1er mois à 1€

Actualités, enquêtes à Lyon et dans la région

À Lyon, une manifestation du 1er-Mai qui évite la place Bellecour

À Lyon, une manifestation du 1er-Mai qui évite la place Bellecour
La manifestation du 1er-Mai 2024 à Lyon.

Cette année, à l’occasion de la journée internationale de lutte des travailleurs·euses, la manifestation du 1er-Mai à Lyon démarrera au niveau du métro Garibaldi (Lyon 7e) pour se finir place Jean-Macé, une première.

À l’appel de l’intersyndicale (CGT, FSU, Solidaires, Union étudiante, Unef, FAGE et USL), la manifestation du 1er-Mai sera matinale. Départ à 10 h 30 au métro Garibaldi jeudi matin. Le mot d’ordre de cette année : « Paix, libertés, justice sociale ».

Pour la première fois un 1er-Mai, le trajet de la manifestation ne se terminera pas place Bellecour. Depuis Garibaldi, le cortège se déplacera cours Gambetta, puis tournera sur les quais Claude Bernard avant de rejoindre la place Jean-Macé via l’avenue Berthelot.

Quels sont les raisons de ce changement de tracé ? À l’heure où nous écrivions ces lignes, nous n’avions pas encore la réponse à cette question. Selon la préfecture, ce tracé a été défini en accord avec les organisateurs.

Pour rappel : le dernier grand changement dans le parcours historique des manifestations lyonnaises remonte à 2020. À l’époque, la préfecture avait interdit le passage des cortèges rue de la Barre, à la suite d’incidents sur la façade de l’Hôtel-Dieu, ancien hôpital devenu un haut-lieu du luxe à Lyon. Cette fois-ci, ce changement pourrait être temporaire et lié aux travaux en cours sur la place.

Dans un communiqué commun, les organisations appellent à lutter contre l’extrême droite, l’urgence climatique, le recul des droits et la « surenchère guerrière ». L’année dernière, un appel à la paix similaire avait rassemblé 13 000 personnes selon les syndicats (6 500 selon la préfecture), sous le signe de la solidarité avec la Palestine.

« Il faut donner à nos services publics, à nos écoles, à nos hôpitaux et à nos universités les moyens de fonctionner. Il faut protéger les contre-pouvoirs toujours ciblés par l’extrême droite, protéger l’indépendance de la justice, garantir la liberté de la presse, la liberté de la recherche, et les libertés publiques et syndicales ! »

Communiqué de l’intersyndicale

Le tracé du parcours de la manifestation du 1er-mai 2025.
Le tracé du parcours de la manifestation du 1er-mai 2025.Photo : Capture Google Maps

Un 1er-Mai dans un contexte social délétère

Cette journée de lutte se tiendra dans un contexte de fortes tensions sociales. Le rapport accablant d’Amnesty International sur la situation des droits humains dans le monde, publié mardi 29 avril, dresse un tableau sombre de l’actualité internationale : démultiplication des guerres et massacres – notamment en Ukraine et en Palestine –, politique de déportation massive de Trump aux États-Unis, augmentation des violences racistes, islamophobes et antisémites en France…

La CGT UD 69 appelle donc à « manifester pour la démocratie et la justice sociale » et à « agir face à l’internationale réactionnaire ». Le syndicat demande aussi l’augmentation des salaires et l’abrogation de la retraite à 64 ans. L’union départementale Force ouvrière 69, avant d’appeler à rejoindre le cortège, organise un dépôt de gerbe à la mémoire des Canuts à 9 h 30 devant la mairie du 4ème arrondissement. La CFDT n’avait pas encore donné de consignes, à l’heure de la publication de cet article.

Depuis quelques années, les manifestations du 1er-Mai peuvent être agitées. L’année dernière, la manif avait été émaillée de moments de tensions avec les forces de l’ordre, et plusieurs personnes avaient été interpellées. Une journée néanmoins plus calme que celle de 2023. En plein mouvement contre la réforme des retraites, des heurts nombreux avaient éclaté il y a deux ans.

Rassemblement contre les morts au travail à Lyon : « On ne doit pas perdre sa vie à la gagner »

Rassemblement contre les morts au travail à Lyon : « On ne doit pas perdre sa vie à la gagner »
Rassemblement de la CGT à l’occasion de la journée internationale d’hommage aux morts au travail, lundi 28 avril devant l’hôpital Edouard-Herriot (Lyon 3e).

À l’occasion de la journée mondiale de la sécurité et de la santé au travail, la CGT a organisé un rassemblement devant l’hôpital Édouard-Herriot (Lyon 3e) lundi 28 avril. L’occasion de réaffirmer leurs revendications à la veille du 1er-Mai et de rendre hommage aux salariés morts au travail.

Au centre de la cinquantaine de personnes rassemblées sur la place devant l’hôpital Edouard-Herriot, dans le 3ème arrondissement, 211 casques de protection sont alignés au sol. 211, comme le nombre de salariés morts sur un chantier en 2023 en France. « Nous sommes ici pour honorer la mémoire de celles et ceux qui ont perdu leur vie au travail », déclare Lionel Salomon, secrétaire fédéral de la FNSCBA-CGT (salariés de la construction du bois et de l’ameublement).

Les représentants CGT de différents secteurs se sont rassemblés, ce lundi 28 avril à 10 heures du matin, à l’occasion de la journée mondiale de la sécurité et de la santé au travail. Le syndicat dénonce une « hécatombe silencieuse », alors que la France fait figure de mauvaise élève en Europe.

Rassemblement de la CGT à l'occasion de la journée internationale d'hommage aux morts au travail, lundi 28 avril devant l'hôpital Edouard-Herriot (Lyon 3e).
Les casques de chantier, comme tâchés de faux sang, sont alignés en hommage aux salariés du BTP morts au travail en 2023.Photo : SG/Rue89Lyon

« Chaque matin, il y a quatre salariés qui vont au travail et qui ne rentreront pas chez eux, assène Ian Dufour, de la CGT Ministère du Travail. On ne doit pas perdre sa vie à la gagner. » La moitié décèdent sur les chantiers.

Dans le Rhône, selon des chiffres de l’Assurance maladie révélés par Rue89Lyon, 25 personnes sont mortes au travail en 2023 dans le département. Des chiffres, selon les syndicats, largement sous-estimés.

Morts au travail : un « enjeu national »

La CGT demande une amélioration des conditions de travail, une augmentation des effectifs et plus de prévention. Le syndicat insiste aussi sur la création de critères de pénibilité adaptés à chaque catégorie socio-professionnelle, comme pour le secteur de la santé où burn-out et suicides se multiplient. Il demande au gouvernement de faire des morts au travail un « enjeu national ».

L’organisation souligne aussi le manque de condamnation des entreprises lors d’accidents ou de décès au travail. Une enquête de Rue89Lyon avait révélé que 75 % des procès-verbaux dressés par l’Inspection du travail n’obtenaient aucune suite de la part du procureur de Lyon. « Les responsables doivent payer le prix de leur négligence », termine Ian Dufour. Avant d’appeler à se retrouver à nouveau dans la rue le 1er-Mai.

Municipales 2026 : à Villeurbanne, la gauche unie perturbée par des querelles nationales

Municipales 2026 : à Villeurbanne, la gauche unie perturbée par des querelles nationales
Cédric Van Styvandael, maire PS de Villeurbanne.

En 2020, Cédric Van Styvendael (PS) avait su rassembler la gauche et les écologistes autour de lui et avait ainsi été élu maire de Villeurbanne. À l’approche des municipales 2026, la bonne entente locale dans la majorité est mise à l’épreuve. En cause : les dissensions nationales et le coup d’accélérateur donné par La France insoumise.

Au conseil municipal de Villeurbanne, les désaccords dans la majorité sont policés et courtois, même quand ils portent sur des sujets touchy comme l’avenir de l’Astroballe. Du Parti radical de gauche (PRG) à la France Insoumise, l’ensemble du centre gauche, de la gauche et des écologistes gouverne la ville en bonne intelligence, sous la houlette du socialiste Cédric Van Styvendael. Parmi les forces politiques en présence, aucune n’ose dire le contraire.

Abonnez-vous

Cet article fait partie de l’édition abonnés. Pour lire la suite, profitez d’une offre découverte à 1€. Contribuez à consolider un média indépendant à Lyon, en capacité d’enquêter sur les enjeux locaux.

    Paiement sécurisé
    Sans engagement
Abonnez-vous maintenant pour suivre l’actualité locale.

Déjà abonné⋅e ?

Connectez-vous
, ,

Un rassemblement pour les morts au travail prévu ce lundi à Lyon

Un rassemblement pour les morts au travail prévu ce lundi à Lyon
L’hôpital Édouard-Herriot dans le 3e arrondissement de Lyon ©PP/Rue89 Lyon

La CGT organise un rassemblement lundi 28 avril devant l’hôpital Édouard-Herriot (Lyon 3e) pour alerter sur les morts au travail. Le syndicat demande au gouvernement d’en faire un « enjeu national ».

En Europe, la France est l’un des pays qui compte le plus de morts au travail. Pour alerter sur cette situation, la CGT Construction, du bois et de l’ameublement organise un rassemblement lundi 28 avril à Lyon, à l’occasion de journée mondiale de la sécurité et de la santé au travail. Le rassemblement aura lieu devant l’hôpital Edouard-Herriot (Lyon 3e) entre 10h et 12h.

« La suppression des Comités d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) par les ordonnances Macron aura eu un effet délétère sur la santé au travail et les conditions de travail », dénonce le syndicat. Il demande le « retour de la reconnaissance de la pénibilité au travail », « l’abrogation de la réforme des retraites », des campagnes de prévention et « la mise en cause de la responsabilité patronale ».

Deux morts au travail chaque mois dans le Rhône

Selon des chiffres de l’Assurance maladie révélés par Rue89Lyon, en 2023, 25 personnes étaient mortes au travail dans le département du Rhône, soit deux personnes par mois. Parmi elles, 19 ont été victimes d’un accident du travail et six d’un « accident de trajet » (entre le domicile et le travail ou entre le travail et lieu de restauration). Des chiffres incomplets, qui ne comptent pas les auto-entrepreneurs ou les personnes sans-papiers.

Une situation aussi aggravée par le manque de condamnation des entreprises lors d’accidents ou de décès au travail. Une enquête de Rue89Lyon avait révélé que 75% des procès-verbaux dressés par l’Inspection du travail n’obtenaient aucune suite de la part du procureur de Lyon.

Face à leur expulsion du parc des Chartreux, des mineurs isolés sans solution

Face à leur expulsion du parc des Chartreux, des mineurs isolés sans solution
Au campement des Chartreux (Lyon 1er) plus de 250 mineurs isolés sont expulsables à partir du 18 mai.

Au campement des Chartreux (Lyon 1er) plus de 250 mineurs isolés survivent dans des conditions précaires depuis fin janvier 2025. Une décision du tribunal administratif du 18 avril autorise l’évacuation, demandée par la mairie de Lyon, à partir du 18 mai. Pour l’heure, aucun relogement n’est prévu.

« Je suis fatigué de répéter les mêmes paroles, et qu’il n’y ait pas de réponses », énonce Mohammed devant la centaine de tentes du campement des Chartreux (Lyon 1er). Devant journalistes, élus et collectifs, il fait le bilan de « l’état catastrophique » des conditions de vie dans le parc. Plus de 250 jeunes migrants survivent dans ce jardin depuis fin janvier, en attente d’une reconnaissance de leur minorité par un juge des enfants.

Le campement doit bientôt être évacué sur demande de la mairie de Lyon car des travaux y sont prévus cet été. Le tribunal administratif a autorisé la commune, dans une ordonnance du 18 avril, à faire appel à la force publique pour procéder à l’évacuation à partir du 18 mai. Aucune solution n’est pour le moment prévue pour ces mineurs isolés.

« C’est aux autorités de trouver une solution » pour les mineurs isolés de Lyon

« On ne dit pas non à l’évacuation. Mais il nous faut des solutions, plaide Mohammed. On va aller où ? Ce n’est pas à nous ni aux bénévoles de trouver des solutions, c’est aux autorités. »

Contactée, Sophia Popoff (Les Écologistes), adjointe au logement et à l’hébergement d’urgence à la Ville de Lyon, répète que c’est à l’État de prendre ses responsabilités. « Le maire a adressé un courrier à la préfecture pour demander à ce qu’elle établisse un diagnostic, recense et prenne en charge ces jeunes afin que l’on n’ait pas à faire usage de la force. L’évacuation permettra d’entamer les travaux, votés en conseil municipal, et qui sont attendus depuis le mandat précédent », résume l’élue.

L’adjointe rappelle les dispositifs mis en place par la communalité : fin janvier, elle a ouvert 160 places au sein d’un bâtiment pour une partie des jeunes évacués du campement du Béguin (Lyon 7e). Mais elle souligne « l’impossibilité » pour la Ville de « répondre à tous les besoins d’un problème d’ampleur nationale et qui nécessite une réponse de l’État ».

Une réponse que répète aussi la Métropole de Lyon lorsqu’elle est attaquée sur les enjeux d’hébergement d’urgence. Contactée, Lucie Vacher (Les Écologistes), vice-présidente en charge de l’Aide sociale à l’enfance, n’a pas donné suite à nos sollicitations au moment où nous publions cet article. Interrogée par Rue89Lyon en février sur la situation des mineurs isolés de Lyon, elle admettait que les structures d’hébergement « Stations » qui comprennent 102 places, ne « couvrent pas l’ensemble des besoins ».

Également sollicitée, la préfecture du Rhône ne répond pas sur la situation particulière des mineurs isolés des Chartreux. « En 2024, la Préfète a autorisé l’ouverture de 300 places supplémentaires qui ont été immédiatement occupées. En décembre 2024, nous avons inauguré un centre d’accueil comprenant 110 places pour les enfants et les femmes victimes de violences. », communique-t-elle. « La solution la plus responsable ne réside pas dans l’ouverture compulsive de places supplémentaires », ajoute-t-elle.

mineurs isolés chartreux
La plupart des mineurs isolés du campement des Chartreux (Lyon 1er) souhaitent « aller à l’école normale ».Photo : MP/Rue89Lyon

Pour les mineurs isolés de Lyon, l’incessant « renvoi de responsabilité »

Les mineurs isolés en recours sont, d’après le collectif Soutiens/Migrants Croix-Rousse, « victimes d’une faille législative qui entraîne un renvoi de responsabilité entre l’État et les collectivités territoriales pour la prise en charge des mineur·es en recours ».

La situation bloque depuis plusieurs années en raison de la non-inscription dans la loi de la présomption de minorité jusqu’à la décision définitive du juge des enfants. En mai 2024, 27 organisations ont saisi le Conseil d’État pour contraindre les autorités françaises à mettre le dispositif de mise à l’abri et d’évaluation des mineurs isolés en conformité avec les exigences posées par la Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE).

« Personne n’accepterait de voir ses enfants dans ces conditions »

Aux Chartreux, la situation devient « intenable ». Lors de notre passage sur les lieux, en février, ils étaient environ une centaine. Aujourd’hui, il ne reste quasiment aucun espace sans tente. Le campement n’a cessé de croître car il afflue toutes les semaines une vingtaine de jeunes dont la minorité n’a pas été reconnue par Forum Réfugiés.

L’association est mandatée par la Métropole pour réaliser l’évaluation de leur âge. Une procédure très critiquée et qui ne reconnaît pas la minorité de 70% des jeunes se présentant à la structure. Le recours auprès du juge des enfants peut prendre des mois, mais aboutit dans 80% des cas.

En attendant, les jeunes se retrouvent à la rue. « Personne n’accepterait de voir ses enfants dans ces conditions », expose un autre jeune qui prend la parole à la suite de Mohammed. « On ne mange pas tous les jours, on ne se lave pas tous les jours », poursuit-il. Il explique comment leur déplacement à travers la ville est compliqué, « à cause des contrôleurs ». Une situation qui génère peur et stress.

« On n’est pas [dans ce parc] parce qu’on veut rester, mais on n’a nulle part où aller, on n’a aucune famille en France. Nous ne sommes pas dangereux, nous sommes en danger », clame Mohammed.

Après une courte pause, il lâche : « On veut juste que nos droits soient respectés. » Une demande qui ne cesse d’être répétée au fil des manifestations organisées pour dénoncer la situation des mineurs isolés de Lyon.

,

Pourquoi y a-t-il des déchets radioactifs sous l’université Lyon 1 ?

Pourquoi y a-t-il des déchets radioactifs sous l’université Lyon 1 ?
Le campus de l’université Lyon 1 à La Doua, Villeurbanne.

Comme la plupart des universités scientifiques, la fac Claude Bernard Lyon 1 possède, sous son campus, des soutes d’entreposage de déchets radioactifs. À quoi servent-elles ? Y a-t-il un danger ? Réponses.

Où sont stockés les déchets radioactifs en France ? Ces informations, bien que publiques, ne font pas toujours l’objet de la plus grande transparence. Vous ne saviez donc sans doute pas qu’il existe, au sous-sol du campus de l’université Claude Bernard Lyon 1, deux locaux contenant des sources radioactives.

« Ces deux soutes stockent les déchets radioactifs produits par l’activité des laboratoires de recherche de l’Université, nous déclare la fac. Il s’agit d’un entreposage temporaire, car les déchets ont vocation à être évacués. »

Lisez la suite pour 1€

En profitant de notre offre d’essai, résiliable en ligne à tout moment.

Pour accéder à cet article, il faut être abonné. Pourquoi ?

Les informations exclusives, les enquêtes et certains reportages constituent l’édition abonnés de Rue89Lyon. En tant que média indépendant, nos ressources proviennent de nos lectrices et lecteurs abonnés, aucun milliardaire ni groupe bancaire ne nous finance.

Nous demandons à nos lecteurs une faible contribution pour disposer à Lyon d’un média vigie des pouvoirs locaux, capable d’enquêter et de traiter les enjeux locaux en profondeur et dans la durée.

Chaque abonnement compte. Toutes nos recettes sont investies dans un journalisme local indépendant, dont la force et la réactivité dépend directement du nombre d’abonnés actifs.

Je m’abonne 

Abonnez-vous maintenant pour suivre l’actualité locale.

Déjà abonné⋅e ?

Connectez-vous
, ,

Le combat quotidien d’Hélène, “stigmatisée” pour sa bipolarité 

Le combat quotidien d’Hélène, “stigmatisée” pour sa bipolarité 
Hélène, atteinte de bipolarité, raconte avoir n’avoir pas été prise au sérieux par le SAMU de Lyon après un AVC.

[Témoignage] Hélène Rossetti, 43 ans, atteinte de bipolarité, fait face à des stigmatisations quotidiennes. Victime d’un AVC en janvier et non prise en charge par le SAMU de Lyon, elle estime ne pas avoir été prise au sérieux du fait de sa maladie. Anciennement pair-aidante au Vinatier, elle témoigne de l’ampleur de la méconnaissance et la mauvaise prise en charge de ces troubles en France.  

« Je ne suis pas bipolaire, je suis Hélène ! », asserte Hélène Rossetti, 43 ans, installée sur le balcon de son appartement villeurbannais. 

Comme 1 à 5 % des Français, Hélène est atteinte de bipolarité, une maladie psychiatrique chronique caractérisée par des variations de l’humeur. Des troubles encore très mal connus et appréhendés en France. Elle rappelle l’importance de ne pas essentialiser les personnes concernées par cette pathologie, déjà victimes de stigmatisations au quotidien.

Lever le tabou — et ses conséquences — autour de la bipolarité n’est pas aisé. Il faudra sans doute plus qu’une annonce de Nicolas Demorand à l’antenne de France Inter. Le 26 mars dernier, le journaliste a dévoilé être diagnostiqué bipolaire de type 2 et a surtout assuré « ne plus vouloir se cacher ».

Lisez la suite pour 1€

En profitant de notre offre d’essai, résiliable en ligne à tout moment.

Pour accéder à cet article, il faut être abonné. Pourquoi ?

Les informations exclusives, les enquêtes et certains reportages constituent l’édition abonnés de Rue89Lyon. En tant que média indépendant, nos ressources proviennent de nos lectrices et lecteurs abonnés, aucun milliardaire ni groupe bancaire ne nous finance.

Nous demandons à nos lecteurs une faible contribution pour disposer à Lyon d’un média vigie des pouvoirs locaux, capable d’enquêter et de traiter les enjeux locaux en profondeur et dans la durée.

Chaque abonnement compte. Toutes nos recettes sont investies dans un journalisme local indépendant, dont la force et la réactivité dépend directement du nombre d’abonnés actifs.

Je m’abonne 

Abonnez-vous maintenant pour suivre l’actualité locale.

Déjà abonné⋅e ?

Connectez-vous
, ,

À Lyon, une marche des fiertés lesbiennes et pour le droit au logement

À Lyon, une marche des fiertés lesbiennes et pour le droit au logement
Cortège du collectif Droits des femmes 69 à l’occasion du 8 mars 2024. Un drapeau lesbien flotte au-dessus des manifestantes. ©Laury Caplat/Rue89Lyon

Samedi 26 avril, une marche des fiertés lesbiennes est prévue au départ de la place Louis-Pradel (Lyon 1er), à partir de 14 heures. Une mobilisation contre la lesbophobie et pour le droit au logement.

Depuis 2021, une marche pour les fiertés lesbiennes est organisée chaque année à Lyon, en complément de la traditionnelle Marche des fiertés LGBTI+. Cette année 2025, elle se tiendra le samedi 26 avril, place Louis Pradel (Lyon 1er), à partir de 14 heures.

La mobilisation, organisée par la collective « Lesbiennes contre le patriarcat », a pour but de mettre en lumière les problématiques et discriminations spécifiques qui visent les lesbiennes et bisexuelles. « Nous exigeons plus que d’être simplement vues, entendues ou représentées : nous voulons (…) nous battre pour nos droits et contre la lesbophobie structurelle », indique l’appel à la manifestation.

Une marche des fiertés lesbiennes pour le droit au logement à Lyon

Chaque année, Lesbiennes contre le patriarcat ajoute un autre mot d’ordre à ses revendications. Après une manifestation 2024 en solidarité aux personnes transgenres, la collective a choisi la question du droit au logement pour ce samedi 26 avril. L’évènement est co-porté par le collectif Solidarité femmes à la rue.

« Alors que le droit au logement est reconnu dans la loi, de nombreuses personnes sont encore en situation de vulnérabilité extrême. Parmi elles, des lesbiennes, des personnes transgenres, qui doivent faire face à la double peine de la précarité et des discriminations », écrivent-elles dans un communiqué. L’appel dénonce aussi la « violente répression, les suppressions ou diminution de subventions et les expulsions de squat ».

« Après, on va où ? » : À Lyon, l’avenir des occupants de l’école Gilibert en suspens

« Après, on va où ?  » : À Lyon,  l’avenir des occupants de l’école Gilibert en suspens
L’ancienne école Gilibert (Lyon 2e) occupée par une quarantaine de personnes, dont 20 enfants, sera bientôt expulsée.

L’école Gilibert (Lyon 2e) est occupée depuis fin novembre 2024 par familles et enfants. Vivant sous la menace d’une expulsion, demandée par la mairie le 1er avril, tous espèrent obtenir un répit à l’issue de l’audience au tribunal administratif, prévue ce mardi 22 avril. À l’heure des vacances scolaires, d’autres familles vivant dans des écoles occupées doivent s’adapter.

« C’est pas normal de vivre comme ça », souffle Marsel 15 ans. Lui et sa famille vivent dans l’ancienne école Gilibert, dans le 2ᵉ arrondissement de Lyon, depuis fin novembre dernier.

Avec lui, une trentaine de personnes occupent les lieux : des familles, des femmes seules, 20 enfants, et un bébé de deux ans. Leur avenir est suspendu à l’audience au tribunal administratif prévue ce mardi 22 avril. La mairie de Lyon ayant entamé une procédure d’expulsion le 1er avril, au lendemain de la fin de la trêve hivernale.

Cet article fait partie de l’édition abonnés. | Déjà abonné ? Connectez-vous

Abonnez-vous maintenant pour poursuivre votre lecture

Abonnez-vous
Abonnez-vous maintenant pour suivre l’actualité locale.

Déjà abonné⋅e ?

Connectez-vous
, ,

« Harcèlement » policier à Rillieux : « On a tous peur de la bavure »

« Harcèlement » policier à Rillieux : « On a tous peur de la bavure »
À Rillieux, les tensions entre les jeunes et la police vont croissantes.

Des émeutes éclatent régulièrement à Rillieux, visant la police municipale de la commune. Entre les violences policières dont les jeunes habitant·es disent être victimes et les amendes « abusives » qui pleuvent, les relations sont plus tendues que jamais. Les parents, eux, craignent la « bavure » de trop.

Rillieux-la-Pape, le 4 avril. L’air est doux, le soleil brille. L’atmosphère paisible de cette fin d’après-midi printanière est gâchée par les relents de gaz lacrymogène qui piquent le nez entre les barres d’immeubles du quartier des Semailles.

Visiblement choqué, Samy* se masse l’épaule. Il raconte avoir été brutalement extirpé de l’ascenseur de son immeuble par cinq agents de la police municipale sous les yeux de sa fille de 11 ans. « Quand j’ai vu les gaz lacrymogènes, je suis allé chercher ma fille qui jouait en bas. J’ai demandé aux policiers de laisser les enfants jouer. Ils m’ont flanqué par terre et m’ont dit de m’excuser. »

Cet article fait partie de l’édition abonnés. | Déjà abonné ? Connectez-vous

Abonnez-vous maintenant pour poursuivre votre lecture

Abonnez-vous
Abonnez-vous maintenant pour suivre l’actualité locale.

Déjà abonné⋅e ?

Connectez-vous
,