L’entrée du centre commercial Lyon Part-Dieu, boulevard Vivier Merle (Lyon3e)Photo : JM/Rue89Lyon
[1/2] Le centre commercial Westfield Lyon Part-Dieu, un des plus grands d’Europe, a attiré plus de 29 millions de visiteurs en 2023. Mais, derrière ces belles statistiques, se cache une réalité beaucoup moins rose pour des salariés, confrontés aux rats, cafards et à des conditions de travail difficiles. À l’heure des soldes, on a fait les comptes.
Plus de 29 millions de visiteurs en 2023, 289 commerces répartis sur (un labyrinthe de) 161 000 m2. Les « chiffres clés » du centre commercial Westfield Lyon Part-Dieu, un des plus grands d’Europe, ont de quoi faire tourner la tête. Ils font en tous cas la fierté de son directeur, Jean-Philippe Pelou-Daniel.
Beaucoup moins de celles des employé·es du centre. Derrière les allées blanches et lumineuses ou l’impression de « luxe » qui se dégage du centre, le spectacle est loin d’être réjouissant. Marie-Hélène Thomet en sait quelque chose. Elle travaille dans le centre depuis plus de 30 ans. La secrétaire du syndicat de site CGT Part-Dieu traverse les allées, tête baissée vers le carrelage brillant. « Pour les clients c’est top, mais il faut voir l’envers du décor, c’est assez effrayant », soupire-t-elle.
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[Entretien] Travailler « sans patron » ne veut pas dire « sans employeur ». Enseignant en sciences sociales à Science Po Lyon, Baptiste Mylondo a travaillé sur des structures qui ont opté pour une organisation en autogestion. Grâce à ses études de cas, il se montre optimiste pour le devenir de ces entreprises qui ont refusé les « rapports de domination classique ».
« Plutôt que de justifier des inégalités, pourquoi ne pas trouver une organisation qui permette l’égalité ? C’est ce que font les structures autogérées. »
Baptiste Mylondo est enseignant en sciences sociales à Sciences Po Lyon et à l’université Lyon 2. Avec le sociologue Simon Cottin-Marx, il a co-écrit Travailler sans patron, mettre en pratique l’économie sociale et solidaire. Les deux chercheurs ont rencontré des structures qui ont opté pour une organisation en autogestion à Lyon et ses environs, avec l’objectif de se départir de toute forme de hiérarchie.
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Sur la Place de la République (Lyon 2ᵉ), des scènes de joie pour fêter la victoire du NFP. Photo : Adrien Giraud/ Rue89 Lyon
Un appel dans l’urgence a été lancé pour un rassemblement, dimanche 14 juillet, en vue de la mise en place d’un « gouvernement Nouveau Front Populaire », à Lyon. Le rendez-vous est donné place Guichard (Lyon 3e), à 15 h 30.
C’est un premier retour à la rue depuis le second tour des législatives, il y a tout juste une semaine. Un rassemblement est organisé, Place Guichard (Lyon 3e) dimanche 14 juillet, à 15 h 30. L’appel, relayé par le groupe Lyon Insurrection, vise à demander « un gouvernement du Nouveau Front Populaire ».
Le rassemblement vise aussi le Président de la République : « Emmanuel Macron doit se soumettre ou se démettre ». L’appel lancé dénonce le « déni de démocratie de Macron ».
Rassemblement à Lyon face au « déni de démocratie » après les élections législatives
Cette initiative viendrait, notamment, de France Insoumise Rhône. « Les signatures arrivent au fil de l’eau compte tenu du délais très court que nous avons et de l’urgence actuelle », nous indique un militant. Dans un texte circulant sur les réseaux sociaux, on peut ainsi lire :
« Le résultat des urnes est sans appel, le Président de la République doit en tirer les conséquences et mettre fin à son coup de force démocratique. »
Après les résultats du second tour des élections législatives anticipées, dimanche 7 juillet, le groupe NFP, regroupant les principales formations de gauche (La France Insoumise, le Parti Socialiste, Europe Écologie les Verts, le Nouveau Parti Anticapitaliste, le Parti Communiste français) arrive en tête. Il obtient 182 sièges devant l’ex-majorité présidentielle (168) et l’alliance d’extrême droite LR-RN (143).
À Lyon, aussi, la victoire de l’union de la gauche est sans appel. Dans le Rhône, elle remporte sept des 14 circonscriptions, devenant la première force politique du département aux législatives. Plusieurs circo macronistes sont ainsi passées à gauche.
C’est le cas de la 1ère circo avec la défaite de Thomas Rudigoz (Renaissance) face à Anaïs Belouassa Cherifi (LFI). Dans la 4e circonscription, Sandrine Runel (PS) déloge Anne Brugnera (Renaissance) sur un territoire historiquement à droite.
À Lyon, un rassemblement après la défaite d’Emmanuel Macron
Pour rappel : les élections des dimanches 30 juin et 7 juillet ont été provoquées par la dissolution de l’Assemblée nationale par le président, le 9 juin, à la suite des élections européennes. Une débâcle pour le parti présidentiel qui n’a obtenu que 14,6 % des suffrages à l’échelle nationale. Dans une allocution annonçant la dissolution, Emmanuel Macron avait, cette fois, pris acte des résultats : « J’ai décidé de vous redonner le choix de notre avenir parlementaire par le vote », avait-t-il déclaré.
Les résultats de la semaine dernière n’ont pas répondu à ses espérances. Dans une « lettre aux français », publiée le 10 juillet, le Président écrit : « Personne ne l’a emporté. Aucune force politique n’obtient seule une majorité suffisante et les blocs ou coalitions qui ressortent de ces élections sont tous minoritaires ».
Une lettre qui, pour les forces de gauche, constitue la preuve qu’Emmanuel Macron refuse de reconnaître la victoire du Nouveau Front Populaire. Un autre rassemblement, le 18 juillet, pourrait avoir lieu. Un appel national circule actuellement à ce propos.
Dimitri Qenegei incarcéré à la prison de Villefranche-sur-Saône
La sénatrice écologiste du Rhône Raymonde Poncet-Monge s’est rendue à la prison de Villefranche-sur-Saône pour rencontrer le militant indépendantiste kanak Dimitri Qenegei, incarcéré depuis le 30 juin. En participant à cette visite, Rue89Lyon a pu entrer dans une structure pénitentiaire en souffrance.
On passe d’abord une enfilade de portes bordeaux qui mènent au bout d’une coursive. Puis, un petit bout de papier vert, près du verrou, indique le numéro de la cellule de Dimitri Qenegei. Il s’agit de la dernière de l’aile située dans le bâtiment de la détention “le plus calme des trois”, précise la directrice de la prison de Villefranche-sur-Saône, Géraldine Balmelli. Ce lundi 8 juillet midi, suivie par la sénatrice écologiste du Rhône Raymonde Poncet-Monge, sa voix résonne dans les couloirs déserts.
“C’est calme. La plupart des détenus doit être en train de dormir”, note la cheffe d’établissement.
Dimitri Qenegei, commissaire politique de l’Union calédonienne dans la région de Djubéa-Kaponé et neveu du leader kanak, Christian Tein, est arrivé à la maison d’arrêt de Villefranche-sur-Saône dans la nuit du 29 au 30 juin. Comme six autres figures indépendantistes, membres de la Cellule de coordination des actions de terrain (CCAT) – organisation accusée d’avoir commandité les émeutes en Nouvelle-Calédonie suite au projet de loi de réforme du corps électoral -, il a été arrêté le 19 juin puis transféré en hexagone et placé en détention provisoire, à 17 000 km de chez lui.
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Nouveau rebond dans le dossier Daikin et ses projets d’extension sur le site d’Oullins-Pierre-Bénite qui doit utiliser des perfluorés. Mercredi 10 juillet, le ministère a annoncé contester la décision du juge administratif, suspendant cette dernière. En fonction de la décision du Conseil d’État, l’action du ministère pourrait faire le jeu de l’industriel.
C’est une victoire en sursis, pour les opposants du projet d’extension de l’usine Daikin, voisine d’Arkema, à Oullins-Pierre-Bénite…
Comme demandé par le tribunal administratif, Daikin a bien arrêté l’activité de son extension. Un communiqué de la préfecture du Rhône indique ainsi que « l’inspection des installations classées s’est rendue sur site le 24 juin. Le contrôle a confirmé l’arrêt de la production, à l’initiative de l’exploitant. » Cette affirmation fait suite à une réunion de suivi, mercredi 10 juillet, avec les élus locaux sur le dossier Daikin.
Dans le même temps, la préfecture du Rhône indique que le ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires a décidé de contester la décision du tribunal administratif de Lyon du 20 juin dernier suspendant l’arrêté préfectoral qui autorisait l’extension des activités de l’usine. Le ministère s’en remet au Conseil d’État, plus haute autorité de la justice administrative française, pour juger de la validité ou non de cette décision.
Quelles seraient les répercussions d’une telle procédure pour la ville d’Oullins-Pierre-Bénite ? « Si le Conseil d’État juge que la décision du tribunal administratif de Lyon est infondée, elle sera donc suspendue et l’entreprise Daikin pourra reprendre son activité d’extension », analyse Antoine Clerc, avocat de la commune de Pierre-Bénite dans le dossier Daikin.
Perfluorés chez Daikin : le gouvernement dans la « protection de l’industriel »
Pour Camille Panisset, secrétaire de Notre affaire à Tous – Lyon, la décision « démontre à nouveau que le gouvernement préfère donner la priorité aux intérêts des industriels plutôt qu’à la santé des citoyens. On regrette qu’il y ait toujours le même discours de protection de l’industriel. » Une prise de position, malheureusement, « très révélatrice » de la politique du gouvernement, selon elle.
Le collectif Notre affaire à Tous compte sur l’implication politique du député réélu de la 12e circo du Rhône, Cyrille Isaac-Sibille (Modem). « Il a eu plus de paroles que d’actions. On attend qu’il s’engage pleinement sur le dossier », signale Camille Panisset.
Depuis le début du scandale, l’industriel japonais s’était fait plutôt discret, dans l’ombre de son voisin, le géant Arkema. Sans bruit, il avait lancé un projet qui prévoyait de continuer d’utiliser des PFAS jusqu’en 2027. En comparaison, Arkema avait été sommé par les services de l’État d’arrêter leur usage d’ici fin 2024.
En mars, nous montrions que cette discrétion ne l’exemptait pas de tous reproches, loin de là. Vigilant sur l’utilisation de ces substances, le groupe avait constaté une présence anormale d’acide perfluorohexanoïque (PFHxA) chez plusieurs salariés, rien qu’en 2018, selon nos informations. Selon France 3, le groupe surveillait cette pollution depuis… 2003. Bref, tout le monde savait, mais personne n’a réellement moufté. Une enquête suivie d’autres révélations de Médiacités et France 3 sur des dégagements importants de pollutions dans l’air de Daikin.
Perfluorés : une première décision contraignante pour Daikin
Ce travail journalistique et les recours déposés par les associations Bien vivre à Pierre-Bénite et Notre affaire à Tous, soutenus par le collectif PFAS contre terre, ont donc mis un frein à cette volonté d’extension. À noter que le maire de Pierre-Bénite, Jérôme Moroge (LR), s’était sur ce dossier opposé à l’État en prenant position contre l’arrêté d’autorisation.
Une demande qui lui avait été formulée par plusieurs collectifs, dont PFAS contre terre. Les collectifs avaient mis en avant le principe de précaution pour justifier leur demande déposée le 31 mai, en référé. Visiblement, l’argument a convaincu le tribunal.
« C’est une décision rare et courageuse. Le tribunal a estimé que cette extension était substantielle et nécessitait donc une étude d’impact, absente à ce jour. L’unité devrait normalement arrêter son activité dès aujourd’hui », avait indiqué Sébastien Becue, à nos confrères du Progrès. L’activité est donc bien arrêté. Le combat judiciaire, lui, reprend.
À l’initiative d’une dizaine de collectifs lyonnais de luttes, la casserolade s’est rassemblée devant les locaux de BFMTV Lyon (Lyon 2e) mardi 9 juillet.Photo : JM/Rue89Lyon
Une manifestation d’une cinquantaine de personnes s’est tenue devant l’hôtel de région et les locaux de BFM Lyon (Lyon 2e) mardi 9 juillet. Les forces en présence ont répondu à l’appel de plusieurs collectifs lyonnais de luttes « pour faire taire les voix d’extrême droite ».
« Faisons taire les voix d’extrême droite » pouvait-on lire sur une banderole lors d’une manifestation devant les locaux de BFM Lyon (Lyon 2e) mardi 9 juillet. Le message clair et ciblé a été renforcé par le bruit de casseroles apportées par la cinquantaine de personnes mobilisée lors de cette action militante.
D’abord réuni devant l’Hôtel de région, le cortège s’est ensuite dirigé devant l’entrée du bâtiment où se trouvent les bureaux lyonnais de la chaîne du groupe Altice. Le groupe a enchaîné des slogans visant le média de Rodolphe Saadé (CMA-CGM) ainsi que les chaînes télé CNews, C8 et la radio Europe 1, toutes trois détenues par le milliardaire Vincent Bolloré.
La casserolade s’est d’abord réunie devant l’hôtel de région (Lyon 2e) mardi 9 juillet. Photo : Justine Machado/Rue89LyonPhoto : Justine Machado/Rue89Lyon
Lors de cette action symbolique, Urgence Palestine, le Collectif Solidarité Kanaky et le Comité de lutte Lyon ont chacun pris la parole, ciblant la chaîne BFMTV, accusée « de participer activement à diffuser » les idées d’extrême droite.
Manifestation devant BFM Lyon : contre le « matraquage médiatique »
Keffiehs palestiniens sur les épaules, les manifestants ont écouté Urgence Palestine qui a appuyé sur « la banalisation de discours racistes, islamophobes qui participent à l’invisibilisation du peuple palestinien dans le conflit israélo-palestinien. » Sous un drapeau kanak, le collectif Solidarité Kanaky a dénoncé le vocable utilisé par certains journalistes qui « préfèrent parler d’émeutes que de soulèvements de la jeunesse kanak » pour parler de la crise en Nouvelle-Calédonie.
Les manifestants, comme cet homme, sont venus avec leur casserole « pour faire taire les voix d’extrême droite » devant le siège de BFM Lyon mardi 9 juillet. Photo : Justine Machado/Rue89LyonPhoto : Justine Machado/Rue89Lyon
Le Comité de lutte Lyon a lui évoqué « le matraquage médiatique constant » des médias détenus par des multimilliardaires. » Pour renforcer le discours, des affiches présentant des exemples de l’extrême droitisation de la chaîne ont été collées sur le bâtiment.
Cette initiative militante regroupe une alliance antifasciste de collectifs lyonnais de luttes décoloniales, antiracistes, notamment pour la Palestine et la Kanaky, syndicales, féministes et LGBTQIA+ et écologistes.
« C’est elles qui seront les premières visées -si elles ne le sont pas déjà- en cas de prise de pouvoir par l’extrême-droite », soutien l’alliance dans son communiqué d’annonce de la manifestation. Dans les prochaines semaines, l’organisation militante envisage de créer des comités de quartiers antifascistes pour continuer son combat contre la montée de l’idéologie d’extrême droite.
Lors du rassemblement devant BFM Lyon, des affiches ont été collées pour attirer l’attention des passants. Photo : Justine Machado/Rue89LyonPhoto : Justine Machado/Rue89Lyon
« Il faut continuer à s’organiser car l’extrême droite va encore monter en puissance », annonce Jules, porte-parole du Comité de lutte Lyon. Le groupe prévoit aussi une assemblée générale le 9 septembre prochain à 18 h, devant la Bourse du Travail (Lyon 3e) pour poursuivre la mobilisation.
Le second tour des législatives a renforcé une tendance à Lyon : la gauche gagne du terrain.
Le second tour des élections législatives a confirmé une tendance forte à Lyon : la majorité présidentielle perd du terrain face à la gauche, même si elle a profité à plein du report des voix LR. Analyse des résultats par bureau de vote dans la capitale des Gaules.
Les bureaux de vote de la troisième circonscription apparaissent en gris car Marie-Charlotte Garin a été élue dès le premier tour, dimanche 30 juin (ce qui au passage permet de jeter un œil sur le découpage électoral loufoque de Lyon).
La gauche a réalisé un grand chelem inédit à Lyon : les quatre candidats du nouveau Front populaire ont raflé les quatre circonscriptions de la capitale des Gaules, réussissant même l’exploit d’arracher la 4e, qui comporte le très bourgeois 6e arrondissement. Une première dans l’histoire de la Ve République.
Malin, le NFP y avait investi Sandrine Runel, une candidate du Parti socialiste connue pour avoir affiché une ligne anti-Nupes (l’ancien nom de l’union de la gauche en 2022). Un pari payant : la futur ex-adjointe à la mairie de Lyon aux affaires sociales, qui s’était lancée dans la campagne sans trop y croire, va intégrer l’Assemblée nationale.
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Originaire de Lorraine, je suis arrivé à Lyon en 2020, après plusieurs années à Paris. J’ai rejoint Rue89Lyon en 2023, avec le projet de reprise en coopérative. Désormais associé et rédacteur en chef adjoint du média, je suis plutôt branché justice et mobilités. J’aime bien titiller la Région aussi, quand l’occasion se présente. Si vous avez une info ou que vous souhaitez me joindre, c’est par là : edelacote@rue89lyon.fr
Trombinoscope des députés élus dans le Rhône aux législatives 2024.Photo : Montage Rue89Lyon, photos Houcine Haddouche
[Trombinoscope] Tous les députés du Rhône sont désormais connus. Si certains sortants ont été reconduits, six nouvelles têtes ont été élues dans le département. On fait le point après les résultats du second tour, circo par circo.
Législatives : Anaïs Belouassa-Cherifi (NFP), députée de la première circonscription du Rhône
Le double sortant Thomas Rudigoz n’a pas résisté à la vague du Nouveau Front populaire à Lyon. L’ancien maire du 5e arrondissement a été sèchement battu dimanche 7 juillet par l’insoumise Anaïs Belouassa-Cherifi.
Elle était secrétaire de la campagne de Jean-Luc Mélenchon en 2022, puis de celle de Manon Aubry aux européennes de 2024. Elle figurait même en 35e position de la liste LFI. Lors de ces élections législatives anticipées, elle sort définitivement de l’ombre. Discrète, mais pas totalement novice en politique, elle était auparavant syndicaliste étudiante à Lyon 2, puis à la Sorbonne à Paris, où elle étudiait les sciences sociales et politiques.
Âgée de 29 ans, elle a participé à la construction du mouvement #MeToo à Lyon, avant de s’en éloigner pour se consacrer à la France insoumise.
Anaïs Belouassa-Cherifi, députée de la 1ère circonscription du Rhône. Photo HH/Rue89Lyon
Boris Tavernier (NFP), un militant associatif élu député de la 2e circonscription de Lyon
Dans une circonscription marquée à gauche, Boris Tavernier prend la suite du député sortant Hubert Julien-Laferrière (ex-EELV), démissionnaire à la suite d’accusation de corruption.
Boris Tavernier a été investi par les écologistes pour le compte du Nouveau Front populaire. Sur le terrain, il possède des affinités avec le maire PS de Villeurbanne, Cédric Van Styvendael, et le président EELV de la métropole de Lyon, Bruno Bernard.
Le militant passe donc la case « suffrage » avec succès. Jamais élu jusqu’alors, il est cependant connu depuis une vingtaine d’années à Lyon pour son engagement contre la précarité alimentaire. Il a notamment co-fondé l’association Vers un réseau d’achat en commun (Vrac), qui milite pour une alimentation saine disponible pour tous, et le bar de l’Autre côté du pont à la Guillotière (Lyon 7e).
Boris Tavernier, député de la 2e circonscription du Rhône. Photo HH/Rue89Lyon.Photo : HH/Rue89Lyon
Marie-Charlotte Garin (NFP), députée de la 3e circonscription de Lyon
Marie-Charlotte Garin (NFP – EELV) avait été largement réélue dès le premier tour dans la 3e circonscription de Lyon, dimanche 30 juin.
Sa réélection comme députée est une nouvelle étape d’une carrière politique chez les Écologistes, confirmant sa propulsion atomique de 2022. Cette jeune députée écologiste 28 ans ne s’est encartée chez EELV que durant la campagne municipale de 2020.
Elle est issue, comme le maire de Lyon Grégory Doucet, de l’ONG Handicap international dans laquelle elle a travaillé deux ans. Une fois les écologistes au pouvoir à Lyon, elle est devenue collaboratrice d’élus au groupe Les Écologistes à la mairie, puis directrice de cabinet de la maire du 5e arrondissement.
Marie-Charlotte Garin, députée EELV de la 3e circonscription de Lyon.Photo : HH/Rue89Lyon
Sandrine Runel (PS – NFP), députée de la 4e circonscription du Rhône
Comparée aux autres élus de Lyon, Sandrine Runel ferait presque office de vieille briscarde de la politique locale. Celle qui était jusqu’alors adjointe aux affaires sociales à la mairie de Lyon va intégrer le palais Bourbon pour la première fois, réussissant l’exploit d’arracher pour la première fois la circo à la droite et aux centristes.
La socialiste de 45 ans, encartée depuis 2005, s’était également présentée aux municipales de 2020, récoltant un peu plus de 7% des voix, avant de rejoindre une majorité municipale d’union avec les écologistes, les insoumis et les communistes. Elle est également conseillère métropolitaine.
En raison de la loi sur le non-cumul des mandats, elle va devoir abandonner son poste d’adjointe mais peut, en théorie, garder son poste de conseillère métropolitaine.
Sandrine Runel (PS) élue députée de la 4e circonscription du RhônePhoto : HH/Rue89Lyon
Blandine Brocard (majorité présidentielle) réélue dans la 5e circonscription
Blandine Brocard fait partie des quelques députés macronistes ayant conservé leurs sièges dans le Rhône. Comme en 2022, elle s’est facilement défait de Fabrice Matteucci, tête de file PS du Rhône.
Pur produit de la vague Macron 2017, la sortante se fait réélire assez facilement pour un troisième mandat, dans une circo du Val-de-Saône bien implantée à droite. Elle était parvenue à éjecter le tout-puissant maire de Caluire Philippe Cochet en 2017. Auparavant, elle était adjointe au maire de la commune cossue de Saint-Germain-au-Mont-d’Or.
A l’issue de son élection, dimanche 7 juillet, elle a revendiqué vouloir être une députée d’union. « Aujourd’hui les étiquettes ne veulent plus dire grand chose. Soyons à la hauteur du message envoyé par les Français », a réagi à chaud la sortante. Un discours déjà largement entendu en 2017…
Blandine Brocard, députée LREM sortante de la 5e circonscription du Rhône, rit aux éclats forte de bons résultats à l’issue du 1er tour des législatives.Photo : HH/Rue89Lyon
L’insoumis Gabriel Amard réélu d’un cheveu dans la 6e du Rhône
600 voix d’avance. Gabriel Amard était peut-être un peu trop confiant de sa réélection dans la 6e circonscription du Rhône. Il n’aurait pas fallu grand chose pour que l’ex-maire de Villeurbanne, Jean-Paul Bret, qui avait présenté une candidature dissidente, ne l’emporte. C’est finalement l’insoumis qui a réussi à s’imposer, dans une circonscription complètement acquise à la gauche, qui ne comporte que Villeurbanne.
Connu jusque-là pour être conseiller régional de l’Isère et spécialiste de l’eau, le gendre de Jean-Luc Mélenchon (LFI) a finalement réussi à s’ancrer localement, jouant presque le petit baron local de la France insoumise depuis lors. Son parachutage avait fait grincer des dents en 2022.
Gabriel Amard, député La France insoumise de la 6e circonscription du Rhône.Photo : HH/Rue89Lyon
Abdelkader Lahmar (NFP), militant des quartiers populaires, élu dans la 7e circonscription
Abdelkader Lahmar a pris sa revanche face à Alexandre Vincendet (Horizons). En 2022, il avait perdu à 2000 voix contre l’ancien maire de Rillieux-la-Pape. Cette fois, il s’impose (très) largement dans une triangulaire face au candidat Horizons et le RN, avec plus de 50% des voix au second tour. « On a augmenté notre nombre de voix au second tour, en allant cherchant des abstentionnistes », se félicite le candidat de l’union de la gauche.
Natif de Vaulx-en-Velin, Abdelkader Lahmar était jusque là professeur d’économie-gestion au lycée professionnel des Canuts, « depuis 28 ans ». Il s’engage très tôt dans le monde associatif vaudais, suite à la mort de Thomas Claudio, percuté par la police, en 1990 et les émeutes qui ont suivi. Il participe aussi aux municipales de la commune à deux reprises sur des listes citoyennes.
Celui qui se définit comme un « militant des quartiers populaires » s’est progressivement rapproché de la France insoumise depuis 2024. Membre de l’Assemblée des quartiers populaires, qui a soutenu Jean-Luc Mélenchon, il est investi par le parti dans la 7e circo, alors qu’un proche du grand chef insoumis devait y être parachuté. En 2024, Abdelkader Lahmar s’est présenté sur la liste de Manon Aubry aux européennes, sans être élu. Avant de l’emporter, un mois plus tard, aux législatives.
Législatives 2024 : Jonathan Gery (RN), un policier élu député de la 8e circonscription du Rhône
C’est l’une des nouvelles tête des députés dans le Rhône. Aux alentours de 21h, dimanche 7 juillet, Jonathan Gery a été officiellement le premier député RN du Rhône élu dans un scrutin à deux tours, avant d’être rejoint quelques minutes plus tard par Tiffany Joncour dans la 13e circo. Âgé de 38 ans, cet habitant de Val-d’Oingt, dans la riche région des Pierres-Dorées, est un agent de la police nationale à Lyon.
Sans aucune expérience politique ni mandat électif, il a fait campagne, comme beaucoup de candidats RN, sur le thème de l’insécurité. Un pari payant dans cette circonscription qui était auparavant un bastion de la droite « canal classique ».
Jonathan Gery, député de la 8e circonscription du Rhône. Photo HH/Rue89LyonPhoto : HH/Rue89Lyon
Dans la 9e circonscription, Alexandre Portier, seul LR élu dans le Rhône
Le député LR Alxandre Portier est le seul de sa famille politique a avoir résisté dans le Rhône. Il a réussi à se faire réélire dans la 9e circonscription, face à Patrick Louis, candidat Reconquête-RN-LR/Ciotti, profitant du désistement du candidat PS-NFP Jean-Henri Soumireu-Lartigue.
Élu de Villefranche-sur-Saône, et proche de Laurent Wauquiez, Alexandre Portier est l’héritier de la famille Perrut. Lors de son élection à l’Assemblée nationale en 2022, il a pris la suite de Bernard Perrut (LR), son père politique. Condamné en mai dernier par la justice pour détournement de fonds publics, ce baron local a occupé la fonction de député pendant vingt-cinq ans, que son père Francisque occupait lui-même avant lui.
Alexandre Portier, député Les Républicains de la 9e circonscription du Rhône.Photo : HH/Rue89Lyon
Thomas Gassiloud (Renaissance) conforte la majorité présidentielle dans la 10e circonscription du Rhône
La barrage républicain a plus que bien fonctionné dans la 10e circonscription du Rhône. Thomas Gassiloud (Renaissance), l’emporte largement sur la candidate RN, Cécile Patout, avec plus de 62% des voix.
Le député sortant rempile pour un troisième mandat. Ex-chef d’une entreprise d’informatique et ancien militaire volontaire au sein du 7e Bataillon de chasseurs alpins, Thomas Gassilloud était membre de la commission sur la Défense nationale et les forces armées durant son mandat. Avant d’être investi par la République en marche en 2017, il était maire divers droite de Saint-Symphorien-sur-Coise.
Thomas Gassiloud (Renaissance), député de la 10e circonscription du Rhône.Photo : HH/Rue89Lyon.
Dans la 11e circo, le député sortant Jean-Luc Fugit (Renaissance) résiste au RN
Député depuis 2017, Jean-Luc Fugit va retrouver son siège de député à l’Assemblée nationale. Il bat le parachuté Alexandre Humbert Dupalais, candidat de l’union d’extrême droite (RN/LR). Contrairement à la 10e circonscription, le match n’était pas joué d’avance. Au 1er tour, Alexandre Humbert-Dupalais avait réuni 36,8% des voix, dix points devant son adversaire, qui a bien profité du retrait du candidat PCF Abdel Yousfi.
Enseignant-chercheur chimiste de métier, Jean-Luc Fugit a été vice-président de l’université Jean-Monnet de Saint-Étienne. Il s’était précédemment présenté sur une liste socialiste aux régionales de 2015. En 2018, le marcheur avait été l’un des rares députés de la majorité à voter en faveur de l’amendement entérinant la sortie du glyphosate en trois ans (qui n’a pas été adopté).
Jean-Luc Fugit à l’Anticafé le mardi 16 mai 2017 lors de la présentation des candidats d’En Marche ! aux élections législatives 2017.Photo : HH/Rue89Lyon
Dans la 12e circo, Cyrille Isaac-Sibille (Modem) rempile pour un troisième mandat
À l’issue d’une triangulaire avec Clémence Luisier (RN) et Lucie Gaillot-Durand (EELV-NFP), le député sortant Modem réussit à l’emporter, avec 38,79% des suffrages. Médecin de métier (oto-rhino-laryngologiste), le député est un vieux de la vieille du Modem du Rhône, fils d’une ancienne députée de la 1ère circonscription, Bernadette Isaac-Sibille.
Avant d’être élu en 2017, grâce à la vague En marche qui avait déferlé sur les législatives, il s’était présenté deux fois aux législatives 2007 et 2012 sous l’étiquette Modem, sans parvenir à accéder au second tour. Une étiquette Modem qu’il garde toujours au coeur. « Je pense que nous serons un groupe pivot à l’Assemblée pour créer une coalition et amener de la sagesse face au ressentiment et à la colère », se veut-il oracle.
Cyrille Isaac-Sibille, député Modem sortant de la 12e circonscription du Rhône.Photo : HH/Rue89Lyon
Tiffany Joncour, sulfureuse députée RN de la 13e circonscription
Avec le complotiste pro-russe Yannick Chaumont, Tiffany Joncour était probablement la candidate du Rassemblement national la plus controversée dans le Rhône. Dans l’entre deux tour, le média d’investigation StreetPress révélait que des membres du groupe d’extrême droite identitaire Les Remparts, dissous récemment, avaient fait campagne pour cette responsable commerciale de 34 ans à Meyzieu.
En 2017, c’est le site Buzzfeed qui avait repéré les proximités numériques entre Tiffany Joncour et le groupe néonazi Ouest casual, ainsi que le groupe d’extrême droite radicale Génération identitaire. La députée fraîchement élue serait restée très proche de ses anciens membres selon Streetpress. Interrogée par Rue89Lyon sur ces accointances en marge de la soirée électorale, dimanche 7 juillet, la nouvelle députée a botté en touche, accusant un candidat NFP lyonnais élu dans le Vaucluse « d’être fiché S ». Une défense sur l’air de « cépanouléméchants ».
Tiffany Joncour s’était déjà présentée deux fois aux élections législatives. En 2017 dans la première circonscription du Rhône, et en 2022 dans la 7e. Deux secteurs ingagnables pour l’extrême droite. Sauf qu’entre temps, la nouvelle députée a repris la direction départementale du RN en 2023, et brigué la 13e circonscription du Rhône, de loin la plus gagnable au vu du résultats des élections européennes. Un parachutage qui a permis à cette ancienne élue d’opposition du 9e arrondissement de Lyon d’intégrer le palais Bourbon.
Tiffany Joncour, députée de la 13e circonscription du Rhône.
Idir Boumertit (NFP-LFI) réélu sans surprise dans la 14e circonscription du Rhône
C’est une victoire sans bruit. Le député sortant de la 14e circonscription, Idir Boumertit (LFI-NFP) retrouvera son siège à l’Assemblée nationale. Particulièrement discret, le candidat ne s’est jamais déplacé en préfecture pour commenter son élection avec les journalistes, que ce soit en 2022 ou en 2024.
Ex-adjoint à la communiste Michèle Picard à Vénissieux, le député avait créé la surprise en 2022 en étant investi sur cette circonscription, à la place du décrié journaliste militant Taha Bouhafs qui devait y être parachuté. À l’Assemblée nationale, il s’est particulièrement investi sur les questions d’éducation et d’école.
Idir Boumertit à l’Assemblée nationale, en avril 2024.Photo : Capture d’écran vidéo Assemblée nationale
Originaire de Lorraine, je suis arrivé à Lyon en 2020, après plusieurs années à Paris. J’ai rejoint Rue89Lyon en 2023, avec le projet de reprise en coopérative. Désormais associé et rédacteur en chef adjoint du média, je suis plutôt branché justice et mobilités. J’aime bien titiller la Région aussi, quand l’occasion se présente. Si vous avez une info ou que vous souhaitez me joindre, c’est par là : edelacote@rue89lyon.fr
Sur la Place de la République (Lyon 2ᵉ), des scènes de joie pour fêter la victoire du NFP. Photo : Adrien Giraud/ Rue89 Lyon
[En photos] Comme dans de nombreuses villes de France, des scènes de liesse ont eu lieu à Lyon après la victoire de l’union de la gauche. Plus d’un millier de personnes se sont rassemblées place de la République, dimanche 7 juillet au soir, sans incidents majeurs. La fête a été gâchée, en partie, par la présence de l’extrême droite radicale lyonnaise dans les rues de la Presqu’île.
« C’est une surprise. On n’y croyait pas et maintenant, on est là et c’est trop beau » explose Caroline. Cette mère de famille est venue avec son fils sur la Place de la République (Lyon 2ᵉ). Il est 20h et dans le Rhône comme partout ailleurs en France, les premières estimations viennent de tomber. Contre toute attente, le Nouveau Front populaire serait le premier groupe à l’Assemblée nationale. Les manifestants affluent vers la place, entre la fontaine vide et les kiosques à journaux.
Aux rythmes des klaxons, résonnent des slogans comme “Tout le monde déteste Bardella”, “La jeunesse emmerde le Front National”, “Hanouna casse-toi” suivis de “siamo tutti antifascisti” [« nous sommes tous antifascistes », en italien ndlr], scandés en chœur.
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Le grand chelem historique de la gauche à Lyon a presque fait passer l’information au second plan. Mais le Rhône envoie bien deux députés du Rassemblement national (RN) au Palais Bourbon. Une première dans le département dans une législatives à deux tours.
La géographie électorale du Rhône a basculé. Pour la première fois de l’histoire de la Ve République, Lyon a élu quatre députés de gauche. Et pour la première fois dans l’histoire de la Ve République, le Rhône envoie deux députés Rassemblement national à l’Assemblée dans un scrutin à deux tours.
Arrivés en masse à la préfecture du Rhône vers 22 heurs, dimanche soir, les écologistes de la Métropole sont venus soutenir leurs « 4 fantastiques », quand les candidats RN, plus éparpillés, oscillaient entre la joie d’envoyer des députés rhôdaniens à l’Assemblée et la déception de ne pas avoir complètement transformé l’essai du premier tour.
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