhône. À force, il en reste de moins en moins…

Bernard Perrut au 2ème tour des législatives à la préfecture du Rhône le 18 juin 2017. ©HH/Rue89Lyon
Bernard Perrut au 2ème tour des législatives à la préfecture du Rhône. Photo d’archive prise le 18 juin 2017.Photo : HH/Rue89Lyon

À Lyon, des rassemblements « contre toutes les expulsions » cette semaine

À Lyon, des rassemblements « contre toutes les expulsions » cette semaine
Manifestation contre les expulsions devant le squat « Casse-Dalle » (Lyon 3e), samedi 30 mars.

Après l’expulsion du gymnase Dargent (Lyon 3e) occupé rapidement par des femmes et des enfants le 3 mai, le collectif Solidarité entre femmes à la rue 69 organise un rassemblement, mercredi 15 mai. La veille, mardi 14 mai, une autre manifestation est prévue contre l’expulsion du squat rue Bonhomme. Récap.

Le collectif Solidarité entre femmes à la rue organise un rassemblement ce mercredi à 16 h 30, place Ambroise-Courtois (Lyon 8e), pour demander « l’organisation d’une réunion avec l’État, les mairies, la Métropole et les collectifs mobilisés » mais aussi « des solutions d’hébergement pérennes pour tous·tes les membres du collectif et toutes les personnes à la rue ».

Ce rassemblement fait suite à l’expulsion, vendredi 3 mai, du gymnase Dargent (Lyon 3e) que le collectif avait décidé d’occuper. Une soirée décrite comme « traumatisante » par le collectif. Des femmes et des enfants s’étaient retrouvé·es à la rue en pleine nuit, comme Rue89Lyon l’avait documenté.

« On a mal dormi parce qu’on avait nulle part où aller. Les enfants tombent malades, certaines ont dormi dans des abribus, des parcs, dans le métro », s’indigne le collectif dans son communiqué.

À Lyon, les collectifs dénoncent les expulsions et menaces d’évacuation de squats

Ce rassemblement se déroule alors qu’une série d’expulsions a eu lieu ces derniers jours à Lyon. Pour faire face à l’expulsion imminente du squat Le Casse Dalle (Lyon 3e), un nouveau lieu avait été ouvert rue bonhomme. Ce dernier a fait l’objet d’une double expulsion. D’abord le vendredi 3 mai, le même jour que pour le gymnase Dargent. Puis de nouveau le mardi 6 mai.

Le collectif Droit au logement 69 (Dal) conteste la légalité de ces expulsions. Une audience en référé est prévue mardi, à 14 h 30 au tribunal administratif. En soutien, Dal 69 appelle par la même occasion à un rassemblement.

« Nous avons pu compter sur la solidarité des lieux amis, le Casse-Dalle et l’Annexe [Espace Communal de la Guillotière, ndlr], qui nous ont soutenues, accueillies et réconfortées, alors qu’ils sont eux-mêmes expulsables. Nous savons qui sont nos vrai·es allié·es et leur adressons toute notre solidarité », déclare le collectif solidarités entre femmes à la rue via un communiqué.

En France, l’hébergement d’urgence est un droit inconditionnel devant être assuré par l’État, via les préfectures. La protection de l’enfance est confiée à la Métropole de Lyon qui s’occupe des mineur·es non accompagné·es (MNA), des femmes enceintes et des mères isolées avec enfant de moins de trois ans ayant besoin d’un soutien matériel et psychologique.

La Ville, dirigée par une majorité écologiste et de gauche, menait jusqu’en 2022 une politique plutôt volontariste en matière d’hébergement d’urgence. Mais, confronté à ses propres limites et mettant en avant le fait de ne pas être compétente sur ce sujet, elle s’est engagée dans un bras de fer politique avec l’État et la Métropole pour les pousser à respecter leurs responsabilités en matière de mise à l’abri. La mairie de Lyon a décidé, avec d’autres villes, d’attaquer l’État en justice le 15 février dernier.

Le collectif dénonce ainsi l’ambiguïté dont ferait preuve la ville de Lyon à ce sujet.

« La mairie entretient un rapport ambigu avec l’Etat, le poursuivant en justice pour défaillance sur la question de l’hébergement d’urgence, puis le sollicitant pour dépêcher la police nationale au gymnase Dargent afin de procéder à l’expulsion de notre collectif. »

Pour rappel, plus de dix milles personnes sont toujours en attente d’une place en hébergement d’urgence dans la métropole de Lyon.

« Je retrouve toute ma liberté de parole » : Nathalie Perrin-Gilbert démise de ses fonctions d’adjointe à la Culture

« Je retrouve toute ma liberté de parole » : Nathalie Perrin-Gilbert démise de ses fonctions d’adjointe à la Culture
Nathalie Perrin-Gilbert lors du débat culture organisé par Rue89Lyon le mardi 18 février 2020.

Lundi 13 mai, le maire de Lyon Grégory Doucet (EELV) a annoncé à Nathalie Perrin Gilbert (Lyon en commun), qu’il lui retirait ses fonctions d’adjointe à la Culture. À Rue89Lyon, l’élue déclare « retrouver sa liberté de parole » et vouloir « faire de Lyon sa priorité ». La rupture à gauche est maintenant consommée.

Le conflit couvait depuis plusieurs semaines entre la majorité écologiste à la tête de la Ville et l’adjointe à la Culture, Nathalie Perrin-Gilbert (Lyon en commun). Il a atteint un point de non-retour. Lundi 13 mai au soir, le maire de Lyon, Grégory Doucet (EELV), a annoncé par téléphone à son adjointe qu’elle était démise de ses fonctions, selon une information de BFM Lyon, confirmée par Rue89Lyon.

Depuis plusieurs mois, les relations étaient tendues entre le maire et son adjointe, autour de différents dossiers culturels. Jusqu’à l’annonce lundi 5 mai, par Nathalie Perrin-Gilbert, qu’elle ne ferait pas de liste commune avec les écologistes au premier tour aux municipales 2026.

« Le maire a consulté largement autour de lui depuis une semaine. Il voulait réagir à froid. C’est une décision mûrement réfléchie, due à une rupture de confiance », nous explique-t-on dans l’entourage du maire. « Le maire m’avait laissé une certaine autonomie, et j’en étais reconnaissante. À présent, je retrouve toute ma liberté de parole et je ne sais pas si le maire fait le bon calcul », réagit « NPG », connue pour être un électron libre de la politique lyonnaise au verbe haut, et ce depuis l’ère Collomb. Elle le confirme encore aujourd’hui.

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À Lyon, un lobby anti-avortement actif financé par des petits patrons

À Lyon, un lobby anti-avortement actif financé par des petits patrons
Le Réseau vie, association anti-avortement lyonnaise, et ses multiples connexions.

Connaissez-vous le « Réseau Vie » ? À Lyon, cette association est le fer de lance d’un lobby anti-avortement particulièrement actif. Financé par des entrepreneurs locaux, assureurs et agents immobiliers lyonnais, il poursuit un combat que la constitutionnalisation de l’IVG n’a pas effacé.

C’était le 7 avril 2024. Des centaines de personnes marchent à Lyon contre l’euthanasie et l’avortement. 800 personnes ont répondu à l’appel de ce rendez-vous national « pour la vie », près d’un mois après l’inscription de l’interruption volontaire de grossesse (IVG) dans la Constitution, le 8 mars dernier. Une nouvelle preuve de la vivacité du mouvement anti-avortement dans la capitale des Gaules.

Dans le cortège se trouvaient des associations membres du « Réseau Vie ». Depuis une dizaine d’années, celui-ci se donne pour mission de “fédérer les mouvements vie” dans la région lyonnaise et ainsi “promouvoir et défendre la vie de la conception à la mort naturelle, en étant fidèle à l’enseignement de l’Église catholique”.

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Les bains-douches de la Croix-Rousse, « un lieu aussi historique qu’utile »

Les bains-douches de la Croix-Rousse, « un lieu aussi historique qu’utile »
Les bains-douches de l’impasse Flesselles (Lyon 1er), fermés depuis 2016, sont en passe de devenir un « tiers-lieu des solidarités »

Depuis 2016, il n’y a plus qu’un seul bain-douche en activité à Lyon, suite à la fermeture des bains-douches Flesselles (Lyon 1er). Perché sur les pentes de la Croix-Rousse, ce lieu chargé d’une histoire aussi architecturale que sociale doit bientôt devenir « un tiers-lieu des solidarités ».

Gérard Marignier lève la tête et contemple, mélancolique, l’imposant bâtiment au croisement de l’impasse Flesselles et de la rue Ornano, dans les pentes de la Croix-Rousse (Lyon 1er). Devant lui, une porte gris-bleu surplombée d’une inscription en mosaïque bleue et ocre : « bains-douches entrée ». Le lieu est fermé depuis 2016.

Le retraité habitant à la Croix-Rousse, ex-membre du « Collectif bains-douches », s’était mobilisé pour maintenir le lieu ouvert. Il se désole encore de sa disparition. « Son utilité était réelle », soupire-t-il.

Depuis sa fermeture, seuls les bains-douches Delessert sont encore en activité à Lyon, dans le 7ème arrondissement. L’établissement enregistre une hausse d’activité depuis 2020, et devient donc « insuffisant pour couvrir le besoin des publics les plus fragiles », écrit la Ville de Lyon dans un communiqué. Le collectivité prévoit d’ouvrir un deuxième établissement dans l’ancienne école maternelle Gilibert (Lyon 2e) à l’horizon 2027.

Les anciens bains-douches Flesselles doivent eux se transformer en « un tiers-lieu des solidarités », selon le souhait de la mairie du 1er arrondissement. Une réhabilitation loin de satisfaire Gérard Marignier. Il désigne d’un geste las les rues alentour et explique que la fermeture du lieu pose, encore aujourd’hui, des enjeux de santé publique. « Il y a toujours des gens qui dorment dans leurs voitures pas loin et qui ont besoin de bains douches », explique-t-il.

Les bains-douches à Lyon, vestiges d’un passé ouvrier et sans salle de bains

Ce sont les mêmes préoccupations qui expliquent la construction de tels lieux, notamment à Lyon, dans les années 1920-30. Les bains-douches s’inscrivent dans la continuité de la charte de l’hygiène publique de 1902, une loi qui rassemble des mesures d’assainissement et de lutte contre les maladies contagieuses.

Nadine Halitim-Dubois, chercheuse à l’Inventaire général du patrimoine culturel de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, a réalisé un inventaire des bains-douches et lavoirs publics à Lyon. S’appuyant sur les travaux de Stéphane Frioux, elle écrit dans un article de mars 2023, que « Lyon a été un pôle de l’hygiénisme en France au cours de la première moitié du XXe siècle. »

« Une prise de conscience s’effectue peut-être lors du conseil municipal du 24 décembre 1923, où l’adjoint au maire de Lyon Antoine Charial alerte sur la situation sanitaire des quartiers ouvriers de la ville et la nécessité de créer des bains-douches », ajoute-elle.

Ce sont donc sept établissements municipaux qui sont construits à Lyon entre 1929 et 1934, date de construction de celui de l’impasse Flesselles, par les architectes Robert V. A., J. Marin et A. Chollat. Ils sont à l’origine fréquentés par la population ouvrière du quartier qui réside à quelques minutes à pied, dans l’ancienne cité d’habitation à bon marché (HBM, l’équivalent des HLM d’aujourd’hui) du Clos Jouve.

« Les bains-douches sont conçus et vécus, dans les logements à bon marché, comme les meilleures solutions d’hygiène du plus grand nombre au début du XXe siècle, avant l’apparition de la salle de bain individuelle », explique Nadine Halitim-Dubois. Ce « passé sans salles de bains » a même duré jusque dans les années 1970 dans le quartier ouvrier de Gerland, renchérit-elle.

Un élément de patrimoine aussi historique que social

Les bains-douches Flesselles sont un autre vestige de l’architecture typique des années 1930, tout comme les écoles primaire et maternelle Victor-Hugo et la salle municipale Paul-Garcin, situées tout près.

Construits dans les pentes de la Croix-Rousse, les bains-douches Flesselles en tirent l’une de leurs particularités. La grande cheminée en briques de 35 mètres de hauteur est invisible pour les passant·es situé·es à l’entrée des bains, contrairement aux autres bains-douches où ce système de chaufferie est bien visible. « Les gens ne savent même pas qu’il y a cette cheminée derrière », notifie Nadine Halitim-Dubois.

Le bâtiment n’a pas été inclus dans l’aire de valorisation de l’architecture et du patrimoine (AVAP), « malgré sa réelle valeur urbaine et patrimoniale », écrit-elle dans son article. Il est tout de même intégré dans le périmètre de l’UNESCO et englobé dans la zone de protection de l’école Martinière. Tous les projets prévus sur l’édifice doivent ainsi passer par l’architecte des bâtiments de France.

Outre son « architecture remarquable », c’est aussi un élément de « patrimoine social », décrit Nadine Halitim-Dubois. Avec ses 18 douches et 6 bains côté femmes et 24 douches et 6 bains côté hommes, les bains-douches Flesselles sont un lieu où se tissent de véritables liens sociaux.

Au moment où elle réalise son étude, au début des années 2000, la chercheuse remarque que le public des bains est « très hétérogène ». S’y croisent des personnes sans domicile fixe mais aussi des habitant·es du quartier, « des jeunes, des retraités, des personnes de passage à Lyon, des travailleurs pauvres, et une population étrangère », énumère-t-elle.

« S’intéresser à ce lieu, c’est aussi rendre compte des inégalités sociales et genrées que traverse l’espace public urbain, surtout les espaces de bain », note la chercheuse.

Un document municipal datant de 2016 indique que le public des bains-douches Flesselles reste majoritairement constitué d’hommes seuls, sans domicile fixe, âgés en moyenne de 55 à 75 ans.

L’utilité « très actuelle » des bains-douches

Pour Nadine Halitim-Dubois, le travail d’inventaire aura en tous cas « permis de faire sortir de l’oubli ces établissements et d’en montrer leur utilité très actuelle ».

Une utilité que le Collectif bains-douches, auquel Gérard Marignier appartenait, avait tenté de faire valoir. Ses membres avaient rédigé une pétition pour s’opposer à la fermeture de l’établissement et organisé une manifestation qui avait rassemblé près de 400 personnes.

« À la suite de la manifestation, on nous avait promis la tenue d’une réunion publique. Mais cela ne s’est jamais fait », regrette encore aujourd’hui Gérard Marignier. Alors maire de Lyon, Gérard Collomb (PS, puis En Marche) avait exclu toute négociation possible, lors d’un conseil municipal du 18 janvier 2016.

Le collectif avait été soutenu par la maire d’arrondissement de l’époque, Nathalie Perrin Gilbert (Gram/Front de gauche), qui s’était opposée aux arguments de la Ville en faveur de la fermeture du lieu. Parmi eux, la vétusté du site mais aussi des chiffres de fréquentation pas assez rentables. En 2014, un total de 8 900 personnes s’étaient rendues à Flesselles (soit une moyenne de 30 à 40 personnes par jour).

Un argument inaudible pour Gérard Marignier, « surtout pour une municipalité qui pourrait y mettre les moyens », fustige-t-il. Pour lui, conserver l’utilité originelle de ces lieux aurait pris tout son sens dans un quartier « où l’on trouve encore quelques appartements sans salle de bains, où des personnes vivent à la rue et/ou dans des squats », notifie celui qui est aussi membre du collectif soutiens/migrants Croix-Rousse.

Pourquoi ne pas rouvrir les bains-douches de la Croix-Rousse ?

Forcément, quand on lui parle du futur projet de « tiers-lieu des solidarités », Gérard soupire. « C’est pour nous balader ça ! Il y a toujours une idée productive derrière, de mettre en gestion un lieu pour récupérer un loyer », s’agace-t-il.

Interrogée par Rue89Lyon sur le futur projet, Yasmine Bouagga (EELV), maire du 1er arrondissement, tempère. « On maintient la vocation sociale mais aussi de bien-être du lieu. Nous avons la volonté d’avoir un lieu qui accueille un large public, mixte, et qui ne soit pas stigmatisant en n’étant destiné qu’aux populations précaires », explique-t-elle.

Même si Yasmine Bouagga concède que « politiquement, rouvrir les bains douches aurait été un symbole fort », la maire admet s’être rendue à l’évidence après consultation d’expert·es, notamment du CCAS.

« Au vu de sa localisation dans les pentes, de la difficulté d’accessibilité et de la complexité de mettre ce bâtiment aux normes pour les personnes à mobilité réduite (PMR), il est improbable qu’on puisse rouvrir un service pour l’accès à l’hygiène », déclare Yasmine Bouagga. Selon elle, le CCAS envisagerait donc un autre lieu plus proche des transports en commun.

Le site de Flesselles est, en outre, en cours de dépollution en raison de la présence d’amiante et de plomb, du temps où une salle de tir occupait le deuxième étage. Actuellement, une compagnie artistique et de théâtre occupe les anciens lavoirs publics, juste à côté des bains-douches. La maire tient à rassurer, cette partie du bâtiment restera un lieu de création et d’émergence artistique, après le départ de l’équipe actuelle. Un appel à candidature pour l’occupation des lieux sera publié en juin.

Voilà qui devrait, en partie, rassurer Gérard Marignier qui nous montre en souriant l’affiche présentant l’espace artistique, accolée sur la porte des anciens lavoirs. Il hausse vaguement les épaules, regarde une dernière fois l’imposant bâtiment à la porte gris-bleu, puis replace son béret sur sa tête avant de redescendre la pente de l’impasse Flesselles.

NPG, Glucksmann et expulsion nocturne : avis de tempêtes sur la gauche à Lyon

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Grégory Doucet (en action), entouré de Sandrine Runel (à sa gauche) et de Nathalie Perrin-Gilbert (à sa droite) au moment de l’union de la gauche à Lyon, en 2020.

Depuis vendredi 3 mai au soir, les tensions explosent au sein de la gauche à Lyon. Oppositions sur l’expulsion du gymnase Dargent, officialisation de la rupture entre l’adjointe à la culture Nathalie Perrin-Gilbert et le maire, Grégory Doucet, délitement du groupe Lyon en commun… Autant d’événements risque de faire bouger durablement les lignes au sein de la majorité en place.

N’y a-t-il plus que Laurent Wauquiez pour maintenir la concorde au sein de la gauche lyonnaise ? Jeudi 2 mai, Nathalie Perrin-Gilbert (Lyon en commun), adjointe au maire à la Culture, donnait une conférence de presse au Musée urbain Tony-Garnier. À ses côtés : écologistes, socialistes, insoumis et communistes du conseil régional. Chacun s’est employé à descendre Laurent Wauquiez, le président de région LR, pour le retrait d’une subvention au musée et plus globalement sur sa politique culturelle régionale.

Une idylle de façade pour la gauche lyonnaise? Il aura fallu à peine plus de 24 heures pour que l’entente cordiale ne tourne, à nouveau, au vinaigre. Vendredi 3 mai, l’expulsion du gymnase Dargent (Lyon 8e), décidée par le maire de Lyon Grégory Doucet (EELV) et son adjointe aux Solidarités Sandrine Runel (PS), a créé de sérieux remous dans la majorité écologiste et de gauche à Lyon. 170 personnes sans-abri avaient trouvé refuge dans la salle, dont une majorité de femmes et d’enfants.

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