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Actualités, enquêtes à Lyon et dans la région

Grève des pompiers : un accord en demi-teinte à Lyon

Grève des pompiers : un accord en demi-teinte à Lyon
La mobilisation des pompiers du SDMIS a duré presque cinq mois.

Les pompiers du SDMIS (Service départemental-métropolitain d’incendie de secours) ont finalement trouvé un accord avec la direction et leurs financeurs, la Métropole de Lyon et le Département du Rhône. Mais après cinq mois de grève, les avancées obtenues sont loin de les satisfaire.

Le dénouement de la crise était très attendu. Ce vendredi 21 février en fin de journée, la grève des pompiers du Service départemental-métropolitain d’incendie et de secours (SDMIS) prendra fin après presque cinq mois de conflit social. Cette semaine, l’intersyndicale, la direction du SDMIS, la Métropole de Lyon et le Département du Rhône ont finalement validé un protocole d’accord.

Mais ce dernier, bien qu’actant une aide financière exceptionnelle, est loin de satisfaire les demandes des sapeurs-pompiers.

« Ils veulent éteindre l’incendie et cacher les pompiers, réagit Nicolas Bury, représentant syndical Sud SDMIS 69. On n’a pas obtenu de garanties long terme, je ne suis pas satisfait du résultat de ces mois de grève. »

Depuis le début de la mobilisation, le 1er octobre 2024, les pompiers du Rhône réclament une augmentation des effectifs et des moyens.

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À Lyon, une manifestation de soutien à l’Ukraine le 23 février

À Lyon, une manifestation de soutien à l’Ukraine le 23 février
Manifestation Ukraine 6 mars à Bellecour 2022

Une manifestation est prévue pour commémorer l’invasion russe de l’Ukraine à Lyon. À l’heure où Donald Trump et Vladimir Poutine discutent du sort du pays, les soutiens au peuple ukrainien veulent donner de la voix.

Qui aurait pu imaginer ça il y a encore quelques jours à peine ? Cette semaine, alors que les négociations autour de l’Ukraine se tendent, Donald Trump a traité le président ukrainien de « dictateur sans élection ». Ce faisant, il entérine le lâchage, peu à peu, du pays par les États-Unis. Laissant l’Ukraine de plus en plus esseulée face à la Russie.

Trois ans presque jour pour jour après l’invasion des troupes de Vladimir Poutine, la situation n’a, semble-t-il, jamais été aussi critique pour les Ukrainiens. Pour cette raison, le collectif de soutien au peuple ukrainien, l’association Ukraine 33 et Lyon Ukraine organisent une série d’événements pour sensibiliser sur la situation.

« Il est plus que jamais nécessaire de nous remobiliser pour assurer le peuple ukrainien de notre plein soutien et de notre entière solidarité. Et, pour cela, exiger un retrait immédiat et sans condition des troupes russes et la traduction en justice des responsables politiques et militaires russes qui se sont rendus coupables des pires crimes pendant cette guerre », écrivent-ils dans un communiqué.

Une manifestation place des Terreaux à Lyon

Du 20 au 28 février, plusieurs événements sont organisés en soutien. Ce vendredi, à 18 h, aura lieu le vernissage de l’exposition Ukraine : en dépit des ténébres à la mairie du 1ᵉʳ. À 19 h, il sera suivi d’une soirée débat autour de témoignages de personnes revenant d’Ukraine.

Deux rassemblements sont également prévus. Le premier aura lieu place des Terreaux, le 23 février à 17 h 30 et le deuxième, lundi 24 février, place de la Comédie (Lyon 1ᵉʳ) à 18 h 30, jour anniversaire de l’invasion de l’Ukraine par les forces de Vladimir Poutine. Ce rendez-vous sera suivi du concert d’un chœur ukrainien à l’église Saint-Athanase (Villeurbanne).

Après les bouchons, les voitures ne reviendront pas à Lyon

Après les bouchons, les voitures ne reviendront pas à Lyon
Les bouchons à Lyon sont-ils nécessaires ? Attention, question pour énerver un automobiliste.

Depuis plusieurs mois, les polémiques autour des innombrables bouchons (routiers) ont gonflé dans Lyon et sa métropole. Mais, au-delà de la grogne des automobilistes, cette réalité est-elle nouvelle ? Et, surtout, n’est-elle pas nécessaire pour réduire la place de la voiture en ville ? Un papier chiffré pour se faire klaxonner.

Cela ne peut pas vous avoir échappé : ça bouche à Lyon. Sans blague. Depuis plusieurs mois, la ville des Lumières et sa voisine, Villeurbanne, sont au centre de l’actualité pour leurs chantiers et leurs embouteillages, dantesques, si l’on en croit la plupart des médias lyonnais.

« Un désastre pour la Presqu’île », « La Presqu’île est asphyxiée »… Même notre Jean-Michel Aulas national s’en prend, depuis sa voiture, aux écolos. Laissant ses jets privés aux garages.

À la tête de la Ville et de la Métropole, les exécutifs écologistes sont jugés responsables de tous ces maux et des problèmes en découlant (baisse d’attractivité de la ville, fermeture de commerces…).

Cela étant, plusieurs questions se posent : ces embouteillages sont-ils nouveaux ? À quel point ce phénomène de congestion s’est accentué ? Et n’est-ce pas nécessaire pour réduire la place de la voiture en ville ?

À Lyon, des bouchons pas nouveaux

Disons-le de suite : il y a bien des embouteillages sur Lyon. Un simple regard sur la carte des travaux du Grand Lyon montre bien que les automobilistes n’ont pas la berlue. Mais sur le côté nouveauté, on repassera.

En novembre 2016, par exemple, on pouvait lire un classique « On aura du mal à s’en remettre » dans un article du Progrès consacré aux travaux sur le Cours Lafayette en plein chantier. Idem, en 2012, Lyonmag met en avant les travaux du Pont Pasteur. « C’est infernal, il y a beaucoup trop de circulation ! », commente à ce propos un chauffeur-livreur.

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À Lyon, un rassemblement pour la libération de Georges Abdallah ce mercredi

À Lyon, un rassemblement pour la libération de Georges Abdallah ce mercredi
Image d’illustration.

Un rassemblement est organisé place des Terreaux (Lyon 1e), mercredi 19 février à 19h, à l’appel national de la Campagne unitaire pour la libération de Georges Abdallah (Cuplgia).

Le rassemblement pour la libération de Georges Abdallah, organisé par les organisations lyonnaises de défense de la Palestine, répond à une mobilisation nationale. Le rendez-vous est donné mercredi 19 février à 19h, place des Terreaux (Lyon 1e). Dans un communiqué, la Cuplgia appelle à « se réunir devant des lieux de représentativité de l’État Français pour maintenir la pression la veille du rendu de décision de la potentielle libération de notre camarade ».

Georges Abdallah, militant politique libanais, est aujourd’hui âgé de 73 ans. Actuellement détenu au centre pénitentiaire de Lannemezan, dans les Hautes-Pyrénées, il est considéré comme le plus vieux prisonnier politique de France, après plus de quarante ans d’incarcération.

Georges Abdallah bientôt libéré ?

Arrêté en 1984 et condamné à la réclusion à perpétuité pour complicité dans l’assassinat de deux diplomates américain et israélien sur le sol français, Georges Abdallah est libérable depuis vingt ans. Mais toutes ses demandes de libération conditionnelle ont été successivement rejetées. Jusqu’au 15 novembre 2024 : le tribunal d’application des peines a accepté sa dernière demande, à condition qu’il retourne au Liban. Le parquet national antiterroriste (Pnat) a aussitôt fait appel de la décision. La Cour d’appel de Paris devra donc se prononcer le 20 février.

En cas de libération, le Liban se dit prêt à l’accueillir. Dans le même temps, alors que Georges Abdallah était aussi poursuivi en Italie pour une accusation de transport d’explosifs, un tribunal a abandonné les poursuites le 26 novembre dernier.

Tantôt taxé de terroriste, tantôt de militant politique (en fonction de ses soutiens et opposants), le chef de la Fraction armée révolutionnaire libanaise (FARL) en France s’est longtemps opposé à Israël et aux États-Unis. La FARL a commis plusieurs attentats en France dans les années 80, ciblant des hommes politiques ou diplomates.

À Paris, la préfecture de police a décidé d’interdire les manifestations de soutien prévues mercredi 19 février. Les services de l’État ont justifié cette décision « d’interdiction totale » de ces manifestations par le fait que le 8 février, lors d’une précédente action, des propos « susceptibles de constituer une apologie du terrorisme » avaient été tenus.

Les JO d’hiver 2030 lancés à Lyon, sans dissiper les incertitudes

Les JO d’hiver 2030 lancés à Lyon, sans dissiper les incertitudes

Malgré le retrait fracassant de Martin Fourcade et les incertitudes budgétaires, les Jeux olympiques (JO) d’hiver 2030 ont été officiellement lancés mardi 18 février à Lyon. La confiance de façade du comité d’organisation a semblé en décalage avec l’objectif affiché de sobriété budgétaire et écologique.

« Un projet au service de la montagne française », un outil de développement de la « green tech », un « catalyseur pour une transition »… C’était « mardi promotion », ce 18 février à Décines, près de Lyon. L’intronisation du Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques d’hiver 2030 (Cojop) dans les Alpes françaises s’est mué en un éloge de la « croissance verte ».

Au stade de Lyon, où sera installé le Cojop, élus et sportifs ont tenté de rassurer leurs détracteurs sur les aspects budgétaires et écologiques, devant un parterre de professionnels du ski et des représentants des plus grosses stations françaises.

L’ex-premier ministre et « conseiller spécial » des JO, Michel Barnier, a rappelé la nécessaire « sobriété » du projet, revendiqué comme le moins coûteux de ces dernières éditions. Lors de son bref passage à Matignon, le Savoyard avait eu le temps de signer un gros chèque en blanc de l’État (plus de 520 millions d’euros d’argent public) en octobre dernier, condition sine qua non pour l’attribution des Jeux aux Alpes françaises.

JO 2030 : des incertitudes budgétaires persistantes

Entre temps, Michel Barnier a été censuré et un budget austéritaire voté. L’inspection générale des finances (IGF) a quant à elle alerté sur les risques de « dérapages budgétaires » des JO 2030, dans des notes confidentielles révélées par France 2.

Interrogé à ce sujet, le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes Fabrice Pannekoucke a reconnu que « certains projets ne pourront pas voir le jour ». « Il y aura un travail d’affinage », a complété Michel Barnier, qui a admis : « On a très peu de temps. »

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#JO 2030

Titres de séjour retardés : un rassemblement à Lyon devant la préfecture

Titres de séjour retardés : un rassemblement à Lyon devant la préfecture
La préfecture du Rhône.

Le collectif de soutien aux migrants et réfugiés Lyon 69 organise un rassemblement devant la préfecture du Rhône, vendredi 21 février. Les organisations protestent contre l’annulation de rendez-vous pour des demandes de titres de séjour à Lyon.

Selon le collectif de soutien aux migrants et réfugiés Lyon 69, plus de 3200 rendez-vous pour des demandes de titres de séjour auraient été annulées par la préfecture du Rhône. En protestation, et pour demander le rétablissement des rendez-vous, le collectif organise un rassemblement devant les services locaux de l’État, vendredi 21 février. Il aura lieu à 18 h, rue Dunoir (Lyon 3ᵉ).

« Cette décision met en danger des milliers de personnes en situation régulière. Elle accentue leur précarité et ouvre la voie à toujours plus de ruptures de droits. Elle retarde le moment de la régularisation pour des centaines d’autres », s’indigne dans un communiqué le collectif, composé d’associations, de syndicats et de partis politiques.

Parmi les 3200 rendez-vous qui auraient été annulés, 2500 d’entre eux concerneraient des renouvellements de titres de séjour. En cas d’expiration de celui-ci, avant son renouvellement, les personnes se retrouveraient sans-papiers. Elles ne pourraient donc plus travailler et, sans récépissé de demande de titre de séjour, elles risquent l’expulsion du territoire.

Renouvellement de titres de séjour à Lyon : un temps d’attente multiplié par deux en un an

Depuis plusieurs années, la préfecture du Rhône est régulièrement épinglée pour son délai de traitement des titres de séjours et des demandes de naturalisation. En décembre 2024, il fallait 198 jours pour obtenir un premier titre de séjour et 139 jours pour un renouvellement.

En 2023, ces délais (déjà conséquents), étaient respectivement de 159 et 58 jours. La situation a gravement empiré pour les personnes déjà titulaires, et donc, insérées dans la société. Dans un article de 2023, nous avions documenté l’impact concret sur les vies des personnes exilées en attente d’une régularisation.

La faute, en partie, aux manques de moyens alloués aux services de la préfecture sur ce sujet… Mais aussi à la dématérialisation totale de ces démarches depuis 2020. Les étrangers qui voulaient faire une demande de titre de séjour n’avaient plus qu’une plateforme, intitulée « démarches simplifiées », pour réserver un créneau de rendez-vous.

En 2022, le tribunal administratif de Lyon avait estimé la décision illégale, en se justifiant ainsi : « Les préfets n’étaient pas compétents pour rendre obligatoire l’emploi de téléservices pour le dépôt des demandes de documents de séjour ». En effet, la préfecture du Rhône avait pris cette décision avant même qu’un décret national soit pris pour mettre en place la dématérialisation.

Un décret qui avait été annulé en partie par le Conseil d’État, en juin 2022. Il demandait en place une « solution de substitution » à la démarche entièrement en ligne, pour permettre l’accès de tous et toutes à un service public.

C’est notamment une des revendications du collectif de soutien aux migrants et réfugiés Lyon 69. Les militant·es demandent « la mise en place d’un accès facilité et rapide aux guichets de la préfecture, en alternative à la dématérialisation, conformément aux exigences légales, et ce, de façon inconditionnelle ».

Accès aux titres de séjour : un combat qui se compte en année

Pour certaines personnes migrantes, pourtant insérées et habitant en France depuis plusieurs années, l’obtention d’un titre de séjour peut être un parcours du combattant. L’exemple de Kéletigui Sylla, dit « Kélé », 24 ans, en est un bon exemple. Après près de 10 ans sur le territoire, et avoir été accueilli comme mineur isolé en France, la préfecture du Rhône a remis en cause sa minorité d’alors, et lui a délivré une Obligation de quitter le territoire français (OQTF).

Le 13 décembre 2024, le tribunal administratif avait finalement annulé l’OQTF. Il a demandé à la préfecture de lui délivrer un titre de séjour provisoire. Or, l’État a fait appel de cette décision en début d’année 2025. Le 6 février, la commission du titre de séjour a tout de même délivré un avis favorable à la délivrance d’une carte de séjour à Kélé, ont annoncé ses soutiens. Jusqu’à son obtention réelle, son sort est en suspens.

Une histoire qui risque de se répéter encore et encore. Avec la publication récente d’une circulaire par le très droitier ministre LR Bruno Retailleau (texte qui a seulement valeur de recommandation), les conditions d’obtention des autorisations de séjour ont été restreintes.

Parmi les changements : les étrangers devront justifier d’une présence de sept ans sur le territoire français pour pouvoir faire une demande (contre cinq auparavant), le niveau de français requis a été rehaussé, les refus de titres de séjour s’accompagneront systématiquement d’une OQTF, entre autres…

« Je vais perdre ma classe » : les écoles du Rhône en grève

« Je vais perdre ma classe » : les écoles du Rhône en grève
Mardi 18 février 2025, une centaine de professeurs des écoles en grève du Rhône se sont rassemblés devant le rectorat de l’Académie de Lyon.

En réponse à l’appel à la grève de l’intersyndicale, une centaine d’enseignant·es des écoles du Rhône étaient rassemblé·es devant le rectorat à 13 heures, mardi 18 février, pour s’opposer aux fermetures de classes et suppressions de postes.

Ils étaient une centaine devant le rectorat de l’Académie de Lyon, au milieu des pancartes et drapeaux syndicaux, à 13 heures ce mardi 18 février. En réponse à l’appel à la grève de l’intersyndicale, de nombreux enseignant·es en école primaire (maternelle et élémentaire) ont décidé de se rassembler pour protester contre les 83 suppressions de postes annoncées dans les écoles du Rhône par l’Académie de Lyon, effectif à la rentrée prochaine.

Pour visibiliser leurs revendications, les manifestant·es ont saisi l’occasion de la CSASD, la réunion qui décide des ouvertures et fermetures de classes dans la circonscription du Rhône, qui se tient ce mardi 18 février. Beaucoup décrivent un sentiment d’injustice et d’impuissance.

« Je suis prise pour un numéro »

« Ça fait dix ans que je suis dans l’école, je ne suis pas la dernière arrivée, mais je vais perdre ma classe », témoigne une maîtresse. Cette enseignante en REP+ à l’école maternelle Pablo Picasso d’Oullins-Pierre-Bénite, où trois postes devraient être supprimés, appréhende la rentrée prochaine. « Je ne sais pas où, ni dans quel niveau je vais être mutée, raconte-t-elle. Je pourrais passer de la maternelle au CM2 et travailler très loin de chez moi. »

Même situation pour une enseignante en élémentaire à l’école Girard Desargues de Vourles, où une classe va être supprimée. « J’ai le sentiment que l’ancienneté ne nous apporte plus aucun avantage, regrette-t-elle. J’ai plus de vingt ans de métier, et je suis prise pour un numéro. » Elle aussi risque d’être mutée dans une autre école de la circonscription du Rhône.

Une mobilisation contre les suppressions de postes

Pour les syndicats enseignants, ces fermetures de classes et suppressions de postes sont motivées par la politique budgétaire Bayrou. Le Premier ministre, qui voulait à l’origine supprimer 4 000 postes d’enseignants, y avait renoncé en janvier – une des conditions de son accord avec le Parti socialiste pour éviter une censure à l’Assemblée nationale.

Mais l’Académie de Lyon prend aussi en compte une baisse progressive de la démographie scolaire dans la circonscription, qui se poursuit depuis plusieurs années. Pourtant, pour Sylvain Depaix, délégué syndical Snudi-FO, une autre solution est possible : « On demande de baisser les seuils [d’élèves minimum par classe, ndlr]. Ça permettrait d’avoir moins d’élèves par classe et de ne pas supprimer de postes inutilement. »

Le problème des classes surchargées est régulièrement soulevé par les syndicats, qui déplorent des conditions de travail dégradées. « On ne se mobilise pas pour des augmentations de salaires, mais pour des meilleures conditions d’accueil des enfants », assène une enseignante gréviste.

Les syndicats attendent l’issue de la CSASD en fin de journée pour décider de la suite de la mobilisation. Contacté par la rédaction, le rectorat ne nous a pas encore répondu à la publication de cet article.

Un policier lyonnais condamné pour violences sur un ado, 10 ans après les faits

Un policier lyonnais condamné pour violences sur un ado, 10 ans après les faits
Voiture de police à Lyon. Image d’illustration.

[Info Rue89Lyon] Un fonctionnaire de la police nationale, actuellement en poste dans l’Ain, a été condamné lundi 17 février par le tribunal de Lyon à 18 mois de prison avec sursis, assortis d’une interdiction de port d’armes. Après dix ans de procédure, il a été reconnu coupable d’avoir commis des violences policières sur un adolescent, en août 2015, à Villeurbanne.

C’est la tête basse que Philippe J. a reçu le verdict du tribunal de Lyon ce lundi 17 février. Le policier a été condamné à 18 mois de prison avec sursis pour violences volontaires, assortis d’une interdiction de port d’armes applicable immédiatement.

Pour lui, finie la voie publique, il devra passer les quelques années qui le séparent de la retraite dans un bureau. Une sanction lourde pour un dossier de violences policières, mais en deçà des réquisitions du parquet qui avait demandé, en plus du sursis, une interdiction d’exercer.

Le tribunal a motivé sa clémence par l’ancienneté des faits reprochés au policier, qui remontent à dix ans. Dix années pendant lesquelles le dossier a erré dans les méandres de l’institution policière, puis dans les tiroirs de la justice, avant de ressurgir contre toute attente en 2022.

Gazé gratuitement par un agent de police

L’histoire commence le 7 août 2015, vers 4 heures du matin, à Villeurbanne. Wassif, 17 ans, se réjouit d’avance de ses prochaines vacances. Dans deux jours, il doit décoller avec toute sa famille pour l’Espagne. Il a passé une dernière soirée avec ses amis avant le grand départ, et rentre tranquillement chez lui, en scooter.

La nouvelle équipe de Rue89Lyon, qui a repris le journal en coopérative : Marie Allenou, Pierre Lemerle et Elian Delacote. ©Andréa Blanchin/Rue89Lyon

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Vœux hors de prix, télés locales… la com’ des politiques épinglée par la Chambre régionale des comptes

Vœux hors de prix, télés locales… la com’ des politiques épinglée par la Chambre régionale des comptes
La Chambre régionale des comptes s’est penchée sur les dépenses de com’ des collectivités d’Auvergne-Rhône-Alpes. Bilan : elles seraient un peu trop aux bénéfices des politiques.

Lundi 17 février, la Chambre régionale des comptes présentait son rapport consacré aux frais de com’ des collectivités territoriales dans la région Auvergne Rhône-Alpes. Bilan : les politiques dépensent beaucoup (et de plus en plus) en communication. Et on compte quelques collectivités championnes… 

« Ce sont des décisions politiques qui ne nous appartiennent pas de commenter. » La nouvelle présidente de la Chambre régionale des comptes (CRC), Barbara Falk, a tenté de ne pas se mettre dans la peau d’un juge, ce lundi 17 février.

N’empêche, en présentant le rapport de son institution sur les dépenses de communication des collectivités de la région Auvergne Rhône-Alpes, elle a dû chauffer les oreilles de quelques élus. On vous ressort quelques points du dossier.

Les collectivités d’Auvergne-Rhône-Alpes aiment la com’

Premier enseignement : les collectivités (que ce soit les Villes de Lyon, Clermont, Saint-Étienne, ou les Départements du Puy-de-Dôme, de Haute-Savoie ou la Région) aiment la com’. Et mettent des moyens dedans.

Pour les 13 collectivités territoriales que la CRC a contrôlées, le montant total s’élève à 337 millions d’euros sur la période 2018-2022, avec une progression d’environ 30 % en cinq ans. Ces dépenses représentaient selon les collectivités entre 0,5 et 3,4% de leurs dépenses de fonctionnement en 2022. 

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Alerte orange pollution de l’air à Lyon : les restrictions de circulation à prévoir

Alerte orange pollution de l’air à Lyon : les restrictions de circulation à prévoir
Photo d’illustration. Graffiti anti pollution à Lyon réalisé par Greenpeace et Alternatiba/ANV situé vers confluence, sous l’autoroute A7, le 7 février 2019.

Dans la nuit de dimanche 16 à lundi 17 février, la préfecture du Rhône a déclenché l’alerte orange à la pollution de l’air à Lyon. Plusieurs mesures sont mises en place, notamment une circulation différenciée, ainsi que l’abaissement de la vitesse.

Si la qualité de l’air ne cesse de s’améliorer dans la métropole de Lyon, les niveaux de pollution restent préoccupants. Plus particulièrement en ce début de semaine du 17 février : la préfecture du Rhône a déclenché une alerte à la pollution de niveau orange. En cause, « un épisode de pollution aux particules fines PM10 dans le bassin lyonnais et Nord Isère ».

Selon Atmo, l’observatoire de la qualité de l’Air en région Auvergne-Rhône-Alpes, cela est dû à des  » conditions météorologiques favorables à l’accumulation des polluants ». Les indicateurs d’Atmo signalent que la qualité de l’air est mauvaise dans la Vallée du Rhône jusqu’à Valence, mais aussi à Saint-Etienne et Grenoble, avec une qualité de l’air très mauvaise à Lyon. La situation ne devrait pas s’améliorer mardi 18 février.

Alerte pollution : les mesures à suivre à Lyon

Pour endiguer le phénomène, la préfecture du Rhône a mis en place plusieurs restrictions à suivre pour les habitants de l’agglomération, en particulier en ce qui concerne la circulation des véhicules.

Lors de l’alerte pollution, les dérogations « petits rouleurs » (qui permettent aux véhicules Crit’Air 3 ou moins de circuler 52 fois dans l’année) sont suspendues. Sur les axes départementaux, la vitesse est abaissée de 80 ou 90 km/h à 70 km/h.

Quant au chauffage au bois — une des activités les plus émettrices de particules fines — il est interdit pour les particuliers, tout comme le brûlage des déchets. Plusieurs restrictions concernent aussi les secteurs industriels, agricoles et du bâtiment.

Pour les personnes vulnérables, il est recommandé d’éviter les activités physiques intenses et de s’éloigner des grands axes routiers.