Le flyer du concert néonazi « European Voices » du samedi 8 mars.Photo : Photomontage Mediapart
Selon les informations de Mediapart, cinq groupes européens sont à l’affiche du concert néonazi clandestin, prévu samedi 8 mars dans l’Ain, près de Lyon. Il est organisé par des militants liés à Blood & Honour, groupuscule dissous en 2019 en France et classé comme terroriste dans plusieurs pays.
La région lyonnaise, devenue au cours des dernières années une place forte de l’extrême droite violente en France, s’apprête de nouveau à être le théâtre d’un concert néonazi, samedi 8 mars. La soirée clandestine, baptisée « European Voices », réunira cinq groupes internationaux et devrait attirer plusieurs centaines de spectateurs et spectatrices venu·es de toute la France ainsi que de plusieurs pays d’Europe.
Afin d’éviter toute interdiction préalable, la localisation précise des festivités, qui se dérouleront vraisemblablement sur un terrain privé ou dans une salle communale louée sous un faux motif, ne sera communiquée à ses participant·es que quelques heures avant l’ouverture des portes. D’après les éléments récoltés par Mediapart, l’événement pourrait avoir lieu dans l’Ain, dans une zone comprise entre les communes de Montluel et Meximieux, aux confins des départements du Rhône et de l’Isère.
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Le collectif droit des femmes 69 lors de la manifestation féministe du 8 mars 2024.Photo : LC/Rue89Lyon
La manifestation annuelle pour la journée internationale des droits femmes se tiendra samedi 8 mars. Le rendez-vous est donné sur la place Bellecour (Lyon 2ᵉ).
La constitutionnalisation de l’IVG, l’affaire Mazan et la figure de Gisèle Pélicot, les violences révélées à Betharram… L’actualité de cette dernière année a particulièrement été marquée par des batailles féministes et des luttes contre les violences sexuelles.
Ce samedi 8 mars sera l’occasion d’en parler, lors des traditionnelles manifestations pour la Journée internationale des droits des femmes. À Lyon, le départ est donné de la place Bellecour à 15 heures et sera précédé de prise de parole de plusieurs associations et collectifs.
Comme chaque année, le 8 mars est aussi l’occasion d’appeler à la grève féministe, pour dénoncer les inégalités professionnelles – même si la journée tombe un samedi cette année. Une grève qui vise aussi à défendre « les droits des femmes, minorités de genre, pour la solidarité internationale et contre les idées d’extrême droite », souligne le collectif Droits des femmes 69, composés d’associations, de syndicats et de partis politiques.
Une manifestation du 8 mars contre l’extrême droite à Lyon
Cette année, le collectif a en effet décidé de dédier le défilé plus particulièrement à la lutte contre l’extrême droite. Un thème tristement dans l’air du temps, alors que celle-ci impose ses idées et ses politiques dans plusieurs pays d’Europe, et plus récemment, aux États-Unis.
À chaque fois, l’arrivée de ses politiques est suivie d’attaques envers les droits des femmes et des minorités de genre. Après son arrivée au pouvoir début 2025, Donald Trump a notamment mené plusieurs offensives contre les personnes transgenres.
À Lyon, l’extrême droite radicale s’en était pris à plusieurs reprises à des évènements féministes ou en faveur des droits des personnes LGBTI. En 2021, un groupe de nervis avait attaqué une manifestation pour la fierté lesbienne. En novembre 2022, le collectif identitaire Némesis, encadré par plusieurs militants fascistes, avait perturbé la manifestation contre les violences faites aux femmes. Plus récemment, en février 2025, le drapeau du centre LGBTI de Lyon a été une nouvelle fois arraché.
Une centaine de salariés de Vencorex se sont réunis devant le tribunal de commerce de Lyon, mercredi 6 novembre. Ils sont venus défendre leur entreprise, placée en redressement judiciaire.Photo : Juliette Alonzo
Ce jeudi 6 mars, les salariés de Vencorex et la CGT vont déposer officiellement une « manifestation d’intérêt » pour la reprise de leur usine en société coopérative auprès du tribunal de commerce de Lyon. Après avoir plaidé pour la nationalisation, ils tentent le tout pour le tout avant la liquidation.
Et si la réponse venait des salariés ? On vous l’avait raconté en novembre, la société Vencorex, basée en Isère, est au bord du gouffre. Sa liquidation annoncée risque de mettre directement 500 personnes sur la paille, dont les salariés des sites de Saint-Fons et Saint-Priest. Mais, à terme, les syndicats craignent la perte de 5000 emplois autour de Grenoble, l’une des places fortes de la chimie en France.
La mort (ou la reprise a minima) de Vencorex, un important sous-traitant industriel, pourrait en effet provoquer un effet domino sur d’autres entreprises de la région, notamment le géant de la chimie Arkema. Pour beaucoup, sa survie est devenue un enjeu de souveraineté industrielle.
Confrontée à ce constat, la Fédération nationale des industries chimiques (Fnic) – CGT et 22 salariés de l’entreprise se sont lancés dans un défi fou : reprendre Vencorex. Ce jeudi 6 mars, ils déposent au tribunal de commerce de Lyon une manifestation d’intérêt pour la création d’une Société coopérative d’intérêt collectif (Scic).
Usine Vencorex : au début de l’aventure d’une « société coopérative » ?
Une initiative originale, qui résonne avec celle menée par les salariés de l’entreprise de Thé 1336, anciennement Unilever, il y a dix ans, ou par ceux de Duralex plus récemment. Entre autres. À Lyon, il y a 80 ans déjà, les ouvriers de l’usine Berliet avaient repris le contrôle de leur usine, après l’arrestation de leur patron. Autant dire que l’idée ne date pas d’hier (Rue89Lyon l’a aussi eu d’ailleurs).
« On en est qu’au début. Mais on a déjà des lettres d’intention pour nous soutenir », commente Séverine Dejoux, pour la CGT de Vencorex. La « Cégète », qui avait demandé sans succès une nationalisation venant de l’État, s’est tournée cette fois vers les collectivités. Avec un certain succès pour l’instant.
Selon elle, la mairie de Pont-de-Claix, de Jarrie, mais aussi la Métropole de Grenoble, ont apporté leur soutien au projet. Un sous-traitant local a également fait une lettre d’intention pour rejoindre la Scic. D’autres sont espérés. « On en est encore à l’état de la prise de contact », rappelle la syndiquée. L’enjeu pour la Fnic – CGT : avoir accès à la data room — soit aux données — de l’entreprise pour construire une offre sérieuse.
Prolonger la période d’observation, pour que l’usine Vencorex devienne une société coopérative
Dans l’esprit des porteurs de projet, plusieurs acteurs pourraient entrer dans cette société coopérative : les salariés, le syndicat porteur, mais aussi de potentiels industriels ayant intérêt à la reprise de l’activité et les pouvoirs publics. La spécificité des Scic dans la famille des « sociétés coopératives » ?
Les collectivités territoriales peuvent devenir associées et détenir jusqu’à 50 % du capital. Ce qui permettrait d’apporter des fonds. Le tout en sachant que, dans une Scic, il est possible de dissocier l’apport en capital et le droit de vote. Personne n’est majoritaire tout seul : un sociétaire est égal à une voix. Les acteurs doivent décider ensemble.
Objectif final : « garantir la pérennité de l’activité, le maintien de l’indépendance nationale au niveau du nucléaire mais aussi de l’aérospatiale », indique la CGT. Premier objectif ? Que le tribunal prolonge la période d’observation afin d’avoir le temps de réaliser une offre de reprise ferme. Pour l’heure, l’histoire n’en est qu’à son début.
Journaliste lyonnais fan de l’Ouest, je suis à Rue89Lyon depuis 2020. Aujourd’hui associé et directeur de publication, je couvre les questions sociales mais aussi écologiques (pollutions industrielles, scandale des perfluorés). Le travail, c’est la santé, à condition que le droit soit respecté. Un œil politique sur le Rhône. Pour me laisser une info, c’est ici plemerle@rue89lyon.fr.
La devanture du café culturel Le Simone, dans le 2e arrondissement de Lyon.Photo : PL/Rue89Lyon
Au Simone, café culturel et catholique du 2e arrondissement de Lyon, deux conférences réactionnaires ont créé une polémique publique et des conflits en interne. La situation révèle des tensions autour de la montée des idées d’extrême droite dans les sphères catho. Le tout avec, en embuscade, des fonds venus de la galaxie du milliardaire Pierre-Édouard Stérin…
Une manifestation encadrée par des CRS, un public qui entre sous les huées, des débats tendus à l’issue de la conférence… Jamais dans son histoire, le café culturel le Simone (Lyon 2e), lieu incontournable pour les catholiques lyonnais, n’aura connu soirée plus mouvementée que ce 19 février 2025.
Ce jour-là, le lieu organisait une intervention intitulée « Quels arguments rationnels contre l’avortement ? », avec un conférencier, Matthieu Lavagna. Durant la conférence — à laquelle nous avons assisté, ainsi que nos consœurs de Mediacités — rien de nouveau : celui qui se revendique « apologète » a pioché dans les discours anti-avortement habituels, appelant à préserver (presque) à tout prix la vie de l’embryon, jusqu’à montrer des dessins sanglants de fœtus avorté.
« L’approche de Matthieu Lavagna correspond parfaitement à l’esprit du dialogue entre l’Église et le monde promu par Vatican II, qui encourage la confrontation des idées sur le terrain de la raison et non seulement de la foi », justifie le président du café, qui n’a pas souhaité que son nom apparaisse dans notre enquête. Selon lui, l’apologète s’inscrirait pleinement dans la « doctrine sociale de l’Église », revendiquée par le Simone, selon laquelle « rien ne peut justifier de mettre à mort un innocent ».
L’évènement et les arguments de l’intervenant ont naturellement suscité l’ire d’associations féministes comme Nous Toutes et le Planning Familial. Après un communiqué envoyé à la presse quelques jours plus tôt, elles sont venues manifester devant la salle.
Ce ne sont pas les seules à avoir été choquées : la conférence ne faisait pas l’unanimité en interne. Elle a aussi crispé de nombreux catholiques, acteurs du lieu, et jusqu’aux fondateurs du café. Un évènement révélateur de tensions entre positionnements conservateurs et progressistes dans la communauté catholique. Avec la crainte de voir des discours d’extrême droite trouver de l’écho au Simone.
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Alors que l’extrême droite progresse partout, en France et ailleurs, comment faire face ? Quel rôle pour les médias indépendants comme Rue89Lyon ?
Le 19 mars, Rue89Lyon organise une table-ronde sur la lutte contre l’extrême droite et le rôle des médias dans ce combat. Il aura lieu au Bieristan à Villeurbanne, avec la chroniqueuse Lumi, et le militant de Fermons les locaux fascistes, Éric Declais.
Depuis près de 14 ans, Rue89Lyon documente les actions et idées de l’extrême droite à Lyon, dans toutes ses composantes. Notre média est engagé : nous assumons qu’enquêter sur l’extrême droite, c’est lutter contre l’extrême droite.
Mercredi 19 mars, notre journal organise un débat pour se poser autour d’une table et réfléchir : dans un contexte de montée des idées fascistes en France et dans le monde, comment lutter ? Quel rôle peuvent avoir les médias ? Pour en discuter, rendez-vous au Bieristan, bar et coopérative de Villeurbanne à 19 heures.
Autour de la table, pour intervenir sur cette question : Lumi, chroniqueuse pour le média Blast dans l’émission Rhinocéros, qui analyse le traitement de l’extrême droite dans les médias ; Éric Declais, membre du collectif lyonnais « Fermons les locaux fascistes » ; Marie Allenou, journaliste spécialisée sur l’extrême droite à Rue89Lyon.
Cette table ronde sera l’occasion de faire un tour d’horizon de la façon dont l’extrême droite est présentée et traitée dans les médias. Surtout, nous nous demanderons comment les médias, en particulier indépendants, peuvent être des espaces de résistance à l’extrême droite, par leur travail journalistique. Avec le collectif Fermons les locaux fascistes, nous reviendrons sur une lutte locale victorieuse, mais de longue haleine (plus de 13 ans) pour faire fermer les QG identitaires du Vieux-Lyon.
Les places sont limitées, nous vous conseillons de vous inscrire. Nous ne pourrons pas vous garantir une place sans réservation.
Enquêter sur l’extrême droite : du temps, de l’énergie, des moyens
Depuis 14 ans, à Rue89Lyon, nous faisons le choix de traiter de l’extrême droite sous forme d’enquêtes. Cela demande un travail plus approfondi qui mobilise nos journalistes sur la durée. Ces enquêtes requièrent donc du temps et des moyens.
Mais notre média est fragile économiquement. Derrière nous, pas de riches investisseurs, seulement trois journalistes associés, organisés en coopérative, Élian, Marie et Pierre. En 2025, plusieurs menaces pèsent sur nous : un procès-baîllon intenté par Jean-Michel Aulas, et l’invisibilisation des médias indépendants par les grandes plateformes (Google, Facebook, X…).
Nous pensons qu’un journal qui traite en profondeur de l’extrême droite (mais pas que) à Lyon est nécessaire. Nous espérons que nos lecteurs et lectrices en sont également persuadés. Pour nous aider à continuer en 2026, abonnez-vous par ici, ou faites un don (défiscalisable) par là.
Donald Trump, le président des États-Unis.Photo : Gage Skidmore/Flickr
Le président des États-Unis, Donald Trump, veut réduire la taille du Département d’État, chargé des Affaires étrangères. Dans cette purge, plusieurs consulats français pourraient être fermés, dont le consulat de Lyon.
Le site d’informations Politico détaille dans un article exclusif la politique de réduction menée par l’administration Trump pour le Département d’État (le ministère des Affaires étrangères des États-Unis, ndlr). Dans un document obtenu par Politico, il est question de fermer plusieurs consulats en France, dont celui de Lyon.
Inauguré en 1999, le consulat des États-Unis de Lyon couvre les régions Auvergne-Rhône-Alpes et Bourgogne-Franche-Comté. Il est installé dans le 2e arrondissement, quai Jules Courmont. Contrairement aux ambassades, il ne délivre pas de visas, mais a une visée purement diplomatique : entretenir les liens franco-américains et promouvoir les intérêts des États-Unis dans la région.
Le consulat américain de Lyon est chargé de missions variées, qui vont de l’aide aux entreprises pour s’implanter aux États-Unis aux liens avec les Américains installés à Lyon. Le consul Richard Johns était par exemple présent le 27 janvier 2025 lors de l’inauguration du nouveau mémorial de Shoah à Lyon.
En plus de Lyon, Trump cible le consulat de trois autres villes en France
En France, les consulats de Rennes, Strasbourg, et Bordeaux sont également visés par les fermetures voulues par Donald Trump, tandis qu’en Allemagne, il est question de fermer Düsseldorf, Leipzig et Hambourg. Le président américain ne souhaite conserver des consulats uniquement dans les zones ayant un intérêt immédiat pour les États-Unis, selon lui.
Toujours d’après Politico, cette stratégie est dans la ligne de la politique de réduction de l’appareil fédéral menée par le président américain Donald Trump et le toujours officieux Département pour l’efficacité gouvernementale (DOGE), géré par Elon Musk. Des milliers de fonctionnaires ont d’ores et déjà été renvoyés, et des services entiers, fermés, malgré des décisions de justice.
« J’ai dû me battre pour ma dignité », témoigne Elise Joussemet, mère célibataire atteinte d’un lourd handicap.Photo : SG/Rue89Lyon
À Lyon, où le parc locatif est saturé, le mal-logement touche particulièrement les personnes en situation de handicap. Rue89Lyon retrace l’errance d’Élise et Julien pour un habitat digne et adapté.
Vingt ans après la loi handicap de 2005, le constat est peu glorieux. Dans son 30ᵉ rapport sur l’état du mal-logement en France, publié début février, la Fondation pour le logement des défavorisés (anciennement Fondation Abbé-Pierre) rappelle que 200 000 ménages vivent dans un logement inadapté à leur handicap, tandis qu’entre 30 et 50 % des sans-abri seraient atteints d’un handicap psychique. À Lyon, où le parc locatif est particulièrement saturé, ces difficultés peuvent être exacerbées.
Entre enjeux d’accessibilité et empêtrement administratif, trouver un logement est un processus qui peut prendre des années. Pour les personnes en situation de handicap, les conséquences sont dramatiques : isolement, précarisation, épuisement physique et mental… Rue89Lyon fait le portrait de deux personnes, toutes deux fortement handicapées, qui vivent ces épreuves au quotidien dans la métropole de Lyon.
Trouver un logement accessible, « un combat quotidien »
Il aura fallu quatre ans de bataille administrative pour qu’Elise Joussemet, mère célibataire plurihandicapée, obtienne un logement social (plus ou moins) accessible en fauteuil roulant.
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Lyonnaise d’origine partie m’exiler à Lille pour étudier le journalisme, je retourne aux sources en effectuant mon alternance à Rue89Lyon. Plutôt penchée sur les sujets sociétaux : monde de la nuit, sexualités, violences sexistes et sexuelles, mobilisations sociales…
Contactez moi à sguili@rue89lyon.fr !
Image de promotion du clip « Woke wok » de Soviet Suprem.
Le printemps arrive, le soleil reperce son nez dans la brume lyonnaise… (Ok, on parle météo, et alors ?). Et on ressort ! La rédaction vous a concocté ses bons plans culturels pour le mois de mars. Avec des événements made in Rue89Lyon. N’hésitez pas à nous laisser vos suggestions en commentaire !
Le 6 mars : Soviet Suprem retourne la Rayonne
Um-rongrakatikatong, um-rongrakatikatong, um-rongrakatikatong… Difficile d’être passé à côté de ce classique de Soviet Suprem (de rien pour la musique dans la tête). Pour l’exorciser, rendez-vous le 6 mars à la Rayonne pour un concert de ce duo déjanté faussement russe. Pour leur 3e album, le groupe s’est inspiré un peu plus dy sud-est de l’Asie. On vous laisse le titre d’un de leurs derniers morceaux, qui donne le ton : Woke wok.
Soviet Suprem, le 6 mars à la Rayonne, 7 rue Henri Legay à Villeurbanne. 26 €
Image de promotion du clip « Woke wok » de Soviet Suprem.
Les 7 et 8 mars : un concert féministe au théâtre Métro Ateliers
Le 7 et le 8 mars, deux voix féminines et un pianiste s’unissent pour célébrer les femmes, leurs combats et, surtout, leurs histoires, en musique. Avec une pointe d’humour, ce concert explore la condition féminine à travers des chansons françaises écrites par des femmes, pour porter les récits féminins aux oreilles de toutes et tous.
Chaque morceau est précédé d’un témoignage ou d’un extrait d’ouvrage féministe, mettant en lumière des récits inspirants et des idées fortes.
Messieurs, ne restez pas à l’écart ! Les voix de la Compagnie « Un verre de Broadway » s’adressent à tout le monde, et ce moment de partage est une invitation à célébrer ensemble l’égalité.
Pas que des MUSES, les 7 et 8 mars, au théâtre Métro Ateliers (Lyon 2e). Réservation ici et là. À partir de dix ans. De 12 à 14 euros.
Le 14 mars : le Hadra et le Dub Camp fusionnent à Lyon
Rendez-vous incontournables des scènes psytrances et dub, le Hadra et le Dub Camp proposent une soirée commune à Lyon. Et, sans surprise, c’est à la Rayonne qu’aura lieu l’évènement. « Deux univers, une même vision », promettent les organisateurs. Aux platines, on retrouvera Roots zombie, Ne Yam et Athzira, ainsi que les équipes du Hadra et du Dub Camp. Laissez-vous portez, et tapez du pied.
Hadra x Dub Camp, le 14 mars de 23h à 5h à la Rayonne, 7 rue Henri Legay à Villeurbanne. À partir de 25 euros.
Le 17 mars : l’inceste, parlons-en
Le collectif féministe de l’Université Lyon 3, ALyon-Nous, organise une conférence intitulée « L’inceste : enfances volées et lâcheté politique ». Elle aura lieu le 17 mars, sur le campus de la Manufacture des Tabacs, de 18 h à 20 h.
On retrouvera autour de la table : Marie Sablon, avocate lyonnaise en défense enfants victimes d’inceste et de placements abusifs, Arnaud Gallais, ex-membre de la CIIVISE, anthropologue et fondateur du collectif Mouv’enfant, et Fabienne Elkhoury, épidémiologiste sociale, spécialisée en études des traumatismes sur la santé mentale des enfants.
« L’inceste : enfances volées et lâcheté politique », le 17 mars à 18h à la Manufacture des Tabacs (Lyon 8e)
Le 19 mars : médias et lutte contre l’extrême droite
C’est une table-ronde made in Rue89Lyon que l’on vous propose en ce mois de mars. À l’heure de la montée de l’extrême droite, en France et dans le monde, on va se demander : comment lutter ? Avec un prisme particulier sur le rôle des médias dans ce combat.
Pour ça, on a invité Lumi, chroniqueuse à Rhinocéros chez Blast et Éric Declais, militant du collectif lyonnais Fermons les locaux fascistes. Pour compléter le panel, notre journaliste Marie Allenou parlera plus particulièrement de notre travail sur l’extrême droite.
Rendez-vous au Bieristan, bar de Villeurbanne, une coopérative comme nous (#TeamSCOP). Inscrivez-vous, les places sont limitées !
« Comment lutter contre l’extrême droite ? Quel rôle des médias », une table-ronde de Rue89Lyon, le 19 mars à 19 h au Bieristan, 14 Rue Paul Lafargue à Villeurbanne. Inscriptions par ici.
Du 15 au 23 mars : le TNG fête sa réouverture !
Voilà trois ans que le Théâtre nouvelle génération (TNG) avait dû plier bagage et quitter son théâtre dans le 9e arrondissement. Maintenant que les travaux sont finis, le voilà de retour dans ses murs ! Pour l’occasion, le théâtre organise deux week-ends de festivité.
D’abord, le 15 mars, habitué·es et curieux·ses sont invité·es à venir découvrir la nouvelle grande scène du théâtre lors de visites guidées. Puis, du 21 au 23 mars, les choses sérieuses commencent. Plusieurs pièces de théâtre sont programmées, suivies d’un « bal » le vendredi et le samedi. Vous pourrez même suivre une émission Twitch de 17 à 19 h le samedi, réalisée par des lycéen·nes. Rue89Lyon a encadré sa conception !
Week-end de fête, les 15 et 21-23 mars au TNG, 23 rue de Bourgogne, Lyon 9
Le 23 mars : du disco-funk d’inspiration turque au Transbordeur
Difficile de classer le groupe Şatellites. Des musiciens israéliens inspirés de la musique turque, au croisement du rock-psyché, de la pop, du disco… Rien de mieux que d’aller les écouter pour se rendre compte de ce savant mélange : le groupe se produit le 23 mars au Transbordeur. L’occasion aussi de découvrir leur deuxième album « Aylar », qui sort le 7 mars !
Şatellites, le 23 mars au Transbordeur, 3 Bd de Stalingrad, Villeurbanne. À partir de 16,80€
Şatellites, groupe psyché d’inspiration turque.Photo : DR/Dorian Kerido
27 mars : du son caucasien à la salle Molière
Si vous êtes fans de musique de l’Est, peut-être êtes-vous tombés sur elles, au détour d’une recherche Youtube. Le Trio Mandili s’est fait connaître via Youtube par des vidéos d’une simplicité absolue, jouant sur le folklore caucasien. Trois femmes, un instrument (max) et des chants à l’air traditionnel géorgienne. De là, leurs chansons ont totalement explosé sur les réseaux sociaux. Depuis, elles se produisent à l’international et notamment à Lyon cette fin mars. Pour le plus grand plaisir des amoureux des polyphonies de l’Est.
Du 27 au 31 mars, c’est pas moi, c’est la dette aux Clochards Célestes
Dans les Pentes de la Croix-Rousse, le petit théâtre des Clochards Célestes propose une création collective intitulée « Grosse déprime ». Pourquoi cette déprime ? À cause de la dette. Vous savez ? La dette publique. Le gros truc là. Attendez, mais c’est quoi en fait la dette publique ?
En vrai, juste pour l’idée de « rigoler » de la dette plutôt que de se prendre la tête, on a eu envie de vous parler de cette pièce qui a l’air bien loufoque. Franchement, mince, on a le droit de rigoler non ?
La Grosse déprime aux Clochards célestes (Lyon 1er), du jeudi 27 au lundi 31 mars. De 11 à 14 euros.
Du 27 au 30 mars : festival d’idées à l’école de l’anthropocène
C’est un festival qui invite à penser le monde de demain. « À l’école de l’Anthropocène » se dédie entièrement aux changements en cours dans nos sociétés, avec un focus particulier sur le changement climatique. La programmation croise science, art, journalisme et divers formats : conférences, ateliers, balades, concerts, performances artistiques, cinéma… Rue89Lyon y animera notamment une émission de radio. Restez connectés, on vous en dit plus très bientôt !
À l’école de l’anthropocène, du 27 au 30 mars, au Collège Truffaut, salle Paul-Garcin (Lyon 1er) et au Comoedia (Lyon 7e). Toute la programmation par ici.
Journaliste lyonnais fan de l’Ouest, je suis à Rue89Lyon depuis 2020. Aujourd’hui associé et directeur de publication, je couvre les questions sociales mais aussi écologiques (pollutions industrielles, scandale des perfluorés). Le travail, c’est la santé, à condition que le droit soit respecté. Un œil politique sur le Rhône. Pour me laisser une info, c’est ici plemerle@rue89lyon.fr.
Une centaine de jeunes mineurs étrangers isolés vivent au campement du jardin des Chartreux.Photo : MP/Rue89Lyon
Fin février, la préfecture du Rhône a annoncé mettre en place une « expérimentation » pour « fluidifier » le dispositif d’hébergement d’urgence à Lyon en… mettant des sans-abri dehors. Une décision qui remet en cause le principe de continuité et d’inconditionnalité de l’hébergement.
Il fallait y penser… Ce 27 février, la préfecture du Rhône a provoqué un véritable big bang dans sa politique d’hébergement d’urgence. Par communiqué, elle a annoncé une « expérimentation » pour apporter de la « fluidité » au système d’hébergement d’urgence. Sa solution ? Virer des sans-abri.
« La préfète du Rhône Fabienne Buccio a décidé de lancer une expérimentation dans le Rhône visant à mettre en œuvre des fins de prise en charge de ménages (…) alors que les vulnérabilités qui avaient motivé initialement leur admission n’existent plus ou que d’autres solutions sont possibles. »
Toujours selon le communiqué, deux sites d’hébergement gérés par l’opérateur Adoma sont concernés à Oullins-Pierre-Bénite et Vaulx-en-Velin. En tout, après analyse des dossiers, 70 personnes, parmi lesquelles des familles, pourraient retourner à la rue.
« On sait qu’il y a deux à trois familles maximum qui ont une situation qui pourraient éventuellement leur permettre d’obtenir un logement autonome, mais dans les autres cas, ça n’est pas possible », lâche Bertrand Mantelet, conseiller municipal d’opposition PCF à Oullins-Pierre-Bénite.
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Des manifestations ont lieu presque tous les samedis à Lyon.Photo : Jean Rémond/Rue89Lyon
À Lyon, un rassemblement pour la Palestine est organisé samedi 1ᵉʳ mars sur la place Bellecour (Lyon 2ème). Le collectif 69 de soutien au peuple palestinien demande un cessez-le-feu permanent à Gaza et la fin des persécutions en Cisjordanie.
La date est symbolique. Le rassemblement de soutien à la Palestine, samedi 1er mars, se tiendra le dernier jour de la première phase du cessez-le-feu entré en vigueur le 19 janvier à Gaza.
Jeudi 27 février a eu lieu le dernier échange de la trêve négociée via la médiation du Qatar, de l’Egypte et des États-Unis. Il a eu lieu alors que le Hamas a restitué les corps de quatre otages israéliens, Israël a libéré 596 prisonniers palestiniens.
Gaza : un cessez-le-feu menacé
L’accord négocié entre le Hamas et Israël est constitué de trois phases : la première, qui s’achève samedi 1er mars, a permis l’échange de prisonniers et d’otages. La deuxième devrait permettre de mettre fin à la guerre, et la dernière d’entamer la reconstruction de Gaza, qu’on estime détruite à plus de 60%.
Le collectif 69 de soutien au peuple palestinien demande un cessez-le-feu permanent, alors que la seconde phase de la trêve n’est pas garantie. L’extrême droite israélienne se dit opposée à la poursuite du cessez-le-feu, qui permettrait pourtant la libération des soixante derniers otages israéliens encore à Gaza. L’élection de Donald Trump aux Etats-Unis a par ailleurs renforcé les incertitudes.
Côté Palestiniens, la reprise des bombardements entrainerait de nouvelles pertes civiles. L’ONU estime que 48 300 Gazaouis sont déjà morts (chiffres probablement sous-estimés).
Palestine : augmentation des violences en Cisjordanie occupée
En parallèle de la trêve avec le Hamas à Gaza, les violences ne se sont pas arrêtées. Le Comité international de la Croix-Rouge décrit « un pic de violences jamais vu depuis 23 ans » alors qu’il estime qu’entre 40 000 ou 50 000 Palestiniens ont été déplacés sur ce territoire depuis le 7 octobre 2023.
Le collectif 69 de soutien au peuple palestinien demande donc « la fin des crimes en Cisjordanie » alors que la situation ne cesse de s’aggraver.