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Actualités, enquêtes à Lyon et dans la région

À la Duchère, après les tirs mortels, le « choc » et « l’impression d’être délaissé »

À la Duchère, après les tirs mortels, le « choc » et « l’impression d’être délaissé »
Place de l’Abbé Pierre à la Duchère (Lyon 9e)

Dimanche 9 mars, un homme est décédé des suites de tirs mortels au centre du quartier la Duchère, dans le 9ᵉ arrondissement de Lyon. Dix jours après, les habitants sont partagés entre peur et volonté de ne pas stigmatiser le quartier. Malgré un renouvellement urbain ces dernières années et une vie de quartier dynamique, un sentiment d’abandon persiste.

Jeudi 20 mars, sur la place Abbé-Pierre, au cœur de la Duchère (Lyon 9e), Nour, 12 ans, rentre de l’école, son casque sur les oreilles et une petite jonquille dans les mains. Elle la ramène chez elle, dans l’immeuble du bout de la place. Mais, depuis une dizaine de jours, elle garde en tête un triste événement survenu dix jours plus tôt.

Le dimanche 9 mars, sur cette même place, peu après 17 h, Ahmed a été abattu par balles. Ce père de famille était connu du quartier. « J’étais un peu choquée », se souvient Nour. Comme nombre d’autres habitant·es. « Les gens ont eu peur, moi j’ai peur pour mes enfants », soupire Toufik, qui a grandi ici. Le quadra jette un œil à son fils de 9 ans qui l’attend dans la voiture. La confiance n’est pas totalement revenue dans le quartier.  

Tirs à la Duchère : des habitants « lassés »

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Droit de réponse de « TFIF – The Future is Female »

Droit de réponse de « TFIF – The Future is Female »
Depuis 2021, les soirées No Gender connaissent un véritable engouement dans le milieu techno.

À la suite de notre enquête « Gestion obscure et « pinkwashing » : les soirées No Gender sous le feu des critiques », Élodie Chatagnier et Angel Karel, à la tête de l’organisation des « No Gender », ont fait valoir leur droit de réponse. Nous le reproduisons in extenso ici.

À la suite de l’article publié sur votre site le 11 janvier 2025, intitulé « Gestion obscure et pinkwashing : les soirées No Gender sous le feu des critiques », nous, Élodie Chatagnier (Présidente de l’association TFIF – The Future is Female) et Angel Karel (Gérante de la SARL TFIF Events), entendons faire valoir notre droit de réponse afin de rétablir une vérité qui nous apparaît en l’état gravement déformée.

Cet article véhicule en effet des accusations fausses et préjudiciables à notre encontre, provoquant une atteinte sérieuse à notre réputation, à notre honneur personnel, et à ceux des structures que nous représentons. Nous souhaitons ainsi rétablir la réalité des faits :

Sur une prétendue « gestion obscure » de l’association TFIF et de la SARL TFIF Events.

L’article insinue injustement que nous entretiendrions une confusion volontaire entre notre association, TFIF, créée en 2017, et notre SARL, TFIF Events, fondée en août 2022, pour y instiller une quelconque opacité financière.

Cette accusation fallacieuse nous est particulièrement insupportable. Comme un certain nombre d’organisateurs d’évènements, notre activité s’articule autour de deux structures qui, depuis leur création, sont en effet strictement distinctes – tant du point de vue juridique, qu’administratif ou comptable. Nous avons d’ailleurs toujours veillé à respecter les réglementations en vigueur en adoptant une gestion transparente, suivie, et rigoureusement conforme à nos obligations légales. Nous rejetons ainsi formellement toute allégation mensongère de fraude ou d’irrégularités financières.

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Dessin de presse : le retour du festival « Ça presse » ce week-end à Lyon

Dessin de presse : le retour du festival « Ça presse » ce week-end à Lyon
Le festival Ca presse se tient à Lyon ce week-end.

Du 20 au 23 mars, le festival « Ça presse » s’installe à l’Hôtel de Ville de Lyon. Au programme : des rencontres avec des dessinateurs, auteurs, etc. Au cas où vous auriez raté l’événement, on vous fait un rapide rappel.

Fans de dessin et de presse, il se passe des choses sur Lyon ce week-end du 22-23 mars. Les rencontres internationales du dessin de presse et des médias prennent leurs assises à l’Hôtel de Ville (Lyon 1er) du 20 au 23 mars. Au programme : des dédicaces, avec notamment Coco, Sébastien Liebus-Le Gorafi ou Liliane Roudière, présents le vendredi 21 mars, à 17h. Puis des masterclass aux thématiques variées. 

Dix ans après les attentats de Charlie Hebdo, cette édition sera forcément un peu « particulière » pour reprendre les organisateurs. Avec une grande place laissée au dessin et à la satire.

Parmi les événements prévus, on peut ainsi noter une table ronde sur « l’humour en crise », avec notamment le fondateur du site satirique le Gorafi, le dessinateur Philippe Vuillemin ou encore l’avocat Thomas Fourrey, le samedi 22 mars à 14h.

On a aussi noté le 23 mars, à 10h, une « carte blanche au Liban » avec le dessinateur libanais Bernard Hage et Emilie Sueur, directrice du développement digital et ancienne rédactrice en chef du journal libanais L’Orient-le jour. Tout le long du week-end, une exposition, gratuite, sera proposée à la mairie rassemblant des dessins de Willem, Vuillemin, Coco, Aurel, Camille Besse, Le Meur, Soph’, Gros, Cambon, Lacombe, Lasserpe, Berth ou encore Micael.

Ça presse à Lyon et… À Bron

Le festival prend également ses aises un peu plus à l’est de Lyon, à Bron. Ce vendredi 21 mars, on retrouvera notamment Nicolas Valoteau, directeur artistique de Libération, pour parler des « Unes » iconiques du quotidien, dans la médiathèque de la ville. Un peu plus tôt, un atelier « Croquer l’actu » est prévu avec le KAP, dessinateur de presse espagnol, qui travaille également en France pour ARTE 28 et le Courrier international.

Ces rendez-vous ne sont qu’une partie du programme du festival. Des rencontres avec des dessinateurs sont prévues dans les bibliothèques de Vaulx-en-Velin, Saint-Fons, Écully ou encore Villeurbanne. Pour avoir le détail de la programmation, rendez-vous sur le site de Ça presse
Pour chaque rendez-vous, il est conseillé de réserver !

À Lyon, le monde de la culture organise sa « riposte » et vise Laurent Wauquiez

À Lyon, le monde de la culture organise sa « riposte » et vise Laurent Wauquiez
À Lyon, le monde de la culture cherche la « riposte » face aux coupes budgétaires.

Avant une manifestation ce jeudi, une action « coup de poing » a été menée mercredi 19 mars devant le siège de la Région Auvergne-Rhône-Alpes (Lyon 2e), pionnière dans les attaques contre la culture. La collectivité chère à Laurent Wauquiez pourrait sabrer dans de nouveaux budgets. Contactée, la Région se défausse sur… la Métropole.

« Des sous pour la culture, pas pour les repas de Laurent Wauquiez ! » L’action a été courte. Mais elle a permis de se faire entendre une première fois, avant la suite du mouvement. Ce mercredi 19 mars, une quarantaine de travailleurs et travailleuses du monde de la culture se sont rassemblés devant le Conseil régional, cours Charlemagne (Lyon 2e).

« Stop à la culture de l’argent, de l’argent pour la culture », contre une « politique d’austérité »… Ils ont tenté de faire entendre leur voix, avant l’intervention rapide des forces de l’ordre. La police avait déjà repéré le rassemblement et contrôlé certains manifestants. Un préambule, avant la manifestation prévue ce jeudi 20 mars à 12h devant le rectorat. Avec un mot d’ordre : « Face à l’austérité, la culture riposte ! »

Le choix de l’hôtel de Région ne doit rien au hasard. « Auvergne-Rhône-Alpes est pionnière dans les coupes budgétaires et la culture de la peur », grince Antoine Galvani, secrétaire général adjoint de la CGT spectacle.

Pour la Région : « Raconte-moi la France » plutôt que la culture à Lyon

Depuis l’arrivée aux manettes de la droite LR en 2015, Laurent Wauquiez mène la vie dure aux acteurs culturels lyonnais. Villa Gillet, Subsistances, TNG, Woodstower, CCO, musée Tony-Garnier, le festival Melting Potage… L’ancien président d’Auvergne-Rhône-Alpes a sabré sec dans les dépenses culturelles, bien avant sa consœur Christelle Morançais, la « cost-killeuse » présidente des Pays de la Loire. Un précurseur.

En 2022, on parlait d’une baisse de plus de 4 millions d’euros des aides chez les acteurs culturels lyonnais. Un « rééquilibrage » voulu par la Région pour venir en aide à d’autres structures du territoire. À la dure. Sur le volet « politique de la terreur », le TNG avait pu goûter ce qu’il en coûtait de critiquer la gouvernance de l’actuel chef des députés LR à l’Assemblée. En 2023, la collectivité régionale avait tout simplement retiré la totalité de sa subvention annuelle de 149 000 euros au théâtre.

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Une manifestation contre le racisme à Lyon samedi

Une manifestation contre le racisme à Lyon samedi
Le cortège d’une manifestation contre l’extrême droite a été ponctué du slogan « Siamo tutti antifascisti ». Photo d’archives juin 2024.

Associations et syndicats appellent à une manifestation contre le racisme et pour l’égalité des droits à Lyon samedi 22 mars. Le départ se fera place Bellecour à 14 h 30. Le point.

« Né.e.s ici ou venu.e.s d’ailleurs, uni·es contre le racisme ! », tel est le mot d’ordre de la manifestation prévue samedi 22 mars à Lyon. Le rendez-vous est donné place Bellecour à 14 h 30 pour le début du cortège. L’évènement est organisé à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale. À cette occasion, de nombreuses manifestations sont prévues en France. À Lyon, le Collectif de soutien aux réfugié·es et migrant·es Lyon-69 est à l’origine de la mobilisation.

La genèse de cette mobilisation remonte à une rencontre du 18 décembre 2024, qui s’est tenue à Paris, entre plusieurs organisations syndicales, associatives et politiques, sur la question de l’égalité des droits. Celles-ci ont signé un appel contre le racisme, à l’initiative, notamment, de la Ligue des droits de l’homme, la CGT, la Cimade, Attac, SOS racisme ou encore le Syndicat de la magistrature.

« Nous ne voulons pas d’une société raciste, écrivent les organisations. Ensemble, construisons la société dans laquelle nous voulons vivre, une société de tous les droits pour toutes et tous, une société de solidarité, de fraternité, de justice, et de respect des libertés. »

Face aux idées d’extrême droite, une manifestation contre le racisme à Lyon

Le tout dans un contexte de montée des idées d’extrême droite partout dans le monde. Les organisations appellent à une « riposte ».

« Il y a des moments dans l’histoire où il faut se lever et faire entendre sa voix, et nous sommes dans un tel moment. La situation est grave et urgente », estiment-elles.

L’appel dénonce aussi le positionnement du gouvernement français, et plus particulièrement du très droitier ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau (LR), qui « fait des personnes d’origine étrangère les boucs émissaires de tous les maux la société »

Le mouvement avait déjà organisé une première manifestation sur ce thème de 14 décembre, qui avait aussi eu un écho à Lyon, à travers une marche « des solidarités » avec les personnes migrantes.

Budget : la Métropole de Lyon coupe… mais pas dans ses grands projets

Budget : la Métropole de Lyon coupe… mais pas dans ses grands projets
Bruno Bernard, président de la Métropole de Lyon. ©Houcine Haddouche/Rue89Lyon

Ce 17 mars, les écologistes et leurs alliés de gauche ont voté leur avant-dernier budget à la Métropole de Lyon pour 2025. Dans un contexte national d’austérité, la collectivité a dû faire des économies. Refusant de sacrifier les grands projets, les écologistes ont coupé sec dans leurs dépenses de fonctionnement.

C’est au son du camion de l’intersyndicale et des cris des agent·es grévistes que s’est ouvert le conseil de la Métropole du 17 mars. Ils et elles craignent une réduction des effectifs de la collectivité et une baisse de la qualité des services publics. À juste titre : la Métropole de Lyon a voté durant la séance un budget 2025 de 3 914 millions d’euros, en baisse d’un peu plus de 12 millions d’euros, dans un contexte d’austérité imposé par l’État.

Selon la majorité, les économies demandées par le gouvernement Bayrou à la Métropole s’élèveraient à 60 millions d’euros, entre pertes de recettes et hausse des cotisations. Un effort que la collectivité aura réussi à ne pas totalement reporter sur son budget. Pour rappel, en novembre 2024, la collectivité craignait que ce montant n’atteigne 100 millions d’euros, au vu du premier projet de loi de finances du gouvernement Barnier, finalement censuré.

La majorité écologiste et de gauche, à la tête de la collectivité, a choisi de reporter la plus grande partie de cette baisse sur son fonctionnement (subventions, masse salariale…), comme Rue89Lyon le révélait en décembre.

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Prostitution à Lyon : des « horaires » pour apaiser les tensions à la plaine des Jeux

Prostitution à Lyon : des « horaires » pour apaiser les tensions à la plaine des Jeux
Cette photo date de fin 2024. Depuis, le nombre. de camionnettes a réduit à la plaine des jeux. ©PL/Rue89Lyon

[Info Rue89Lyon] Depuis plusieurs semaines, les camionnettes blanches des prostituées de Gerland se sont mises à respecter des « horaires » pour venir exercer leur activité. Niée par les pouvoirs publics de Lyon, cette situation exceptionnelle illustre les difficultés du cadre légal existant autour de la prostitution. 

C’est un mercredi après-midi qui pourrait paraître, somme toute, banale à la plaine des Jeux (Lyon 7e). Derrière le stade Gerland, des jeunes tapent le ballon, jouent au rugby, courent… À une différence notable près : les camionnettes blanches, qui longeaient habituellement les terrains de sports, sont absentes. Les prostituées du secteur ont déserté les lieux.

L’avenue Jean-Bouin, habituellement pleine de véhicules, est vide. Tout comme l’allée Pierre-de-Coubertin. « Il n’y en a plus depuis au moins deux semaines », nous dit un jeune, en train de s’étirer. « Plutôt un mois », déclare un autre homme, avec un polo aux couleurs du Lou rugby. « Et tant mieux », râle-t-il au passage.

Cela n’a l’air de rien, mais ce n’était pas arrivé depuis longtemps. Repoussées depuis plus de 20 ans du centre-ville de Lyon à Perrache, des voûtes de Perrache aux lignes de chemin de fer de Jean-Macé, puis, peu à peu, jusqu’au bout du 7e arrondissement… Les filles de Gerland ont fini par atterrir avenue Jean-Bouin, à côté de la plaine des Jeux. Sur place, certaines sont là depuis 2018. D’autres sont arrivées, plus récemment, avec la crise sanitaire. Mais ce mercredi après-midi, personne. Même constat, le jeudi suivant, à 18 h.

© Montage Anaïs Lanvario / Rue89Lyon
© Montage Anaïs Lanvario / Rue89Lyon

Rue89Lyon est menacé ! Enquêter sur l’extrême droite, mettre notre nez dans les affaires de patrons peu scrupuleux, être une vigie des pouvoirs politiques… Depuis 14 ans, nous assurons toutes ces missions d’utilité publique pour la vie locale, mais nos finances sont fragiles. Nous avons atteint notre premier palier de 30 000 euros, merci ! Nous pouvons aborder la fin de l’année plus sereinement.

Nous visons notre deuxième objectif : 40 000 euros au 16 avril pour préparer les municipales de 2026, renforcer la rédaction, se préparer aux défis liés à la montée de l’extrême droite. Sans vous, nous ne pourrons pas le faire, on compte sur vous !

En 2025, nous faisons face à trois menaces :

    Un procès-bâillon : nous allons passer au tribunal face à Jean-Michel Aulas, ex-patron de l’OL qui nous attaque en diffamation. Des réseaux sociaux hostiles : Facebook, X, mais aussi Google, ces plateformes invisibilisent de plus en plus les médias indépendants en ligne. La montée de l’extrême droite : notre travail d’enquête sur le sujet nous expose et demande des moyens. Face à Vincent Bolloré ou Pierre-Edouard Stérin qui rachètent des médias pour pousser leur idéologie mortifère, notre média indépendant est un espace de résistance.

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Rue89Lyon dévoile ses comptes 2024 !

Rue89Lyon dévoile ses comptes 2024 !

Pour la première fois de son histoire, Rue89Lyon livre à ses lecteurs les chiffres derrière la fabrication de notre média indépendant. Alors que nous faisons appel à vous pour récolter 30 000 euros afin d’assurer l’avenir de notre média en 2026, cet exercice de transparence nous semble nécessaire. 

Quels sont nos premiers postes de recettes ? Où va l’argent gagné par Rue89Lyon ? Aujourd’hui, on vous ouvre nos comptes 2023-2024 (notre exercice allant d’août à juillet). 

Mais avant de se lancer dans les chiffres, un petit historique s’impose pour comprendre notre modèle économique. Fondé en 2011, et propriété de ses journalistes, Rue89Lyon opte alors pour le modèle d’un journal gratuit financé par la publicité, comme nombre de pureplayers à cette époque. 

Un peu d’histoire…

Dès 2020, nous constatons l’échec de ce modèle du fait de la baisse des revenus publicitaires. Mais nous voulons garder un journal gratuit, accessible au plus grand nombre. Nous tentons de nous lancer dans les annonces légales. Là aussi, les revenus attendus ne sont pas ceux escomptés : la plupart des annonces légales sont fléchées vers Le Progrès et le Tout Lyon.

En 2023, face à ces deux constats d’échec, nous décidons de faire un changement complet dans notre modèle économique : se baser sur l’abonnement pour être financés par nos lecteurs et nos donateurs. Objectif : garantir toujours plus d’indépendance à notre média. Nous nous tournons encore d’avantage vers l’enquête. 

C’est aussi l’année où Rue89Lyon est devenu une coopérative : les fondateurs ont transmis le média à trois journalistes salariés, Marie, Pierre et Élian, désormais copropriétaires du média. 

Un pari réussi : les abonnements et les dons sont devenus notre première source de financement. Mais ce changement intervient un peu tard. Nous avons dû nous séparer de deux journalistes pour éviter la disparition du média. Aujourd’hui encore, la baisse continue des revenus publicitaires n’est pas encore compensée par la hausse des contributions de lecteurs et abonnés. Ce qui rend nos finances toujours aussi fragiles.

En 2023-2024 : près de 188 000 euros de recettes

Avec 53 000 euros issus des abonnements et 22 000 euros de dons en 2023-2024, le soutien de nos lecteurs et lectrices représente 29 % de nos recettes. Une fierté pour notre journal : pour notre exercice 2021-2022, ces postes de recettes représentaient à peine plus de 20 000 euros. Nous pouvons estimer que notre transition vers un modèle financé par les citoyens et citoyennes est en très bonne voie. 

En revanche, nos recettes ont baissé entre 2023-2024 et 2022-2023 d’un peu plus de 10%. En cause, la perte de 5000 euros liés aux entrées du salon des vins (que nous avons organisé jusqu’en 2022) et la perte de 5000 euros de subvention de la part de l’État. 

Surtout, c’est la perte des revenus publicitaires qui plombe nos finances. Ceux-ci ne représentent plus que 35 000 euros en 2023-2024, contre 56 000 en 2023-2024 et 97 000 en 2021-2022. Parmi nos partenaires, nous comptons essentiellement des structures culturelles lyonnaises (durement touchées par les pertes de subventions régionales décidées par Laurent Wauquiez), et des collectivités locales (Ville et Métropole). 

Ces dernières achètent des encarts publicitaires à notre média depuis 2017. Nous ne sommes pas les seuls, c’est une manière indirecte pour elles de financer la pluralité de la presse locale. Mais ces dernières années, leurs commandes à notre média se sont faites de plus en plus rares. Et cela devrait se poursuivre. Nous faisons le constat que nous sommes soumis à leurs variations budgétaires. Nous préparons donc l’avenir en renforçant le financement de notre média par les abonnements et les dons.   

Salaires et charges courantes : l’essentiel de nos dépenses

Sans surprise, les salaires de nos journalistes en pied, alternants, stagiaires et pigistes représentent la plus grande partie de nos dépenses ! Nous avons cependant déboursé moins en salaires et cotisations qu’en 2022-2023 (153 000 euros). 

Comme nous vous l’expliquions, nous avons dû nous séparer de deux journalistes pour faire face à des grosses difficultés financières en 2023. Ce qui a des conséquences sur l’équipe : nous assumons plus de tâches, avec des salaires qui n’ont pas évolué depuis 2022 (1833 euros bruts par mois), ce qui engendre évidemment de la fatigue. 

Parmi nos charges courantes, nos plus grosses dépenses vont dans notre loyer (10 400 euros, en hausse de 22% par rapport à l’année précédente), les honoraires de nos prestataires (environ 10 000 euros), et les frais de nos salariés (3800 euros). 

Des menaces financières d’ici à 2027

Nous sommes au-dessus de la ligne rouge budgétaire pour la première fois depuis trois ans. Sortons la calculette : si l’on rajoute quelques détails comptables, en 2023 – 2024, notre bénéfice s’élève à 16 000 euros. Mais… cela ne rattrape pas de très mauvaises années. L’année précédente, nous enregistrions un déficit de 14 000 euros. Pire, en 2021 – 2022, nous avions perdu 64 000 euros. Autant dire que ce résultat positif en 2024 se fait au prix d’un gros serrage de ceinture pour notre média. La menace est toujours là. 

Pour l’année à venir, plusieurs défis se présentent à nous : 

    Jean-Michel Aulas, ex-patron de l’OL, nous a attaqués en diffamation : la préparation de la défense nous coûte de l’énergie et de l’argent. Si nous sommes sûrs de nos infos, nous ne sommes pourtant pas à l’abri d’une condamnation et de possibles frais supplémentaires. Les plateformes comme Google ou Facebook invisibilisent les médias indépendants : à terme, la perte d’audience pourrait engranger une chute de nos revenus. La perte des revenus publicitaires. La montée de l’extrême droite : le RN et ses alliés portent des mesures législatives qui attaquent directement la presse (hausse de la TVA sur les abonnements, suppression de subventions, suppression de la défiscalisation des dons aux médias). Nous devons nous assurer d’avoir les reins solides en cas de prise de pouvoir de l’extrême droite en 2027. 

Nous n’avons pas de milliardaires derrière nous. Nous n’avons que vous. Pour faire vivre une presse libre, indépendante, engagée à Lyon, vous pouvez agir. 

Abonnez-vous, faites un don (défiscalisable), partagez cet article ou le lien de notre campagne de financement.

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Dans un quartier de Vaise en mutation, l’emblème de la modernisation du TNG

Dans un quartier de Vaise en mutation, l’emblème de la modernisation du TNG
À Vaise (Lyon 9e), le TNG rouvre ses portes ce 15 mars.

Samedi 15 mars, le théâtre du TNG rouvre ses portes à Vaise (Lyon 9e). En presque un siècle de vie, le bâtiment rue de Bourgogne a vu son quartier ouvrier évoluer vers une tendance bobo. Un temps salle des fêtes, le théâtre est désormais l’une des plus belles scènes de la métropole.

Il ne manque que les comédiens. Ce jeudi de mars, pour la première fois depuis longtemps, la scène du TNG, grand théâtre de Vaise, n’accueille plus des équipes de chantiers, mais des curieux venus découvrir le lieu refait de A à Z.

« Vous voyez, le rideau de fer a été enlevé, montre Raphaël Bertholin. Il nous demandait des adaptations en permanence pour les spectacles. » Suivi d’une dizaine de personnes, le régisseur principal et responsable du bâtiment pour la Ville de Lyon parcourt une nouvelle scène flambant neuve, disposant des dernières modernités.

TNG Vaise Lyon
Le TNG avec son nouveau dispositif de perches au dessus de la scène.Photo : PL/Rue89Lyon.

Au-dessus de sa tête, une vingtaine de perches mobiles ont été installées. Elles seront dirigeables directement d’un pupitre de commande par les régisseurs. En hauteur, des techniciens s’attèlent aux derniers réglages. Le TNG est devenu high-tech, pour reprendre une expression un brin désuète. « On fait aujourd’hui partie des deux à trois plus grandes scènes métropolitaines pour faire du théâtre », savoure Joris Mathieu, le directeur des lieux.

Au sol, une grande ligne blanche coupe la scène. Elle marque l’évolution de la cage-scène qui a gagné près de 70 m². « Avant les travaux, beaucoup de spectacles ne pouvaient pas être accueillis par manque de place. Ce n’est plus le cas aujourd’hui », sourit Raphaël Bertholin. Cette trace marque aussi un autre temps, celui où le théâtre était accolé à une résidence pour personnes âgées. Voire une époque où il occupait des fonctions bien différentes…

© Montage Anaïs Lanvario / Rue89Lyon
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Suspension du contrat du lycée musulman Al-Kindi : la justice donne raison à l’État

Suspension du contrat du lycée musulman Al-Kindi : la justice donne raison à l’État
Le groupe scolaire Al-Kindi a ouvert en 2007 à Décines, près de Lyon. Il est sous contrat avec l’État depuis 2012.

Le 12 mars, les juges du tribunal administratif ont rejeté la requête de l’établissement musulman Al-Kindi qui demandait le rétablissement de son contrat d’association avec l’État. Les juges ont estimé que les observations de l’inspection étaient fondées. Al-Kindi regrette que l’évolution de l’établissement n’ait pas été prise en compte.

C’est confirmé : le dernier lycée musulman de France perd son contrat avec l’État. Ce mardi 12 mars, les juges des référés du tribunal administratif de Lyon ont donné tort au groupe scolaire Al-Kindi.

Pour rappel : il y a deux mois, la préfecture du Rhône a décidé de rompre les contrats qui liaient l’État à l’établissement (un pour le primaire, un pour le collège et un pour le lycée). En réponse, Al-Kindi a saisi la juridiction administrative pour faire annuler la décision concernant le lycée, dont l’ensemble des classes sont sous contrat. Sa demande n’a pas abouti et son contrat sera bien suspendu au 1er septembre 2025.

Magistrats de la rapidité, les juges des référés ont estimé que l’établissement avait bien manqué à ses obligations administratives, en ne tenant pas des comptabilités distinctes entre la partie privée sous contrat et hors contrat d’Al Kindi.

À l’audience, lundi 10 mars, l’État avait tenté de faire un lien entre l’établissement et les Frères musulmans, dénonçant un « système » derrière plusieurs manquements relevés au sein du lycée. « Des accusations diffamantes », avait répondu l’établissement, affirmant « vouloir rester dans la République ».

Cette analyse de l’État n’a pas été partagée par le tribunal administratif dans sa décision. Il relève cependant des trous dans les enseignements avec des thèmes comme « les conflits au Moyen-Orient ou la mémoire des génocides juifs », jugés insuffisamment traités. Concernant le non-respect des valeurs républicaines, les magistrats administratif ont tenu compte de la présence au CDI de sept ouvrages défendant une vision traditionaliste de l’islam. Enfin, ils ont souligné l’aspect problématique d’un professeur, en raison de ses prises de position sur ses réseaux sociaux.

© Montage Anaïs Lanvario / Rue89Lyon
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Rue89Lyon est menacé ! Enquêter sur l’extrême droite, mettre notre nez dans les affaires de patrons peu scrupuleux, être une vigie des pouvoirs politiques… Depuis 14 ans, nous assurons toutes ces missions d’utilité publique pour la vie locale, mais nos finances sont fragiles. Nous avons atteint notre premier palier de 30 000 euros, merci ! Nous pouvons aborder la fin de l’année plus sereinement.

Nous visons notre deuxième objectif : 40 000 euros au 16 avril pour préparer les municipales de 2026, renforcer la rédaction, se préparer aux défis liés à la montée de l’extrême droite. Sans vous, nous ne pourrons pas le faire, on compte sur vous !

En 2025, nous faisons face à trois menaces :

    Un procès-bâillon : nous allons passer au tribunal face à Jean-Michel Aulas, ex-patron de l’OL qui nous attaque en diffamation. Des réseaux sociaux hostiles : Facebook, X, mais aussi Google, ces plateformes invisibilisent de plus en plus les médias indépendants en ligne. La montée de l’extrême droite : notre travail d’enquête sur le sujet nous expose et demande des moyens. Face à Vincent Bolloré ou Pierre-Edouard Stérin qui rachètent des médias pour pousser leur idéologie mortifère, notre média indépendant est un espace de résistance.

Pour toutes ces raisons, nous avons besoin de votre soutien : abonnez-vous ou faites un don à Rue89Lyon !

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