
Dans ce reportage publié par Le Monde ce lundi 7 mars, qui raconte l’annonce du ralliement de Marion Maréchal au candidat d’extrême droite Eric Zemmour, à l’occasion de son meeting, on en apprend un peu plus sur la situation de l’Issep à Lyon.
Cet « Institut des sciences sociales, économiques et politiques », fondé à Lyon en 2018, se voulait être une alternative réactionnaire aux instituts de sciences politiques traditionnels que la nièce de Marine Le Pen voit comme un repère de formation idéologique se situant à l’opposé de son paradigme.
Présentée comme un modèle de projets menés par Marion Maréchal, l’école souffrirait en fait d’un gros manque de financements. Lesquels moyens pourraient être trouvés à l’issue d’une campagne présidentielle, avec les gains qu’elle engendrera.
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Si le ralliement au parti « Reconquête ! » de Marion Maréchal n’était pas une surprise, il semble toutefois s’être fait dans la précipitation. La députée avait dans un premier temps déclaré qu’elle ne soutiendrait pas sa tante Marine Le Pen, mais elle avait dit par le même temps qu’elle ne souhaitait pas s’impliquer directement dans cette campagne.

Dimanche à Toulon, elle a pourtant pris le micro à la tribune, pressée par l’équipe d’Eric Zemmour de se positionner. L’une des justifications donnée par le Monde, qui parle de raison peu « glorieuse », est particulièrement intéressante.
Contrairement aux déclarations de Marion Maréchal, l’Issep, dont elle est la directrice générale, serait un « fiasco » économique. Ainsi Le Monde explique :
« Elle se félicite d’avoir formé 338 étudiants, avec une équipe de 5 salariés, 59 intervenants en magistère et 23 en formation continue, mais ne survit que par les dons d’aimables mécènes qui ne sauraient être éternels. 87,4 % du chiffre d’affaires de l’Issep est constitué par ‘des ressources liées à la générosité du public’, les revenus tirés des étudiants ont baissé en un an de 28,8 %, alors que les charges de l’institut ont augmenté de 48,5 %.
C’est même l’audit d’un cabinet d’expertise lyonnais qui le dit :
« Une partie de l’équipe ne se paie pas, 2 385 heures en 2021 relèvent du ‘bénévolat’. »
On est loin des succès estudiantins dont se vante les militants et proches de Marion Maréchal à Lyon.