La bascule à gauche a bien eu lieu. Anaïs Belouassa-Cherifi, candidate LFI du Nouveau Front Populaire est élue députée de la 1ère circonscription du Rhône (Lyon) avec 46,6% des voix. Ce dimanche 7 juillet, elle remporte la triangulaire qui l’opposait au député sortant Thomas Rudigoz (Renaissance) qui n’a obtenu que 35,22% des suffrages et au candidat d’extrême droite Laurent Mouton (RN) qui a lui glané 18,18% des voix.
La candidate partait forte d’un gros score réalisé au premier tour (42% des voix) mais ne disposait pas de réserves de voix, contrairement à Thomas Rudigoz, arrivé en deuxième position avec 29,7% toujours à l’issue du premier tour et qui pouvait espérer récupérer les voix du candidat républicain Grégory Sansoz (5,8 %).
Après les résultats de dimanche 30 juin 2024, le député macroniste pris dans une triangulaire avec la gauche et l’extrême droite a été appelé à se désister. Mais il semblait en meilleure position pour l’emporter.
Dans la 1ère circo du Rhône le front des macronistes contre « les extrêmes » n’a pas convaincu. Cette fois, Thomas Rudigoz n’a pas su sauver son poste. En 2022, un scénario similaire s’était dessiné pour lui à l’issue du premier tour des élections législatives. Il avait obtenu 32,96% des voix, derrière la candidate Nupes Aurélie Gries, 37,75%. Mais au second tour, il avait rattrapé l’écart et l’avait emporté avec près de 52% des voix contre 48% pour son adversaire.
Anaïs Belouassa-Cherifi, députée de la 1ère circonscription à Lyon
Thomas Rudigoz l’a pourtant affirmé, le 13 juin dernier, pour lui, « à Lyon, le danger, c’est la nouvelle Nupes ». Il comptait sur la proximité de la candidate LFI-NFP avec Jean-Luc Mélenchon pour convaincre les électeur·rices.
Anaïs Belouassa-Cherifi était secrétaire de la campagne de la figure des insoumis en 2022. Lors de ces élections législatives anticipées, elle sort définitivement de l’ombre. Discrète, mais pas totalement novice en politique, elle se trouvait en 35e position aux européennes de 2024.
Syndicaliste étudiante, elle a participé à la construction du mouvement #MeToo à Lyon, avant de s’en éloigner pour se consacrer à la France insoumise.
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