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Un rassemblement contre la loi immigration à Lyon le 25 janvier

Alors que le Conseil constitutionnel doit rendre sa décision sur la constitutionnalité de la loi immigration, jeudi 25 janvier, un rassemblement « antifasciste » est organisé à 19 heures, place de la Croix-Rousse (Lyon 4e).

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Plus de 6000 manifestants selon les organisateurs, et 3000 selon la police, ont marché contre la loi immigration le 21 janvier à Lyon. ©MA/Rue89Lyon
©MA/Rue89Lyon

Plus d’un mois après le vote de la loi immigration au Parlement, le 19 décembre, l’avenir du texte doit être fixé ce jeudi 25 janvier. Le Conseil constitutionnel doit déterminer la constitutionnalité de cette loi, qui pourrait ensuite être promulguée dans la foulée.

Pour s’y opposer, un rassemblement est prévu à Lyon le jour J, le jeudi 25 janvier à 19 heures, place de la Croix-Rousse (Lyon 4e) pour s’opposer à la loi immigration. Cette mobilisation « antifasciste » n’a pas d’organisateurs déclarés et a été annoncée sur les médias militants lyonnais Rebellyon et Lyon Insurrection.

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Une loi immigration qui instaure la préférence nationale

Votée le 19 décembre, la loi immigration a levé contre elle une large opposition allant de la gauche au centre, en passant par l’actuelle Défenseure des droits, qui dénonce de « graves atteintes aux droits des étrangers » si elle était promulguée. Sans majorité au Parlement, le gouvernement a du compter sur les voix de la droite et du Rassemblement national pour faire adopter un texte qui récupère de nombreux sujets chers à l’extrême droite, notamment la préférence nationale.

Initialement pensée pour « contrôler l’immigration et améliorer l’intégration », cette loi permettrait la fin de l’acquisition de la nationalité de plein droit pour les enfants d’étrangers nés en France, l’instauration d’un délit de séjour irrégulier ou un accès plus difficile aux prestations sociales pour les personnes en situation irrégulière.

Plus inquiétant encore, elle acterait une inégalité dans le droit inconditionnel à l’hébergement d’urgence, car les personnes sans-papiers n’y auraient plus accès. La régularisation pour les sans-papiers travaillant dans les métiers en tension a elle été quasiment effacée.

Si le Conseil constitutionnel pourrait retoquer la loi entière, il semble plus vraisemblable que seuls quelques articles doivent être écartés en raison de leur inconstitutionnalité. L’appel à ce rassemblement demande à ce que la loi entière, qualifiée de « raciste », soit retirée et non promulguée.


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