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Actualités, enquêtes à Lyon et dans la région

« Harcèlement » policier à Rillieux : « On a tous peur de la bavure »

« Harcèlement » policier à Rillieux : « On a tous peur de la bavure »
À Rillieux, les tensions entre les jeunes et la police vont croissantes.

Des émeutes éclatent régulièrement à Rillieux, visant la police municipale de la commune. Entre les violences policières dont les jeunes habitant·es disent être victimes et les amendes « abusives » qui pleuvent, les relations sont plus tendues que jamais. Les parents, eux, craignent la « bavure » de trop.

Rillieux-la-Pape, le 4 avril. L’air est doux, le soleil brille. L’atmosphère paisible de cette fin d’après-midi printanière est gâchée par les relents de gaz lacrymogène qui piquent le nez entre les barres d’immeubles du quartier des Semailles.

Visiblement choqué, Samy* se masse l’épaule. Il raconte avoir été brutalement extirpé de l’ascenseur de son immeuble par cinq agents de la police municipale sous les yeux de sa fille de 11 ans. « Quand j’ai vu les gaz lacrymogènes, je suis allé chercher ma fille qui jouait en bas. J’ai demandé aux policiers de laisser les enfants jouer. Ils m’ont flanqué par terre et m’ont dit de m’excuser. »

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« Danseurs aux pieds nus » : Guilloteau caricature des assos écolos pour éviter un dossier gênant

« Danseurs aux pieds nus » : Guilloteau caricature des assos écolos pour éviter un dossier gênant
Christophe Guilloteau (LR).

Le président du Conseil départemental Christophe Guilloteau (LR) a retiré des subventions à la LPO, FNE et Arthropologia, des associations écologistes, les caricaturant au passage. L’élu tente de faire du bruit, en laissant de côté le fond du dossier : le serpent de mer du port d’Anse.

Christophe Guilloteau (LR) avait-il peur que l’on oublie le Département ? Alors que les évènements s’enchainent à Lyon sur les dix ans de la création de la Métropole, le « Nouveau » Rhône a du mal à se faire entendre.

Héritage de Gérard Collomb et de Michel Mercier, sa collectivité fait partie des rares de France à n’avoir aucune opposition en son sein : 20 conseillers départementaux affiliés LR, UDI, avec un seul ex-macroniste, plutôt branche Gérard Collomb (sur la fin et sa période de rapprochement avec LR). 

Avec cette composition, les éclats de voix ont tendance à se faire rare dans l’hémicycle du Conseil départemental. Alors, pour se faire entendre, l’ancien Département a décidé de sortir la sulfateuse, le 4 avril dernier.

Lors de la présentation d’un rapport sur les Espaces naturels sensibles (ENS), Christophe Guilloteau a fait voter un amendement pour retirer 80 000 euros à trois associations de protection de l’environnement, la Ligue de protection des oiseaux (LPO), France nature environnement (FNE) et l’association naturaliste Arthropologia, comme l’avait repéré Le Progrès.

À l’heure où les finances publiques des collectivités ne sont pas au beau fixe, Christophe Guilloteau aurait pu justifier cette décision par les finances difficiles de la collectivité. Il a choisi une autre option. 

Pour Guilloteau, les associations écologistes sont des « danseurs aux pieds nus »

L’objet de son courroux ? Une lettre de ces trois associations « s’en prenant », selon lui, aux maires. Le président du Département leur a d’abord reproché d’être des « donneurs de leçon », et de demander un projet inclusif – « je ne sais pas ce que c’est » a pesté l’élu. Il s’est ensuite fait plus virulent : « J’en ai assez des associations de danseurs aux pieds nus qui viennent nous expliquer ce qu’on doit faire sur notre territoire. »

Dans le courrier, que Rue89Lyon s’est procuré, les structures se disent en effet « préoccupées » par le potentiel impact du projet de port de plaisance à Anse sur la biodiversité locale. 

« Nous comprenons que le développement économique et l’amélioration des infrastructures sont des enjeux importants pour notre région. Cependant, ce projet ne semble pas répondre à une analyse fine des besoins du territoire », écrivent-elles. 

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Conférence sur la Palestine perturbée : l’ENS de Lyon porte plainte

Conférence sur la Palestine perturbée : l’ENS de Lyon porte plainte

[Info Rue89Lyon] Mardi 15 avril, une conférence sur la Palestine et l’histoire du sionisme avait lieu à l’ENS de Lyon. Elle a été fortement perturbée par une vingtaine de personnes extérieures à l’établissement. Les étudiants organisateurs dénoncent une « volonté de déclencher une bagarre », l’ENS de Lyon a décidé de porter plainte.

« C’est démoralisant », soupire Romane. Mardi 15 avril, cette étudiante à l’École normale supérieure (ENS) de Lyon a organisé une conférence intitulée « Histoire de la Palestine et du projet sioniste du 19e siècle à nos jours ». Alors qu’elle devait se dérouler dans l’amphithéâtre du prestigieux établissement entre 12h30 et 14h, elle a finalement été amputée de sa partie « débat avec le public ».

Devant plus de 200 participants, un groupe de quinze à vingt personnes ont fortement intimidé les spectateurs et perturbé le discours de l’invité Pierre Stambul, militant juif anti-sioniste, porte-parole de l’Union juive française pour la paix (UJFP).

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Antisémitisme à Villeurbanne : l’affaire dans l’affaire

Antisémitisme à Villeurbanne : l’affaire dans l’affaire
Le quartier des Gratte-Ciel, à Villeurbanne, vu du 14e étage du 6 avenue Henri-Barbusse.

Un homme a déposé plainte à Villeurbanne pour une agression antisémite, la troisième survenue dans la ville en un mois, qu’il attribue à des militants antifascistes. Proche de la militante d’extrême droite Mila, il est un habitué des altercations avec l’extrême gauche lyonnaise.

L’agression a eu lieu en pleine journée, vendredi 11 avril, à la veille du début des célébrations de Pessa’h, la Pâque juive. Un homme de 26 ans, Lionel*, a été attaqué par deux autres hommes, alors qu’il promenait son chien dans un quartier de Villeurbanne. La victime portait un pendentif avec une étoile de David autour du cou et dit avoir entendu ses agresseurs le traiter de « sale juif », selon le média d’extrême droite Valeurs actuelles, qui a révélé le lendemain qu’une plainte avait été déposée par la victime le soir même.

Contactée, la préfecture du Rhône parle à Mediapart d’une « agression confirmée », avec au moins un témoin des faits. Sur Europe 1, un homme relate en effet avoir vu la victime se faire frapper à la tête : « Il s’est fait plaquer contre une voiture et rouer de coups. Un à la mâchoire et deux au front. J’ai entendu seulement “sale faf”. En fait, ils m’ont remarqué quand j’étais au balcon, du coup ils sont partis en courant. »

La victime a confirmé auprès de France 3 Auvergne-Rhône-Alpes qu’elle portait un médaillon avec une étoile de David, « bien visible ». « C’est justement quand il l’a regardée qu’il m’a dit “sale feuj”, ou “sale juif” », a-t-il décrit.

La préfecture du Rhône a réagi publiquement dès le samedi, deux heures après la publication du premier article : « Cette agression antisémite fait l’objet de toute l’attention de la police nationale qui a ouvert une enquête pour retrouver les auteurs de ces violences abjectes. La préfète Fabienne Buccio assure à la communauté juive et à ses représentants sa détermination à lutter contre les actes antisémites et à ce que leurs auteurs ne restent pas impunis », peut-on lire.

Des pouvoirs publics en alerte face à l’antisémitisme à Villeurbanne

Interviewée dans la foulée par BFMTV, la préfète a insisté : « C’est la troisième agression à Villeurbanne, où on a la communauté juive la plus importante du Rhône. Trois agressions en un mois, c’est bien sûr trois agressions de trop, surtout des agressions antisémites. »

Le 8 mars, dans cette commune limitrophe de Lyon, un homme avait été roué de coups par un agresseur qui aurait déversé de nombreuses injures antisémites. Selon nos informations, le suspect qui a été arrêté sera jugé à la mi-mai. Puis le 17 mars, une femme a aussi déposé plainte pour une agression à Villeurbanne, disant avoir été injuriée, plaquée contre un mur et menacée de mort par une femme qui l’aurait traitée de « sale juive ».

Nul doute que, dans ce climat, l’agression survenue le vendredi 11 avril est prise très au sérieux par les autorités et les élu·es locaux. « Depuis le début de l’année 2025, nous sommes déjà à la cinquième agression antisémite selon les chiffres de la préfecture, on ne peut pas qualifier cela de résiduel », commente auprès de Mediapart Cédric Van Styvendael, le maire socialiste de Villeurbanne.

Certains aspects de cette affaire soulèvent toutefois des interrogations. Si la préfecture confirme une agression physique, elle ne se prononce pas sur le profil des deux suspects, toujours recherchés. La victime assure que ces deux hommes auraient revendiqué appartenir à la Jeune Garde de Lyon, une organisation antifasciste cofondée par le député insoumis Raphaël Arnault. Or, selon les informations de Mediapart, la victime est un habitué des altercations et affrontements avec l’organisation d’extrême gauche.

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La Sécurité sociale de l’alimentation continue son chemin à Lyon malgré les incertitudes

La Sécurité sociale de l’alimentation continue son chemin à Lyon malgré les incertitudes
Mercredi 16 avril, représentants de l’État, Métropole, Ville et de Territoires à VivreS, tirent le bilan de six mois de test de la sécurité sociale de l’alimentation à Lyon.

Lancée en septembre 2024, la Sécurité sociale de l’alimentation est toujours en expérimentation à Lyon. Six mois plus tard, bénéficiaires, acteurs et financeurs du projet en tirent un bilan positif, même si les bases financières du projet sont encore fragiles.

« Je suis fière de participer à ce projet. Ça redonne un sentiment de dignité, mais cela permet aussi d’avoir notre mot à dire dans ce qu’on met dans notre assiette », s’enthousiasme Naïma. Comme elle, une trentaine de foyers font partie du comité Calim8 qui organise le projet de caisse solidaire de l’alimentation, en expérimentation depuis six mois dans le 8ᵉ arrondissement de Lyon.

Ce mercredi 16 avril, le réseau d’association Territoires à vivreS, l’État, la Ville et la Métropole de Lyon, se sont réunis au centre social Gisèle Halimi (Lyon 8e), pour tirer un premier bilan. De l’avis de tous ici, il est positif et prometteur.

bilan sécurité sociale alimentation
Dans le 8ème arrondissement de Lyon, l’expérimentation d’une sécurité sociale de l’alimentation se poursuit.Photo : MP/Rue89Lyon

Lancée en septembre 2024, cette Sécurité sociale de l’alimentation profitait au départ à une trentaine de foyers. Le fonctionnement est assez simple. Les foyers définissent eux-mêmes, et à hauteur de leurs moyens, une somme à cotiser. Ils reçoivent ensuite un montant à dépenser, plus ou moins élevé selon les revenus et la taille du foyer, dans certains commerces et producteurs conventionnés.

Six mois plus tard, une centaine de foyers sont désormais bénéficiaires. Dix-huit lieux de production et d’approvisionnement sont conventionnés, soit deux fois plus qu’en septembre.

La Sécurité sociale de l’alimentation : « un début de réponse à la précarité alimentaire » à Lyon

Face à l’augmentation de la précarité, notamment alimentaire, l’enjeu de cette caisse est de proposer « un autre modèle » pour permettre un meilleur accès à des produits de qualité. 64% des bénéficiaires actuels déclarent vivre en dessous du seuil de pauvreté, soit 1 216 euros par mois.

Difficile de se procurer des aliments bio et de qualité dans ces conditions financières. Avec cette sécu’ de l’alimentation, l’objectif est de proposer un « début de réponse à la précarité alimentaire, mais aussi à la crise agricole qui gronde depuis deux ans dans les campagnes », expose Jérémy Camus (EELV), vice-président de la Métropole de Lyon à la Politique agricole et alimentation.

Car l’objectif est aussi de permettre une meilleure rémunération des producteurs locaux et bio, qui font bien souvent face aux mêmes problématiques de précarité. Mary Colombel, de la micro ferme des États-Unis, un des lieux conventionnés de l’expérimentation, résume : « Notre revenu est aussi bas que certains bénéficiaires, autour de 1000 euros par mois. Ça nous tenait à cœur de proposer nos légumes aux habitants de ce quartier, mais on ne peut pas baisser nos prix, il faut qu’on se paye dignement ».

Ravie de participer à l’expérimentation, elle aimerait qu’elle continue de se développer. Pour cela, il faut en assurer les financements.

Une Sécurité sociale de l’alimentation dans un contexte budgétaire serré

Au lancement de la Sécurité sociale de l’alimentation, Territoires à vivreS a reçu près de 300 000 euros de financement de la Métropole de Lyon et 180 000 euros du fonds « Mieux manger pour tous » de l’État. Aujourd’hui, le modèle économique reste à consolider.

Le contexte budgétaire national n’offre pas de perspectives rassurantes. Le budget 2025 impose une diète de 2,2 milliards d’euros d’économies aux collectivités territoriales. Face à cette baisse de recettes, les montants des subventions et investissements sont tirés vers le bas.

« Le budget national freine toutes les politiques sociales, se désole Jérémy Camus, il est important de trouver des solutions pour faire face à ça ». Si la Métropole de Lyon aura moins de subventions à débloquer pour nourrir le projet, l’élu assure que cela sera compensé par des partenaires privés.

Parmi ces derniers, le fonds de dotation Poule rousse et la banque des territoires vont se greffer à l’expérimentation. La banque des territoires versera ainsi 50 000 euros sur deux ans.

La Ville de Lyon va également mettre la main à la poche et Gauthier Chapuis (EELV), adjoint à la ville de Lyon en charge de l’alimentation, était présent pour annoncer le versement d’une subvention de 30 000 euros. De quoi poursuivre encore un peu l’expérimentation : de nouveaux foyers vont la rejoindre dans les prochaines semaines.

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« Un chez-soi temporaire » : aux HCL, une pension sociale accueille des patients mal-logés

« Un chez-soi temporaire » :  aux HCL, une pension sociale accueille des patients mal-logés

Une pension sociale a ouvert ses portes, fin 2024, à Lyon pour accueillir des personnes sans-abri ou mal-logées lorsqu’elles sortent d’hospitalisation. Un projet porté par les Hospices civils de Lyon (HCL) et l’association Alynea, à la frontière du social et du médical. 

Assis à la table du petit déjeuner dans son fauteuil roulant, Maanar sourit, l’air reposé. L’homme de 57 ans s’est installé il y a deux mois au deuxième étage du pavillon C de l’hôpital gériatrique Pierre Garraud.

Ici pourtant, il n’est plus patient, mais bien “résident” au sein de la nouvelle pension sociale hospitalière qui a ouvert ses portes le 30 décembre 2024. Le dispositif inédit, conçu en partenariat entre les Hospices civils de Lyon (HCL) et l’association de lutte contre l’exclusion Alynea, accueille des patients vulnérables sans solution d’hébergement à leur sortie d’hospitalisation. Des personnes comme Maanar. 

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Andrea Kotarac, conseiller régional et porte-parole du RN, aussi payé par le Parlement européen

Andrea Kotarac, conseiller régional et porte-parole du RN, aussi payé par le Parlement européen
Andréa Kotarac, le 20 juin 2021 à la préfecture du Rhône.

Selon une enquête de Mediapart, Andrea Kotarac (RN) aurait été rémunéré en tant qu’assistant parlementaire d’un député européen entre 2019 et 2022. Sur une partie de cette période, il était aussi conseiller régional d’Auvergne-Rhône-Alpes et porte-parole de Marine Le Pen pour la campagne présidentielle de 2022.

Fin mars 2025, plusieurs cadres du RN, dont Marine Le Pen, étaient condamnés en première instance pour avoir mis en place un système « d’emplois fictifs » au Parlement européen. Condamnation dont ils ont fait appel. Ce système aurait pris fin en 2016. Vraiment ?

Andrea Kotarac, transfuge de la France insoumise passé au RN en 2019, aurait pourtant bénéficié d’un salaire d’assistant au Parlement européen entre 2021 et 2022, alors qu’il était porte-parole de la campagne présidentielle de Marine Le Pen, révèle notre partenaire Mediapart.

Seulement quatre jours de congés sans solde posés par Andrea Kotarac (RN) pour la présidentielle

Sur cette période, Andrea Kotarac était aussi conseiller régional et président du groupe RN à la Région Auvergne-Rhône-Alpes, élu en juillet 2021. Il cumulait donc sa fonction d’élu et celle d’assistant parlementaire à trois-quart de temps auprès du député européen Hervé Juvin (RN). Pour la campagne des élections régionales, il aurait pris un congé sans solde, comme l’autorise le règlement du Parlement européen. Il aurait fait de même lorsqu’il s’est présenté aux élections métropolitaines à Lyon, en 2020.

Mais, pour son rôle de porte-parole de Marine Le Pen, lors de la campagne de l’élection présidentielle de 2022, son congé sans solde se serait résumé à seulement quatre jours à l’entre-deux-tours. Pourtant, Andrea Kotarac a écumé les plateaux télé et de radio pendant de longs mois pour le compte du Rassemblement national.

Une mission peu compatible avec son emploi d’assistant qui l’obligeait à être à Bruxelles, à Strasbourg ou au Luxembourg, selon le « régime des règles applicables aux fonctionnaires et autres agents » du Parlement européen. Contactés par Mediapart, ni le Rassemblement national, ni Andrea Kotarac, ni Marine Le Pen n’ont répondu aux sollicitations du média.

À Vaulx-en-Velin, des parents se mobilisent pour Sara, licenciée d’une crèche pour port du voile

À Vaulx-en-Velin, des parents se mobilisent pour Sara, licenciée d’une crèche pour port du voile
Sara a été licenciée de la crèche perle de soie, du groupe Léa et Léo car elle portait un voile.

[Info Rue89Lyon] En mars 2025, Sara, assistante petite enfance depuis deux ans dans une crèche de Vaulx-en-Velin, a été licenciée pour « faute grave ». Depuis son retour de congé maternité, elle avait décidé de porter un voile. À l’heure où les recrutements en crèche sont (plus que) compliqués, des parents s’alarment d’un licenciement « incompréhensible et brutal ».

« Je n’ai pu dire au revoir ni aux enfants ni aux parents », lâche Sara (prénom modifié). La jeune femme a été licenciée « pour faute grave », le 21 mars dernier, de son poste d’assistante petite enfance dans la crèche Perle de soie, à Vaulx-en-Velin. Le motif ? Son port du voile.

Elle est encore émue de cette décision quand nous la rencontrons, mercredi 9 avril, à l’esplanade de la Tase, non loin de la crèche, entourée de parents qui la soutiennent depuis le début de cette affaire. Ils sont une trentaine à avoir signé une pétition de soutien qui a été transmise à la direction de la crèche, soit plus de la moitié des habitués des lieux.

« Son licenciement pour faute grave, sans préavis ni indemnités, est une sanction d’une extrême violence à l’encontre d’une professionnelle irréprochable », indique la pétition que nous avons pu consulter et qui souhaite le retour de Sara au sein des effectifs.

Des semaines plus tard, la décision a toujours du mal à passer auprès des parents. « C’est une employée exemplaire, elle fait ce métier par vocation. Nous avons vécu cela comme une injustice, commence par dire une des mères que nous avons rencontrées. Qu’est-ce que ça renvoie comme message aux mamans qui portent le voile ? », se demande-t-elle.

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[Podcast] La gratuité des transports est-elle possible à Lyon ?

[Podcast] La gratuité des transports est-elle possible à Lyon ?
Beaucoup de voyageurs montent et descendent dans le bus C3 à l’arrêt Laurent Bonnevay.

La gratuité des transports en commun lyonnais (TCL) fait débat, en particulier au sein de la majorité écologiste et de gauche à la Métropole de Lyon. Est-elle souhaitable, mais surtout, possible ? Branchez vos oreilles pour avoir la réponse !

Quatre lignes de métro, bientôt neuf lignes de tramways, des dizaines de lignes de bus… Le réseau des transports en commun lyonnais est (par rapport à d’autres métropoles) bien fourni. Il devrait l’être encore plus dans les prochaines années, au vu des investissements prévus par la majorité écologiste et de gauche à la tête du Sytral, autorité organisatrice des TCL.

À la gauche des écologistes, collectifs et partis politiques poussent pour aller vers la gratuité des transports (entière ou partielle). Une option que n’envisagent pas les Verts, favorables à un maintien de la billetterie pour financer le développement futur des TCL. Ces derniers mettent aussi en avant les offres gratuites ou solidaires déjà mises en place pour les plus précaires et pour les enfants de moins de 11 ans.

À l’heure de la ZFE, vers une gratuité des TCL ?

Avec les métropolitaines en ligne de mire, ce débat va sûrement animer la gauche pour jusqu’en 2026. Doit-on aller vers plus de gratuité pour les TCL ? Si oui, quelles conséquences cela peut-il avoir sur l’évolution du réseau ? Sinon, comment amener les gens vers les transports en commun à l’heure de la Zone à Faibles émissions ?

À l’occasion du Festival de l’Anthropocène, nous avons organisé une émission radio sur le sujet avec :

    Vincent Monot (Les Ecologistes), vice-président du Sytral Aline Guitard, représentante du PCF Rhône Michel Jacques du collectif Gratuité TCL. En voici le podcast, bonne écoute !

Des échanges pour comprendre les différentes positions chez les élus de la gauche métropolitaine. Bonne écoute !

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Moins de voitures à Saint-Just : une étude nuance les craintes des commerçants

Moins de voitures à Saint-Just : une étude nuance les craintes des commerçants
La montée du Chemin Neuf, dans le quartier de Saint-Just (Lyon 5e), donne la priorité aux cyclistes depuis le début de l’expérimentation.

Samedi 12 avril, l’association « Saint-Just Respire » organise un rassemblement pour défendre le plan de circulation expérimenté actuellement dans le quartier. Elle s’oppose à nombre de commerçants qui voient la réduction du trafic automobile d’un mauvais œil. Au milieu, une récente enquête de la Métropole apporte de nouveaux chiffres pour y voir plus clair.

« Les personnes opposées au projet font beaucoup de bruit pour pas grand-chose. » Tristan Defay, patron du bistrot Nicéphore, dans le quartier Saint-Just (Lyon 5ᵉ), voit l’expérimentation de la voie lyonnaise 12 (VL12) d’un bon œil. Il est président de l’association Saint-Just Respire, qui organise un rassemblement samedi 12 avril, à 16 heures place Varillon.

Des voix rares, parmi les autres commerçants de la rue de Trion. Depuis l’interdiction du passage des voitures sur la montée du Chemin-Neuf (sauf pour les riverains dans le sens de la descente), les « tensions » se font (largement) entendre. L’association « Touche pas à mon Saint-Just et à ma colline » s’oppose à la VL12 qui va « enclaver » le quartier. Une crainte partagée par de nombreuses boutiques du coin.

Devant le bistrot Nicéphore, Stéphane Colson et le patron Tristan Defay (de gauche à droite), tous deux membres de l'association Saint-Just Respire.
Devant le bistrot Nicéphore, Stéphane Colson et le patron Tristan Defay (de gauche à droite), tous deux membres de l’association Saint-Just Respire.Photo : SG/Rue89Lyon

Mais pas par Tristan Defay. Si beaucoup se plaignent d’une diminution de leur clientèle depuis le lancement du plan de circulation par la Métropole de Lyon en août 2024, lui temporise.

« Oui, j’ai noté une légère baisse de la fréquentation des automobilistes, mais il y a eu une grosse augmentation des cyclistes, affirme-t-il. De toute façon, les voitures ne font que passer, alors que les piétons qui flânent, c’est forcément mieux pour nous. »

Le commerçant défend la pérennisation du plan de circulation actuel (voir ci-dessous). Pour cela, il s’appuie sur plusieurs chiffres d’une étude récente de la Métropole.

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