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Actualités, enquêtes à Lyon et dans la région

Au sud de Lyon : des nappes phréatiques « polluées aux Pfas sur des centaines de km² » 

Au sud de Lyon : des nappes phréatiques « polluées aux Pfas sur des centaines de km² » 
L’usine Arkema, de Pierre-Bénite, au cœur d’un scandale autour des perfluorés dans la métropole de Lyon.

Mi-février, l’étude du chercheur canadien Sébastien Sauvé sur la pollution aux Pfas au sud Lyon a été rendue publique. Avec lui, retour sur une étude qui démontre scientifiquement la pollution des eaux et du sol dans le département. Le tout avec des cartes pour s’y retrouver.  

Dans un scandale sanitaire comme celui que connaît le sud de Lyon avec les perfluorés (aussi appelé Pfas), il y a plusieurs étapes. La sidération, d’abord, la colère, puis l’action. Depuis mai 2022, cette dernière prend plusieurs formes. Via plusieurs collectifs comme Bien Vivre à Pierre-Bénite ou Pfas contre terre, des plaintes ont été déposées et des actions en justice sont menées pour comprendre la situation. D’autres tentent d’avoir des preuves scientifiques de la pollution existante.

C’est le travail mené par le collectif Ozon l’eau saine, dans le bassin de l’Ozon, au sud du Rhône. Ses membres, comptant notamment Louis Delon, un maraîcher, anciennement chimiste, se sont associés au chercheur canadien Sébastien Sauvé pour étudier cette pollution. 

La nouvelle équipe de Rue89Lyon, qui a repris le journal en coopérative : Marie Allenou, Pierre Lemerle et Elian Delacote. ©Andréa Blanchin/Rue89Lyon

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Grève à l’hôpital Jean-Mermoz à Lyon : un accord impossible ?

Grève à l’hôpital Jean-Mermoz à Lyon : un accord impossible ?
Lundi 10 février à 8 heures, le personnel des urgences s’est rassemblé devant les portes fermées du service pour afficher leurs revendications.

Depuis le 3 février, les urgences de l’hôpital privé Jean-Mermoz (Lyon 8ᵉ) sont fermées. Les soignants sont en grève pour réclamer une revalorisation des salaires et de meilleures conditions de travail. La direction espère cependant bientôt rouvrir le service.

« Le directeur ne veut absolument pas dépenser un centime de plus », siffle une infirmière. Ce mercredi 26 février à 11 heures, elle a rejoint ses collègues du service des urgences devant les portes de l’hôpital privé Jean-Mermoz (Lyon 8ème), propriété du groupe Ramsay Santé. Les grévistes, infirmières et aides-soignantes, entament leur quatrième semaine de mobilisation. Les urgences sont totalement fermées depuis le début du conflit social, le lundi 3 février.

Les soignants demandent une revalorisation de leurs salaires, de meilleures conditions de travail et une augmentation du nombre de lits dédiés aux hospitalisations courte durée. Mais, malgré les réunions quotidiennes avec la direction, les négociations sont difficiles.

Grève à l’hôpital de Mermoz à Lyon : des négociations qui se tendent

Contactée, la direction de l’hôpital estime avoir fait un pas en réalisant un protocole d’accord en réponse aux revendications des grévistes. « L’accord comprend notamment des améliorations concernant le parcours des patients, l’augmentation du nombre de formations, une révision des protocoles, ainsi que la création de lits d’aval », nous a-t-elle indiqué par mail.

Parmi ses propositions : l’ajout de trois nouveaux lits sur les six demandés par les grévistes, un brancardier supplémentaire en poste de 17h à 22 h pour le service des urgences, ainsi qu’une prime de 30 euros brut pour les infirmières qui assurent seules une garde de nuit, nous détaille une soignante. Plusieurs infirmières avaient raconté à Rue89Lyon avoir déjà dû gérer seules toute une nuit dans le service.

Reste des trous dans la raquette dont un particulièrement gros : les salaires. « Le directeur ne veut rien céder », regrette une infirmière, contactée par téléphone. Une revendication exprimée, une nouvelle fois, par les grévistes ce mercredi 26 février, par communiqué. Au passage, ils regrettent la manière de « négocier » de la direction.

« 15 minutes de temps nous ont été octroyées évoquant « un arrêt des négociations » et une reprise immédiate du travail ou l’annulation de toutes les avancées organisationnelles effectuées jusqu’à présent », s’agacent les grévistes dans un communiqué envoyé mercredi 26 février.

Pas de quoi impressionner les soignants. Ils comptent poursuivre la mobilisation jusqu’à obtenir cette revalorisation salariale. À regret, selon eux : « Notre souhait est de reprendre notre activité au plus vite, dans de meilleures conditions pour nous et pour les patients. »

De son côté, la direction souligne une baisse progressive de la mobilisation et se montre optimiste : « À ce jour, la moitié des collaborateurs du service des urgences poursuivent le mouvement [contre la quasi-totalité il y a deux semaines, ndlr]. Nous sommes en train de préparer une réouverture partielle du service. »

Un accord pour les préparateurs en pharmacie

Cette colère n’est pas nouvelle : elle s’entend depuis près de deux mois dans l’hôpital privé. Le 13 janvier, les brancardiers ont lancé une grève qui a duré jusqu’au 3 février. À leur suite, les préparateurs en pharmacie – en charge de la distribution des médicaments dans l’hôpital – ont débrayé le 27 janvier. Selon la direction, un accord a été trouvé qui a permis la reprise de leur activité le 10 février.

« Concernant les préparateurs en pharmacie […], nous lançons un projet collaboratif visant à redéfinir les missions de chacun ainsi que les fiches de poste. Par ailleurs, une étude de la charge de travail sera également menée », nous a-t-elle indiqué par mail.

Contactée par Rue89Lyon, une préparatrice en pharmacie se dit très insatisfaite du protocole d’accord. « Notre première revendication restait quand même que nos salaires reflètent mieux la valeur de notre diplôme et de notre travail, mais la direction n’a rien voulu savoir », nous confie-t-elle. Si l’équipe a repris le travail, elle décrit une « baisse de motivation » et nous informe qu’une de ses collègues aurait déposé sa démission.

Des groupes de réflexion vont être organisés avec les ressources humaines afin de revoir les fiches de postes. Les salariés espèrent toujours obtenir de meilleures conditions de travail.

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L’État menace les congés menstruels de la Ville et de la Métropole de Lyon

L’État menace les congés menstruels de la Ville et de la Métropole de Lyon
L’Hôtel de Ville de Lyon.

[Info Rue89Lyon] La préfecture du Rhône a adressé un courrier à la Ville et la Métropole de Lyon leur demandant de renoncer aux congés menstruels mis en place pour leurs agentes aux règles douloureuses. Les services de l’État s’appuient sur des décisions judiciaires récentes. Les collectivités demandent une loi pour encadrer le dispositif.

Depuis fin 2023, les agentes de la Ville et la Métropole de Lyon peuvent avoir recours à des congés menstruels. Sur simple présentation d’un certificat médical, celles-ci ont pu bénéficier de deux jours d’autorisation spéciale d’absence (ASA) par mois, en raison de règles douloureuses. Mais cette avancée pour l’égalité professionnelle homme-femme pourrait bien être remise en cause.

Dans un courrier daté du 10 février, la préfecture du Rhône a demandé aux deux collectivités de mettre fin à ce congé menstruel. Elle s’appuie notamment sur une décision du tribunal administratif (TA) de Toulouse datée du 20 novembre 2024, qui constate « l’absence de dispositions législatives ou réglementaires » permettant la mise en place de ces autorisations d’absence.

« Suite aux ordonnances rendues par le Tribunal administratif de la Haute-Garonne, décidant du caractère illégal de la création des ASA « congé menstruel » (…) Mme la préfète du Rhône a écrit aux deux collectivités pour leur demander de bien vouloir se conformer à la jurisprudence édictée », explique la préfecture du Rhône.

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À Lyon, le drapeau du centre LGBTI une nouvelle fois arraché

À Lyon, le drapeau du centre LGBTI une nouvelle fois arraché
Le drapeau du centre LGBTI + de Lyon a été arraché ce week-end du 22 février à Lyon.

Dans la nuit du vendredi 21 au 22 février, le drapeau aux couleurs arc-en-ciel du centre LGBTI + de Lyon a été arraché. Un acte hostile envers la communauté qui n’est pas une première. Alors que les actes transphobes sont en augmentation, la présidence a annoncé porter plainte.

Certes, les dégâts ne sont pas énormes. Mais le symbole envoyé est clairement mauvais. Dans la nuit du vendredi 21 au samedi 22 février, le drapeau aux couleurs arc-en-ciel du centre LGBTI + de Lyon a été arraché, et le mât le tenant cassé. L’équipe du centre, en déplacement à Nice, a pu le constater ce mardi 25 février.

« Même si l’acte n’est pas colossal, ça nous montre que le centre redevient un lieu sensible », s’inquiète Aymeric Martin. Selon le président du centre LGBTI + de Lyon, ce n’est pas la première fois que le centre, censé être « un refuge et un sanctuaire » pour les membres de la communauté, est attaqué. Le drapeau avait déjà été mis à terre il y a deux ans et demi et plus récemment en 2024, dans des périodes proches de la marche des fiertés.

Centre LGBTI + : un contexte particulier à Lyon

À l’heure où l’administration Trump enchaine les déclarations anti-LGBTI (et fait passer des décrets en conséquence), on comprend l’inquiétude des équipes du centre. Mais, pour Aymeric Martin, il y a aussi « un contexte lyonnais » un peu particulier.

Ainsi, en juin 2023, le groupuscule — aujourd’hui dissous — « Les Remparts » s’en était pris à une lecture avec des drag queens, prévue dans le 9ᵉ arrondissement de Lyon. Le groupuscule avait réalisé une vidéo choc attaquant la communauté (que nous ne diffuserons pas pour éviter toute publicité nauséabonde).

L’événement avait été aussi la cible du parti d’Éric Zemmour Reconquête !. Selon Aymeric Martin, une autre lecture drag aurait dû avoir lieu à Lyon, mais a été annulée pour l’instant, par peur de pressions sur l’organisation.

Toujours en 2023, un « cabaret queer techno drag show », prévu au Rock and Eat, avait été annulé. Pyramiid prod, en charge de l’organisation, avait dénoncé les « pressions et menaces devenues insupportables » subies par l’organisation.

Enfin, pour rappel, en 2021, l’extrême droite radicale avait attaqué une manifestation pour la fierté lesbienne. Bref, il y a en effet un contexte lyonnais.

Une plainte « symbolique » déposée par le centre LGBTI + à Lyon

Pour ces raisons, la présidence du centre annonce qu’elle va porter plainte après cette attaque, cette fin de semaine. « C’est symbolique, concède Aymeric Martin, bien conscient des chances de succès d’une telle plainte. Mais notre but est d’alerter les pouvoirs publics. » Le président alertait récemment, dans l’un de nos articles, sur la montée des actes transphobes à Lyon.

Il précise avoir reçu le soutien la ville de Villeurbanne, de Lyon et de la préfecture. Sur le réseau Bluesky, Sylvie Tomic (Génération.s), adjointe au maire de Lyon en charge notamment de la délégation « droits et égalité », a apporté son soutien au centre. « Nous n’accepterons jamais ces manifestations de haine et d’exclusion », a-t-elle marqué.

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Entre bourdes et polémiques, les premiers pas casse-gueule du député RN Jonathan Gery

Entre bourdes et polémiques, les premiers pas casse-gueule du député RN Jonathan Gery
Jonathan Géry, député de la 8ᵉ circonscription du Rhône. ©Houcine Haddouche/Rue89Lyon

Depuis son élection en tant que député de la 8ᵉ circonscription du Rhône, le député Jonathan Gery (RN) ne chôme pas pour se faire connaître de ses concitoyens à bord de son camping-car aux couleurs de Marine Le Pen. Il attaque à toute berzingue certains élus du coin. Quitte à se prendre un peu les pieds dans le tapis.

« Vous pouvez sûrement vous rendre compte par vous-même si ce député est à la hauteur ou pas. » Cette petite phrase lâchée par une élue du Beaujolais en dit long sur l’état d’agacement de plusieurs élus locaux du Rhône sur leur nouveau député, Jonathan Gery (RN). 

Depuis son élection à la tête de la 8ᵉ circonscription, le 7 juillet dernier, ce « bon petit soldat » de Marine Le Pen, pour reprendre son opposante socialiste, Anne Reymbaut, commence à se faire une notoriété à l’ouest de Lyon. Inconnu jusqu’en juin 2024, il cherche sa voix pour se faire entendre, non sans quelques cacophonies.

En termes de com’, le député Gery semble avoir trouvé son rythme. Avec sa permanence ambulante, il parcourt l’ensemble de la plus grosse circo du Rhône avec un camping-car floqué de sa tête et celle de sa cheffe, Marine Le Pen. De village en village, il vient rencontrer les habitants et… se prendre la tête avec les élus.

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#8e circonscription du Rhône

Attaques de Laurent Wauquiez contre l’OFB : la préfecture réplique et calme le jeu

Attaques de Laurent Wauquiez contre l’OFB : la préfecture réplique et calme le jeu
Fabienne Buccio, préfète du Rhône.

Après les attaques de Laurent Wauquiez (LR) et de la Région contre l’Office français de la biodiversité (OFB), celui-ci réplique. Dans un courrier cosigné avec la préfète de région (et du Rhône), la police de l’environnement a rappelé son soutien aux agriculteurs.

Une « dérive trumpiste », « populiste », pour les écologistes, une « croisade scandaleuse » pour les socialistes. Les oppositions à la Région n’ont pas hésité à sortir l’artillerie lourde pour dénoncer les violentes attaques de l’exécutif (LR) et de Laurent Wauquiez contre l’office français de la biodiversité (OFB), la police de l’environnement. Un organisme composé par « une coalition d’idéologues », selon le leader LR.

Dans un courrier envoyé à l’ensemble des agriculteurs début février, Fabrice Pannekoucke (actuel président de Région) et Laurent Wauquiez (son conseiller spécial) ont jeté le discrédit sur cet organisme d’État lancé en 2020, chargé de contrôler le respect de la réglementation environnementale par les agriculteurs.

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Municipales 2026 : au centre, l’impossible alliance pour reprendre les manettes à Lyon ?

Municipales 2026 : au centre, l’impossible alliance pour reprendre les manettes à Lyon ?
À Lyon, le centre tatônne pour trouver une alliance capable de rendre la Ville et la Métropole de Lyon aux mains de leur camp en 2026.

En 2020, le centre était parti en ordre dispersé aux municipales et métropolitaines à Lyon, dans une scission entre les partisans de Gérard Collomb (LREM) et les dissidents. Alors que le gros des tensions semble passé, le camp présidentiel se prend à espérer un grand rassemblement pour 2026. Ce n’est pas fait.

« Qu’est-ce que le centre ? ». Voilà une question bien compliquée que pose l’ex-maire de Lyon et conseiller municipal Georges Képénekian. Question à laquelle il ne se risquera pas de répondre. À Lyon, il suffit de regarder les groupes politiques dans les hémicycles municipaux et métropolitains pour comprendre que la réponse n’est pas (du tout) évidente. Bien avisé celui qui pourrait prédire comment chacun se positionnera pour les élections 2026.

Une dispersion directement héritée des élections de 2020, et de l’éclatement local du camp présidentiel. Une guerre politique fratricide avait opposé les partisans de Gérard Collomb, ex-maire de Lyon et baron local, et la liste réunie par David Kimelfeld, alors président de la Métropole, qui a longtemps été son dauphin. Le tout sur fond de désaccords autour du passage de Collomb au ministère de l’Intérieur et de ses positions de plus en plus droitières sur l’immigration.

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Laure, jeune femme transgenre à Lyon : « Je me sens traquée en permanence »

Laure, jeune femme transgenre à Lyon : « Je me sens traquée en permanence »
(Image d’illustration) Laure ne se sent vraiment en sécurité que quand elle reste chez elle.

Laure, 23 ans, est une jeune femme transgenre et maghrébine qui vit à Lyon depuis un an et demi. Elle raconte la peur et le sentiment d’être traquée en permanence : au travail, dans la rue, dans les transports… Un témoignage fort, alors que les violences transphobes sont en augmentation.

« Il n’y a que chez moi que je me sens vraiment en sécurité », nous confie Laure (prénom modifié). Ce dimanche soir de février, elle nous accueille dans le calme de son appartement du 7ᵉ arrondissement de Lyon. Son chat somnole, blottit sur le canapé à ses côtés.

Âgée de 23 ans, Laure est une jeune femme transgenre et maghrébine. « Dans cette société, je ne pourrait pas me permettre de cumuler une autre inégalité ! », rit-elle (jaune). Alors que les violences transphobes sont en augmentation, Rue89Lyon est allé à la rencontre d’une personne qui les vit au quotidien. Témoignage.

Du harcèlement transphobe au travail

À l’été 2023, Laure débarque à Lyon, son diplôme d’infirmière fraîchement obtenu, en quittant de force sa ville natale : son père a refusé sa transition de genre et l’a mise à la porte. Elle trouve un travail dans un hôpital de la métropole lyonnaise.

Mais, si elle parvient rapidement à stabiliser sa situation professionnelle, sa situation administrative affiche encore son deadname masculin – prénom attribué avant la transition de genre, ndlr – et son genre avant la transition. Des informations qui figurent sur le logiciel de soin utilisé par les équipes de son hôpital, exposées à la vue de tous.

« C’est là qu’a commencé le harcèlement, raconte Laure. Mes collègues faisaient des commentaires sur mon physique, regardaient particulièrement mes mains, mes pieds, ma pomme d’Adam, cherchaient à savoir ce que j’avais entre les jambes… Tout ce qui pouvait me ‘trahir’ physiquement. »

La jeune femme se rend au travail la boule au ventre. « J’étais scrutée sous tous les angles, donc je ne pouvais pas m’autoriser à y aller sans être parfaitement coiffée et maquillée tous les jours », souffle-t-elle. Elle en fait part à sa direction, demandant de changer son deadname par son nouveau prénom dans les statuts de l’hôpital. Mais on lui oppose un refus, jusqu’à la régularisation de son état civil, en 2024.

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Via la Région, Laurent Wauquiez s’en prend à la police de l’environnement

Via la Région, Laurent Wauquiez s’en prend à la police de l’environnement
Fabrice Pannekoucke, nouveau président de la région Aura, au côté de Laurent Wauquiez, jeudi 5 septembre 2024. ED/Rue89Lyon.

Mentionné par Libération, puis publié par Mediapart, un courrier de la Région signé Laurent Wauquiez (LR) attaque frontalement l’office français de la biodiversité (OFB), appelant à dissoudre cette « police de l’environnement ». La charge, aux couleurs de la collectivité, est d’une véhémence rare.

Ce n’est pas une balle perdue, c’est un tir en pleine face. Dans un courrier en date du 7 février, envoyé directement aux agriculteurs, la Région Auvergne Rhône-Alpes charge, sans nuance aucune, un organisme d’État : l’Office français de la biodiversité (OFB).

Surfant sur les violentes tensions existant actuellement entre les agents de l’OFB et le monde agricole, la Région revient sur la parole d’un agent de l’organisme, l’accusant d’avoir comparé les agriculteurs à des trafiquants de drogue — ce que l’agent en question a démenti depuis. Cosignataires du courrier, le Président de la région Aura, Fabrice Pannekoucke (LR) et son « conseiller spécial » Laurent Wauquiez (LR) démontent la police de l’environnement.

« En pleine négociation autour du budget 2025, ces insultes ouvriront les yeux du gouvernement sur la naturelle réelle de l’OFB : une coalition d’idéologues, qui entend empêcher [les agriculteurs] de travailler et de vivre dignement. Nous espérons que se posera sérieusement la question de la dissolution ».

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Municipales à Villeurbanne : Jean-Paul Bret prêt à repartir pour un tour

Municipales à Villeurbanne : Jean-Paul Bret prêt à repartir pour un tour
Jean-Paul Bret, ancien maire de Villeurbanne. Et bientôt futur maire ?

L’ancien maire (PS) de Villeurbanne, candidat perdant aux législatives 2024, a lancé son mouvement politique, ce jeudi 20 février. S’il n’a pas officiellement annoncé sa candidature, l’ancien baron local semble être dans les starting-blocks pour les municipales de 2026, où il espère incarner une alternative à LFI.

Une présentation « à l’ancienne ». Entouré de sa compagne et de quelques amis, Jean-Paul Bret, 78 ans, a choisi l’arrière-salle d’un café du quartier de République, vidé pour l’occasion, pour lancer son mouvement « Villeurbanne printemps citoyen ».

Une manière de rappeler à la poignée de journalistes présents que l’ancien maire (PS) de Villeurbanne (de 2001 à 2020) est ici chez lui.

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