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Actualités, enquêtes à Lyon et dans la région

Coupe de subventions à l’ESS : la Région fait (presque) marche arrière

Coupe de subventions à l’ESS : la Région fait (presque) marche arrière
Nicolas Planchon, le co-président de la Chambre régionale de l’ESS, le 30 janvier 2025.

Courant janvier, plusieurs structures de l’Économie sociale et solidaire (ESS) d’Auvergne-Rhône-Alpes avaient appris une baisse de leurs subventions de la part de la Région, pour un montant de 1,7 million d’euros. La collectivité annonce finalement en maintenir certaines.

L’annonce n’était pas officielle, mais elle avait affolé dans les rangs de l’Économie sociale et solidaire (ESS) et de l’opposition de gauche. La Région prévoyait de couper 1,7 million d’euros de subventions au secteur pour 2025. La collectivité évoquait auprès de Rue89Lyon « un contexte instable, fragilisé par une censure qui pénalise tout le pays », quelques jours avant l’adoption du budget de l’État.

Avec 230 000 euros de financement en moins, soit un tiers de son budget, la Chambre régionale de l’ESS (Cress) s’était particulièrement alarmée. Son co-président, Nicolas Planchon (aussi adjoint écologiste à la mairie du 3ᵉ arrondissement) avait même organisé une conférence de presse pour interpeller publiquement la collectivité et tenter de la faire revenir sur cette décision.

C’est — en partie — chose faite. Dans un communiqué du 7 février, la Région Auvergne-Rhône-Alpes annonce maintenir « son financement des investissements en direction des structures liées à des appels à projet qui servent à financer des actions ciblées des structures pour les entreprises ou
créateurs ».

Sont poursuivis les financements de 1,04 million à destination de France Active, réseau d’entrepreneurs qui soutient les structures de l’ESS par divers prêts et garanties, ainsi que la dotation de 200 000 euros pour la création d’entreprise à l’AGF SCOP.

Pour rappel, l’ESS représente 327 000 emplois en Auvergne-Rhône-Alpes, soit 1 emploi sur 7 dans le secteur privé, en 2019. On serait aujourd’hui à 330 000 emplois. Soit 11 % de l’économie régionale. Autour de cela, deux millions de bénévoles gravitent dans des associations de « l’ESS ».

La Chambre régionale de l’ESS perd quand même ses subventions de la Région

En revanche, le Dispositif local d’accompagnement, qui aide les structures de l’ESS, en particulier pour des activités de réinsertion, perd bien sa dotation régionale de 220 000 euros. Tout comme la Cress. Pour un parallèle plus parlant, il faut imaginer la Région Auvergne Rhône-Alpes couper son financement à la Chambre de commerce et de l’industrie (CCI). Sa perte de subvention a déjà entraîné la fermeture de la plateforme « Ambition ESS » sur laquelle les structures de l’ESS pouvaient publier leurs actualités et leurs offres d’emploi.

« Nous assumons pleinement notre vision : accompagner les entreprises vers l’autonomie plutôt que subventionner indéfiniment des structures inefficaces », balance le président LR Fabrice Pannekoucke, dans un communiqué de la Région. « En outre, les entreprises de l’ESS restent pleinement éligibles aux dispositifs régionaux, au même titre que les autres entreprises », ajoute la collectivité.

Une communication qui a contrarié, au sein de la Cress. « La Région a mis un terme à notre tentative de dialogue, nous en prenons acte », s’est fendu Nicolas Planchon auprès de Rue89Lyon, dénonçant des « arguments excessifs dans le ton et sur le fond » de la collectivité et une attaque envers « une instance de la société civile organisée ».

Amputée de ce financement, la chambre est en train de réfléchir à un plan social, et pourrait se séparer de cinq salariés. « Nous craignons aussi un effet domino », regrette Nicolas Planchon. Il regarde notamment du côté de l’État, avec la fin de projet coportés avec des agences étatiques, dont les financements sont menacés par le projet de loi de finances.

Maintien de subventions à l’ESS : « Un recul loin d’être suffisant » pour les oppositions

En commission finances, jeudi 6 février, le coprésident du groupe socialiste, Johann Cesa avait « demandé à ce que la majorité propose une délibération modificative au budget afin de rehausser le budget économique pour annuler cette baisse des crédits ». Il mettait en avant une diminution moins importante que prévu des dotations de l’État pour les collectivités, dans le budget voté par l’Assemblée nationale, le 5 février. Sa demande n’aura pas totalement été entendue.

Après l’annonce du rétropédalage de la Région, les groupes socialistes, écologistes, communistes et insoumis ont pointé « un recul loin d’être suffisant ». « Sous couvert d’« efficacité », [La Région] saborde des dispositifs qui permettent pourtant aux structures de l’ESS de se développer et de répondre aux besoins des territoires », ont-ils dénoncé.

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Un rassemblement pour la Palestine à Lyon samedi 15 février

Un rassemblement pour la Palestine à Lyon samedi 15 février
Des manifestants rassemblés sur la place de la République, samedi 26 octobre 2024, pour protester contre les crimes commis par Israël en Palestine et au Liban.

Une manifestation pour la Palestine est organisée à Lyon samedi 15 février. Elle aura lieu place de la République (Lyon 2e) à l’appel du collectif 69 de soutien à la population palestinienne.

Une nouvelle manifestation à mettre dans l’agenda, à Lyon. Le rassemblement « Liberté pour la Palestine » de samedi 15 février, à l’appel du collectif 69 de soutien à la population palestinienne, portera plusieurs revendications : « stop génocide », « cessez-le-feu permanent », « reconnaissance par la France de l’État de Palestine », « halte aux crimes en Cisjordanie », « sanctions contre Israël »…

Ces dernières semaines, les habituels rassemblements pour la Palestine qui avaient lieu chaque week-end subissaient une légère baisse de la mobilisation. Mais celle-ci devrait connaître un rebond suite aux dernières tristes actualités.

Manifestation à Lyon : Trump veut « prendre le contrôle » de Gaza

Parmi celles-ci, les annonces de nouveau président des États-Unis. Le 4 février dernier, lors d’une conférence de presse commune avec Benyamin Nétanyahou, Donald Trump a suggéré que les États-Unis puissent « prendre le contrôle » de Gaza pour en faire « la Riviera du Moyen-Orient ».

Une déclaration qui a fait bondir les défenseurs du droit international, d’autant plus que le Président a suggéré pour cela un déplacement forcé de la population palestinienne en Égypte et en Jordanie. Pour rappel, cela constituerait un crime contre l’humanité, selon la déclaration universelle des droits de l’homme.

Le cessez-le-feu Israël-Hamas menacé

Entré en vigueur le 19 janvier, l’accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas semble en mauvaise posture. Alors que les échanges d’otages et de prisonniers se multiplient depuis quelques semaines, le lundi 11 février, le Hamas a accusé Israël de violer régulièrement la trêve et a menacé d’arrêter de libérer des otages.

En réponse, Benyamin Nétanyahou a menacé de rompre totalement le cessez-le-feu. Dans une publication sur X, il a déclaré : « Si le Hamas ne rend pas nos otages d’ici samedi midi, le cessez-le-feu prendra fin et l’armée israélienne reprendra des combats intenses jusqu’à ce que le Hamas soit définitivement vaincu. »

Depuis le 19 janvier, 25 Palestiniens auraient été tués sous des bombardements israéliens alors qu’ils étaient en route pour retrouver leurs maisons – en ruine pour la plupart – vers le Nord de la bande de Gaza.

« Acharnement » : huit militants anti-Pfas risquent la prison avec sursis pour leur action contre Arkema

« Acharnement » : huit militants anti-Pfas risquent la prison avec sursis pour leur action contre Arkema
Huit militants d’Extinction Rebellion, ayant participé à une action contre l’usine Arkema, ont été relaxés au terme de leur procès.

Relaxés en première instance, huit militants écologistes ont été jugés en appel à Lyon pour s’être introduits sur le site Arkema de Pierre-Bénite en mars 2024. Si des peines légèrement plus lourdes ont été requises, on retiendra qu’une nouvelle fois, la dangerosité des Pfas s’est retrouvée au cœur des débats.

L’action avait fait grand bruit le 2 mars 2024. Environ 300 militants écologistes, vêtus de combinaisons blanches et masqués, se sont introduits sur le site Arkema d’Oullins-Pierre-Bénite, au sud de Lyon. Leur but : dénoncer par un coup d’éclat les pollutions aux Pfas, ces « polluants éternels » massivement présent dans l’eau et l’air de l’agglomération.

Durant l’action, des grillages ont été découpés au coupe-boulon, des vitres brisées et des murs tagués. Surtout, une banderole de 12 mètres carrés, portant l’inscription « poison » et une tête de mort, a été déployée au sommet de l’un des bâtiments.

Relaxés en première instance, huit militants d’Extinction Rebellion et Youth for Climate, interpellés ce jour-là, ont à nouveau foulé les bancs d’un prétoire ce mardi 11 février. Cette fois-ci devant la Cour d’appel de Lyon. En juillet dernier, les juges avaient pourtant estimé que leur condamnation serait « une ingérence disproportionnée dans l’exercice de la liberté d’expression ». Un jugement pas au goût du parquet, qui a fait appel de la décision, suivi par Arkema.

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Un test salivaire pour détecter l’endométriose bientôt utilisé dans les hôpitaux de Lyon

Un test salivaire pour détecter l’endométriose bientôt utilisé dans les hôpitaux de Lyon
La salle d’attente de l’hôpital de jour endométriose aux Hospices civils de Lyon.

Les Hospices civils de Lyon ont été sélectionnés pour utiliser l’Endotest, un test salivaire pour détecter l’endométriose. Il devrait permettre de diagnostiquer plus simplement et rapidement les femmes qui souffrent de cette affection.

C’est une avancée majeure dans la prise en charge des femmes souffrant d’endométriose à Lyon. Deux hôpitaux des Hospices civils de Lyon (HCL) vont pouvoir expérimenter un test salivaire pour détecter cette affection. L’hôpital de la Croix-Rousse et l’hôpital Lyon-Sud ont été choisis par le Ministère de la Santé, avec 80 autres établissements, pour participer à cet essai.

En octobre 2024, la Haute autorité de santé donnait son feu vert pour une étude clinique. Son objectif : évaluer l’impact de ces tests dans la prise en charge des patientes. Si elle s’avère concluante, le dispositif pourrait ensuite être remboursé par la Sécurité sociale.

L’enjeu est fort. 10 à 15% des femmes souffrent d’endométriose, cette affection avec laquelle l’endomètre (le tissu qui tapisse la paroi de l’utérus) se développe hors des organes génitaux et engendre des douleurs.

Jusqu’ici, les examens pour la diagnostiquer étaient particulièrement invasifs et inconfortables pour les patientes. Sans compter les années d’errance médicale, car l’endométriose est encore méconnue. Selon les HCL, il faut en moyenne sept ans à une femme pour réussir à être diagnostiquée.

« Les résultats cliniques préliminaires de l’Endotest sont très encourageants, avec une fiabilité supérieure à 95% et soulignent le caractère novateur de ce test, qui répond à un besoin médical encore insuffisamment couvert », écrivent les HCL dans un communiqué.

L’endométriose : un sujet d’attention pour les Hospices civils de Lyon

Le choix des HCL comme « établissement-test » vient appuyer plusieurs années de spécialisation de leurs hôpitaux sur le sujet de la santé des femmes, plus particulièrement autour des règles. Depuis novembre 2023, trois établissements des HCL, dont la Croix-Rousse et Lyon-Sud, ont mis en place un service pluridisciplinaire dédié entièrement aux femmes souffrant d’endométriose.

Rue89Lyon était allé à la rencontre des professionnels de santé et des patientes. Ce service participe aussi à la recherche sur cette affection, notamment autour du test salivaire.

Deux ans plus tôt, en décembre 2021, l’hôpital de la Croix-Rousse ouvrait aussi des consultations pour les femmes aux règles abondantes (ou hyperménorrhée). Un autre problème de santé, pas nécessairement lié à l’endométriose, mais où les enjeux sont les mêmes : errance médicale, retards de diagnostics, difficultés à trouver un traitement efficace…

Grève au lycée Robert Doisneau de Vaulx-en-Velin : « Les profs craquent complètement »

Grève au lycée Robert Doisneau de Vaulx-en-Velin : « Les profs craquent complètement »
Les professeurs en grève du lycée Robert Doisneau de Vaulx-en-Velin ont décidé de se rassembler tous les jours devant le rectorat jusqu’à obtenir une audience.

Mardi 11 février, des professeurs du lycée Robert Doisneau de Vaulx-en-Velin se sont mis en grève pour protester contre les moyens alloués à l’établissement, qu’ils jugent insuffisants. Un rassemblement a eu lieu devant les grilles du rectorat de l’Académie de Lyon.

Ils sont une dizaine à braver la fine pluie ce mardi 11 février à midi. Armés de cannes à pêches pour « aller à la pêche aux moyens », des professeurs du lycée général et technologique Robert Doisneau de Vaulx-en-Velin se sont rassemblés devant les grilles du rectorat de l’Académie de Lyon, soutenus par les syndicats de l’Éducation nationale. Ils espéraient obtenir un rendez-vous, en vain.

Dans un communiqué, les grévistes décrivent « un climat scolaire très dégradé », « des absences jamais remplacées » et une véritable « rupture du service public d’éducation » pour le public REP+ qui fréquente l’établissement.

Le nombre d’élèves va encore augmenter

« Nos élèves ne sont pas des sardines ! », clament leurs pancartes. L’équipe enseignante dénonce des classes surchargées alors que les effectifs du personnel sont insuffisants. Malgré de nombreux signalements au rectorat depuis la rentrée de septembre, les professeurs ont découvert lundi 3 février les dotations horaires attribuées au lycée pour la prochaine année scolaire. Selon eux, il est prévu d’augmenter le nombre d’élèves… mais pas celui de l’équipe pédagogique.

« On va passer de 797 élèves cette année à 827 minimum l’année prochaine, détaille Nicolas Kemoun, professeur de SES au lycée. Ça veut dire 35 élèves par classe, alors qu’on demande un plafonnement à 25 maximum en seconde et en filière technologique, et 30 en filière générale. »

D’autant plus que ces chiffres ne sont pas définitifs, notamment à cause des inscriptions de dernière minute. « Cette année, on a eu 40 inscriptions de plus que celles annoncées, témoigne Cécile de Vareilles, professeure de philosophie. Il y a un risque que ça fasse pareil à la rentrée prochaine. Avec la fermeture de classes du lycée Al-Kindi, il est très probable qu’on récupère des élèves. »

Des classes surchargées d’élèves ingérables

Pourtant, la surcharge des classes a des conséquences dramatiques sur les conditions d’enseignement dans ce lycée qui accueille des publics REP+. Les enseignants racontent des faits récurrents de violence, comme des propos déplacés ou des lancers de projectiles. Depuis le début de l’année scolaire, six élèves ont été exclus suite à une procédure disciplinaire.

Maissane Lahmanes, professeure d’histoire-géographie, intervient dans une classe de 28 élèves en filière STI2D. « Ce sont des élèves peu scolaires, pas motivés, qui ont beaucoup de mal à travailler, raconte-t-elle. Ils sont très compliqués à gérer et à cause de leur surnombre, on n’a pas les moyens de les accompagner correctement. »

Sa collègue professeure de philosophie l’atteste : réduire les effectifs d’élèves change la donne. « En filière technologique pour ma matière, la moitié des heures sont dédoublées [en demi groupes, ndlr], compare-t-elle. Quand il y a 18 élèves au lieu de 30, je vois la différence et on arrive à travailler. »

Des équipes pédagogiques débordées

Tenir seul une classe de 35 élèves en REP+ n’est pas viable pour les enseignants. « Les conditions sont telles que les profs craquent complètement, souffle un professeur d’EPS. On va monter à 35 élèves par classe car le rectorat ne prend pas en compte notre souffrance. »

Le 30 janvier, dix-sept professeurs sur la soixantaine que compte le lycée étaient en arrêt, selon les enseignants réunis devant le rectorat. La plupart d’entre eux, en burn-out ou dépression, ne sont pas remplacés.

Suite aux protestations de l’équipe pédagogique, en novembre dernier, le rectorat a accordé des moyens supplémentaires qui ont permis de dédoubler certains cours. Une autre promesse a été faite : recruter un troisième CPE et de nouveaux assistants d’éducation. « On en attend toujours des nouvelles », assène, amer, Nicolas Kemoun.

Les professeurs comptent reconduire la grève tant qu’ils n’obtiendront pas un rendez-vous avec le rectorat pour renégocier leur dotation horaire. L’administration a fixé une réunion avec les personnels mobilisés vendredi 14 février.

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À l’hôpital Jean-Mermoz de Lyon, urgences fermées et soignants dépités

À l’hôpital Jean-Mermoz de Lyon, urgences fermées et soignants dépités
Lundi 10 février à 8 heures, le personnel des urgences s’est rassemblé devant les portes fermées du service pour afficher leurs revendications.

Depuis lundi 3 février, le service des urgences de l’hôpital privé Jean-Mermoz (Lyon 8ᵉ) est entièrement fermé. Le personnel de santé est en grève pour réclamer une revalorisation des salaires et une augmentation du nombre de lits. Les négociations avec la direction sont au point mort.

« Il n’y avait pas d’autre moyen pour se faire entendre », assène une infirmière. Ce lundi 10 février à 8 heures du matin, ils sont une dizaine de membres du personnel des urgences à camper devant l’hôpital privé Jean-Mermoz (Lyon 8ᵉ), aux côtés de la CGT. Infirmières et aides-soignantes sont en grève depuis lundi 3 février, et le service est complètement fermé à l’accueil des patients depuis une semaine.

Les grévistes demandent une revalorisation de leurs salaires et une augmentation du nombre de lits dédiés aux hospitalisations courte durée. Mais les négociations avec la direction sont au point mort.

Une grève des urgences après des semaines de protestation

Cela fait un mois que la colère monte à l’hôpital privé du groupe Ramsay Santé. Le 13 janvier, les brancardiers ont lancé une grève qui a duré jusqu’au 3 février. À leur suite, les préparateurs en pharmacie – en charge de la distribution des médicaments dans l’hôpital – ont débrayé le 27 janvier. Ils entament à présent leur troisième semaine de grève.

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Femmes à la rue : une manifestation contre les violences sexuelles à Lyon le 11 février

Femmes à la rue : une manifestation contre les violences sexuelles à Lyon le 11 février
Le tribunal judiciaire de Lyon a accordé le renvoi au 23 août du dossier relatif à l’occupation d’un bâtiment quai Arloing (Lyon 9e) par le collectif Solidarité entre femmes à la rue.

Ce mardi 11 février, le collectif solidarité entre femmes à la rue organise une manifestation à Lyon contre les violences sexistes et sexuelles. Le rendez-vous est donné quai Victor-Augagneur, devant la préfecture.

« Je suis en train de recommencer à me vendre pour manger ou même parfois dormir. Je ne sais même pas où je vais aller ce soir. »

Cette réalité, le collectif Solidarité entre femmes à la rue, qui occupe actuellement un bâtiment quai Arloing (Lyon 9ᵉ) a pu la documenter. Dans un communiqué, ses membres mettent en avant le témoignage de plusieurs de ses femmes, dont une qui raconte qu’elle peut être obligée de se « livrer à un monsieur parce que tu ne sais pas où dormir. »

N’importe quel membre de collectifs ou d’associations de soutien aux sans-abri vous le dira : ce qui changé depuis la fin de la crise sanitaire et l’explosion de la crise de l’hébergement d’urgence à Lyon, c’est la présence, toujours plus importante, de femmes à la rue.

Sans toit, sans porte qui ferme, démunies… Vivant parfois avec leurs enfants, voire leurs nourrissons. Elles sont aussi plus soumises aux potentiels malfrats, voire violeurs, pouvant profiter de leur fragilité.

Manifestation à Lyon : parler d’un tabou, les violences connues par les femmes à la rue

Pour dénoncer cette situation, Solidarité entre femmes à la rue appelle à une manifestation devant la préfecture du Rhône, quai Victor-Augagneur (Lyon 3ᵉ). Un lieu symbolique, l’État étant en charge d’un hébergement d’urgence, en (très) grande difficulté. Objectif : mettre la lumière sur une problématique, souvent tue.

Chaque semaine, lors de nos réunions, de nouvelles femmes viennent rejoindre le collectif pour lutter pour accéder à un hébergement. Chaque semaine, ce sont de nouveaux témoignages sur la difficulté de vivre à la rue et sur les violences que les femmes subissent, écrit notamment le collectif.

Être une femme sans logement, c’est être à la rue, dans un campement, hébergée par quelqu’un qui parfois nous exploite, vivre dans une école, un hôtel, un squat… C’est parfois être obligée de rester vivre avec un mari violent ou de coucher avec un homme parce qu’on n’a nulle part où aller. »

Communiqué du Collectif Solidarité femmes à la rue

Le rendez-vous est donné ce mardi 11 février, à 18 h. Pour rappel, près de 80 femmes de ce collectif sont, pour l’instant, mises à l’abri dans un « squat officiel » quai Arloing, dans le 9ᵉ arrondissement. Elles devront quitter les lieux en mai.

Discours antimigrants : une longue tradition de la droite dans la métropole de Lyon

Discours antimigrants : une longue tradition de la droite dans la métropole de Lyon
L’ex hôpital Charrial de Francheville accueille chaque jour 700 personnes dans le cadre des Grandes Voisines.

Les maires de Décines et d’Écully sont entrés en lutte contre l’arrivée de centres d’accueils pour jeunes étrangers dans leurs communes. Ce faisant, ces élus perpétuent une longue tradition peu hospitalière de la droite dans les alentours de Lyon.

Est-ce une énième manche du match opposant la Métropole et les « petits maires » de droite de l’agglomération lyonnaise ? Ou simplement la redite d’une vieille guerre idéologique autour de l’accueil de personnes migrantes ?

Depuis novembre 2024, la maire de Décines, Laurence Fautra (LR) est en conflit avec la Métropole de Lyon contre l’installation d’un centre de mise à l’abri et d’évaluation de minorité (CMAE) pour des jeunes étrangers non accompagnés. À l’ouest de l’agglo, le maire d’Écully, Sébastien Michel (LR) a lui décidé de ne pas délivrer l’autorisation de travaux, permettant de construire d’un centre d’accueil pour étrangers.

Si l’adversaire est commun, chacun a son style. À Écully, le conflit se déporte désormais devant les tribunaux. Attaqué en référé (une mesure accélérée) par la Métropole de Lyon pour son refus d’autoriser les travaux nécessaires, il a remporté une première victoire devant le « TA ». Les juges ont considéré qu’il n’avait pas commis « à ce stade » d’illégalité.

Côté mairie de Décines, on joue davantage la carte médiatique, avec une pétition mise en ligne sur le site de la mairie. Particulièrement remontée, Laurence Fautra s’est lancée, auprès de Mediacités, dans une diatribe niant le besoin de protection des mineurs isolés : « Il faut arrêter les leçons d’angélisme. Ce ne sont pas des enfants. Ce sont des gens prêts à tout pour rester sur le territoire, qui s’engouffrent dans le système en se déclarant comme mineurs. Même si certains sont effectivement mineurs, ils ont perdu leur innocence depuis longtemps. »

Des déclarations qui ont, notamment, provoqué l’ire du collectif Hébergement en danger. Composé de professionnels du social, ces derniers ont écrit une lettre à l’élue où ils l’accusent de faire de la « criminalisation » des mineurs non accompagnés « afin de [se] dédouaner de [ses] obligations légales. » « Vos arguments fallacieux font un lien entre immigration et délinquance », grince le collectif.

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Deux tours, un aquarium géant, une forêt urbaine : ces projets de musée des Confluences qui n’ont jamais vu le jour

Deux tours, un aquarium géant, une forêt urbaine : ces projets de musée des Confluences qui n’ont jamais vu le jour
Les projets du concours d’architecture du musée des Confluences de Lyon.

[En photos] En 2000, un concours d’architecture est lancé par le département du Rhône pour dessiner le futur musée des Confluences de Lyon. Si le « vaisseau spatial » a remporté la timbale, six autres projets étaient en concurrence. Rue89Lyon vous propose un petit passage en revue du visage qu’aurait pu avoir « le musée le plus cher de France », qui fête son dixième anniversaire.

Des retards de chantier, un budget qui explose et, finalement, une réussite culturelle et populaire qui ne se dément pas. Le musée des Confluences de Lyon est devenu, malgré une histoire mouvementée, l’un des emblèmes de la capitale des Gaules, pour les Gones comme pour les touristes de passage sur la M7. Le « nuage de cristal » (le nom officiel du bâtiment) marque l’entrée sud de la Ville par ses courbes déstructurées rappelant celles d’un vaisseau spatial.

Si ce projet XXL (et un poil onéreux) du cabinet autrichien CoopHimmelb(I)au a vu le jour, c’est grâce à un concours d’architecture lancé en 2000 par Michel Mercier (UDI puis Modem), alors président du Conseil général du Rhône.

L’ancien baron local, condamné en février 2024 à 18 mois de prison avec sursis, voulait son Guggenheim, le musée d’art moderne inauguré en 1995 à Bilbao. Plus de 100 équipes ont participé au concours. Puis, un jury d’élus et d’architectes, composé de 18 personnes, a retenu sept candidatures, dont le projet actuel.

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Élections agricoles : la FDSEA conserve le Rhône, la Confédération Paysanne remporte l’Ardèche

Élections agricoles : la FDSEA conserve le Rhône, la Confédération Paysanne remporte l’Ardèche
Dans le Beaujolais, l’avenir du gamay pose question pour certains vignerons.

Ce jeudi 6 février, malgré une perte de six points, la FDSEA a remporté facilement les élections agricoles dans le Rhône. Dans la Région, elle perd seulement un département… L’Ardèche, qui passe dans le giron de la Confédération paysanne.

Elle fléchit, mais ne tombe pas. La FDSEA (Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles), « géant au pied d’argile » pour certains, l’a largement emporté dans le Rhône jeudi 6 février, en empochant 50% des voix avec ses alliés, les Jeunes agriculteurs (JA).

Pouvant paraître énorme, ce score est tout de même six points inférieurs à celui de 2019 (56 %). De ce fait, elle perd deux élus au collège 1 (le principal, celui concernant les chefs d’exploitation et assimilés). Elle en conserve 13 sur 18.

Comme nous vous l’avions annoncé, la Coordination rurale (CR), concurrent direct de la FDSEA, tire profit de cette érosion. Peu implantées dans le Rhône, les troupes de Serge Genevay rassemblent 18 % des voix, contre 10 % en 2019 et gagnent un deuxième élu. La Confédération paysanne reste à un niveau (très) stable avec 32 % des voix (contre 33 en 2019) et garde ses trois sièges.

Finalement, la « CR » a bien, comme annoncé, pris des voix à la « Fédé ». Cependant, ce chiffre reste largement insuffisant pour entrainer un basculement du département. De même, dans la région Auvergne Rhône-Alpes, toute la région reste dans le giron de la FNSEA, syndicat majoritaire dans pays. Enfin…

Élections agricoles Rhône
Élections agricoles : le collège 1 de la chambre d’agriculture du Rhône.Photo : Terre-net et Chambre d’agricultures

Élections agricoles : une victoire historique pour la Conf en Ardèche

Toute la Région ? Pas totalement… Un véritable coup de tonnerre a secoué la chambre d’agriculture d’Ardèche, à quelques heures de Lyon. Avec 797 voix, la Confédération paysanne obtient 40,54 % des suffrages. Ce faisant, les paysans de la Conf’ profitent clairement de la particularité d’un scrutin agricole complexe, donnant une part importante au « fait majoritaire ». Ils remportent ainsi 13 des 18 sièges du « Collège 1 » avec seulement 31 voix d’avance. De bonne guerre, car du fait de son alliance avec les JA, la FDSEA gonfle facilement ses scores partout en France.

Avec 766 voix, la liste FDSEA – JA obtient uniquement trois élus. La CR obtient-elle deux élus, avec 403 voix.

Avec la Guyane et Mayotte, l’Ardèche est le seul département de France à passer dans l’escarcelle de la Confédération paysanne. À l’heure où nous finissons cet article, les résultats de l’Aveyron n’étaient pas encore connus.

Élections agricoles Rhône
Élections agricoles : le collège 1 de la chambre d’agriculture d’Ardèche.Photo : Terre-net et Chambre d’agricultures