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Actualités, enquêtes à Lyon et dans la région

À Lyon, une manifestation pour le droit au logement le 13 mars

À Lyon, une manifestation pour le droit au logement le 13 mars
Une affiche du Droit au Logement (DAL) est affiché lors d’un rassemblement du collectif Solidarité entre femmes à la rue ©JR/Rue89Lyon

Ce jeudi 13 mars, une manifestation est prévue à Lyon pour exiger un accès à l’hébergement et au logement pour tous. Organisée par le collectif Hébergement en danger, elle arrive dans un moment de tension extrême dans les rues de Lyon.

Faire respecter un « droit », sans craindre de « remise à la rue », tel est l’objectif du collectif Hébergement en danger. Ce collectif, qui réunit des professionnel·les du social, appelle à une manifestation à Lyon, ce jeudi 13 mars, pour demander un logement pour toutes et tous. Rendez-vous donné à 13 h, ce jeudi 13 mars, devant la Métropole de Lyon (Lyon 3e).

Pour lui, le constat est alarmant. En 2019, au sein du département du Rhône, environ 7 500 personnes étaient en attente d’un hébergement. Aujourd’hui, en 2025, plus de 14 000 personnes recensées sont en attente d’un hébergement, et plus de 84 000 sont en attente d’un logement social.

Les éducateurs le rappellent : au quotidien, « la rue tue ». Ils s’insurgent contre une « hiérarchisation de la misère qui n’est pas entendable ». Début mars, une expérimentation avait été lancée par la préfecture du Rhône pour remettre des sans-abri à la rue. La haute-fonctionnaire a finalement été lâchée par le gouvernement et le ministre François Rebsamen, qui a mis en suspens cette expérimentation.

Droit au logement à Lyon : une manifestation à un moment clef

Reste que cette expérimentation polémique n’est qu’un exemple d’une situation plus gloabement problématique. Les travailleurs sociaux demandent un « arrêt des expulsions et des remises à la rue » et le respect du droit au logement inscrit dans la loi.

Au passage, le collectif tacle également le manque d’accès aux services publics, notamment par la dématérialisation de plusieurs démarches administratives. « La préfecture parle de ‘numérisation des services publics’, nous n’y voyons que des violences institutionnelles qui entraînent un non-recours aux droits des personnes. »

Pour rappel, le tribunal administratif et le Conseil d’État ont jugé que la dématérialisation totale de services publics, notamment sur les démarches pour les étrangers à Lyon, n’était pas possible. Des solutions alternatives doivent être proposées.

Le rassemblement organisé par le collectif Hébergement en danger ne sera pas sûrement le dernier. À l’approche de la fin de la trêve hivernale, plusieurs squats pourraient être expulsés dans les prochains mois. Côté Métropole de Lyon, les femmes à la rue qui occupent actuellement le squat du quai Arloing devraient partir, de leur côté, en mai.

Hébergement d’urgence à Lyon : le ministre met fin à une expérimentation et tacle sa préfète 

Hébergement d’urgence à Lyon : le ministre met fin à une expérimentation et tacle sa préfète 
La préfète Fabienne Buccio.

Le ministre François Rebsamen (Progressistes) a mis fin à une expérimentation sur l’hébergement d’urgence menée dans le Rhône. Elle prévoyait d’expulser des sans-abri pour libérer des places dans le dispositif. Au passage, ce dernier a désavoué la préfète de Lyon. Une manière de se défausser de la responsabilité du gouvernement.

Un ministre qui reprend sa préfète… ce n’est pas courant. Mardi 11 mars, François Rebsamen, le ministre en charge de l’aménagement du territoire et de la décentralisation du territoire, a formulé une réponse en forme de désaveu pour la préfète du Rhône Fabienne Buccio, devant l’Assemblée nationale. En ligne de mire : l’expérimentation menée par la préfecture visant à mettre dehors des sans-abri, pour en héberger d’autres et « fluidifier » le système d’hébergement d’urgence.

Le ministre a été interrogé par le député de Haute-Garonne, socialiste, Arnaud Simion, et sa consœur socialiste du Rhône, Sandrine Runel, sur les ressorts de cette expérimentation. Les député·es ont fustigé un dispositif qui « met en concurrence les vulnérabilités » et « hiérarchise la misère sociale plutôt que d’y remédier ». En réponse, celui qui fut ministre du Travail de François Hollande a été plutôt clair.

© Montage Anaïs Lanvario / Rue89Lyon
© Montage Anaïs Lanvario / Rue89Lyon

Rue89Lyon est menacé ! Enquêter sur l’extrême droite, mettre notre nez dans les affaires de patrons peu scrupuleux, être une vigie des pouvoirs politiques… Depuis 14 ans, nous assurons toutes ces missions d’utilité publique pour la vie locale, mais nos finances sont fragiles. Nous avons atteint notre premier palier de 30 000 euros, merci ! Nous pouvons aborder la fin de l’année plus sereinement.

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En 2025, nous faisons face à trois menaces :

    Un procès-bâillon : nous allons passer au tribunal face à Jean-Michel Aulas, ex-patron de l’OL qui nous attaque en diffamation. Des réseaux sociaux hostiles : Facebook, X, mais aussi Google, ces plateformes invisibilisent de plus en plus les médias indépendants en ligne. La montée de l’extrême droite : notre travail d’enquête sur le sujet nous expose et demande des moyens. Face à Vincent Bolloré ou Pierre-Edouard Stérin qui rachètent des médias pour pousser leur idéologie mortifère, notre média indépendant est un espace de résistance.

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Sauvez Rue89Lyon un contre-pouvoir local !

Sauvez Rue89Lyon un contre-pouvoir local !

Ce mercredi 12 mars, Rue89Lyon lance une campagne de don et d’abonnement. Notre objectif ? Obtenir 30 000 euros avant le 16 avril pour continuer à vivre. On vous explique tout ça.

Rue89Lyon est menacé 

Enquêter sur l’extrême droite, mettre son nez dans les affaires de patrons peu scrupuleux, être une vigie des pouvoirs politiques… Depuis 14 ans, notre média assure, sans relâche, toutes ces missions d’utilité publique à la vie lyonnaise. Indépendant, nous comptons sur nos abonnés pour continuer notre mission. Or, nos finances sont fragiles. Et notre média est attaqué sur plusieurs fronts. 

Pour survivre, il nous faut réunir 30 000 euros avant le 16 avril pour poursuivre notre route. Et pour cela, deux choses sont possibles : l’abonnement ou le don

On vous explique tout dans cette vidéo ⤵️

Quelles sont ces menaces ?

Un procès-bâillon pour nous affaiblir

Jean-Michel Aulas, l’ancien grand patron de l’Olympique lyonnais nous attaque en diffamation. Il nous reproche d’avoir enquêté sur ses investissements, et ceux de son fils Alexandre, dans des terminaux pour jets privés à travers des paradis fiscaux. Ce procès, qui devrait intervenir au printemps, a déjà englouti énormément d’énergie… et d’argent. Il pèse sur nos finances. 

Des réseaux sociaux hostiles

Depuis plusieurs années, nos contenus sont de moins en moins référencés par Google et les réseaux sociaux. Une réalité qui s’est accentuée avec l’arrivée de Donald Trump et de son acolyte, Elon Musk, aux affaires. Depuis l’arrivée de ce dernier, nous avons dû quitter X (ex-Twitter) le lieu où nous étions le plus suivi. Tout cela a impact. Depuis novembre, nos audiences se réduisent chaque jour. 

Ne laissez-pas ces plateformes vous informer et nous invisibiliser, abonnez-vous à Rue89Lyon.

Enfin, une extrême droite en pleine confiance

À Lyon, Rue89Lyon enquête et documente les violences de l’extrême droite radicale et ses méthodes depuis sa création. Or, ses idées sont de plus en plus présentes dans le paysage médiatique français. Face aux milliardaires réac’ Vincent Bolloré et Pierre-Édouard Stérin, nous sommes, média indépendant, un espace de résistance. 

Par notre ligne éditoriale engagée, nous nous posons en véritable contre-pouvoir de ces grandes fortunes. Nous montrons aussi le danger que représente l’extrême droite à Lyon. Elle nous a déjà attaqué, mais nous sommes toujours là.

Mais ce travail nécessite des moyens. 

Pour le poursuivre, abonnez-vous ou donnez à Rue89Lyon.

À quoi servira votre soutien ?

Avec 30 000 euros, nous nous stabilisons et nous pouvons affronter le reste de l’année plus sereinement.

Avec 40 000 euros :

    Nous remboursons les frais liés au Procès Aulas (du moins, on l’espère). Notre média ne sort donc pas affaibli d’une procédure qui cherche à le couler. Nous lançons une newsletter dédiée aux municipales et métropolitaines de 2026. Il faudra bien un média d’enquête et engagé à Lyon pour vous informer avec un œil différent sur cette échéance politique.

Comment nous soutenir ?

    En contribuant tout de suite, par un abonnement ou un don, sur : https://www.rue89lyon.fr/soutenir/ En partageant notre vidéo de présentation sur les réseaux sociaux : Facebook, Instagram, LinkedIn, Mastodon, Threads, Bluesky… Et, surtout, en relayant ce mail à vos proches et sur vos réseaux (liste de diffusion, newsletter, association, institution…). Diffuser, c’est aussi soutenir. Vous êtes nos ambassadeurs les plus sûrs.

Où venir nous rencontrer ?

    Le 19 mars à 19h, une table-ronde “Comment lutter contre l’extrême-droite ? Quel rôle des médias ?”, avec Lumi chroniqueuse pour Blast, Eric Declais, membre de Fermons les locaux fascistes, et Marie Allenou, journaliste à Rue89Lyon. Rendez-vous au Bieristan à Villeurbanne. Inscriptions fermées. Le 25 mars à 18h : participation à une table-ronde organisée à l’université Lyon 3 par le syndicat étudiant Solidaires sur le traitement médiatique de l’extrême droite. Le 28 mars : une émission de radio made in Rue89Lyon en direct et en public dans le cadre du festival École de l’Anthropocène. Plus de détails à venir. Le 9 avril : Médias indépendants et procès-bâillon, Rue89Lyon raconte la procédure qui l’oppose à Jean-Michel Aulas. Rendez-vous au Court-circuit (Lyon 7ᵉ) à 19h.

Merci d’avance pour votre soutien et à très vite !

« C’est l’État qui fait du séparatisme » : le lycée musulman Al-Kindi joue son avenir au tribunal

« C’est l’État qui fait du séparatisme » : le lycée musulman Al-Kindi joue son avenir au tribunal
Plusieurs centaines d’enseignants, d’élèves et leurs parents se sont rassemblés le 7 décembre à Décines, en soutien à Al-Kindi.

Le 10 janvier dernier, l’État a mis fin à la convention qui le lie au lycée musulman privé Al-Kindi, situé à Décines-Charpieu. Cette résiliation était motivée par « le positionnement pédagogique » jugé « problématique » de l’établissement. Devant le tribunal administratif, le lycée a demandé la suspension de cette décision.

Le groupe scolaire musulman Al-Kindi a joué gros devant le tribunal administratif de Lyon, ce lundi 10 mars. Ses financements d’abord, mais, surtout, sa réputation. Il y a deux mois, la préfecture du Rhône a décidé de rompre les contrats qui liaient l’État à l’établissement (un pour le primaire, un pour le collège et un pour le lycée). En réponse, Al-Kindi a saisi la juridiction administrative pour faire annuler la décision concernant le lycée, dont l’ensemble des classes sont sous contrat.

Dans la salle, les soutiens sont venus en nombre pour assister à l’audience, ainsi que plusieurs élus locaux et un large parterre de journalistes, fait notable pour une cour administrative. Au-delà de la renommée locale de l’établissement (100% de réussite au bac), l’affaire est devenue un symbole du regard porté par l’État sur les organisations musulmanes. « Une politique du soupçon », expliquait auprès de Rue89Lyon, Haoues Seniguer, maître de conférences en science politique à Sciences Po Lyon.

Devant la justice, l’établissement et ses avocats ont tenté de faire reconnaître l’urgence de rétablir son contrat pour la continuité de l’enseignement de ses élèves. Surtout, Al-Kindi a fait valoir un « deux poids, deux mesures » dans son traitement par l’État, en comparaison avec des groupes scolaires privés d’autres confessions.

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À Vaulx-en-Velin, la détresse des familles en passe d’être expulsées par la préfecture

À Vaulx-en-Velin, la détresse des familles en passe d’être expulsées par la préfecture
Le centre Adoma est un ancien hôtel Formule 1.

Début mars, la préfecture du Rhône a mis en place une « expérimentation » pour libérer des places d’hébergement d’urgence en… mettant dehors des sans-abri. Des familles de Vaulx-en-Velin actuellement dans le dispositif attendent, dans la peur et le « stress », la lettre qui doit acter leur retour à la rue. 

Ils jouent, l’air de rien, sur le parking de leur résidence. Quatre enfants tapent dans le ballon sur le parking d’un immeuble, avenue d’Orcha, à Vaulx-en-Velin. À côté des poubelles, ils ont créé des buts de fortune.

Situé en périphérie de Vaulx, à deux pas de l’A42, le bâtiment est occupé depuis 2017 par l’opérateur spécialisé en « insertion sociale » Adoma. Il accueille plus de cent personnes pour le compte de l’État, qui gère l’hébergement d’urgence. Alors qu’elles étaient hébergées depuis des années, certaines familles vont devoir quitter le centre dans quelques jours.

Fin février, la préfecture du Rhône a annoncé la mise en place d’une « expérimentation », également suivie en Haute-Garonne. Son but ? Mettre dehors des sans-abri, pour laisser la place à d’autres. Une vingtaine d’enfants pourraient retourner à la rue.

Parmi eux, ceux de Nariné, jeune mère arménienne de 35 ans. Arrivée en France il y a neuf ans, elle nous fait visiter des lieux dans lesquels elle vit depuis maintenant six ans. « Tout ça, c’est moi qui aie repeint », indique son mari, en montrant les portes de l’ancien hôtel Formule 1. Le long des couloirs, les numéros des « chambres » rappellent le passé hôtelier des lieux.

Tout comme leur taille. Avec leurs deux enfants, la famille partage deux chambres de 9 m², mais en est plutôt contente. « On dit merci pour cette petite chambre, commente Nariné. On a proposé de payer un loyer, mais ils n’ont pas voulu. » Elle risque de quitter bientôt les lieux, tout comme 45 de leurs voisins et 27 autres personnes d’un centre Adoma d’Oullins-Pierre-Bénite.

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À Lyon, une manifestation du 8 mars pour « se donner de l’espoir »

À Lyon, une manifestation du 8 mars pour « se donner de l’espoir »
Selon la Préfecture de Lyon, cette manifestation a rassemblé plus de 9 300 personnes.

À l’appel du collectif Droit des Femmes 69, presque 10 000 personnes ont participé à la manifestation et la grève féministe de ce samedi 8 mars à Lyon. Soit quasiment le double que lors de la précédente édition. De la place Bellecour (Lyon 2e) à la place Guichard (Lyon 3e), le contexte international était dans toutes les têtes.

« Ce matin, je pensais à ma sœur qui vit aux États-Unis. La situation actuelle me paraît tellement dystopique, tellement violente, mais je suis contente d’être là », confie Andréa. Comme des milliers d’autres personnes, la jeune femme s’est déplacée place Bellecour (Lyon 2e) ce samedi 8 mars avant le début de la manifestation féministe, programmée à 15h.

« J’avais besoin d’un moment comme celui-ci. On se sent moins seule et plus forte tout d’un coup », témoigne cette chilienne arrivée à Lyon il y a dix ans.

Le double de participantes que lors de l’édition précédente

Le collectif Droit des Femmes 69 a appelé, en cette journée internationale de lutte pour les droits des femmes et des minorités de genre, à une grève féministe. De nombreuses organisations, associatives et politiques étaient présentes. Selon la préfecture de Lyon, cette manifestation a rassemblé plus de 9 300 personnes, soit le double que lors de l’édition précédente.

Pour Muriel, militante au Parti Communiste Français (PCF) depuis 35 ans, cet engouement est une réponse directe au climat délétère ambiant ainsi qu’aux derniers évènements politiques comme l’élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis. « Des deux cotés de l’Atlantique, on voit une montée des forces conservatrices, voire fascistes, déplore-t-elle. Ces forces s’en prennent toujours aux femmes et aux minorités de genre. Ces hommes menacent nos libertés ! Il est donc vital de marcher aujourd’hui contre cette morosité ambiante. C’est l’occasion de redonner espoir aux gens. »

Au centre de la place Bellecour (Lyon 2e), une militante du collectif Droit des Femmes 69 énumère des mesures concrètes en faveur des droits des femmes : « Exigeons l’égalité salariale, exigeons de protéger l’accès à l’IVG et à la PMA pour toustes, exigeons la prise en charge intégrale des soins pour les victimes de violences sexistes et sexuelles. »

Vers 16h, le cortège se lance vers la place Guichard (Lyon 3e) en passant par les quais Claude Bernard puis l’avenue Berthelot avant de remonter par l’avenue Jean-Jaurès. Sur son passage, on retrouve pêle-mêle des drapeaux en faveur de la Palestine, de la Kanaky ou encore du peuple kurde ainsi que des banderoles contre l’extrême droite, thème de la manifestation du 8 mars cette année.

Une marche du 8 mars pour les droits des femmes et contre l’extrême droite

À Paris, les militantes du collectif identitaire Némésis ont voulu participer à la marche parisienne. Au niveau de la gare de Lyon-Jean-Macé, quelques militants de la Jeune Garde déplient une banderole pour dénoncer cette récupération politique. Ceux-ci sont accompagnés par la foule qui lance des « Siamo tutti antifascisti. »

Les militants de la Jeune Garde déplient une banderole au niveau de la gare de Lyon-Jean-Macé (AG)
Les militants de la Jeune Garde déplient une banderole au niveau de la gare de Lyon-Jean-Macé Photo : AG

En direction de la place Guichard, on retrouve Andréa. La chilienne défile avec des camarades de sa chorale féministe. Plusieurs groupes se sont rassemblés cet après-midi : les Branlheureus.xes, la chorale des Canulars, les Deter-chantent et les polyphonik-la-police.

« C’est vraiment réconfortant d’avoir un moment comme celui-là pour reprendre possession de l’espace publique », s’enthousiasme-t-elle. Arrivée sur la Place Guichard, la chorale composée de 80 chanteuses doit entonner plusieurs chansons. Parmi celles, on peut entendre : « Et on fera changer les choses. Et je suppose aussi les gens. Et on fera changer les choses. Allez, on ose, il est encore temps. »



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Monts du Lyonnais : comment les luttes féministes tentent de se faire une place

Monts du Lyonnais : comment les luttes féministes tentent de se faire une place
Des membres du collectif féministe La Meute rurale des Monts du Lyonnais, lors d’une manifestation à Saint Symphorien sur Croise le 25 novembre 2024.

Samedi 8 mars, les féministes de La Meute rurale organisent un rassemblement pour la journée internationale des droits des femmes à Saint-Didier-sur-Riverie dans les Monts du Lyonnais. Ses militantes racontent le difficile ancrage de leurs luttes dans ce territoire.

Des cartes « T’es relou » prêtes à être distribuées, des stickers le poing levé… Le tout s’amoncèle dans le salon de Juliette, l’une des fondatrices de La Meute rurale. Depuis trois ans, la jeune femme fait partie de ce collectif qui dénonce les violences et harcèlement sexistes et sexuelles (VHSS) dans les Monts du lyonnais, au sud-ouest de Lyon. Pour elle, l’heure est au tri pour se préparer au mieux à la journée de mobilisation du 8 mars qu’elle organise avec son collectif à Saint-Didier-sous-Riverie.

“On n’avait pas l’habitude de voir de telles manifestations dans le coin. On était 150 en 2024 pour la marche contre les violences faites aux femmes contre 80 en 2023. Ça peut paraître ridicule, mais pour nous, c’est déjà beaucoup”, sourit cette professeure de maths de 28 ans qui a “toujours vécu ici”.

Depuis 2024, La Meute rurale organise avec d’autres collectifs du territoire cette journée, mais aussi la journée internationale contre les violences faites aux femmes ou encore la Marche des fiertés. Des luttes qui ne se font pas sans difficultés.

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Université Lyon 3 : les messages racistes et antisémites d’étudiants en histoire

Université Lyon 3 : les messages racistes et antisémites d’étudiants en histoire
Des images et messages discriminatoires ont été partagés dans le groupe WhatsApp de la promotion, créé par des élèves.

[Info Rue89Lyon] Des étudiants d’histoire de l’université Lyon 3 ont tenu des propos racistes, antisémites et sexistes dans un groupe WhatsApp de leur promotion. Alertée, l’université Lyon 3 dit avoir enclenché une procédure disciplinaire.

Bis repetita. Des étudiants de la licence d’histoire de Lyon 3 se sont de nouveau illustrés par des messages racistes, antisémites et misogynes. Cette fois, les propos ont été tenus sur un groupe WhatsApp de la première année de licence, réunissant 189 élèves.

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« European Voices » : la région de Lyon accueille une fois encore un concert néonazi

« European Voices » : la région de Lyon accueille une fois encore un concert néonazi
Le flyer du concert néonazi « European Voices » du samedi 8 mars.

Selon les informations de Mediapart, cinq groupes européens sont à l’affiche du concert néonazi clandestin, prévu samedi 8 mars dans l’Ain, près de Lyon. Il est organisé par des militants liés à Blood & Honour, groupuscule dissous en 2019 en France et classé comme terroriste dans plusieurs pays.

La région lyonnaise, devenue au cours des dernières années une place forte de l’extrême droite violente en France, s’apprête de nouveau à être le théâtre d’un concert néonazi, samedi 8 mars. La soirée clandestine, baptisée « European Voices », réunira cinq groupes internationaux et devrait attirer plusieurs centaines de spectateurs et spectatrices venu·es de toute la France ainsi que de plusieurs pays d’Europe.

Afin d’éviter toute interdiction préalable, la localisation précise des festivités, qui se dérouleront vraisemblablement sur un terrain privé ou dans une salle communale louée sous un faux motif, ne sera communiquée à ses participant·es que quelques heures avant l’ouverture des portes. D’après les éléments récoltés par Mediapart, l’événement pourrait avoir lieu dans l’Ain, dans une zone comprise entre les communes de Montluel et Meximieux, aux confins des départements du Rhône et de l’Isère. 

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Pour le 8 mars, une manifestation féministe et contre l’extrême droite à Lyon

Pour le 8 mars, une manifestation féministe et contre l’extrême droite à Lyon
Le collectif droit des femmes 69 lors de la manifestation féministe du 8 mars 2024.

La manifestation annuelle pour la journée internationale des droits femmes se tiendra samedi 8 mars. Le rendez-vous est donné sur la place Bellecour (Lyon 2ᵉ).

La constitutionnalisation de l’IVG, l’affaire Mazan et la figure de Gisèle Pélicot, les violences révélées à Betharram… L’actualité de cette dernière année a particulièrement été marquée par des batailles féministes et des luttes contre les violences sexuelles.

Ce samedi 8 mars sera l’occasion d’en parler, lors des traditionnelles manifestations pour la Journée internationale des droits des femmes. À Lyon, le départ est donné de la place Bellecour à 15 heures et sera précédé de prise de parole de plusieurs associations et collectifs.

Comme chaque année, le 8 mars est aussi l’occasion d’appeler à la grève féministe, pour dénoncer les inégalités professionnelles – même si la journée tombe un samedi cette année. Une grève qui vise aussi à défendre « les droits des femmes, minorités de genre, pour la solidarité internationale et contre les idées d’extrême droite », souligne le collectif Droits des femmes 69, composés d’associations, de syndicats et de partis politiques.

Une manifestation du 8 mars contre l’extrême droite à Lyon

Cette année, le collectif a en effet décidé de dédier le défilé plus particulièrement à la lutte contre l’extrême droite. Un thème tristement dans l’air du temps, alors que celle-ci impose ses idées et ses politiques dans plusieurs pays d’Europe, et plus récemment, aux États-Unis.

À chaque fois, l’arrivée de ses politiques est suivie d’attaques envers les droits des femmes et des minorités de genre. Après son arrivée au pouvoir début 2025, Donald Trump a notamment mené plusieurs offensives contre les personnes transgenres.

À Lyon, l’extrême droite radicale s’en était pris à plusieurs reprises à des évènements féministes ou en faveur des droits des personnes LGBTI. En 2021, un groupe de nervis avait attaqué une manifestation pour la fierté lesbienne. En novembre 2022, le collectif identitaire Némesis, encadré par plusieurs militants fascistes, avait perturbé la manifestation contre les violences faites aux femmes. Plus récemment, en février 2025, le drapeau du centre LGBTI de Lyon a été une nouvelle fois arraché.