Loïc Terrenes (Renaissance), Cyrille Isaac-Sibille (Modem) et Anne Brugnera (Renaissance).Photo : Photos Houcine Haddouche/Rue89Lyon
Dans les quelques circonscriptions du Rhône où le match se joue entre l’union de la gauche et des candidats de la majorité présidentielle, ces derniers n’hésitent pas à diaboliser leurs adversaires. Quitte à utiliser le même vocabulaire que s’ils étaient face à un candidat du RN.
Les candidats macronistes du Rhône ont-ils perdu leur boussole politique ? Plusieurs d’entre eux jouent la carte de la « République » pour décrédibiliser leurs adversaires politiques socialistes et écologistes au second tour, dans des circonscriptions où le risque RN est faible. De quoi ajouter au brouhaha ambiant, à l’heure où l’extrême droite pourrait prendre le pouvoir en France.
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À Rue89Lyon depuis 2022, aujourd’hui journaliste associée. Enquêter sur l’extrême droite, c’est lutter contre l’extrême droite.
J’écris aussi sur la politique, le sans-abrisme, le logement, les violences sexistes et sexuelles. Pour me filer une info ou me contacter, c’est par là : mallenou@rue89lyon.fr
Le premier tour des élections législatives a confirmé une tendance forte à Lyon : la majorité présidentielle perd du terrain face à la gauche, et dans une moindre mesure au RN. Analyse des résultats par bureau de vote dans la capitale des Gaules.
Visualisez les résultats du premier tour des élections législatives à Lyon en inscrivant votre numéro de bureau de vote dans notre barre de recherche ou en faisant défiler le curseur
Tous les candidats du nouveau Front populaire sont arrivés largement en tête dans les quatre circonscriptions de Lyon. Dans la 3e (une partie du 3,7 et 8e arrondissement), Marie-Charlotte Garin a même été réélue dès le premier tour. Et la gauche pourrait réaliser le grand chelem.
Dans la deuxième circo, Boris Tavernier a failli être élu dès le premier tour. Dans les première et quatrième circonscriptions, la LFI Anaïs Belouassa-Cherifi et Sandrine Runel (PS) affronteront des députés macronistes sortant dans des triangulaires qui pourraient leur être favorables.
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Les chiffres de l’extrême droite à Lyon ont explosé entre 2017 et 2024.Photo : Montage Rue89Lyon
Dans certaines circonscriptions du Rhône, l’extrême droite a doublé son score par rapport aux législatives de 2022 – où ses résultats avaient déjà explosé par rapport à 2017. Malgré le maintien de la gauche, Lyon ne résiste pas non plus à l’hémorragie nationale. Notre analyse en cartes.
Depuis 2002, on commence à connaître la chanson. À chaque élection ou presque, à 20 heures, le choc, le dépit, et parfois les larmes. À l’époque ce n’était que « 20% pour l’horreur, 20% pour la peur ». Aujourd’hui, l’extrême droite et ses différentes composantes rassemblent 35 % des électeurs, qui plus est à l’occasion d’élections législatives à la participation record. Le Rhône n’échappe pas à ce tsunami. L’extrême droite cumule plus de 27 % des voix dans le département. Des scores en trompe l’œil.
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Candidatures (CV + lettre de motivation) à envoyer d’ici le 13 juillet à hello@rue89lyon.fr [ OFFRE CLOSE ]
Le festival Fêtes escalesPhoto : Ville de Vénissieux
Si les théâtres ont fermé leur porte pour une pause estivale, il reste plein d’autres choses à faire cet été ! Pour ce mois de juillet, on vous propose dix idées de sorties à Lyon, surtout en plein air, pour pouvoir profiter du beau temps (enfin, on l’espère !)
Ciné en plein air les mardis de juillet
La saison des séances de ciné en plein air est lancée. Depuis le 25 juin et jusqu’au 27 août, l’Institut Lumière organise une nouvelle édition de l’Été en cinémascope. Tous les mardis soirs, des films sont projetés depuis la Place Ambroise Courtois (Lyon 8e).
Au programme pour juillet : Lady Bird de Greta Gerwig, La Grande illusion de Jean Renoir, La Petite boutique des horreurs de Frank Oz et Persepolis de Marjane Satrapi.
Jusqu’au 22 juillet, le Goethe Institut est « complètement Kafka »
Célèbre auteur tchèque de langue allemande, notamment auteur de La Métamorphose ou du Procès, Franz Kafka est mis à l’honneur au Goethe-Institut à Lyon. Pour prolonger le Lyon BD festival, qui s’est tenu en juin, on vous propose d’aller faire un tour dans cette exposition.
L’auteur, Nicolas Mahler, nous fait naviguer à travers la vie et l’œuvre de l’auteur, mort il y a tout juste cent ans, en le faisant revivre sous son coup de crayon. Si vous loupez l’exposition en juillet, vous pourrez toujours vous rattraper : elle ouvre à nouveau le 21 août jusqu’au 23 septembre.
« Complètement Kafka », entrée libre jusqu’au 22 juillet au Goethe-Institut, 18 rue François-Dauphin à Lyon 2e
Le 4 juillet, un Open air les pieds dans l’eau
Jeudi 4 juillet, on se détend au Parc des Berges (Lyon 7e). De 16 h à 1 h, un open air s’installe avec du reggae dub côté musique et les traditionnels food trucks et buvette. Si ce n’est pas assez, des canoës et paddles seront disponibles à la location, pour voguer face au musée des Confluences.
Bass River Banks, de 8 à 10 euros, le 4 juillet au 4 rue Jonas Salk, Lyon 7.
Le 6 juillet, les puces du Canal s’exportent en centre-ville
Institution villeurbannaise, les puces du canal ouvrent en général leurs portes tous les week-ends à Villeurbanne, à l’est du canal de Jonage. Samedi 6 juillet, c’est au cœur même de la ville, le long de l’avenue piétonne Henri-Barbusse, que cette brocante XXL va établir ses quartiers. Les Puces organisent la 10ème édition des « Puces hors les murs ». Environ 50 exposants seront présents.
« Les puces hors les murs », samedi 6 juillet de 9 h à 19 h au Gratte-ciel à Villeurbanne.
Dimanches 7 et 21 juillet, Tout l’Monde Dehors à l’île Barbe
Tout l’Monde Dehors, le festival lyonnais de spectacle vivant débarque à l’île Barbe (Lyon 9e) les dimanches 7 et 21 juillet. De 16 h 30 à 19 h 45, 35 artistes se relaient pour faire profiter de six spectacles gratuits. Spectacle de rue pour commencer puis détente à 18 h sur fond de musiques classiques, brésiliennes, du jazz ou rock fusion. Une fois n’est pas coutume, petite restauration et buvette sont prévues sur place.
Le 11 juillet, les premiers films Pokémon sur grand écran
Pour les petits et grands nostalgiques d’un dessin animé culte : rendez-vous le 11 juillet à l’Institut Lumière. Une rétrospective sur l’animation japonaise met à l’honneur un monument de la culture nippone : Pokémon. De la série de 24 films réalisés sur Pikachu et ses amis, l’Institut Lumière a décidé de projeter les deux premiers, diffusés pour la première fois en 1998 et 1999 respectivement.
Évidemment, la rétrospective va plus loin et s’intéresse aussi à l’ensemble de l’œuvre de Miyazaki, dont une bonne partie de la filmographie sera diffusée à l’Institut lumière début juillet.
Du 11 au 14 juillet, un festival des cultures queer
La 7ème édition du festival Intérieur Queer propose de découvrir les cultures queers locales et européennes. Le Sucre, le Heat, le Transbordeur, le Livestation… Le festival investit des lieux emblématiques de la scène festive lyonnaise pour proposer des concerts, spectacles, show drags, etc.
Comme chaque édition, le festival commence par une conférence. Cette année, l’échange porte sur « Communauté queers : comment exister, se mobiliser et se solidariser contre les idées d’extrême droite ? ». Une question de circonstance au vu de la période et des possibles résultats des législatives au lendemain du 7 juillet… La conférence est gratuite et se passe au Heat (70, quai Perrache, Lyon 2e) à 18 h 30.
Le reste de la programmation est disponible juste ici.
Pour sa 26ème édition, le Festival Fêtes Escales retrouve le parc Louis Dupic à Vénissieux. On pourra y entendre notamment du rap et du hip-hop, le vendredi 12 juillet, avec notamment le lyonnais Cyrious. Il y aura ensuite des musiques du monde le samedi 13, et une ambiance plus familiale le dimanche 14 avec un pique nique, des jeux, des concerts et un apéritif de fin. En bonus ? Un feu d’artifice est prévu le samedi 13 juillet à 22 h 30, veille de la fête nationale.
Tous les artistes programmés et le programme complet à retrouver ici.
Le festival Fêtes escalesPhoto : Ville de Vénissieux
Le 20 juillet à Croix-Rousse, vous reprendrez bien un open air ?
Le 20 juillet, direction le jardin des Chartreux, de 15 h à 23 h, pour un open air gratuit à Croix-Rousse (Lyon 4e). Au programme de « l’Été en pentes douces », des ateliers, des spectacles, sans oublier les snack et buvettes.
Côté concert, on se laisse bercer par du folkore argentin avec Chikum Bay, Jade Pappagallo, Suissa et Âmy B.
L’Été en pentes douces. Rendez-vous au jardin des Chartreux, à partir de 15 h. Événement gratuit.
Du 23 au 25 juillet, du hip-hop pour clôturer les Nuits de Fourvière
Le chorégraphe Mourad Merzouki, originaire de Saint-Priest, investit le Grand théâtre des amphithéâtres romains lors des Nuits de Fourvière avec sa pièce Beauséjour. Un spectacle de danse qui mêle hip-hop et danse contemporaine. Sur scène, les danseurs et danseuses sont coiffés de perruques blanches, et incarnent des personnes âgées. Objectif : ni plus, ni moins qu’ »interroger le temps qui file et défie. »
Beauséjour, de 16 à 32 euros, du mardi 23 au jeudi 25 juillet à 21h45, Amphithéâtres romains, 1 rue Cléberg 69005 Lyon
La carte des électeurs de gauche, des élections législatives.Photo : Rue89Lyon.
Trois circonscriptions de Lyon figurent dans le top 5 de celles qui ont le plus voté en France lors du premier tour des législatives. Un record qui met en lumière les excellents scores de la gauche dans la capitale des Gaules.
Boris Tavernier n’est pas passé loin du plébiscite. Le militant associatif, candidat de la société civile dans la deuxième circonscription de Lyon, a failli être élu au premier tour, cumulant 49,74 % des voix. Mais cet excellent résultat, qui devrait conduire à son élection au poste de député dimanche 7 juillet, est à mettre en perspective avec un autre chiffre. Celui de la participation.
Aucun scrutin législatif n’avait autant mobilisé depuis 27 ans. C’est encore plus vrai à Lyon. Dans les quatre circos de la capitale des Gaules, le premier tour a drainé plus de 76% des électeurs.
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Originaire de Lorraine, je suis arrivé à Lyon en 2020, après plusieurs années à Paris. J’ai rejoint Rue89Lyon en 2023, avec le projet de reprise en coopérative. Désormais associé et rédacteur en chef adjoint du média, je suis plutôt branché justice et mobilités. J’aime bien titiller la Région aussi, quand l’occasion se présente. Si vous avez une info ou que vous souhaitez me joindre, c’est par là : edelacote@rue89lyon.fr
Montage de plusieurs candidats présents au second tour des législatives dans le Rhône.
[Trombinoscope] C’est la dernière ligne droite. Après le premier tour ce 30 juin, il reste 32 candidats pour ces législatives historiques dans le Rhône. Retrouvez les visages des derniers prétendants en lice.
Législatives : les candidats de la 1ère circonscription du Rhône
Le député sortant, Thomas Rudigoz (Renaissance), a du souci à se faire dans la 1ère circonscription de Lyon, qui réunit une partie des 5e, 2e, 9e et 7e arrondissement. L’ancien maire du 5e arrondissement avait pu compter sur son implantation locale pour gagner la circonscription en 2022, avec seulement 1300 voix d’avance sur la candidate Aurélie Gries (La France insoumise / Nupes). Au vu des résultats du 30 juin, ce ne sera clairement pas la même mayonnaise.
Arrivée largement en tête avec 42 % des voix, l’insoumise Anaïs Belouassa Cherif (LFI – Nouveau front populaire) fait figure de favorite. Si, en 2022, l’ancien maire du 5e avait rattrapé son retard sur Aurélie Gries, candidate LFI également arrivée en tête, il sera cette fois confronté à la présence du RN au deuxième tour. En rassemblant sur son nom 18,1 % des suffrages exprimés, Laurent Mouton a décidé de se maintenir. Si Thomas Rudigoz pourra compter (en partie) sur un report de voix des électeurs de Grégory Sansoz (LR), il ne dispose pas de la même réserve de voix qu’en 2022. Son siège risque bien de sauter.
Thomas Rudigoz, député de la 1e circonscription du Rhône, lors de la soirée électoral du second tour des législatives 2022.Photo : HH/Rue89Lyon Anaïs Belouassa Cherif (LFI), candidate Nouveau Front populaire pour la 1ere circonscription du Rhône (Lyon).Photo : PL/Rue89Lyon.
Législatives : les candidats de la 2e circonscription du Rhône
Il s’en est fallu d’un cheveu… Mais il y aura bien un deuxième tour dans la 2e circonscription du Rhône. « L’histoire de ma vie », plaisantait le 30 au soir, Boris Tavernier. Avec plus de 49,7 % des voix, l’associatif directeur du réseau Vrac s’impose largement dans la circonscription au premier tour des législatives, devant le candidat de la majorité présidentielle, Loïc Terrennes, déjà candidat en 2022.
Fait rare dans le département, le Rassemblement national ne s’est pas qualifié au second tour de cette élection. Néanmoins, on a du mal à penser que ses voix et celles de Maryll Guilloteau (LR) permettent une remontada historique.
Boris Tavernier, lors du 1er tour des législatives.Photo : HH/Rue89Lyon Loïc Terrenes, conseiller national des Jeunes avec Macron, candidat aux législatives 2022 sur la 2e circonscription du Rhône.Photo : HH/Rue89Lyon
Législatives : les candidats de la 3e circonscription du Rhône…
Plus de candidats ici… La députée sortante, Marie-Charlotte Garin (EELV), a été réélue au premier tour avec 51 % des voix.
Législatives : les candidats de la 4e circonscription du Rhône
Les résultats de ce premier tour des législatives 2024 dans cette circonscription ancrée à droite sont une petite surprise dans la mesure où Anne Brugnera l’avait largement emporté au second tour des législatives 2022, avec 59,35% des voix.
La député marconiste arrive en deuxième position avec 31 % des suffrages face à l’adjointe au maire de Lyon en charge des affaires sociales, Sandrine Runel. Le PS, qui a récupéré cette circonscription où l’écologiste Benjamin Badouard s’était présenté en 2022, peut y croire.
D’autant que, comme sur 11 autres circonscriptions dans le département, Yannick Chaumont se maintient pour le RN (ce qui change totalement la configuration du deuxième tour). Si l’élue socialiste a peu de réserves de voix, Anne Brugnera ne dispose pas non plus d’un grand vivier. Elle devra aller convaincre les 10 % de Romain Billard, candidat LR, qui ne s’est pas encore prononcé sur sa préférence au second tour. Attention : suspense.
Législatives : les candidats de la 5e circonscription du Rhône
Avec 32,23 % des voix, la députée sortante Blandine Brocard (Modem / Ensemble) arrive devant le candidat de l’union de la gauche (PS / NFP) Fabrice Matteucci et ses 26,48 %. L’inconnue du RN, Sasha Bitoum, se place en troisième position (25,16 % des voix). Elle se qualifie donc pour le second tour puisqu’elle comptabilise plus de 12,5% des inscrits.
La députée sortante est dans un ballotage moins favorable que les deux derniers scrutins de 2017 et 2022. Mais tout de même… Dans une circonscription qui penche à droite, elle peut compter sur un report de voix en provenance de Bastien Joint (LR) et ses 14 %.
Fabrice Matteucci, candidat du Nouveau Front populaire sur la 5e circonscription du Rhône, au premier tour des législatives anticipées 2024.Photo : Houcine Haddouche/Rue89Lyon Blandine Brocard au 2ème tour des législatives à la préfecture du Rhône le 18 juin 2017.Photo : HH/Rue89Lyon Sasha Bitoum (RN).Photo : HH/Rue89Lyon.
Législatives : les candidats de la 6e circonscription du Rhône
Avec 46,3 % des voix, l’insoumis Gabriel Amard se qualifie largement pour le second tour. Lui qui a reçu le soutien du maire PS actuel de la ville, Cédric Van Styvendael, devra de nouveau affronter Jean-Paul Bret. Avec 19,9 % des voix, l’ancien maire de Villeurbanne parvient à faire le plein des voix de ceux et celles qui rejettent LFI.
Au second tour, l’ex-maire socialiste pourra peut-être compter sur les voix du candidat LR, l’ancien député Marc Fraysse, qui n’avait pas de concurrent du côté du parti présidentiel. Il réalise 12,3 % des voix, bien moins que le score de la candidate de droite et macroniste en 2022, Emmanuelle Haziza. Elle avait récolté 26,90 % des suffrages. À noter qu’il s’agit d’une des rares circonscription où le RN ne parvient pas au second tour.
Gabriel Amard, candidat aux législatives dans le Rhône.Photo : HH/Rue89Lyon L’ancien maire socialiste de Villeurbanne est toujours dans la course.Photo : Rue89Lyon
Législatives : les candidats de la 7e circonscription du Rhône
Avec la 1ère circonscription, la 7e circonscription est l’un des territoires qui pourrait basculer à gauche lors de ces élections législatives. En 2022, l’élection d’Alexandre Vincendet (ex-LR, aujourd’hui Horizons) s’était jouée à 2 000 voix près. Mais la forte abstention, particulièrement à Vaulx-en-Velin, avait plombé le candidat LFI Abdelkader Lahmar où il est particulièrement implanté.
Pour ces élections anticipées de 2024, on prend les deux mêmes pour le second tour mais pas que. Dans la suite logique des élections européennes, Abdelkader Lahmar arrive largement en tête avec 46 % des voix – soit 16 points de plus qu’au premier tour de 2022 (30,87%).
En troisième position, c’est le candidat du RN Cédric Pignal qui se qualifie. Il obtient 21,28 % des suffrages. Il se maintient pour le second tour (et passe le seuil des 12,5% des inscrits) grâce à une participation en forte hausse. Si Alexandre Vincendet peut compter sur un report de voix de LR, celui-ci reste faible. La triangulaire devrait donc être favorable au candidat insoumis.
Cédric Pignal, candidat RN.Photo : HH/Rue89Lyon. Alexandre Vincendet, député Les Républicains de la 7e circonscription du Rhône, ancien maire de Rillieux-la-Pape.Photo : HH/Rue89Lyon Abdelkader Lahmar, militant des quartiers populaires à Vaulx-en-Velin, candidat aux législatives 2022 et 2024 dans la 7e circonscription du Rhône.Photo : MA/Rue89Lyon
Législatives : les candidats de la 8e circonscription du Rhône
Dans la 8ème circonscription du Rhône (Ouest lyonnais avec Écully, l’Arbresle, Tarare et Cours), les chances du RN d’obtenir un siège à l’Assemblée nationale sont les plus importantes du département. Avec 33,46 % des voix, Jonathan Géry double le score du RN en 2022 (16 %). En deuxième position, Anne Reymbaut (PS – Nouveau Front populaire) bénéficie de la dynamique d’union de la gauche pour obtenir 22,75 % des voix. On ne retrouve la députée sortante, Nathalie Serre, qu’en quatrième position, avec 20,66% des suffrages, juste derrière Dominique Despras (Modem).
Dans cette circonscription, la question est de savoir : qui va se désister ? En l’état, personne ne semblait prêt à laisser sa place pour faire barrage au RN. Dominique Despras et Nathalie Serre, – pourtant bons derniers – avaient annoncé se maintenir. C’est sur le gong, mardi 2 juillet au soir, juste après le dépôt des candidatures, que le candidat Modem a annoncé se retirer.
Sans ça, la circonscription aurait été offerte au RN. Reste à savoir sur quelle candidate se déporteront ses électeurs : Nathalie Serre ou Anne Reymbaut? Bastion de la droite depuis 1997, la socialiste réaliserait un joli tour de force si elle remportait la circonscription. Mais rien n’est joué face à un RN à 10 points d’avance.
Nathalie Serre, députée Les Républicains de la 8e circonscription du Rhône.Photo : HH/Rue89Lyon Dominique Despras, candidat aux législatives à l’Ouest de Lyon.Photo : Facebook/Candidat Législatives : Anne Reymbaut (PS), est arrivée deuxième dans la 8e circonscription du Rhône.Photo : HH/Rue89Lyon. Jonathan Géry, candidat RN pour les législatives du Rhône.Photo : HH/Rue89Lyon.
Les candidats de la 9e circonscription du Rhône
Au contraire de la 8e, le troisième candidat fait le boulot dans la 9e, et se retire. Jean-Henri Soumireu-Lartigue (PS – Nouveau Front Populaire) a annoncé arrêter sa campagne, au profit du candidat LR, Alexandre Portier. Une décision plus que nécessaire pour « faire barrage ».
En effet, en rassemblant l’extrême droite, avec une étiquette Reconquête-RN-LR/Ciotti, Patrick Louis a obtenu 35,41 %, à la hauteur des excellents scores du RN dans le secteur aux européennes. Proche de Marion Maréchal, le co‐président du « conseil scientifique » de l’Issep, a été député européen de Philippe de Villiers et conseiller régional de Charles Millon.
Si report il y a, le duel devrait tourner en la faveur d’Alexandre Portier, malgré ses dix points de retard. Pour Patrick Louis, l’héritier de la famille Perrut serait ainsi élu « avec les voix de la gauche » dans une circo en or pour la droite. Un petit scandale en soi, si l’on suit son analyse.
Alexandre Portier, député Les Républicains de la 9e circonscription du Rhône.Photo : HH/Rue89Lyon Patrick Louis, candidat union des droites (RN-Reconquête-LR/Ciotti), dans la 9e circonscription du Rhône, le 30 juin 2024 à la préfecture du Rhône.Photo : HH/Rue89Lyon
Les candidats de la 10e circonscription du Rhône
Historiquement ancré à droite, ce territoire a vu le député sortant Thomas Gassilloud (Renaissance) réaliser un score de 32,5 %. Le macroniste semble en bonne posture pour être réélu le 7 juillet prochain.
Derrière lui, le RN tente de faire pression. Inconnue au bataillon (encore une fois), Cécile Patout, arrive en seconde position pour le RN avec 31,15 % des voix alors que le parti d’extrême droite n’avait présenté aucun candidat en 2022.
Elle pourrait bénéficier des reports de voix d’Irène Berenyi Geley (Reconquête) et de David Hornus (divers droite). Arrivée en troisième position, Florence Perrin (PS) a décidé de se désister pour éviter l’élection de l’extrême droite sur cette circonscription, selon les consignes nationales du Nouveau front populaire.
Thomas Gassiloud (Renaissance).Photo : HH/Rue89Lyon. Cécile Patout, candidate RN aux législatives dans le Rhône.Photo : HH/Rue89Lyon.
Les candidats de la 11e circonscription du Rhône
La 11e circonscription du Rhône, au sud-ouest du département, était l’une de celles qui semblaient le plus à même de tomber dans l’escarcelle du RN. Les résultats du 1er tour confirment un net avantage pour l’extrême droite, qui s’affichait unie sur ces terres, comme dans la 9e circo.
Ainsi, la candidature d’un avocat parisien de 32 ans, Alexandre Humbert Dupalais, est issue de l’accord entre le RN et Eric Ciotti. Avec 36,81 % des voix, cet inconnu arrive donc largement en tête du premier tour et ce, malgré une candidate LR « canal historique », Cindy Ferro, qui n’obtient que 9,73%.
Avec 26,93 %, le député sortant Jean-Luc Fugit (Renaissance) s’en sort bien en arrivant en deuxième position alors que le parti présidentiel n’avait recueilli que 15 % des voix dans cette circo lors des européennes.
En troisième se positionne le seul candidat communiste du département. Avec 22,87 % des voix, Abdel Yousfi améliore légèrement son score du 1er tour de 2022 (21,60 %). Grâce au regain de participation, il se qualifie pour le second tour en passant le seuil des 12,5% des inscrits. Mais il a d’ores et déjà annoncé son retrait pour faire barrage au RN. Une décision qui pourrait permettre à Jean-Luc Fugit de conserver son siège. Méfiance tout de même. Ce dernier a presque dix points à rattraper. Autant dire que le comportement des électeurs de LR sera scruté de près.
Alexandre Humbert Dupalais (alliance LR/Ciotti – RN – Reconquête).Photo : HH/Rue89Lyon Jean-Luc Fugit au soir du 2nd tour des législatives à la préfecture du Rhône le 18 juin 2017.Photo : HH/Rue89Lyon
Les candidats de la 12e circonscription du Rhône
L’écologiste Lucie Gaillot-Durand (Nouveau front populaire), médecin pathologiste, membre du collectif « PFAS contre terre », est arrivée en tête du premier tour avec 30 % des voix sur ce territoire marqué par le scandale des perfluorés. Elle devance le député sortant Cyrille Isaac-Sibille (Modem) qui se présentait pour un troisième mandat. Également médecin, il arrive juste derrière avec 29 % des suffrages. Au second tour, il pourra compter (en partie) sur le report des voix obtenues par Pascal Charmot (LR).
L’ombre du RN plane toujours avec en troisième position, la candidate Clémence Luisier (RN) qui a obtenu 25 % des voix. Franchissant le seuil des 12,5% des inscrits, elle peut se maintenir au second tour. Cette parfaite inconnue de 25 ans compte sur une maigre réserve de voix de l’extrême droite constituée par le score de la candidate Reconquête Noémie Gallice et ses 1,23%. Mais, à ce jeu là, le député sortant semble tout de même mieux parti.
Clémence Luisier, candidate RN aux législatives.Photo : HH/Rue89Lyon. Cyrille Isaac-Sibille (Modem).Photo : HH/Rue89Lyon. Lucie Gaillot-Durand, candidate NFP de la 12e circonscription. Photo : HH/Rue89Lyon
Les candidats de la 13e circonscription du Rhône
Les candidats se sont bousculés pour le premier tour de la 13ème circonscription du Rhône avec huit candidatures. Après son succès aux élections européennes, le RN confirme à ces législatives. Tiffany Joncour, patronne de la fédération départementale du RN, semble en bonne position. Elle pourra à peine compter sur le report de voix de la candidate Reconquête, Océane Gigarel, non qualifiée, qui a recueilli 1% des voix.
Victor Prandt (NFP-Révolution écologique pour le vivant – la formation d’Aymeric Caron) arrive en seconde position de ce 1er tour. Il recueille 26,23% des suffrages. Mais, s’il augmente son score de 2022 (21,67 %), il risque de ne pas pouvoir compter sur des réserves de voix. Sauf si les électeurs de la députée sortante Sarah Tanzili se reportent sur lui ? Arrivée loin derrière ses rivaux, l’élue Renaissance a annoncé se désister pour le second tour et a appelé à voter pour le candidat de l’union de la gauche.
Victor Prandt, candidat du NFP dans la 13e.Photo : Profil Facebook Tiffany Joncourt, la patronne du RN du RhônePhoto : HH/Rue89Lyon
Les candidats de la 14e circonscription du Rhône
Député sortant de la circonscription la plus populaire du Rhône, Idir Boumertit (LFI – Nouveau Front populaire) semble en position pour remporter ces législatives. Avec 48,78% des voix, il survole largement le premier tour. Un coup d’éclat qui ne surprend pas puisque son parti est arrivé en tête dans la plupart des grosses communes de la circonscription aux européennes (Vénissieux, Saint-Fons…).
Face à lui, le candidat RN Cédric Mermet arrive en 2ème position du scrutin. Cet ancien officier militaire présentait sa toute première candidature aux législatives. Avec 28,21 % des voix, il augmente le score de Damien Monchau (candidat du RN en 2017) de plus de sept points. Le CRS avait obtenu 21,71 % des voix au premier tour en 2022. Au second tour, le candidat RN pourra bénéficier du report des quelques voix de la candidate Reconquête Blandine Riha (0,98% au 1er tour).
Cédric Mermet.Photo : HH/Rue89Lyon. Idir Boumertit, élu de Vénissieux et de la Métropole de Lyon, candidat LFI aux législatives 2022 dans la 14e circonscription du Rhône. Photo Facebook Idir Boumertit
Des candidats Nouveau Front populaire aux législatives et le maire de Lyon, Grégory Doucet (EELV).Photo : HH/Rue89Lyon.
C’est l’information de la soirée : le Rassemblement national (RN) est présent au second tour des législatives dans 11 circonscriptions du Rhône. Une situation inédite dans le département. La majorité présidentielle et Les Républicains sont les grands perdants de ce premier tour, tandis que la gauche pourrait envoyer au moins trois députés supplémentaires à l’Assemblée.
Le Nouveau Front populaire fait le plein à Lyon et dans les banlieues rouges
Dans la capitale des Gaules, la gauche a fait le boulot. Dans la 3e circonscription, l’écologiste Marie-Charlotte Garin, députée sortante, est élue au premier tour du scrutin. Cela a bien failli être le cas aussi pour Boris Tavernier, candidat de la société civile, proche des écologistes, dans la 2ème circonscription. Il atteint 49,65 % des exprimés, devant Loïc Terrenes (Renaissance), qui obtient 25,12% des suffrages.
Dans la 1ère circonscription, Anaïs Belouassa-Cherifi (NFP-LFI) est aussi en bonne position. Elle engrange 42,4% des voix face au député sortant Renaissance, Thomas Rudigoz (29,7%), et au candidat du RN Laurent Mouton (18,10%), qui se qualifie aussi au second tour.
D’autres batailles seront plus difficiles (mais pas impossibles). Dans la 4e, la candidate PS, Sandrine Runel, aura plus de mal à se faire élire. Elle arrive en tête avec 38% des voix, devant Anne Brugnera (Renaissance), avec 31% des voix, et le candidat RN Yannick Chaumont (17,91%).
Proche de Lyon, les députés sortants Idir Boumertit (NFP-LFI de la 14e circonscription) et Gabriel Amard (NFP-LFI de la 6e circonscription) ne devraient pas avoir de mal à retourner à l’Assemblée. Ils pourraient être rejoint par deux de leurs alliés, Abdelkader Lahmar (NFP-On s’en mêle/LFI), en ballotage favorable dans la 7e circonscription, et Victor Prandt (NFP-REV/LFI), moins bien parti, mais qui pourrait l’emporter face au RN dans la 13e circonscription grâce au désistement de la députée sortante Sarah Tanzilli.
Une poussée historique du RN dans plusieurs circonscriptions
C’était attendu, mais cela reste sidérant. Le Rassemblement national réussit à se qualifier au second tour dans de nombreuses circonscriptions du Rhône et se place même en position de l’emporter dans quatre d’entre elles. En 2022, le parti d’extrême droite n’avait pas réussi à exister dans les législatives du département. L’élection d’un candidat RN dans le Rhône serait une première (à l’exception des législatives à la proportionnelle de 1986).
Dans la 1e, la 4e, la 5e, la 7e, la 8e, la 9e, la 10e, la 11e, la 12e, la 13e et la 14e, le parti arrive à se qualifier au second tour. Un raz-de-marée. Leurs chances de l’emporter sont sérieuses dans la 8e circonscription du Rhône, à l’occasion d’une quadrangulaire, en fonction du maintien ou non des candidats LR et Renaissance. La 13e aussi est favorable. Le RN y a d’ailleurs envoyé sa responsable départementale, Tiffany Joncour.
Elle y a réuni 36,35 % des voix. Mais, face au candidat NFP arrivé second, Victor Prandt, elle semble disposer d’une moindre réserve pour l’emporter au second tour. Dans la 9e, il y aura aussi sûrement match entre Patrick Louis, arrivé en tête avec dix points d’avance, et le député sortant, Alexandre Portier (LR).
Enfin, dans la 11e circonscription, le candidat de l’union de l’extrême droite Alexandre Humbert-Dupalais a réalisé le plus gros score du département, avec 36,82% des voix. Arrivé troisième, le candidat communiste du NFP, Abdel Youfsi, s’est désisté. Jean-Luc Fugit, le député sortant de la majorité présidentielle arrivé deuxième avec 26%, semble bien placé pour l’emporter au second tour grâce aux reports de voix.
Pour la majorité présidentielle, des pertes mais pas d’hémorragie dans le Rhône
C’est ceux qui avaient le plus à perdre dans cette élection. La majorité présidentielle disposait de 8 députés dans le Rhône. Certains candidats devraient pouvoir conserver leurs sièges, même si plusieurs d’entre eux sont menacés. Seule l’une des députés, Sarah Tanzili, sortante de la 13e circonscription, est éliminée. En capacité de se maintenir au second tour, elle a choisi de se retirer pour permettre à Victor Prandt (NFP-REV) de battre Tiffany Joncour, cheffe de file du RN du Rhône.
À Lyon, Thomas Rudigoz a du souci à se faire pour le second tour dans la 1ère circonscription face à Anaïs Belouassa-Cherifi, arrivée en tête avec 42 % des voix, contre seulement 29 % pour le député macroniste. D’autant qu’il y aura une triangulaire dans la circo, le RN s’étant qualifié au second tour.
Dans la 7e circonscription, c’est presque déjà plié. Alexandre Vincendet (Horizons) va sûrement retrouver son bien-aimé siège de maire de Rillieux-la-Pape, dont il ne s’est jamais vraiment éloigné. Grâce à une hausse de participation de près de 20 points dans la circonscription, l’ex LR et ses 27 % va se retrouver pris dans une triangulaire entre Abdelkader Lahmar (NFP-LFI) qui a obtenu 46 % des voix, et Cédric Pignal (RN), 21 % des suffrages.
Les candidats Modem, Blandine Brocard (5e circo) et Cyrille Isaac-Sibylle (12e circo), devront batailler pour garder leurs sièges, même si le scrutin du second tour leur semble plutôt favorable.
Les Républicains perdent une députée dans le Rhône
C’est la déconvenue pour Nathalie Serre. Députée sortante LR de la 8e circonscription, elle se retrouve en 4e position derrière le RN, la candidate de l’union de la gauche, et le candidat Renaissance. Elle est pourtant en capacité de se qualifier au second tour, mais pas de l’emporter.
Dans cette quadrangulaire, Dominique Despras (Renaissance) voudrait voir Nathalie Serre se retirer, pour qu’il puisse l’emporter, tandis qu’Anne Reymbaut (NFP-PS) demande au candidat de la majorité de se retirer dans son intérêt à elle. Avec en ligne de mire, le danger de voir le Rassemblement national, avec Jonathan Gery, emporter la circonscription.
La circonscription voisine n’est pas bien mieux lotie, quoiqu’avec une situation moins complexe. Trois candidats sont qualifiés pour le second tour : Patrick Louis (REC-RN), Alexandre Portier (député sortant LR) et Jean-Henri Soumirieu-Lartigue (NFP-PS). Ce dernier devrait se retirer – conformément aux consignes nationales – pour laisser au député LR l’opportunité de l’emporter face au RN. Patrick Louis demande à Alexandre Portier de « démissionner (sic) » dès maintenant, au risque d’être « élu avec des voix de gauche ».
À Rue89Lyon depuis 2022, aujourd’hui journaliste associée. Enquêter sur l’extrême droite, c’est lutter contre l’extrême droite.
J’écris aussi sur la politique, le sans-abrisme, le logement, les violences sexistes et sexuelles. Pour me filer une info ou me contacter, c’est par là : mallenou@rue89lyon.fr
Législatives : Anne Reymbaut (PS), est arrivée deuxième dans la 8e circonscription du Rhône.Photo : HH/Rue89Lyon.
Mais qui va se désister ? Fait rare (et unique dans le département) : quatre candidats sont qualifiés au second tour des législatives dans la 8e circonscription du Rhône, à l’ouest de Lyon. Alors que le RN caracole en tête, derrière, les candidats se renvoient la balle pour savoir qui doit se retirer pour faire gagner un front républicain. Et ce n’est pas gagné…
À voir les résultats de la 8e circonscription du Rhône, on pourrait presque se dire que les électeurs ont « trop » voté. Sur ce territoire immense – allant d’Écully à Thizy-lès-Bourg – quatre candidats se sont qualifiés au second tour. En tête, Jonathan Géry, candidat RN, rafle la première place. Inconnu au bataillon, ce fonctionnaire de police a réussi à s’imposer dans une circo qui fait, habituellement, la part belle aux personnalités « ancrées » sur leur territoire. Une preuve de plus de la puissance de la vague de fond RN. Sans un désistement, il est sûr de l’emporter au second tour.
Sauf que voilà : qui acceptera de laisser sa place ? Pour Anne Reymbaut (PS – Nouveau Front populaire), arrivée deuxième la réponse est assez simple. « Si nous étions arrivés troisième, nous ne serions même pas venus ici, indique celle qui a fait le déplacement (tard) à la préfecture. Nous nous serions désistés sans hésiter. »
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Journaliste lyonnais fan de l’Ouest, je suis à Rue89Lyon depuis 2020. Aujourd’hui associé et directeur de publication, je couvre les questions sociales mais aussi écologiques (pollutions industrielles, scandale des perfluorés). Le travail, c’est la santé, à condition que le droit soit respecté. Un œil politique sur le Rhône. Pour me laisser une info, c’est ici plemerle@rue89lyon.fr.
Gabriel Amard, député La France insoumise de la 6e circonscription du Rhône.Photo : HH/Rue89Lyon
Voici les résultats du premier tour des législatives 2024 dans la 6e circonscription du Rhône (Villeurbanne). Cette circo ancrée à gauche avait basculé LREM en 2017. En 2022, elle était repassée à gauche avec l’élection de l’insoumis Gabriel Amard. Pour ces élections anticipées, le député sortant affrontait un socialiste dissident, l’ancien maire de la ville. Ce sera bis repetita pour le second tour.
Les résultats du premier tour des législatives 2024 dans la 6e circonscription du Rhône (Villeurbanne)
A Villeurbanne, un surprenant duel à gauche pour ces législatives 2024
Villeurbanne, bastion du socialisme municipal, avait retrouvé un député de gauche avec l’insoumis Gabriel Amard. Parachuté à Villeurbanne, il était connu jusque là pour être conseiller régional de l’Isère et spécialiste de l’eau. En 2022, il avait récolté 55,54% des voix au second tour et 41,30% au 1er tour.
En 2024, la partie s’annonçait plus serrée puisque ce très proche de Jean-Luc Mélenchon (il est le compagnon de sa fille), devait affronter l’ancien maire de la ville, le socialiste dissident Jean-Paul Bret.
Avec 46,3 % des voix, Gabriel Amard se qualifie largement pour le second tour. Lui qui a reçu le soutien du maire PS actuel de la ville, Cédric Van Styvendael, devra de nouveau affronter Jean-Paul Bret. Avec 19,9% des voix, ce dernier parvient à faire le plein des voix de ceux et celles qui rejettent LFI.
Au second tour, l’ex-maire socialiste pourra peut-être compter sur les voix du candidat LR, l’ancien député Marc Fraysse, qui n’avait pas de concurrent du côté du parti présidentiel. Il réalise 12,3 % des voix, bien moins que le score de la candidate de droite et macroniste en 2022, Emmanuelle Haziza qui avait récolté 26,90% des suffrages.
Le RN envoyait une novice en politique, Délia Agus, pour remplacer Michèle Morel. Avec 18,9 % des voix, elle a amélioré le résultat de l’ancienne patronne de la fédération du Rhône (10,80% en 2022), mais ne parvient à se qualifier pour le second tour car elle se situe juste en dessous de la barre des 12,5% des inscrits.