Actualités, enquêtes à Lyon et dans la région

Départ d’Euronews de Lyon : derrière les millions d’Orban, une casse sociale sans précédent

Départ d’Euronews de Lyon : derrière les millions d’Orban, une casse sociale sans précédent
Le cube vert d’Euronews sonne creux à Lyon.

La rédaction en chef d’Euronews a quitté Lyon, début avril, pour s’installer à Bruxelles. Une nouvelle étape du plan social en cours depuis mars 2023. Derrière le rachat opaque du média en 2022, dans lequel des proches du président hongrois Viktor Orban seraient impliqués, actuels et anciens salariés dénoncent un climat social devenu intenable.

« Ceux qui sont partis ne veulent plus rien avoir affaire avec l’entreprise. Et ceux qui restent ne parlent pas. »

Lorsque nous le recontactons, début avril, Marc (le prénom a été modifié), ancien salarié d’Euronews, répond laconiquement par message. Parti à l’automne 2023 avec le plan social en cours depuis un an dans la célèbre chaîne européenne basée à Lyon, ce quinquagénaire semble être passé à autre chose. Il ne mâchait pourtant pas ses mots au sujet de ses anciens employeurs lorsque nous l’avions interrogé en novembre. En ligne de mire : le fonds d’investissement Alpac Capital qui a racheté le média, déjà en difficulté, en 2022.

« Quand on les a vus arriver, on savait qu’ils voulaient vider la boîte », estime Marc, qui a préféré quitter le navire « malgré la trouille », plutôt « que de risquer de mourir à petit feu ». Il a refusé une mutation à Bruxelles, où il aurait été payé « 1200 euros de moins par mois qu’à Lyon ».

Départ d’Euronews à Lyon : plus de 100 salariés partis à cause de l’actionnaire

La rédaction en chef a définitivement quitté la cité des gones début avril pour rejoindre la capitale européenne, d’où sera pilotée la direction de l’information. Celle-ci sera décentralisée, avec des bureaux basés dans de nombreuses villes européennes. Seules resteront à Lyon les rédactions en français, perse et russe. Derrière cette restructuration XXL, plusieurs anciens et actuels salariés d’Euronews dénoncent auprès de Rue89Lyon un climat social toujours délétère au sein de la rédaction.

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À Lyon, Kélé, un « modèle d’intégration » menacé d’expulsion

À Lyon, Kélé, un « modèle d’intégration » menacé d’expulsion
Arrivé en France à l’âge de 14 ans, Kéletigui Sylla surnommé Kélé, vit à Lyon depuis 10 ans. Depuis le 11 mars il est sous le coup d’une seconde Obligation de quitter le territoire français (OQTF) ©Laury Caplat/Rue89Lyon

Arrivé en France à l’âge de 14 ans, Kéletigui Sylla surnommé Kélé, d’origine guinéenne, vit à Lyon depuis 10 ans. Pour tous celles et ceux qui le côtoient, Kélé « force l’admiration par son parcours d’intégration ». Pourtant, depuis le 11 mars 2024, il vit sous la menace d’une expulsion prochaine. Récit.

Février 2014, Kéletigui Sylla, 14 ans, est laissé seul à la Gare Part Dieu (Lyon 3e) au milieu du défilé quotidien des valises à roulettes. Après un vol de 7h depuis Conakry, capitale de la Guinée, il a prit le train pour rejoindre Lyon. Durant ce long voyage, il est escorté par un passeur qu’il ne le reverra plus. « Il m’a laissé dans un arrêt de bus en disant qu’il partait acheter un sandwich, j’ai attendu deux heures puis je suis resté là », nous raconte-il, dix ans plus tard dans le parc Louis-Dupic à Vénissieux.

Kélé, désormais âgé de 25 ans, colle parfaitement au schéma attendu de « l’intégration ». Pourtant, depuis le 11 mars il est sous le coup d’une seconde Obligation de quitter le territoire français (OQTF). Depuis il reçoit de nombreux soutiens. Une pétition lancée dans la foulée dénonce un « acharnement » à son encontre et a recueilli 4800 signatures. Ses soutiens voient dans cette OQTF les conséquences concrètes de la loi immigration dite « loi Darmanin » votée en décembre 2023 qui facilite l’expulsion des étranger·ères en situation irrégulière.

« J’ai l’impression de revivre un cauchemar », soupire ‘Kélé’.

Le 25 mars, une lettre pour demander sa régularisation, signée par 44 personnalités issues de la culture a été envoyée à la préfète du Rhône, Fabienne Buccio. Les signataires, ayant connu le jeune homme, soulignent également son « intégration exemplaire ».

De Conakry à Lyon, le parcours d’errance de Kélé

Assis sur un banc du parc, l’air calme et apaisé de Kélétigui ne laisse rien transparaître de la difficulté de son parcours.

Après le divorce de ses parents, il part vivre avec son père à Conakry. À l’âge de 12 ans, des difficultés financières les obligent à quitter leur appartement. Du jour au lendemain, ils se retrouvent tous deux à la rue. « Il voyait que cette situation n’était plus supportable, ça l’inquiétait tellement qu’il est parti chercher une solution. Mais après son départ, je n’ai jamais eu de nouvelles », raconte ‘Kélé’.

Livré à lui-même, le garçon cire les chaussures des passant·es contre un peu d’argent. C’est ainsi que ‘Kélé’ fait la connaissance d’un passeur qui lui promet de l’amener en France. Ce dernier lui fabrique un faux passeport et un nouvel âge, 28 ans. Il est pourtant mineur lorsqu’il arrive à la gare Part-Dieu, en 2014.

S’en suit alors deux mois d’errance, à la recherche d’un lieu où se réfugier à Lyon. « J’ai rencontré d’autres jeunes à la rue sous le tunnel de Perrache. On dormait là-bas. J’ai pu raconter ma situation », se souvient-il. On lui conseille de se rendre à Forum réfugiés pour faire évaluer sa minorité. Il parvient alors à se procurer son acte de naissance.

En avril, ‘Kélé’ est ensuite pris en charge par l’Aide sociale à l’enfance (Ase). Lorsqu’il se remémore les mois passés au foyer de l’enfance à Bron, son visage s’égaye.

« Ça m’a complètement changé, j’ai commencé à construire quelque chose. Malgré ma souffrance, j’avais un but dans la vie », raconte t-il.

Il évoque d’un air nostalgique « les parties de foot », « les week-ends en vacances » et le lien fort qui l’unit avec ses éducateurs et éducatrices. En septembre, il entre à l’École de production à Gorge de Loup (Lyon 9ème) pour préparer un CAP mécanique. Le début d’une nouvelle vie, pensait-il.

Assis sur un banc du parc, l'air calme et apaisé de Kélé ne laisse rien transparaître de la difficulté de son parcours. ©Laury Caplat/Rue89Lyon
‘Kélé’ a choisi de nous rencontrer au parc Louis-Dupic à Vénissieux pour nous raconter son histoire. ©Laury Caplat/Rue89LyonPhoto : ©Laury Caplat/Rue89Lyon

À Lyon, Kélé enchaîne les difficiles procédures administratives

Un mois plus tard, ‘Kélé’ est convoqué par les forces de l’ordre pour passer des tests osseux. Ce dispositif très fortement contesté lui donne plus de 18 ans. C’est à ce moment que la police aux frontières (PAF) découvre l’existence du faux passeport. Tout est remis en question raconte Kélé : « Ils disaient même que mon acte de naissance était falsifié ». Pour ses soutiens, c’est un prétexte pour le renvoyer dans son pays natal.

En octobre 2014, tout s’enchaîne très vite. Après un jugement en comparution immédiate pour l’usage du faux passeport, ‘Kélé’ est envoyé deux mois à la prison de Corbas. « C’était très violent de vivre ça à 15 ans, c’était comme si le ciel me tombait dessus », confie t-il, le regard un peu ailleurs. À sa sortie, il est conduit au centre de rétention administratif (CRA).

Avec le soutien du collectif Réseau Éducation sans Frontières (RESF69 Jeunes), ‘Kélé’ est libéré au bout de quatre jours mais reçoit sa première OQTF. Finalement, après diverses procédures judiciaires, celle-ci est annulée par le tribunal administratif.

Soutenu par plusieurs collectifs dont il est désormais membre, ‘Kélé’ poursuit ses études et obtient son CAP puis un Bac professionnel en 2018. En parallèle, il consacre tout son temps libre au monde artistique : il entre à la chorale « Les Chant’Sans Pap’Yé » et s’initie au théâtre au sein de la « Compagnie Waninga ».

À côté, il participe aux ateliers d’écriture de l’Association « Dans tous les sens » à Vaulx-en-Velin, et publie un recueil de poésie intitulé « Écrire sans arrêt ». Une passion qui l’anime encore aujourd’hui, même si le jeune homme ne s’en vante pas. Humble, il évite de s’étendre sur ses activités. En tout cas, son ancrage dans le milieu culturel lyonnais lui attire beaucoup de soutiens.

Une expulsion qui viendrait balayer dix ans d’intégration à Lyon

Au cours de ses études, Kélé se blesse gravement. D’un geste timide, le jeune homme remonte la manche de sa veste. « J’ai du mal à accepter cette cicatrice, c’est encore un traumatisme », lâche t-il, en regardant son avant-bras.

Quand il parle de cet accident, sa voix se fait basse. « À l’école, je ressentais beaucoup de stress et de pression quand on devait polir les pièces [de mécanique, ndlr], la cadence de travail était très dure. Un jour, mon chiffon s’est coincé dans une grosse machine et mon bras est parti avec », confie t-il, difficilement.

Après une greffe du nerf, et de multiples allers-retours à l’hôpital, ‘Kélé’ doit changer de voie. Alors, il reprend ses études et s’oriente vers un BTS Commerce qu’il obtient en 2023. Son objectif ? Décrocher un CDI dans l’entreprise où il a effectué son stage de fin d’année. Là-bas, on lui promet une embauche… À condition qu’il soit régularisé. « C’était très dur parce que j’étais persuadé d’avoir ce travail. Ça c’était si bien passé », confie t-il, d’une voix teintée de tristesse.

« Beaucoup me disent que je suis courageux, patient et que je n’abandonne jamais. J’ai tellement vécu de choses, je pense que ça fait juste partie de la vie », relativise Kélé.

Malgré tout, la fatigue est là. Pour gagner sa vie, il fait quelques petits boulots à droite, à gauche. Garde d’enfants, jardinage, ménage… En parallèle, il poursuit depuis 2018 ses démarches administratives pour obtenir une régularisation. Le 11 mars 2024, il apprend que son dossier a été (une nouvelle fois) refusé. Dans sa boîte aux lettres, à Vénissieux, la préfecture lui envoie la seconde OQTF. Cette fois-ci elle est accompagnée d’une interdiction de retour sur le territoire français (IRTF) d’une durée de 24 mois.

« La préfecture le traite comme un délinquant qui a fraudé. Il n’y a pas un mot sur ce qu’il est devenu en dix ans. C’est d’une mauvaise foi hallucinante », s’indigne Armand Creus, du collectif de soutien à Kélé.

« Je compte tout donner »

Malgré les déboires administratifs et ses problèmes de santé, qui nécessitent un suivi en France, Kélé n’abandonne pas. Il explique ne rien regretter de ses choix. « J’ai toujours eu des gens qui m’ont entouré en France. En Guinée, j’étais abandonné », s’émeut Kélé.

De son côté, la préfecture maintient sa ligne. Sollicitée, elle n’a pas répondu en détail à nos questions. Elle nous a seulement indiqué que « cet individu se maintient sur le territoire français depuis 2014, malgré plusieurs procédures administratives et judiciaires, dont des OQTF ».

« Si on me laisse encore une chance ici, je donnerais tout de moi-même parce que j’aime ce pays. Je ne veux pas rester pour rester, je compte tout donner. »

En attendant, ses soutiens restent mobilisé·es et organisent une soirée d’information mi-mai.

À Lyon, une manifestation pour la Palestine samedi 20 avril

À Lyon, une manifestation pour la Palestine samedi 20 avril
Manifestation pour la Palestine, le samedi 30 mars à la Guillotière (Lyon 7e)

Le collectif 69 Palestine appelle à une manifestation, samedi 20 mars à 15h, place des Terreaux (Lyon 1er). Alors que le conflit dure depuis six mois, le collectif maintien la pression pour demander un cessez-le-feu immédiat à Gaza. Un mouvement organisé deux semaines avant la venue de Rima Hassan, candidate LFI aux Européennes, à Vénissieux. Le point.

Six mois de conflit, six mois de mobilisation. Le collectif 69 Palestine organise une nouvelle manifestation ce samedi 20 mars. Il donne rendez-vous, place des Terreaux (Lyon 1er) à 15 h, pour demander une nouvelle fois la fin du génocide à Gaza.

Selon le ministère de la santé du Hamas, le conflit a entrainé, depuis le 7 octobre, la mort de plus de 33 000 personnes. En grande partie des femmes et des enfants.

À Lyon, une manifestation du collectif 69 Palestine pour maintenir la pression

Bombardements quotidiens, « famine organisée », blocage de l’aide humanitaire… Le collectif 69 Palestine dénonce les exactions d’un « gouvernement criminel ».

« Il faut poursuivre la mobilisation qui a permis d’aboutir à des résultats : des instances internationales et des États réclament un cessez-le-feu, certains États décident l’arrêt des livraisons d’armes à Israël », déclare le collectif dans son communiqué.

C’est notamment le cas du Canada, de l’Italie et de l’Espagne. Les États-Unis et l’Allemagne, principaux fournisseurs d’armes de l’État Hébreu, ont rejeté, le 5 avril dernier, une résolution du Conseil de l’Organisation des Nations Unies (ONU) exigeant l’arrêt de toute vente d’armes à Israël.

En Palestine : « Un paysage humanitaire infernal »

« Le Moyen-Orient est sur le fil du rasoir », a déclaré Antonio Guterres, chef de l’ONU, devant le Conseil de Sécurité, jeudi 18 avril. Il y a une semaine, l’Iran a mené une attaque directe contre Israël en réponse à la frappe attribuée à l’aviation israélienne, le 1er avril, sur son consulat à Damas, en Syrie.

Face à la crainte d’une escalade régionale du conflit, Antonio Guterres a exhorté la communauté internationale à avancer vers une solution à deux États, Israël et Palestine. Il a de nouveau exprimé le « besoin clair » d’un « cessez-le-feu humanitaire immédiat à Gaza », de la libération de tous·tes les otages et de « l’acheminement sans entrave de l’aide humanitaire ».

Pour lui, le conflit a créé, en six mois d’opérations militaires, « un paysage humanitaire infernal ».

En France, un climat politique tendu vis-à-vis de la Palestine

En France, la situation politique est de plus en plus tendue. En témoigne la polémique après l’interdiction à Lille d’une conférence sur la Palestine, avec Jean-Luc Mélenchon (LFI) et Rima Hassan (LFI), réfugiée palestinienne naturalisée française.

Une nouvelle réunion publique, en présence de la juriste et candidate LFI aux élections européennes, est prévue le 2 mai à Vénissieux. Elle sera accompagnée de Mathilde Panot, présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale et d’Idir Boumertit, député LFI de la 14e circonscription du Rhône.

Du Vieux-Lyon à Saint-Just, on a grimpé la future Voie lyonnaise 12 à Vélo’v

Du Vieux-Lyon à Saint-Just, on a grimpé la future Voie lyonnaise 12 à Vélo’v
La montée du Chemin-Neuf comporte aussi une belle descente. On a pas aimé les faire à vélo.

À Rue89Lyon, on aime les défis. Alors, on a enfourché notre plus beau vélo rouge (celui en libre-service un peu partout dans la métropole) pour parcourir la très polémique (et politique) Voie lyonnaise 12. Et particulièrement la montée du Chemin-Neuf, qui sera réservée aux vélos après les Nuits de Fourvière.
Ils ont montré la voie. En septembre dernier, deux rugbymen néozélandais ont tenté de grimper à Vélo’v la montée du Chemin-Neuf (5e arrondissement). Basés à Lyon durant la coupe du monde de rugby en France, George Bower et Andy Ellis ne se doutaient sans doute pas que cette artère reliant le Vieux-Lyon à Saint-Just allait devenir le centre d’une polémique locale d’ampleur.
Celle-ci concerne la future Voie lyonnaise 12, l’une des autoroutes à vélo voulue par l’exécutif écologiste à la tête de la Métropole. Elle doit relier Bron à Vaise en passant par Fourvière, à l’horizon 2030.
https://twitter.com/AllBlacks/status/1701458735833768047

Voie lyonnaise 12 : de polémiques en polémiques

En mars dernier, la Métropole a annoncé que la montée du Chemin-Neuf reliant les quais de Saône à Fourvière pourrait être fermée à la circulation et exclusivement dédiée aux vélos et aux véhicules ayant-droit (riverains et secours). Deux premiers scénarios proposés par les Verts dans le quartier de Saint-Just avaient suscité l’ire de certains habitants.
Mais, la troisième voie proposée par la Métropole a cette fois fâché des habitants de la montée et des associations du Vieux-Lyon, soucieuses de préserver la liaison voiture entre le quartier de Saint-Just et les bords de Saône. La collectivité a annoncé le 15 avril qu’une expérimentation de neuf mois allait commencer après les Nuits de Fourvière.
« Cela permettra de vérifier les évolutions réelles des flux, des temps de parcours et de la sécurité sur les axes concernés et sur les axes de reports », a justifié la Métropole de Lyon, qui tente de jouer la carte du compromis sur ce dossier très politique.
Mais au delà des polémiques, une question se pose : est-ce vraiment possible de grimper là haut à deux roues quand on ne dispose pas de vélo électrique ? Alors que les discussions sont toujours en cours avec les collectifs, on a décidé de se faire chauffer les cuisses sur l’un des sujets brûlants du moment.

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Tourisme fluvial à Lyon : à peine inaugurées, les bornes électriques déjà hors-service

Tourisme fluvial à Lyon : à peine inaugurées, les bornes électriques déjà hors-service
Le tourisme fluvial cherche à verdir son image sur les quais du Rhône, à Lyon.

Inaugurées fin mars pour le début de la saison touristique, les bornes électriques installées sur le quai Claude-Bernard (Lyon 7e) devaient permettre de réduire l’impact environnemental du tourisme fluvial. Un mois plus tard, celles-ci ne fonctionnent pas et les moteurs des bateaux tournent.

Le 19 mars dernier, Voies navigables de France (VNF) et Saône confluences escales ont (enfin) inauguré officiellement les trois bornes électriques d’alimentation pour paquebots fluviaux sur le quais Claude-Bernard (Lyon 7e).

Très attendue, la mise en service de ces bornes devaient permettre à la filière de relever le « défi de la transition énergétique et de la réduction des nuisances locales ». Une étape importante, comme le rappelait Rue89Lyon en mars, dans la promesse de « verdissement » des croisières fluviales.

Pour rappel, VNF promettait qu’avec ces bornes, les paquebots en escale n’auraient plus besoin de recourir à leurs groupes électrogènes. « Il n’y a donc plus de nuisance sonore ni d’émission de CO2 et polluants locaux (les particules fines) », vantait VNF.

Oui mais voilà, quelques mois plus tard, les riverain·es du quai bouillonnent. Les moteurs tournent encore à plein régime. Selon nos informations, Engie (régisseur en charge du contrôle du fonctionnement de ces bornes) fait face à des problèmes techniques.

Pour le tourisme fluvial, des bornes électriques inutilisables et pas adaptées ?

Dans un échange de mail que Rue89Lyon a pu consulter, Engie répond aux agacements des riverain·es qui leur ont fait remonter le problème :

« Nous rencontrons actuellement des dysfonctionnements, qui n’étaient pas survenus lors des essais de mise en service de l’hiver dernier que nous avons réalisés. Nous constatons une coupure générale des postes de transformation qui alimentent les bornes, qui survient aléatoirement après le branchement du navire ».

Contacté par Rue89Lyon, Engie confirme le problème et assure que des « investigations sont en cours pour trouver les causes de cette panne et remettre en service ces bornes dans les meilleurs délais. » Selon l’entreprise, les incidents ont commencé le 12 avril.

De leur côté, les riverain·es se demandent même si les bornes sont véritablement adaptées aux besoins réels des bateaux, notamment des plus gros.

Des bornes soumises aux crues du Rhône

Interrogé à ce sujet, Engie répond que ses installations sont dimensionnées pour délivrer 800 ampères par bateau. « Au cours de nos échanges avec les différents armements rencontrés, ces derniers nous ont confirmé que cette puissance leur était suffisante pour subvenir à leurs besoins à quai. » Selon nos informations, les armateurs n’auraient pas exprimé de problèmes particuliers en ce sens.

Reste que ces difficultés techniques entament leur confiance en l’efficience de ces bornes. En décembre dernier, les quais ont été complètement inondés du fait de la crue du Rhône. Installées très près de l’eau, les bornes sont fortement exposées à ces aléas climatiques. Les armateurs avaient alors exprimé leur crainte d’utiliser les bornes dans ces conditions.

Freiné par ces difficultés, le secteur du tourisme fluvial a donc encore à faire pour assurer sa promesse de réduire son impact écologique.

Droit du travail : à Lyon, des dénis de justice record face aux abus des patrons 

Droit du travail : à Lyon, des dénis de justice record face aux abus des patrons 
Au tribunal de Lyon, rue Servient, le droit du travail ne parvient pas à trouver sa place.

[Info Rue89Lyon] On savait les inspecteurs et les inspectrices du travail en nombre insuffisant pour faire appliquer le droit du travail. Ce qu’on sait moins, en revanche, c’est que même lorsque des procès verbaux sont dressés contre des employeurs, ils sont ignorés par les parquets et finissent dans les sables. Or, Rue89Lyon révèle que le champion de cette discipline n’est autre que le procureur de Lyon.

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Droit des étrangers : la préfecture se fait (encore) reprendre par le tribunal de Lyon

Droit des étrangers : la préfecture se fait (encore) reprendre par le tribunal de Lyon
L’entrée du service des étrangers de la préfecture du Rhône, à Lyon, en mars 2021.

Lundi 15 avril, le tribunal administratif de Lyon a annulé une décision de la préfecture du Rhône. L’institution avait refusé de fixer un rendez-vous à un ressortissant étranger pour une demande de titre de séjour. Elle va devoir s’y astreindre.

C’est un nouveau rappel à l’ordre que vient de se prendre la préfecture de la part du tribunal administratif (TA) de Lyon. Dans une décision du 15 avril 2024, celui-ci a demandé à la préfète de revenir sur une décision prise sous son prédécesseur, Pascal Mailhos, il y a deux ans.

Le 1er juillet 2022, les services de l’État avaient refusé d’octroyer un rendez-vous pour le dépôt d’une demande d’admission exceptionnelle au séjour d’un migrant. Motif ? Sa présence en France était jugée « trop récente ». Son dossier manquait, selon eux, de « motifs exceptionnels ou de considérations humanitaires. » Avant même le rendez-vous, ce dernier était donc mis hors-jeu. Une appréciation qui n’a pas été du goût du tribunal.

Ce dernier a rappelé que l’autorité administrative ne pouvait « légalement » refuser de fixer un rendez-vous à un étranger ayant demandé à se présenter en préfecture pour une demande de dépôt de titre de séjour. La demande du migrant n’avait rien de « dilatoire » ou « d’abusif », selon le TA. Ceci, d’autant plus, que l’homme en question est titulaire d’un permis de séjour « longue durée Union européenne ».

La préfecture va donc devoir lui proposer ce fameux rendez-vous :

« Il y a lieu d’enjoindre à la préfète du Rhône d’y procéder dans un délai d’un mois à compter de la notification du présent jugement », peut-on lire dans la décision du TA.

En compensation, l’État va devoir aussi verser au moins 1200 euros au plaignant. Ce chiffre pourrait grossir. Tant que le jugement ne sera pas exécuté, la préfecture devra payer une somme de 50 euros par jour à la victime.

À Lyon, la préfecture de nouveau mise en défaut par le tribunal sur le droit des étrangers

Ce n’est pas la première fois que la justice donne tort à la préfecture sur le droit pour les personnes étrangères. En 2020, déjà, la préfecture du Rhône avait fait parler d’elle en décidant de dématérialiser les demandes de titre de séjour. Le barreau de Lyon s’était joint à deux recours contre ce dispositif. Selon lui, il ne permettait pas d’avoir « un accès effectif et égal au service public de la préfecture. »

En juin 2022, le Conseil d’État avait annulé en partie le décret permettant cette dématérialisation. En décembre de la même année, le TA avait également donné tort à la préfecture sur ce sujet. Des décisions de justice qui n’empêchent pas les difficultés à répétition pour obtenir des titres de séjour.

En mai 2023, nous vous racontions comme l’autorité administrative ne respectait pas les délais légaux de réponses pour les demandes de titres de séjour et de naturalisation. Peut-on parler de mieux à ce propos ? Avec le vote de la « loi immigration » en janvier 2024, il semble possible d’en douter.

À Lyon, nouvelle manifestation contre les expulsions de squats

À Lyon, nouvelle manifestation contre les expulsions de squats
Manifestation contre l’expulsion de l’ECG à Lyon, samedi 30 mars

Après une première manifestation samedi 30 mars, un nouvel appel est lancé par plusieurs collectifs contre les expulsions de squats. Le rendez-vous est donné ce mardi 16 avril à 17h devant la Métropole.

La trêve hivernale touche à sa fin, et les collectifs maintiennent la pression contre les expulsions des squats à Lyon. À l’appel de plusieurs collectifs (Droit au logement 69, Collectif Intersquats 69, Collectif Solidarité Femmes à la rue etc.), une nouvelle manifestation est prévue mardi 16 mars à 17h devant l’hôtel de la Métropole (Lyon 3e).

Ces derniers demandent la suspension de toutes les mesures d’expulsion et la réquisition des bâtiments vacants pour mettre à l’abri les personnes à la rue.

À Lyon, de nombreux squats menacés d’expulsions

A Lyon, plusieurs squats sont sous la menace d’une expulsion. C’est le cas de l’espace communal de la Guillotière (Lyon 7e), le squat Casse-Dalle (Lyon 3e) ou encore le squat de la rue de Bourgogne à Vaise.

Un autre rassemblement avait eu lieu le 30 mars, juste avant la fin de la trêve hivernale. Il avait réuni plus de cent personnes.

Ce mardi 16 avril, les collectifs mobilisés vont de nouveau exiger la suspension des mesures d’expulsion et le maintien des personnes occupant les lieux, en attendant une solution de relogement.

« Il est devenu impossible de se loger ; les expulsions de squats font juste grossir les campements dans les rues », dénoncent les collectifs dans leur communiqué.

À Lyon, la situation est toujours aussi critique. À la crise du logement actuelle, s’ajoutent des politiques d’expulsion plus sévères de la préfecture, notamment depuis l’arrivée de Fabienne Buccio, et un contexte législatif plus répressif. La loi dite « anti-squat », en vigueur depuis juillet 2023, facilite les expulsions des squatteur·euses et complique la mise à l’abri.

Le 15 février dernier, les maires de cinq municipalités écologistes et socialistes, dont Lyon, ont annoncé attaquer l’État devant les tribunaux administratifs. Ces élu·es l’accusent de manquer à son obligation d’héberger en urgence les personnes qui en font la demande.

Dans la métropole de Lyon, l’hébergement d’urgence est saturé : plus de 10 000 personnes sont en attente d’une place.

Une manifestation à Lyon pour le droit au logement

Face à ces chiffres, les collectifs dénoncent la vacance de nombreux bâtiments. Selon eux, 18 000 logements sont actuellement inoccupés sur le secteur de la métropole, « 70% appartiennent au secteur public », affirment les collectifs dans leur communiqué.

Parmi les mots d’ordre du rassemblement, figure donc la demande de réquisition de ces lieux par les pouvoirs publics « pour loger l’ensemble des personnes qui sont à la rue ou en campement précaire. »

Réouverture du train Lyon-Bordeaux : « Il faut que l’État se bouge »

Réouverture du train Lyon-Bordeaux : « Il faut que l’État se bouge »

La société Railcoop devrait être liquidée ce lundi 15 avril. Cependant, collectivités et syndicats continuent de militer pour que le train Lyon-Bordeaux retrouve les bons rails. Sans pour autant se faire d’illusion, à l’heure où le secteur public se désinvestit de plus en plus du ferroviaire.

Un motif d’espoir pour le Lyon-Bordeaux ? Abandonnée depuis 2018, la ligne de train Lyon-Nancy sera relancée en décembre 2024, à raison d’un aller-retour par jour. La région Grand est l’a confirmé début avril, dans un communiqué commun avec le ministère des Transports.

Pourquoi le ministère ? Car l’État a décidé de mettre la main à la poche dans le cadre d’un train d’équilibre du territoire (TET), ces lignes intercités qui n’utilisent pas la grande vitesse. Il va contribuer à hauteur de 25 millions d’euros à la relance de la liaison directe entre la Lorraine et la cité des gones.

Avant son abandon en 2014, le Lyon-Bordeaux était également conventionné dans le cadre de ces « TET ». Minée par une infrastructure vieillissante et un manque d’entretien, la ligne directe n’aura finalement pas survécu face aux coûts exorbitants de restructuration. Un classique dans le monde ferroviaire, après 40 ans de « tout » TGV. Cela pourrait-il changer ?

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Dans le Rhône, la qualité de l’air s’améliore… Mais on reste loin du compte

Dans le Rhône, la qualité de l’air s’améliore… Mais on reste loin du compte
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Début avril, Atmo Auvergne Rhône-Alpes, l’observatoire de la pollution atmosphérique, a publié son bilan de la qualité de l’air en 2023. La tendance est à l’amélioration… Si l’on s’en tient aux seuils européens fixés. Mais il reste des efforts à faire. À Lyon, 99% des habitant·es sont exposés à des niveaux de polluants supérieurs à ceux recommandés par l’Organisation mondiale de la santé.

Souriez, vous pouvez respirer… ou presque. Début avril, Atmo Auvergne-Rhône-Alpes, l’observatoire en charge de la surveillance et l’information sur la qualité de l’air dans la région, a publié un bilan de la qualité de l’air pour l’année 2023.

L’organisme fait état d’une « baisse réglementaire » de différents polluants atmosphériques. « Les efforts restent à poursuivre pour réduire les effets sur la santé », ajoute Atmo dans son communiqué.

Qualité de l’air en Auvergne Rhône Alpes : moins de dioxyde d’azote et de particules fines mais toujours plus d’ozone

Bonne nouvelle donc, Atmo note dans son bilan une baisse, depuis 2007, des principaux polluants réglementés. Il fait état d’une réduction de 50 % pour le dioxyde d’azote, émis par le trafic routier, de 49 % et de 64 % pour deux types de particules fines (PM10 et PM 2,5).

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Depuis 2007, les concentrations en polluants atmosphériques baissent. Photo : ATMO

Cependant, l’organisme se veut prudent : « Le bilan global positif ne doit pas masquer quelques points de vigilance sur notre territoire ». Il souligne une stagnation de l’amélioration concernant les particules fines, et des seuils réglementaires toujours dépassés dans l’agglomération lyonnaise pour le dioxyde d’azote. Un gaz, nocif pour la santé pouvant altérer notre système respiratoire.

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En France, seuls Lyon et Paris continuent de dépasser les seuils réglementaires pour le dioxyde d’azote (NO2). Photo : ATMO

De plus, l’ozone (O3), connaît une augmentation de 20 % entre 2007 et 2023. Ce polluant, rappelle Atmo, « se forme en quantité très importante dans l’atmosphère à partir de polluants précurseurs quand il fait beau et très chaud. » C’est donc pendant les périodes estivales que les concentrations d’ozone deviennent problématiques. Avec les fortes chaleurs et canicules observées à l’été 2023 et un dérèglement climatique qui s’accélère, « plusieurs dépassements ont une nouvelle fois été constatés ».

En 2022, les chiffres étaient plus mauvais. Un rapport d’Atmo, et de la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (Dreal) notait une augmentation de la concentration d’ozone et de particules fines dans la région depuis 2007. 2022 avait été élue « année de la pollution. » Les températures élevées et de faibles précipitations avaient provoqué une augmentation des concentrations de polluants dans l’atmosphère, en particulier de l’ozone.

Mais pour Raphaël Desfontaines, correspondant territorial d’Atmo pour l’Ain, l’Isère, et le Rhône, il est important de regarder l’évolution de la qualité de l’air sur de nombreuses années. « La tendance est bonne et est à l’amélioration depuis 15 ans », souligne-t-il.

Une baisse certes, mais des chiffres encore trop élevés pour la santé

On ne peut pas se réjouir trop vite. Certes, les niveaux de polluants mesurés sont en dessous des seuils fixés par l’Union Européenne. Ceux-ci sont de 40 micro grammes par m³ pour le dioxyde d’azote et les particules PM10 et 25 micro grammes par m³ pour les particules PM 2,5. Selon Raphaël Desfontaines, la concentration en polluant est en dessous de ces seuils depuis 2017. « Mais ça n’est pas suffisant », ajoute le correspondant territorial.

En effet, ces seuils restent largement au dessus de ceux préconisés par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Ceux de l’institution internationale correspondent à « des niveaux  d’exposition au dessous desquels il n’a pas été observé d’effets nuisibles sur la santé humaine », précise Atmo dans son bilan.

À Lyon, 99 % des habitant·es sont exposés aux niveaux de dioxyde d’azote supérieurs à ceux recommandés par l’OMS. C’est 100 % concernant les particules fines. « La pollution liée à ces particules est la plus préoccupante », explique Raphaël Desfontaines. Elles provoquent des gênes respiratoires, des toux et des crises d’asthme. « Certaines substances comme les PM [particules fines, ndlr] et les gaz d’échappement des moteurs diesels sont classées cancérogènes », note le Département prévention cancer environnement du centre Léon Bérard.

Pour réellement observer des améliorations sanitaires il reste donc beaucoup d’effort à fournir. « En France, environ 40 000 décès pourraient être évités chaque année grâce à une réduction de la pollution de l’air », souligne Atmo.

Des seuils de qualité de l’air bientôt de nouveaux dépassés ?

Des évolutions devraient avoir lieu prochainement. Côté Union européenne, une nouvelle réglementation devrait être finalisée en juin. Elle abaissera de nouveaux les seuils limites pour les polluants atmosphériques. Les seuils actuels seront divisés par deux. Ces limites sont encore supérieures à celles préconisées par l’OMS, mais la réglementation vise à s’en rapprocher progressivement.

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La nouvelle réglementation européenne vise à rapprocher les seuils réglementaires de ceux recommandés par l’OMS. Photo : ATMO

« Avec l’introduction de ces nouveaux seuils, des territoires de la région Auvergne-Rhône-Alpes pourraient être à nouveau en dépassement, nécessitant ainsi d’anticiper cette réglementation en menant des politiques publiques plus ambitieuses afin d’améliorer la qualité de l’air de la région », indique Atmo.

Parmi elles : la Zone à Faible Émissions (ZFE). Sur ce point, Raphaël Desfontaines note que la Métropole de Lyon s’est doté d’un calendrier plus ambitieux que celui porté au niveau national. Une prise d’initiative que salue Atmo… Mais qui ne fait pas plaisir à tout le monde.

L’organisation de protection de l’environnement conseille également de favoriser les déplacements par mode doux et les transports en commun, pour réduire encore les émissions de dioxyde d’azote provenant à 50% des trafics automobiles. Concernant les particules fines, dont les deux-tiers sont émis par le chauffage résidentiel, l’organisme recommande de remplacer les appareils non performants et de poursuivre les politiques de sobriété énergétique et d’isolation du bâti.

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