1er mois à 1€

Actualités, enquêtes à Lyon et dans la région

IA : ChatGPT expérimentée chez Ebra, inquiétudes au Progrès

IA : ChatGPT expérimentée chez Ebra, inquiétudes au Progrès
Le développement de l’intelligence artificielle au sein du groupe Ebras inquiète les journalistes du Progrès.

La célèbre intelligence artificielle générative devrait bientôt être expérimentée à l’Est Républicain. Au Progrès, journal qui fait partie du même groupe de presse (Ebra), on s’inquiète pour la déontologie… et pour l’emploi.

Chat GPT. Il y a quelques mois, l’évocation de ce robot conversationnel générateur de textes sonnait comme une blague. En août dernier, un journaliste de l’Est Républicain, journal régional de l’est de la France, s’est par exemple amusé à interroger l’intelligence artificielle sur sa connaissance des personnalités politiques locales. Sans doute n’imaginait-il pas que, quelques mois plus tard, son interlocuteur 2.0. allait devenir son confrère.

Le 9 octobre dernier, au cours d’un « temps d’échange sur l’intelligence artificielle », des élus locaux du syndicat national des journalistes (SNJ, majoritaire dans la profession, Ndlr) apprennent avec stupeur que leur direction souhaite expérimenter ChatGPT à l’Est Républicain. Une première en France pour un quotidien de cette ampleur.

Il ne s’agirait pour l’heure « que » d’une aide à la correction de contenus rédigés par les correspondants locaux de presse (CLP). Ces « petites mains » du journalisme, chargées de faire remonter des informations de proximité et de réaliser des articles sur la vie des territoires (fêtes de village, conseils municipaux, concours sportifs…).

Lisez la suite pour 1€

En profitant de notre offre d’essai, résiliable en ligne à tout moment.

Pour accéder à cet article, il faut être abonné. Pourquoi ?

Les informations exclusives, les enquêtes et certains reportages constituent l’édition abonnés de Rue89Lyon. En tant que média indépendant, nos ressources proviennent de nos lectrices et lecteurs abonnés, aucun milliardaire ni groupe bancaire ne nous finance.

Nous demandons à nos lecteurs une faible contribution pour disposer à Lyon d’un média vigie des pouvoirs locaux, capable d’enquêter et de traiter les enjeux locaux en profondeur et dans la durée.

Chaque abonnement compte. Toutes nos recettes sont investies dans un journalisme local indépendant, dont la force et la réactivité dépend directement du nombre d’abonnés actifs.

Je m’abonne 

Abonnez-vous maintenant pour suivre l’actualité locale.

Déjà abonné⋅e ?

Connectez-vous
,

Venez fêter les 15 ans de Mediapart avec Rue89Lyon à Villeurbanne

Venez fêter les 15 ans de Mediapart avec Rue89Lyon à Villeurbanne
Pour ses 15 ans, Médiapart organise une série de conférences à Lyon à laquelle Rue89lyon est invitée.

Ce samedi 28 octobre, Mediapart fête ses 15 ans à Villeurbanne. Pour cette occasion, Rue89Lyon sera présent dans le cadre d’une table ronde sur le journalisme d’investigation locale.

Déjà 15 ans… Cette année, notre partenaire, Mediapart, fête sa quinzième année d’existence. Toulouse, Lille, Bordeaux, Bruxelles… À cette occasion, le média d’investigation organise des événements dans toute la France (et en Belgique) avec des tables rondes.  

Dans la métropole de Lyon, le rendez-vous est fixé ce samedi 28 octobre, au tout nouveau CCO la Rayonne, à Villeurbanne. Et Rue89Lyon sera de la partie !

Une conférence sur l’investigation locale avec Mediapart à Villeurbanne

Quatre conférences sont prévues. L’une sera consacrée à l’extrême droite, avec Youmni Kezzouf et Mathieu Dejean, journalistes au pôle politique de Mediapart et une autre aura pour thème « Donner la parole à ceux qui ne l’ont pas ». Le streamer Ostpolitik sera également présent pour parler live Twitch et diffusion de l’information en vidéo. 

À 14h15, Rue89Lyon sera présent à une table ronde consacrée au journalisme d’investigation locale, aux côtés de nos confrères de Mediacités. Il sera aussi possible de rencontrer plusieurs de nos journalistes qui tiendront un stand sur l’événement. 

Plus d’informations et réservations sur la page du festival ici. 

,

À Lyon, un rassemblement pour la paix en Israël et Palestine

À Lyon, un rassemblement pour la paix en Israël et Palestine
Manifestation en faveur de la Palestine, en juillet 2014. Image d’archive

Jeudi 26 octobre, un rassemblement est prévu devant la préfecture du Rhône, rue Dunoir, à Lyon 3e, en soutien aux victimes civiles de la guerre en Israël et Palestine. Les manifestants appellent à un cessez-le-feu et dans le conflit qui oppose l’armée israélienne et le Hamas.

Ils étaient nombreux, samedi 21 octobre, sur la place des Terreaux à Lyon (1er) pour adresser leur soutien à la population palestinienne de la bande de Gaza. Cette dernière est victime depuis une quinzaine de jours des bombardements de l’armée d’Israël, qui font suite à l’attaque du Hamas sur des civils israéliens le 7 octobre.

Un nouveau rassemblement, appelé par plusieurs syndicats du Rhône, est organisé devant la préfecture, rue Dunoir, le jeudi 26 octobre à 12h30. Intitulé « Israël – Palestine : la paix tout de suite ! », il demande un cessez-le-feu immédiat et la levée du blocus.

« Si les organisations syndicales condamnent les actes de terreur du Hamas, elles condamnent également une réponse de l’armée israélienne aveugle contre les civils à Gaza. (…) Elles s’inquiètent de l’escalade meurtrière en cours et considèrent que l’arrêt des bombardements et l’établissement des conditions assurant à la population de vivre en sécurité et d’accéder aux besoins fondamentaux – soins, eau, électricité, alimentation, logement – est la seule urgence. »

Des rassemblements pour la Palestine précédemment interdits à Lyon

Le rassemblement du 21 octobre a bien failli ne pas se tenir. D’abord interdit par les services locaux de l’État, il avait finalement été autorisé par le tribunal administratif in-extremis le matin même de l’évènement, organisé à 15 heures. L’association Collectif Palestine 69 avait saisi la justice en référé-liberté pour demander la suspension de l’interdiction du rassemblement. La semaine précédente, plusieurs évènements en soutien à la Palestine avaient été interdits à Lyon.

Le 12 octobre dernier, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin avait demandé à ce que les rassemblements « pro-palestiniens » soient tous interdits en France. Une décision retoquée par le le Conseil d’État, qui a rappelé, mercredi 18 octobre, que les préfectures devaient traiter « au cas par cas » ces manifestations et des risques de troubles à l’ordre public.

Pour celle du 26 octobre, la préfecture a déjà tranché. « La manifestation intersyndicale est déclarée et ne sera pas l’objet d’un arrêté d’interdiction », nous confirme-t-elle.

Les pollutions à Lyon et dans le Rhône

Les pollutions à Lyon et dans le Rhône
Les militant ·es d’Alternatiba ANV 69 devant le site industriel d’Arkema à Pierre-Bénite.

Depuis plusieurs années, Rue89Lyon documente les différentes traces de pollutions dans le département du Rhône. Perfluorés, pics d’ozone, risques sanitaires… Retrouvez-en les stigmates sur cette carte régulièrement mise à jour.

Les dégradations de l’environnement causées par l’homme ne sont désormais plus un secret. Qu’elles soient industrielles, atmosphériques, sonores ou encore plastiques, toutes affectent l’écosystème en mettant en danger la faune et la flore.

Depuis une dizaine d’années, Rue98Lyon s’est donné pour mission de documenter ces pollutions à Lyon et dans le Rhône par des enquêtes et des reportages. C’est le cas quand l’équipe se penche sur l’un des plus gros dossiers du département, celui de l’usine Arkema, implantée à Pierre-Bénite.

Dans la Vallée de la Chimie, où se trouve cette dernière, de très forts taux de perfluorés (PFAS) ont été relevés, tant dans l’air, l’eau et le sol, que dans le lait maternel de plusieurs femmes. Connus pour leurs propriétés anti-adhésives, anti-graisse et anti-tâche, ces perfluorés sont surtout des polluants « éternels ». Certains sont cancérigènes.

C’est pour reporter ces pollutions, les signaler et ne pas les oublier que Rue89Lyon a décidé de créer cette carte.

Une carte pour signaler les pollutions au quotidien

Au-delà des dossiers tentaculaires de pollution industrielle – parmi lesquels on peut aussi citer le scandale de la blanchisserie de Grézieu-la-Varenne – Rue89Lyon assure un suivi quotidien des conséquences des activités de l’homme sur son environnement. La localisation de ces effets intègre donc les problématiques liées aux politiques publiques (pollution lumineuse), les cas de pollution plus isolés ou symptomatiques d’un phénomène (pollution plastique due au surtourisme), ainsi que l’évolution de la pollution atmosphérique à l’ozone.

Les enjeux sont forts. Chaque année, des morts aux particules fines sont dénombrés, des aliments sont interdits à la vente, des espèces de poissons sont menacées et des maladies déclarées chez les riverains de sites pollués. Si ces phénomènes sont bien distincts, tous participent de la même dynamique. Il est temps de les mettre en lumière.

À noter que nous avons choisi de faire une distinction entre ces pollutions, issus de l’activité humaine, et les impacts du changement climatique, pour lequel l’homme joue également sa part. Pour marquer cette différence, Rue89Lyon tient une autre carte, spécifiquement réservée aux conséquences du changement climatique.

« Libérons l’information ! » : la presse indépendante lance ses États généraux

« Libérons l’information ! » : la presse indépendante lance ses États généraux
Les États généraux de la presse indépendante s’organisent ce jeudi 30 novembre.

Alors que le gouvernement organise les États généraux de l’information qui suscitent nombre d’incertitudes, 48 médias et 10 organisations se réunissent pour organiser leur propre événement. Rue89Lyon fait partie de ceux-ci. On vous explique.

Peut-on vraiment espérer quelque chose des États généraux de l’information ? C’est, en somme, une question que se posent nombre de citoyens et de journalistes. Alors que Vincent Bolloré rachète sans difficulté le journal du dimanche malgré l’opposition de ses salarié·es, qu’une journaliste française passe 39 heures en garde à vue pour un travail d’enquête… En France, les conditions d’exercice de la profession de journaliste deviennent extrêmement compliquées. Ce qui a un impact sur l’information proposée aux citoyens.

Pour cette raison, 48 médias et 10 organisations journalistiques ont décidé de se réunir pour organiser les États généraux de la presse indépendante. Au côté de Mediapart, La Déferlante, Reporterre, Rue89 Strasbourg, Rue89 Bordeaux, You Press, Médiacités… Rue89Lyon participe à un événement qui veut répondre à celui organisé par le gouvernement sur les États généraux de l’information.

Lancé par le Fonds pour une presse libre, ce travail de réflexion veut libérer l’information des pouvoirs politiques, des médias de la haine et des grandes fortunes. Pour cela, nous travaillons actuellement sur des propositions de réformes qui seront portées devant le grand public, face au dispositif présidentiel, mais aussi aux parlementaires. Beaucoup sont déjà sur la table depuis des années… Une dizaine, une quinzaine peut-être, font consensus dans la profession.

Propriété des médias, droits des journalistes… Les enjeux des États généraux de la presse indépendante

Nous traiterons ainsi des cinq thématiques suivantes :

    Propriété des médias (concentration, transparence des actionnaires et comptes financiers, droit d’agrément et de révocation responsables de rédaction, etc.)   Droits des journalistes (secret des sources, confidentiel défense, secret des affaires, procès-bâillons ; contournement de la loi de 1881 sur la presse indépendante)  Réformes des aides publiques (conditionnalité des aides, rééquilibrage papier/numérique ; pbs des aides collectivités locales ; distribution numérique) Lutte contre la précarisation des journalistes (statut, rémunération, etc.)  Plateformes (GAFAM) et intelligence artificielle (droits voisins, régulation, chartes éthiques, etc.)

Cet événement est inédit : c’est toute la profession qui se mobilise pour l’indépendance de l’information. Au-delà de notre diversité, de nos désaccords, nous nous rassemblons ici pour dire aux citoyennes et citoyens que d’autres propositions éditoriales, que d’autres agendas informatifs existent.

Nous sommes chaque jour des millions de personnes à lire, regarder, écouter la presse indépendante. Ce sont ces voix que nous avons aujourd’hui tant besoin de faire entendre. Dans leur pluralisme, et loin des commissions officielles.

Pour marquer le coup, un grand rendez-vous est prévu le 30 novembre, à l’Espace Reuilly (Paris 12e). Les réservations sont ouvertes à partir du 13 novembre. L’entrée est gratuite.

Et pour soutenir la presse indépendante à Lyon, abonnez-vous !

Intrusion de militants d’extrême droite à Lyon 3 : l’université saisit la justice

Intrusion de militants d’extrême droite à Lyon 3 : l’université saisit la justice
La photo de revendication postée sur Ouest Casual, après l’intrusion de 20 militants d’extrême droite dans l’Université Lyon 3.

[Info Rue89Lyon] Mercredi 18 octobre, un groupe d’une quinzaine de militants d’extrême droite radicale ont pénétré dans l’Université Lyon 3. Sur une photo de revendication de l’intrusion, plusieurs d’entre eux effectuent des signes néonazis. L’université a porté plainte.

L’extrême droite radicale fait de nouveau parler d’elle à Lyon 3. L’opération ressemble plus à un coup de com’ qu’autre chose. Il n’empêche. Mercredi 18 octobre, une vingtaine d’hommes, habillés de noir et le visage masqué, ont posé dans une salle de l’Université Lyon 3, à la Manufacture des Tabacs. L’un d’entre eux effectue un salut nazi, deux autres, le salut de Kühnen, pouce, index et majeur levés, dérivé du salut nazi. L’intrusion a été revendiquée sur le canal Telegram néonazi Ouest Casual.

« L’Université Jean Moulin a déposé plainte auprès du procureur de la République de Lyon », nous a indiqué l’établissement, par le biais de son service de communication. Elle a aussi demandé la « dissolution » d’une association – sans préciser laquelle – « dans l’hypothèse où les individus [y] appartiendraient ».

Cet article fait partie de l’édition abonnés. | Déjà abonné ? Connectez-vous

Abonnez-vous maintenant pour poursuivre votre lecture

Abonnez-vous
Abonnez-vous maintenant pour suivre l’actualité locale.

Déjà abonné⋅e ?

Connectez-vous
,

Dépassée, la Métropole de Lyon peine à mettre à l’abri les mineurs étrangers

Dépassée, la Métropole de Lyon peine à mettre à l’abri les mineurs étrangers
En attente d’être mis à l’abri, les mineurs isolés étrangers patientent dans les jardins de la montée de la Grande Côte.

À Lyon, entre 50 et 70 mineurs étrangers dorment dehors chaque soir depuis cet été. Ils attendent d’être hébergés et évalués par la Métropole. Face à l’arrivée de nombreux jeunes ces derniers mois à Lyon, la collectivité n’arrive plus à respecter son obligation légale de les héberger dès leur arrivée.

Amadou est là depuis cinq jours. Cinq jours qu’il dort dehors sous l’une des grandes tentes de fortune installées dans l’urgence près du jardin de la Grande-Côte. Cinq jours qu’il vient s’asseoir en bas des marches de la Croix Rousse, près de l’entrée du Centre de mise à l’abri et d’évaluation (CMAE) de Forum réfugiés. Cinq jours qu’il espère qu’une place s’y libère, pour enfin être évalué par la Métropole de Lyon, faire reconnaître sa minorité et être pris en charge par la collectivité.

Les yeux rouges, le bonnet enfoncé sur la tête, il tient le coup, comme les dizaines de mineurs isolés assis autour de lui. Beaucoup arrivent de Guinée, d’autres d’Afghanistan, de Côte d’Ivoire ou du Bangladesh. Tous attendent d’être pris en charge par la Métropole de Lyon, comme le veut la loi.

Cet article fait partie de l’édition abonnés. | Déjà abonné ? Connectez-vous

Abonnez-vous maintenant pour poursuivre votre lecture

Abonnez-vous
Abonnez-vous maintenant pour suivre l’actualité locale.

Déjà abonné⋅e ?

Connectez-vous
,
#Mineur isolé étranger

Prostitution et errance : un lieu de répit unique pour jeunes filles à Villeurbanne

Prostitution et errance : un lieu de répit unique pour jeunes filles à Villeurbanne
Camélia (prénom modifié) et son éducatrice spécialisée, Lisa Diois, à l’ilôt, un lieu pour accueillir des jeunes filles victimes prostitution et d’errance. Image d’illustration

[Droit de suite] Début septembre, un foyer sur mesure a ouvert pour des jeunes filles en grande précarité. À Villeurbanne, il accueille des adolescentes provenant de foyers souvent gangrenés par des problèmes de prostitution.

Elle a gardé durant l’entretien un air mi-méfiant, mi-interrogateur. Ce mercredi matin d’octobre, Camélia (prénom modifié) a accepté de répondre à quelques-unes de nos questions. À 15 ans, cette jeune fille est une des nouvelles locataires de « l’Îlot », un foyer fait sur-mesure pour les jeunes adolescentes en situation de grande précarité. Après avoir fait plusieurs foyers, elle est arrivée dans celui-ci il y a quelques semaines à peine. « C’est la première fois que j’ai une chambre pour moi toute seule, note-t-elle. Avant, je devais toujours la partager. »

Autour d’elle, quelques élus et directeurs d’institution sont présents ce matin-là. Une agitation, somme toute, classique pour une inauguration. Seul manque l’habituel parterre de journalistes accompagnant ce type d’événements. Pour préserver les habitantes, l’accès aux lieux a été limité.

Abonnez-vous

Cet article fait partie de l’édition abonnés. Pour lire la suite, profitez d’une offre découverte à 1€. Contribuez à consolider un média indépendant à Lyon, en capacité d’enquêter sur les enjeux locaux.

    Paiement sécurisé
    Sans engagement
Abonnez-vous maintenant pour suivre l’actualité locale.

Déjà abonné⋅e ?

Connectez-vous
, ,

Train Lyon-Bordeaux : Railcoop placée en redressement judiciaire

Train Lyon-Bordeaux : Railcoop placée en redressement judiciaire
Un train peut en cacher un autre…

Acculée financièrement, la coopérative ferroviaire a six mois pour redresser la barre. Mais la réouverture du Lyon-Bordeaux est encore loin.

Un sursis pour Railcoop. La coopérative ferroviaire, qui s’était lancé en 2020 le défi de relancer la ligne ferroviaire Lyon-Bordeaux, abandonnée par l’Etat en 2014, était au bord du dépôt de bilan. Mais celle-ci a été placée en redressement judiciaire, à l’issue d’une audience au tribunal de commerce de Cahors (Lot), lundi 16 octobre.

Un train TER Lyon Grenoble.
Malgré le placement en redressement judiciaire de Railcoop, il reste peu probable de voir un jour des trains siglés de la coopérative rouler entre Lyon et Bordeaux.Photo : Photo d’illustration Emma Venancie/ Rue89Lyon

Concrètement, Railcoop évite la liquidation judiciaire et la fin définitive de ses activités. Mais la coopérative n’est pas pour autant sortie d’affaire : elle dispose d’un délai pour renflouer les caisses.

« Railcoop dispose d’une période d’observation de six mois qui doit lui permettre, d’une part, de se recapitaliser pour retrouver une trésorerie satisfaisante et, d’autre part, de boucler le tour de table financier pour l’ouverture de la ligne Bordeaux – Lyon », écrit Railcoop dans un communiqué publié vendredi 20 octobre.

Contactée, Railcoop n’a pas détaillé le montant et les modalités de cette recapitalisation, invoquant des informations « confidentielles », et des sujets sur lesquels Railcoop allait se pencher dans les prochains jours.

Un montage financier complexe pour sauver le Lyon-Bordeaux de Railcoop?

Le 7 octobre, une assemblée générale avait validé la poursuite des activités et des négociations avec un fonds d’investissement espagnol, Serena Industrial Partners. Contacté, celui-ci n’a pas répondu aux sollicitations de Rue89Lyon. Pour de nombreux sociétaires, le montage financier, qui nécessite la création de deux nouvelles sociétés, porte atteinte aux valeurs coopératives de Railcoop.

Dans le même temps, le comité éthique et médiation (CEM) de la société s’est auto-saisi pour dénoncer l’opacité du processus de décision interne à Railcoop. Nous avons tenté de contacter à plusieurs reprises le PDG Nicolas Debaisieux, qui n’a pas répondu à nos demandes.

Selon la coopérative, 800 sociétaires seraient prêts à participer au plan de recapitalisation. Mais le trou dans la raquette s’élevait à plus de 4 millions d’euros en 2022. Et Railcoop ne dispose toujours pas de trains pour transporter de voyageurs sur les plus de 550 kilomètres de ligne reliant Lyon à Bordeaux. Aucune commande n’a été passée à ACC-M, l’entreprise chargée de rénover les deux locomotives diesel acquises par l’entreprise auprès de la Région Auvergne-Rhône-Alpes.

Dans la foulée de l’assemblée générale, Railcoop avait adressé une lettre au président de la République en demandant un engagement financier de l’Etat envers Railcoop. Mercredi, le ministre des transports Clément Beaune, interrogé par nos confrères de la Montagne, a botté en touche, déclarant « ne pas vouloir se substituer à la procédure judiciaire ».

Prolongement du métro B : ce qui va changer à Saint-Genis-Laval et Oullins

Prolongement du métro B : ce qui va changer à Saint-Genis-Laval et Oullins
Dès 2025, la RATP va exploiter le métro lyonnais.

Ce vendredi 20 octobre, Sytral Mobilités lance officiellement le prolongement du métro B à Oullins-centre et Saint-Genis-Laval. Immobilier, stationnement, accès à Lyon… Le point sur tout ce qui va changer.

C’est la fin d’un travail de (très) long terme pour Sytral Mobilités. Douze ans après les premières études, la prolongation du métro B vers Saint-Genis-Laval va être officiellement inaugurée, ce vendredi 20 octobre. Après maints rebondissements et des bugs à répétitions sur la ligne automatique (et ce, encore récemment), les usagers vont pouvoir (normalement) aller jusqu’à l’hôpital Lyon Sud en métro. Qu’est-ce que cela va changer concrètement pour les habitant·es de la métropole de Lyon ? Le point.

Saint-Genis-Laval – Charpennes en moins de 20 minutes

Avantage n°1 de la ligne ? Le gain de temps pour aller à Lyon (et Villeurbanne). De Saint-Genis-Laval, il sera possible de rejoindre Charpennes en 17 minutes et la gare Part-Dieu en moins de quinze minutes. La Gare d’Oullins, elle, est à 3 minutes 20 de Saint-Genis.

Pour les habitant·es de la métropole, cela signifie également un accès facilité à l’hôpital Lyon Sud, basé à Saint-Genis-Laval. Les soirs de fin de semaine, les 4000 étudiant·es du campus universitaire (qui en ont les moyens, car ils sont rares) pourront aussi traîner un peu à Lyon avant de rentrer dans leurs quartiers. 25 000 voyages supplémentaires par jour sont prévus avec le prolongement du métro.

Métro B
Le prolongement du métro B jusqu’à Saint-Genis-Laval va être lancé ce 20 octobre.Photo : PL/Rue89Lyon.

Stationnement : les Oullinois et Saint-Génois bientôt au régime lyonnais ?

Par contre, les Oullinois ont plutôt intérêt à aimer prendre le métro. Et à lâcher leur bagnole (ou à payer un abonnement résident). En 2013, lorsque le métro B était arrivé dans la commune, de nouvelles places payantes étaient apparues. Avec l’ouverture de la station Oullins centre, le plan de stationnement a de nouveau été revu.

En se rapprochant de Lyon, les habitant·es vont devoir faire avec plus de places payantes autour de la station de métro. Les élus de la Ville craignent notamment l’effet « voiture ventouse. » Les Oullinois pourront cependant continuer à s’y garer avec un tarif résident à 22 euros par mois.

Certes, 877 places de stationnement supplémentaires arrivent avec le nouveau parking relais du centre hospitalier Lyon-sud de Saint-Genis-Laval. Mais celui-ci devra accueillir les autres rhodaniens venant travailler dans la métropole. Pour prévenir les risques de saturation, trois niveaux ont été réservés aux personnes résidant à plus de deux kilomètres de la station.

Côté Saint-Génois, un stationnement réglementé va être mis en place à partir du 1er janvier 2024. 1026 places seront concernées. Les véhicules auront tout de même une période gratuite de 45 minutes ou de 1 h 30.

Avant même son arrivée, le Métro B fait flamber l’immobilier

L’extension du métro est parfois pensée pour gentrifier un quartier, comme ce fut le cas à la Guillotière. À Oullins et Saint-Genis-Laval, difficile de voir une telle volonté. Cependant, les chantiers ont dû déjà changer la sociologie de la population des communes.

Dans un article consacré à l’évolution des prix de l’immobilier, Actu Lyon faisait état d’une augmentation de 10 % des prix dès l’annonce de l’arrivée des deux stations. De 2020 à 2022, ces derniers ont encore pris 20 %. Malgré une stagnation des prix de l’immobilier dans la métropole de Lyon, les deux communes continuent ainsi à attirer.

Selon le Progrès, il faut ainsi compter 3 420 €/m² pour un appartement ancien et 4 710 €/m² pour une maison ancienne à Oullins et respectivement 3 750 € et 4 600 €/m² à Saint-Genis-Laval. « Grâce à ces prix, la demande reste forte pour la commune. Le problème désormais, c’est l’attitude des banques pour financer les acquéreurs », précisait Christine Caretti, une gérante immobilière interrogée par le quotidien.

Saint-Genis-Laval redessinée par le métro B

Une esplanade piétonne de 8000 m2, la circulation sur la rue Angélique du Coudray revue, du nouveau sur l’avenue Impératrice Eugénie… Aux abords du nouveau métro, l’urbanisme de la ville de Saint-Genis-Laval va considérablement évoluer. Mais, au delà de cela, c’est tout le vallon de Saint-Genis-Laval qui est appelé à muter.

Sur 55 hectares autour de l’hôpital, 1350 logements doivent être construits d’ici 2040. Dans la même période, des bureaux, des commerces, etc. doivent voir le jour. Dans une réunion publique de juin, les élus évoquaient 2400 nouveaux emplois les quinze prochaines années. À terme, la commune de 21 000 âmes doit accueillir 3 000 habitant·es supplémentaires autour du site hospitalier. Autant dire que le métro n’a pas fini d’attirer.

Métro B
Le prolongement du métro B jusqu’à Saint-Genis-Laval a été lancé le 20 octobre.Photo : PL/Rue89Lyon.
#Métro B