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L’union de la gauche, grande gagnante des législatives dans le Rhône

L’union de la gauche, grande gagnante des législatives dans le Rhône
Les quatre candidats de l’union de la gauche dans les circonscriptions de Lyon arrivent victorieux à la préfecture du Rhône.

Avec sept circonscriptions sur les quatorze du Rhône, l’union de la gauche devient la première force politique aux législatives dans le département. Contre toute attente, le Nouveau Front populaire remporte même l’ensemble des circos lyonnaises. Les candidats macronistes en sont les principales victimes, avec trois députés en moins.

« On a gagné les quatre circonscriptions à Lyon. Ça n’était jamais arrivé, c’est historique ». Quelques minutes avant l’annonce des résultats officiels, Bruno Bernard, président de la Métropole de Lyon, se félicite. Négociateur au sein de l’union de la gauche pour les écologistes, ce spécialiste de la carte électorale est l’un des artisans de la victoire du Nouveau Front populaire ce dimanche 7 juillet au soir, avec 182 sièges.

« C’était ingagnable et on l’a fait »

Mais ce soir-là l’écologiste est loin d’être au centre de la lumière. Les quatre députés socialistes, écologistes et insoumis lyonnais savourent leur razzia dans la capitale des Gaules. Un petit exploit car peu de monde aurait parié sur la victoire de Sandrine Runel (PS) dans la 4e circonscription, face à la députée sortante Anne Brugnera (Renaissance). Historiquement, cette circonscription est un bastion de la droite, qui a envoyé six fois Raymond Barre, premier ministre de Jacques Chirac, à l’Assemblée nationale.

Contactée peu après son investiture, même la socialiste n’y croyait pas. Ce soir du 7 juillet, elle exulte. « C’était ingagnable et on l’a fait. C’est historique, c’est incroyable », s’enthousiasme Sandrine Runel, adjointe aux Solidarités au maire de Lyon, dans tous ses états.

Tenancière d’une ligne anti-Nupes en 2022, elle fait cette fois l’éloge du Nouveau Front populaire. « En quatre jours on a réussi à s’unir et à défier les pronostics. L’union fonctionne, c’est ce qu’on fait à Lyon depuis 4 ans. Demain on va tout changer », s’enthousiasme celle qui va devoir quitter son poste d’adjointe à la Ville de Lyon.

Les militants du Nouveau Front populaire scandent "siamo tutti antifascisti" (nous sommes tous antifascistes, ndlr) après l'annonce des premiers résultats. ©Houcine Haddouche/Rue89Lyon
Les militants du Nouveau Front populaire scandent « siamo tutti antifascisti » (nous sommes tous antifascistes, ndlr) après l’annonce des premiers résultats.Photo : Houcine Haddouche/Rue89Lyon

À Lyon, la gauche remporte les quatre circonscriptions aux législatives

Au bar le Volver (Lyon 3e), où s’organisait la soirée électorale du NFP, la socialiste prend Anaïs Belouassa-Cherifi dans ses bras, élue dans la 1ère circo, claque la bise à Boris Tavernier, victorieux dans la 2e, puis se fait entraîner dans un câlin collectif initié par Marie-Charlotte-Garin, députée sortante de la 3e circonscription réélue au 1er tour.

Tous ne partaient pas d’aussi loin que Sandrine Runel. Si rien n’était joué dans la 1ère circonscription, Anaïs Belouassa-Cherifi (LFI) avait de bonnes chances de déloger le baron local Thomas Rudigoz (Renaissance), ancien maire du 5e arrondissement et ancien proche de Gérard Collomb. Ce qu’elle a fait. L’insoumise a profité d’une triangulaire et de la dynamique nationale de la gauche pour l’emporter sur ce territoire.

Pour Boris Tavernier (société civile/EELV), dans la 2e circo, la victoire ne faisait que peu de doutes. Il s’impose avec plus de 58% des voix, après avoir manqué de peu d’être élu au premier tour. Il succède au décrié Hubert Julien-Laferrière, empêtré dans une affaire de corruption, qui était devenu un boulet pour ses alliés écologistes à l’Assemblée et au local.

« On ne peut que constater que le NFP est en tête et que nous sommes la seule force en capacité de gouverner. Emmanuel Macron doit se préparer à une cohabitation », a réagi à chaud le maire de Lyon Grégory Doucet (EELV).

Grégory Doucet et Anaïs Belouassa-Cherifi laissent exploser leur joie à l'annonce des premiers résultats du second tour des législatives, qui ont placé le Nouveau Front populaire en tête. ©Houcine Haddouche/Rue89Lyon
Grégory Doucet et Anaïs Belouassa-Cherifi laissent exploser leur joie à l’annonce des premiers résultats du second tour des législatives, qui ont placé le Nouveau Front populaire en tête.Photo : Houcine Haddouche/Rue89Lyon

Les banlieues rouges du Rhône envoient un député de gauche en plus à l’Assemblée

L’ex majorité présidentielle est bien la grande perdante de ce second tour dans le Rhône. Après Thomas Rudigoz et Anne Brugnera, c’est Alexandre Vincendet (Horizons) qui va devoir laisser son siège dans la 7e circonscription. Dans ce territoire qui regroupe les deux Sathonay mais surtout Vaulx-en-Velin, Rillieux et Bron, c’est Abdelkader Lahmar qui l’emporte avec plus de 50% des voix dans une triangulaire. Allié de la France insoumise, il fait partie de l’Assemblée des quartiers populaires et est très implanté à Vaulx-en-Velin.

Il rejoint les deux autres députés sortants LFI déjà élus dans la banlieue rouge lyonnaise en 2022, Gabriel Amard (6e circonscription), qui s’en sort d’une courte tête face au dissident Jean-Paul Bret, et Idir Boumertit, élu face au Rassemblement national dans la 14e circonscription, celle de Vénissieux.

« La victoire est belle mais amère, je ne me réjouis pas de voir le nombre de députés RN augmenter », tempère toutefois Abdelkader Lahmar. Si la vague d’extrême droite n’est pas aussi élevée que prévue, le parti de Marine Le Pen va envoyer plus de 130 députés à l’Assemblée. Deux d’entre eux ont été élu dans Rhône : une première dans ce département depuis les législatives à la proportionnelle de 1986. De quoi ternir la liesse de la gauche ce dimanche soir.

Gabriel Amard (NFP) réélu député de la 6e circonscription du Rhône (Villeurbanne)

Gabriel Amard (NFP) réélu député de la 6e circonscription du Rhône (Villeurbanne)
Gabriel Amard a été élu député de la 6e circonscription du Rhône, dimanche 30 juin 2024. ©HH/Rue89Lyon

L’insoumis Gabriel Amard a été réélu ce dimanche 7 juillet sous la bannière NFP dans la 6e circonscription du Rhône (Villeurbanne). Le député s’est difficilement défait de la candidature dissidente de Jean-Paul Bret, ancien maire de la ville.

La victoire était attendue pour l’insoumis Gabriel Amard. Élu ce dimanche 7 juillet avec 50,6% des voix, il briguait un deuxième mandat de député pour la 6e circonscription du Rhône, qui n’englobe que la commune de Villeurbanne. La candidature dissidente du socialiste Jean-Paul Bret a elle obtenu 49,4% des suffrages. Pas très loin donc, alors que le dissident était arrivé très en retard il y a une semaine.

Avec 46,3% des voix au premier tour, Gabriel Amard s’était qualifié aisément le 30 juin dernier face à Jean-Paul Bret, l’ancien maire de la plus grande ville de banlieue de France. Ce dernier était parvenu à obtenir 19,9% des voix.

Le gendre de Mélenchon ne s’impose donc qu’avec 600 voix d’avance sur l’ancien édile dissident. « Quand on pratique la calomnie en flattant les voix du RN, ce n’est pas surprenant », a réagi, à chaud, Gabriel Amard. Ambiance…

Gabriel Amard
Gabriel Amard, député La France insoumise de la 6e circonscription du Rhône (Villeurbanne), le 27 juin 2022.Photo : HH/Rue89Lyon

Favorable à la gauche, malgré une bascule LREM lors de la présidentielle de 2017, la 6e circonscription est l’une des rares où le RN a échoué à se qualifier au second tour de ces élections législatives. Tout au long de la campagne, Gabriel Amard a pu compter sur le soutien du maire actuel de Villeurbanne, Cédric Van Styvendael (PS).

Gabriel Amard : un député de la 6e circonscription ancré localement… par parachutage

Connu jusque-là pour être conseiller régional de l’Isère et spécialiste de l’eau, le gendre de Jean-Luc Mélenchon (LFI) est bien ancré localement. Son parachutage avait fait grincer des dents en 2022.

Boris Tavernier (NFP) nouveau député de la 2e circonscription de Lyon

Boris Tavernier (NFP) nouveau député de la 2e circonscription de Lyon
Boris Tavernier, lors du 1er tour des législatives. ©HH/Rue89Lyon

Boris Tavernier, candidat du Nouveau Front populaire, est le nouveau député de la 2e circonscription du Rhône (à Lyon). Il s’impose facilement face à un candidat de la majorité présidentielle.

Le suspense n’était pas des plus forts pour la 2e circonscription du Rhône. L’associatif Boris Tavernier l’emporte facilement ce dimanche 7 juillet, avec un score de 58,57%. Il devance largement le candidat du camp présidentiel, Loïc Terrennes (Ensemble) qui obtient 41,43% des suffrages.

Le résultat de Boris Tavernier s’inscrit dans la continuité du premier tour où il avait manqué de peu d’être élu (avec 49,7% des voix).

Boris Tavernier député de la 2e circonscription : premier mandat d’élu pour un militant de l’alimentaire

Il prend la suite du député sortant Hubert Julien-Laferrière (ex-EELV), invité à s’occuper d’autre chose que de politique (en l’occurrence des grands singes, pour faire oublier un travail de lobbying problématique). Étiqueté « société civile », Boris Tavernier a été investi par les écologistes pour le compte du NFP. Sur le terrain, il possède des affinités avec le maire PS de Villeurbanne, Cédric Van Styvendael, et le président EELV de la métropole de Lyon, Bruno Bernard.

Le militant passe donc la case « suffrage » avec succès. Jamais élu jusqu’alors, il est cependant connu depuis une vingtaine d’années à Lyon pour son engagement contre la précarité alimentaire. Il a notamment co-fondé l’association Vers un réseau d’achat en commun (Vrac) et le bar de l’Autre côté du pont à la Guillotière (Lyon 7e).

Anaïs Belouassa-Cherifi (NFP), nouvelle députée de la 1ère circonscription à Lyon 

Anaïs Belouassa-Cherifi (NFP), nouvelle députée de la 1ère circonscription à Lyon 
Anaïs Belouassa Cherif (LFI), candidate Nouveau Front populaire pour la 1ere circonscription du Rhône (Lyon).

Candidate du Nouveau Front Populaire, l’insoumise Anaïs Belouassa-Cherifi a été élue députée de la 1ère circonscription du Rhône (Lyon) au terme d’une triangulaire.

La bascule à gauche a bien eu lieu. Anaïs Belouassa-Cherifi, candidate LFI du Nouveau Front Populaire est élue députée de la 1ère circonscription du Rhône (Lyon) avec 46,6% des voix. Ce dimanche 7 juillet, elle remporte la triangulaire qui l’opposait au député sortant Thomas Rudigoz (Renaissance) qui n’a obtenu que 35,22% des suffrages et au candidat d’extrême droite Laurent Mouton (RN) qui a lui glané 18,18% des voix.

La candidate partait forte d’un gros score réalisé au premier tour (42% des voix) mais ne disposait pas de réserves de voix, contrairement à Thomas Rudigoz, arrivé en deuxième position avec 29,7% et qui pouvait espérer récupérer les voix du candidat républicain Grégory Sansoz (5,8 %).

Après les résultats de dimanche 30 juin 2024, le député macroniste pris dans une triangulaire avec la gauche et l’extrême droite a été appelé à se désister. Mais il semblait en meilleure position pour l’emporter.

Anais Belouassa Cherif (LFI).Photo : HH/Rue89Lyon.

Dans la 1ère circo du Rhône le front des macronistes contre « les extrêmes » n’a pas convaincu. Cette fois, Thomas Rudigoz n’a pas su sauver son poste. En 2022, un scénario similaire s’était dessiné pour lui à l’issue du premier tour des élections législatives. Il avait obtenu 32,96% des voix, derrière la candidate Nupes Aurélie Gries, 37,75%. Mais au second tour, il avait rattrapé l’écart et l’avait emporté avec près de 52% des voix contre 48% pour son adversaire.

Anaïs Belouassa-Cherifi, députée de la 1ère circonscription à Lyon

Thomas Rudigoz l’a pourtant affirmé, le 13 juin dernier, pour lui, « à Lyon, le danger, c’est la nouvelle Nupes ». Il comptait sur la proximité de la candidate LFI-NFP avec Jean-Luc Mélenchon pour convaincre les électeur·rices.

Anaïs Belouassa-Cherifi était secrétaire de la campagne de la figure des insoumis en 2022. Lors de ces élections législatives anticipées, elle sort définitivement de l’ombre. Discrète, mais pas totalement novice en politique, elle se trouvait en 35e position aux européennes de 2024.

Syndicaliste étudiante, elle a participé à la construction du mouvement #MeToo à Lyon, avant de s’en éloigner pour se consacrer à la France insoumise.

Jonathan Géry (RN) élu député de la 8e circonscription du Rhône

Jonathan Géry (RN) élu député de la 8e circonscription du Rhône
Législatives Rhône : parfait inconnu, Jonathan Géry (RN) a remporté la 8e circo du Rhône dimanche 7 juillet.

Jonathan Géry, candidat RN, a été élu député de la 8e circonscription du Rhône ce dimanche 7 juillet. Il remporte la triangulaire qui l’opposait à Nathalie Serre (LR), Anne Reymbaut (PS-Nouveau Front populaire) et .. Dominique Despras, qui s’était pourtant désisté le 2 juillet dernier.

Il était attendu que la 8e circo bascule à l’extrême droite lors de ces élections législatives anticipées. L’élection de Jonathan Géry représente cette bascule brune. Il est élu député de la 8e circonscription du Rhône ce dimanche 7 juillet avec 37,90% des voix.

Les résultats du second tour des élections législatives dans la 8e circonscription du Rhône : Jonathan Géry élu député

La triangulaire qui s’est dessinée dans la 8e circo du Rhône laisse Jonathan Géry victorieux. Le candidat d’extrême droite devance Nathalie Serre (LR) de six points (31,74%), Anne Reymbaut (PS-Nouveau Front populaire) de sept points (30,30%).

Jonathan Géry, fonctionnaire de police, était arrivé confortablement en tête du premier tour du scrutin avec 33,46% des voix. Il se plaçait devant Anne Reymbaut (PS – Nouveau Front populaire) qui a obtenu 22,75% des voix. Nathalie Serre (LR) s’est retrouvée à la quatrième place (20,66%), distancée par Dominique Despras (Modem) et ses 21,2%.

Fait rare dans le Rhône, la 8e circo (Ouest lyonnais avec Écully, l’Arbresle, Tarare et Cours) était la seule du département à voir se dessiner une quadrangulaire au lendemain du premier tour du scrutin. Les trois candidats arrivés derrière Jonathan Géry ont longtemps débattu pour savoir lequel d’entre eux était prêt à abandonner la course pour faire barrage à l’extrême droite.

Arrivé troisième, Dominique Despras s’est finalement désisté pour laisser une triangulaire. La nouvelle est tombée juste après le dépôt officiel des candidatures mardi 2 juillet. Le non-candidat au deuxième tour a cependant récolté 51 voix (soit 0,1% des suffrages exprimés) lors de ce second tour des élections législatives.

Bastion de la droite depuis 1997, la 8e circo du Rhône revient dimanche 7 juillet à un homme politique d’extrême droite inconnu au bataillon.

Blandine Brocard (Ensemble) réélue députée de la 5e circonscription du Rhône

Blandine Brocard (Ensemble) réélue députée de la 5e circonscription du Rhône
Blandine Brocard, députée LREM sortante de la 5e circonscription du Rhône, rit aux éclats forte de bons résultats à l’issue du 1er tour des législatives.

Blandine Brocard (Ensemble-Modem) est réélue députée dans la 5e circonscription du Rhône et bat le Rassemblement national représentée par une illustre inconnue qui la talonne toutefois, tandis que le socialiste Fabrice Matteucci est resté très à la traîne.

Plus serré qu’à l’accoutumée sur ce territoire. Malgré tout, sans (grande) surprise, la circonscription de Caluire et des Monts d’Or reste dans le camp de la majorité présidentielle. La députée sortante, Blandine Brocard, a été réélue avec 45,7% des voix.

Dans cette triangulaire, le RN fait un gros score et se place en seconde position avec Sasha Bitoum (29,2%). Le candidat NFP Fabrice Matteucci n’est arrivé que loin derrière, en troisième position, et a même perdu des voix entre les deux tours (passant de 26,5% à 25,10% des suffrages).

Dans cette 5e circonscription du Rhône qui penche à droite, Blandine Brocard disposait d’un avantage sur ses concurrents de gauche et d’extrême droite avec les réserves des voix que représentait le score non négligeable du candidat LR Bastien Joint (14,01% à l’issue du premier tour).

Dans la 5e circonscription du Rhône, un troisième mandat de députée sans (trop) forcer

La macronie a tremblé dans le Rhône et perdu des plumes. Sur un terrain favorable, la candidate Modem/Ensemble s’en sort plus difficilement qu’en 2017 et 2022. Inconnue au bataillon, la candidate d’extrême droite Sasha Bitoum a réussi à augmenter largement son score entre les premier et second tours, de 10 points.

Celle qui avait ravi cette terres à Philipe Cochet, maire LR de Caluire, a eu chaud mais va donc retrouver les rangs amoindris de la majorité présidentielle à l’assemblée.

Sandrine Runel (NFP), nouvelle députée de la 4e circonscription à Lyon

Sandrine Runel (NFP), nouvelle députée de la 4e circonscription à Lyon
Sandrine Runel (PS), adjointe au maire de Lyon et candidate dans la 4e circonscription du Rhône pour le Nouveau Front populaire.

Sandrine Runel (PS), candidate du Nouveau Front Populaire, a été élue députée de la 4e circonscription du Rhône à Lyon. Elle s’impose dans une triangulaire incertaine.

C’est peut-être la victoire de la gauche sur laquelle il existait le moins de certitudes : Sandrine Runel (NFP) l’emporte dans la 4e circonscription du Rhône, ce dimanche 7 juillet, face à la députée sortante, Anne Brugnera (Renaissance).

Avec 42,48% des voix, la socialiste réussit le tour de force de l’emporter sur un territoire comportant le très cossu 6e arrondissement où la députée sortante de la majorité présidentielle, Anne Brugnera, a donc été écartée (obtenant 39,67% des voix).

La configuration particulière du second tour, en triangulaire avec le Rassemblement national (dont le candidat Yannick Chaumont a fait 17,86% des voix), a joué en la faveur de la socialiste.

Sandrine Runel, une adjointe au maire socialiste désormais députée

Sandrine Runel (PS) élue députée de la 4e circonscription du Rhône
Sandrine Runel (PS) élue députée de la 4e circonscription du Rhône (Lyon)Photo : HH/Rue89Lyon

Peu auraient parié sur l’adjointe aux affaires sociales de Grégory Doucet (EELV) avant ces élections. Celle-ci aurait d’ailleurs sûrement préféré une circo plus « gagnable », comme la 2e ou la 1ère circo. Mais, grâce à une participation record, Sandrine Runel est parvenue à tirer son épingle du jeu.

La désormais ex-députée Anne Brugnera avait pourtant joué la carte du barrage contre « les extrêmes », incluant Sandrine Runel avec qui elle avait pourtant longtemps milité au sein du PS local, avant de rejoindre la majorité présidentielle sous l’impulsion de Gérard Collomb à Lyon. Cette stratégie n’a pas suffi à rattraper son retard. Malgré les voix glanées du côté de Romain Billard, le candidat LR écarté à l’issue du premier tour, elle perd un mandat qu’elle tenait depuis 2017. Dans un communiqué lapidaire, elle constatait ce dimanche soir : « une page se tourne ».

Socialiste plutôt ligne anti-Nupes, Sandrine Runel avait trouvé une voie de dialogue avec le maire écologiste Grégory Doucet en devenant l’une de ses adjointes. Elle devrait donc quitter son poste à la mairie de Lyon.

La 13e circonscription du Rhône bascule au RN avec Tiffany Joncour

La 13e circonscription du Rhône bascule au RN avec Tiffany Joncour
Tiffany Joncour, élue députée RN dans la 13e circo. ©HH/Rue89Lyon

Échec du barrage républicain face à l’extrême droite dans l’Est Lyonnais. Tiffany Joncour est élue députée RN dans cette 13e circonscription du Rhône ce dimanche 7 juillet. Elle devance le candidat du Nouveau Front populaire pour qui la députée sortante de la majorité présidentielle s’était pourtant désistée.

L’extrême droite s’empare donc de la 13e circonscription du Rhône (Est Lyonnais) avec la victoire de Tiffany Joncour (RN) et ses 51,9% voix. Elle bat de peu Victor Prandt, le candidat du Nouveau Front populaire, qui n’a pu réunir que 48,1% des suffrages. La déléguée départementale du RN domine dans cette zone où l’extrême droite s’est largement imposée lors des élections européennes du 9 juin dernier (36,35% des voix).

Malgré le désistement de la députée sortante issue de la majorité présidentielle, Sarah Tanzili arrivée troisième au premier tour (24,2%) le candidat du Nouveau Front Populaire (26,23% des voix) Victor Prandt, membre du parti d’Aymeric Caron Révolution écologique pour le vivant, a donc loupé le coche.

Tiffany Joncour a surjoué l’insécurité pour mobiliser

La candidate d’extrême droite de 34 ans est déjà connue du paysage politique lyonnais. Entre 2015 et 2020, elle est élue d’opposition du 9ème arrondissement. Elle avait déjà tenté de ravir la 1ère circonscription du Rhône en 2017, puis la 7ème en 2022. Dimanche 30 juin 2024, elle s’était imposée dans la majorité des communes de la 13e circo.

Comme à son habitude, l’extrême droite a misé sur l’un de ses thèmes phares : l’insécurité. Tiffany Joncour n’a pas échappé à la règle en axant notamment sa campagne sur l’incendie de l’école de Meyzieu du 19 juin dernier. Sur son compte X (ex-Twitter), elle s’est emparée de l’évènement, n’hésitant pas à se filmer devant l’incendie en cours pour agiter l’étendard de l’insécurité comme argument de vote.

La nouvelle députée est, selon StreetPress, proche d’anciens membres du groupe Génération identitaire et a reçu le soutien pour sa campagne de membres de l’organisation qui lui a succédé, les Remparts, récemment dissoute. Pour compléter le panorama, la jeune femme revendique en 2018 son appartenance à la Manif pour tous, ainsi que sa proximité avec Marion Maréchal et Bruno Gollnisch, des figures de l’extrême droite la plus radicale.

Cyrille Isaac-Sibille (Ensemble) réélu député de la 12e circonscription du Rhône

Cyrille Isaac-Sibille (Ensemble) réélu député de la 12e circonscription du Rhône
Cyrille Isaac-Sibille (Modem) a été réélu député de la 12e circo du Rhône. ©HH/Rue89Lyon.

Le député sortant Cyrille Isaac-Sibille (Modem) est réélu, ce dimanche 7 juillet, dans la 12e circonscription du Rhône. Il gagne la triangulaire qui l’opposait à la candidate écologiste Lucie Gaillot-Durand (Nouveau Front populaire) et à la candidate d’extrême droite Clémence Luisier (RN).

La triangulaire était incertaine. Cyrille Isaac-Sibille parvient à se faire réélire, dimanche 7 juillet, député de la 12e circonscription du Rhône en récoltant 38,79% des suffrages. Il entame ainsi son troisième mandat.

Face à lui, la candidate écologiste Lucie Gaillot-Durand qui se présentait sous la bannière du Nouveau Front populaire. Elle rassemble 33,33% des voix pour ce second tour. Dans ce secteur fortement marqué par le scandale des perfluorés, la médecin pathologiste membre du collectif « PFAS contre terre » n’a pas transformé l’essai du premier tour (elle était arrivée en tête avec 30% des voix).

La réélection de Cyrille Isaac-Sibille efface la menace de l’extrême droite dans cette circonscription. Au premier tour, la candidate Clémence Luisier (RN) a obtenu 25% des suffrages et s’était donc qualifiée en troisième position pour le second tour. Dimanche 7 juillet, elle a à peine progressé jusqu’à l’obtention de 27,88% des voix.

Cyrille Isaac-Sibille réélu député de la 12e circonscription pour un troisième mandat

Après la tombée des résultats du premier tour, le 30 juin dernier, la candidate écologiste Lucie Gaillot-Durand avait invité son adversaire du Modem à se désister. Sur X (ex-Twitter) elle en avait appelé à « sa responsabilité ainsi qu’à ses électeurs, pour préserver [la] majorité républicaine et la sauvegarde de notre démocratie à l’Assemblée. Toute démarche de politique politicienne n’a plus lieu d’être aujourd’hui ».

Cyrille Isaac-Sibille
Cyrille Isaac-Sibille (Modem).Photo : HH/Rue89Lyon.

Le député sortant, arrivée deuxième, avait maintenu sa candidature au vu des faibles chances pour le RN de l’emporter dans la circonscription. Il était aussi en meilleure position pour l’emporter. Il a pu bénéficier d’une réserve de voix dans l’électorat du candidat LR Pascal Charmot, qui avait engrangé 13,9% des voix au 1er tour.

La candidate NFP Lucie Gaillot Durand lors d’un tractage sur le marché d’Oullins-Pierre-Bénite (12e circo du Rhône) le 3 juillet 2024.
La candidate NFP Lucie Gaillot Durand lors d’un tractage sur le marché d’Oullins-Pierre-Bénite (12e circo du Rhône) le 3 juillet 2024.Photo : JM/Rue89Lyon

Les perfluorés au cœur de la 12e circonscription du Rhône

Dans ce secteur fortement marqué par le scandale des perfluorés, la candidate écologiste, membre du collectif PFAS contre terre avait fait de ce sujet un axe majeur de sa campagne. Surtout à Oullins-Pierre-Bénite, commune où se situe l’entreprise Arkema, responsable de la pollution aux PFAS dans le secteur.

Lucie Gaillot-Durand n’a été ni la première ni la dernière à jouer cette carte pour gagner des voix dans l’entre-deux-tours. Lors des dernières législatives de 2022, alors que le scandale des perfluorés venait juste d’éclater, Jean-François Baudin, étiqueté Nupes-EELV, avait également placé cet enjeu local au cœur de sa campagne. Ce qui n’a pas suffit pour l’emporter en 2022 comme en 2024.

Idir Boumertit (NFP) réélu député de la 14e circonscription du Rhône

Idir Boumertit (NFP) réélu député de la 14e circonscription du Rhône
Idir Boumertit, élu de Vénissieux et de la Métropole de Lyon, candidat LFI aux législatives 2022 dans la 14e circonscription du Rhône. Photo Facebook Idir Boumertit

Le député sortant Idir Boumertit (LFI) est réélu, sous la bannière du Nouveau Front Populaire, dans la 14e circonscription du Rhône au second tour des élections législatives 2024.

Le député Idir Boumertit confirme son implantation dans la 14e circonscription du Rhône

La gauche confirme son avance dans la 14e circonscription du Rhône (Vénissieux, Saint-Fons, Feyzin). Le député sortant, Idir Boumertit, est réélu ce dimanche 7 juillet avec 65% des voix.

Concourant sous la bannière du Nouveau Front Populaire, le député insoumis élimine la menace d’extrême droite représentée par son adversaire, Cédric Mermet, candidat du RN, qui obtient 35% des suffrages.

Idir Boumertit a frôlé la réélection dès le 1er tour à l’issue duquel il avait obtenu 48,78% des voix. Sa réélection était donc prévisible dans cette circonscription la plus populaire du Rhône.

Ces résultats entérinent l’ancrage à gauche du secteur. La France Insoumise, parti d’Idir Boumertit, s’est imposée dans la plupart des grosses communes de la circonscription aux européennes (Vénissieux, Saint Fons…).

Idir Boumertit est implanté dans la politique lyonnaise depuis plus de 20 ans. De 2001 à 2014 il est conseiller municipal à Vénissieux, puis maire adjoint de Michèle Picard (PCF) de 2014 à 2022.

En 2022, il est élu député de la 14e circonscription du Rhône aux élections législatives, délogeant le macroniste Yves Blein qui briguait un troisième mandat. Idir Boumertit, alors conseiller métropolitain et adjoint à la maire de Vénissieux, doit lâcher ce dernier mandat pour assumer son poste de nouveau député.