1er mois à 1€

Actualités, enquêtes à Lyon et dans la région

Gel du pass culture à Lyon : « une douche froide » pour les enseignants

Gel du pass culture à Lyon : « une douche froide » pour les enseignants
Photo d’illustration.

L’annonce du gel du pass culture collectif a été vécue comme une douche froide par le corps enseignant et les acteurs culturels de Lyon. La perte de ces fonds, qui servent à financer des sorties et projets culturels pour les élèves, fragilise toute une filière.

Mise à jour vendredi 7 février à 17h08 : annonce de la réouverture de la plateforme Adage

L’annonce a été accueillie avec stupeur par le corps enseignant et le monde de la culture de Lyon, jeudi 30 janvier. Faute de budget, le ministère de l’Éducation nationale a gelé tous les financements collectifs du pass culture jusqu’à la fin de l’année scolaire.

Concrètement, ce fonds doté par l’État sert à financer des sorties scolaires, des actions culturelles ou des opérations d’éducation aux médias dans les établissements scolaires. Et ce, en partie pour combler un manque de budget pour les collèges et lycées, financés respectivement par les Départements et les Régions.

Gel du pass culture à Lyon : une décision « brutale »

Cette décision, prise brutalement et sans concertation, a pris de court toute une filière, des professeurs documentalistes aux acteurs du secteur culturel et de l’éducation aux médias. Jeudi 30 au soir, plusieurs d’entre eux se sont rués sur la plateforme Adage pour tenter de faire valider le financement de projets en cours.

Cet article fait partie de l’édition abonnés. | Déjà abonné ? Connectez-vous

Abonnez-vous maintenant pour poursuivre votre lecture

Abonnez-vous
Abonnez-vous maintenant pour suivre l’actualité locale.

Déjà abonné⋅e ?

Connectez-vous
,

Municipales 2026 : à Lyon, la droite au défi de l’union

Municipales 2026 : à Lyon, la droite au défi de l’union
Béatrice de Montille et Pierre Oliver affichent leurs intentions de se lancer pour les municipales 2026.

Après avoir choisi sa candidate pour les métropolitaines de 2026, la droite locale va devoir définir sa tête de liste pour Lyon. Le favori semble être Pierre Oliver, maire du 2ᵉ arrondissement, farouche anti-écolo et chouchou de Laurent Wauquiez. Ce qui n’empêche pas les ambitions : Béatrice de Montille, ex-tête de liste LR dans le 3ᵉ, bat la campagne.

Pierre Oliver, maire LR du 2ᵉ arrondissement, se plaît à mettre les écologistes dans des positions inconfortables. Lors de ses vœux de début d’année par exemple, ou lors d’une réunion sur le polémique projet de la place Bellecour fin 2024. Invités, le maire Grégory Doucet (Les Écologistes) et Valentin Lungenstrass, adjoint à l’espace public, y ont fait face à un public hostile, à peine calmé par un Pierre Oliver ravi.

Devant les parterres du 2ᵉ arrondissement, acquis de longue date à la droite, l’édile a placé des billes avant les élections de 2026. Président du plus important groupe d’opposition (Droite, centre et indépendants), Pierre Oliver multiplie les saillies anti-écolos au conseil municipal.

Pierre Oliver, maire du 2e arrondissement de Lyon. ©Houcine Haddouche/Rue89Lyon
Pierre Oliver, maire du 2e arrondissement de Lyon. ©Houcine Haddouche/Rue89LyonPhoto : HH/Rue89Lyon

D’ici à 2026, il compte bien capitaliser sur la grogne de certains Lyonnais envers la politique menée par les écologistes, en particulier sur les questions d’embouteillages, de travaux et de sécurité. « En 2026, il y aura les Verts, et nous », assure-t-il. Il cite avec plaisir le dernier sondage Ipsos-Lyon Capitale : 58% des Lyonnais sont mécontents de Grégory Doucet et 56% pensent que la ville a mal évolué depuis 2020. Sondage qui indique aussi que 60% des Lyonnais ne connaissent pas encore Pierre Oliver.

Lisez la suite pour 1€

En profitant de notre offre d’essai, résiliable en ligne à tout moment.

Pour accéder à cet article, il faut être abonné. Pourquoi ?

Les informations exclusives, les enquêtes et certains reportages constituent l’édition abonnés de Rue89Lyon. En tant que média indépendant, nos ressources proviennent de nos lectrices et lecteurs abonnés, aucun milliardaire ni groupe bancaire ne nous finance.

Nous demandons à nos lecteurs une faible contribution pour disposer à Lyon d’un média vigie des pouvoirs locaux, capable d’enquêter et de traiter les enjeux locaux en profondeur et dans la durée.

Chaque abonnement compte. Toutes nos recettes sont investies dans un journalisme local indépendant, dont la force et la réactivité dépend directement du nombre d’abonnés actifs.

Je m’abonne 

Abonnez-vous maintenant pour suivre l’actualité locale.

Déjà abonné⋅e ?

Connectez-vous
,

Ce dimanche à Lyon, un rassemblement contre l’administration Trump

Ce dimanche à Lyon, un rassemblement contre l’administration Trump
Manifestation LGBT. Crédits : Léna

Le Collectif Fiertés en Lutte appelle à un rassemblement dimanche 9 février à 14h, place de la République à Lyon. Le but : s’opposer à l’administration Trump et apporter un soutien aux minorités visées par les premières mesures transphobes et racistes du président des États-Unis.

L’organisation pour les droits LGBT+ appelle à un rassemblement à Lyon contre le président américain Donald Trump, ce dimanche 9 février à 14h, place de la République (2ᵉ arrondissement). Le Collectif fiertés en lutte (CFL) souhaite manifester son positionnement « contre l’administration Trump et en soutien aux personnes visées par les politiques mortifères internationales ». Une « nécessité absolue de toujours plus créer des liens de solidarité et de s’auto-organiser », déclare le CFL dans un communiqué.

Le collectif, qui organise chaque été la Marche des fiertés à Lyon, rappelle sa solidarité avec les communautés LGBT+ à l’international. « Toutes les personnes et les organisations se sentant concernées par les luttes LGBTIAQ+, antifascistes, féministes, antiracistes, antivalidistes et anticapitalistes » sont invitées à rejoindre la mobilisation.

La cabale anti-LGBT+ de Donald Trump

Dès le premier jour de son investiture, le 20 janvier 2025, Donald Trump a signé des dizaines de décrets attaquant directement les droits des minorités LGBT+. Le 47ᵉ président des États-Unis a notamment déclaré : « À compter d’aujourd’hui, la politique officielle du gouvernement des États-Unis est qu’il y a désormais deux sexes seulement : homme et femme. » Tout en signant un texte imposant la définition du genre selon celui assigné à la naissance.

Le Président a aussi annulé plus d’une dizaine de mesures produites par l’administration Biden, les DEI (diversité, égalité, inclusion), qui condamnaient notamment les discriminations basées sur le genre, l’orientation sexuelle ou la race.

Au sein de son administration en plein remaniement, il a ensuite fait supprimer de toute la communication gouvernementale le « T » de « LGBT » (pour les personnes transidentitaires) et a limogé tous les fonctionnaires employés pour la lutte contre les discriminations. Et la liste de nouveaux décrets s’allonge chaque jour.

« Depuis l’investiture de Donald Trump, en seulement quelques jours, les […] réglementations LGBTIAQ+phobes et notamment transphobes pleuvent aux États-Unis. Elles impactent les droits reproductifs, les parcours de transition, l’existence même des personnes dans l’espace public et dans les entreprises. »

Collectif Fiertés en Lutte, dans un communiqué

Dans son appel au rassemblement, le CFL souligne, en parallèle, le besoin de faire converger les luttes face à « la menace de l’extrême-droite au pouvoir [qui] n’est pas une dystopie lointaine » en France.

Perfluorés : les 10 affaires judiciaires sur Arkema et Daikin 

Perfluorés : les 10 affaires judiciaires sur Arkema et Daikin 
Les PFAS sont des perfluorés considérés cancérigènes. Jean Rémond/Rue89Lyon

Ce lundi 3 février, une action collective citoyenne contre les perfluorés a été lancée au sud de Lyon. L’objectif : inviter les habitants à demander réparation des préjudices liés aux pollutions dans la vallée de la chimie. Plusieurs autres procédures judiciaires sont toujours en cours. Rue89Lyon fait le point.

On s’y perdrait presque. Depuis le 12 mai 2022 et les révélations de Vert de Rage sur le scandale des perfluorés (ou « Pfas ») au sud de Lyon, les actions judiciaires s’enchaînent. Dans le viseur des collectifs, élus et habitants, l’impact de l’activité des géants de la chimie Arkema et Daikin à Oullins-Pierre-Bénite. Pour y voir plus clair, on vous a concocté un récapitulatif des affaires passées et en cours.

À Lyon, une action collective citoyenne lancée contre les Pfas

C’est la dernière banderille en date lancée contre Arkema et Daikin. Ce lundi 3 février, habitants et collectifs se sont réunis à Oullins-Pierre-Bénite pour lancer une action collective et citoyenne « de masse » contre les deux géants de la chimie, producteurs de perfluorés.

L’objectif est de mener une action au civil pour demander réparation aux industriels, alors que des restrictions de consommation, notamment d’oeufs, sont toujours en cours dans la zone, l’une des plus polluée de France.

« C’est ambitieux, mais nous essayons de rassembler 1000 personnes », marque Louise Tschanz, avocate du cabinet Kaizen avocat, spécialisée en droit de l’environnement. Au minimum, elle veut rassembler 500 personnes d’ici le 31 mars, pour ce qui serait la plus « grande action d’Europe » contre les Pfas.

Ce passage au « civil », plutôt qu’au pénal, doit permettre d’éviter des délais plus courts, des indemnisations plus importantes, tout en évitant « la prescription », explique l’avocate. Le 3 février, 50 personnes avaient déjà fait part de leur intention de participer à l’action.

L’échec du premier référé contre les perfluorés à Lyon, un deuxième en cassation  

C’était l’une des premières réactions judiciaires, après le début du scandale à Lyon. En mai 2022, l’association Notre affaire à tous, aux côtés de l’association Bien vivre à Pierre-Bénite et de plusieurs mères dont le lait avait été contaminé aux Pfas, déposait un référé pénal environnemental. Une action judiciaire, assez nouvelle, qui n’a pas abouti.

Un an plus tard, un nouveau référé pénal environnemental contre Arkema, avec 47 victimes et 11 associations, est déposé. Cette fois-ci, le procureur choisit de transmettre le référé au juge des libertés. Une requête qui sera finalement rejetée par le juge des libertés et de la détention (JLD). Les victimes décident d’aller en appel, sans succès. On attend actuellement un passage devant la Cour de cassation.

Au sud de Lyon, une plainte contre X de la mairie de Pierre-Bénite

En première ligne des pollutions aux polluants éternels, la ville d’Oullins-Pierre-Bénite a réagi en mai 2022 en déposant une plainte contre X pour mise en danger de la vie d’autrui. Cette dernière a abouti à l’ouverture d’une information judiciaire.

À la suite de cette dernière, une quarantaine de communes ont également déposé plainte, avec le cabinet de l’avocat maître Jean-Marc Hourse. « En tout, on est autour de 80 plaignants », commente Me Jean-Marc Hourse, auprès de Rue89Lyon.

Avantage de la démarche : une « expertise doit être menée par les services de l’État pour évaluer la pollution commise par les deux industriels », explique l’avocat. Un très « gros » dossier qui a permis une première perquisition, le 9 avril 2024. Les gendarmes de l’Office centrale de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique (Oclaesp) sont intervenus sur la plateforme commune aux deux indutriels.

En juillet 2024, six associations et 34 victimes individuelles ont rejoint cette procédure en cours de route. Une constitution de partie civile réalisée sous l’égide du Cabinet Kaizen avocat, précise Louise Tschanz.

Deux actions menées contre l’État concernant Daikin et Arkema

Plusieurs batailles sont en cours au tribunal administratif (TA) contre des arrêtés préfectoraux déposés par l’État pour permettre des extensions de Daikin et Arkema.

La première concerne Daikin et l’exploitation d’une nouvelle unité de production et de stockage de deux Pfas : le bisphénol A fluoré et l’hexafluoropropylene (HPF). Cette activité, autrefois réalisée au Pays-Bas, a été délocalisée en France à la suite de nouvelles réglementations.

Les révélations de Rue89Lyon, puis de France 3 et Médiacités, a (peut-être) eu des effets. Un référé-suspension (une procédure d’urgence) a ainsi abouti le 20 juin 2024, obligeant Daikin à arrêter sa production. 

Sauf que… En septembre, la préfecture a tout simplement pris un autre arrêté. Une nouvelle action judiciaire a eu lieu devant le TA. Mais cette ette fois-ci, les juges ont considéré que Daikin avaient amené des éléments supplémentaires suffisants pour ne pas faire sauter l’arrêté. En parallèle, un recours au fond est mené dans ce dossier. Une autre temporalité. La décision des juges ne sera connu que fin 2025.

De même, un recours a également été déposé contre l’extension de l’usine Arkema, mené par les associations Bien vivre à Pierre Bénite et Générations Futures. Comme pour Daikin, il faut distinguer un recours au fond et un autre en « référé ». 

Un référé-suspension a été rejeté le 13 septembre par le TA de Lyon. Mais les associations Bien vivre à Pierre Bénite et Générations Futures ont décidé de porter leur action devant le Conseil d’État. Parallèlement, un recours « au fond » demandant d’annuler l’arrêté préfectoral autorisant l’extension d’Arkema est toujours en cours.

Expertises : la Métropole de Lyon obtient gain de cause

Après avoir longuement attendu, la Métropole de Lyon a assigné Daikin et Arkema devant le tribunal judiciaire de Lyon via un « référé-expertise » en mars 2024. Son but ? Établir la responsabilité des industriels dans la contamination de puits, dont la Métropole est gestionnaire, qui alimentent plus de 200 000 personnes.

Or, la collectivité a réussi son coup. Le 2 août 2024, le juge des référés a fait droit à sa demande en ordonnant qu’une expertise soit réalisée par un collège d’experts indépendants. Ces analyses doivent servir à identifier plus clairement la responsabilité des géants de la chimie Arkema et Daikin dans ces pollutions. Les experts ont un an et demi de travail sur ce dossier.

XR : en parallèle, le procès des militants 

À côté des procès des industriels, il y en a un autre qui va faire parler de lui prochainement : celui des militant·es. Le 18 juin, huit militant·es ont comparu devant le tribunal de Lyon pour s’être introduits illégament dans l’enceinte de l’usine Arkema. Des images qui ont mis la focale sur un scandale aujourd’hui devenu national, voire international.

Dans ce dossier « éminemment politique », selon une de leur avocate, Me Agnès Bouquin, les militants avaient été relaxés. Sauvés ? Pas vraiment. Le parquet de Lyon a en effet décidé de faire appel.

« Nous ne sommes pas surpris, car il semble que les parquets aient reçu des instructions pour réprimer les mouvements écologistes », avait ainsi noté Me Amid Khallouf, à nos confrères de France 3. L’audience aura lieu le 11 février prochain à la Cour d’appel de Lyon. Un nouveau point judiciaire pour un agenda spécial « Pfas ».

perfluorés Lyon
Perfluorés à Lyon : le 2 mars 2024, près de 200 militant·es se se sont introduit·es sur le site de l’usine Arkema à Pierre-BénitePhoto : Extinction Rebellion Lyon
, ,

Municipales et métropolitaines 2026 à Lyon : Georges Képénékian se lance, la droite se réorganise

Municipales et métropolitaines 2026 à Lyon : Georges Képénékian se lance, la droite se réorganise
Grégory Doucet et Georges Képénékian on stage.

Ce dimanche 2 février aura été chargé en annonces électorales. À Lyon, l’ancien maire Georges Képénékian se lance dans les municipales. À la Métropole, Véronique Sarselli décroche l’investiture pour la droite. Par ailleurs, Francheville a élu sa nouvelle maire, Claire Pouzin. On fait le point.

Le Rhône a connu une actualité électorale chargée, ce week-end du 2 février. Principale information : l’ancien maire de Lyon Georges Képénékian se lance dans la course aux municipales 2026.

L’homme politique de 75 ans a choisi ce dimanche 2 février pour annoncer sa candidature dans les pages du Progrès. Celui qui a été édile de juillet 2017 à novembre 2018, le temps du mandat de Gérard Collomb au ministère de l’Intérieur, se présente sans étiquette, mais se dit « de centre gauche ».

Municipales 2026 : Georges Képénékian candidat à la mairie de Lyon

L’élu d’opposition, candidat malheureux en 2020, veut s’opposer à nouveau au maire écologiste Grégory Doucet, qui brigue sa réélection. Passé par le Parti socialiste puis Renaissance, Georges Képénékian promet un projet qui se veut « rassembleur », contre les divisions politiques. Il cherche pour le moment surtout à rassembler une équipe et des soutiens.

Mars 2026 présente une autre échéance : celle des élections métropolitaines. Dimanche 2 février, c’est la maire (LR) de Sainte-Foy-lès-Lyon Véronique Sarselli qui a remporté la primaire de la droite organisée par la fédération Les Républicains du Rhône. Un résultat surprenant, alors qu’elle l’emporte à 30 voix contre 22 face à Sébastien Michel, le maire (LR) d’Écully, en campagne depuis des mois. Celui-ci avait reçu le soutien officiel de Laurent Wauquiez.

Une élue surprise à la primaire des Républicains

Véronique Sarselli, qui est aussi conseillère métropolitaine d’opposition, n’était candidate que depuis une semaine, suite au désistement du maire (LR) de Saint-Priest Gilles Gascon le 27 janvier dernier.

« Nous devons proposer un projet ambitieux, pragmatique, tourné vers l’avenir, a-t-elle déclaré dans un communiqué. Une vision globale : renouer avec l’attractivité, la prospérité et la croissance. »

L’élue se présentera donc à la tête de la liste de droite en 2026 pour briguer le siège de l’écologiste Bruno Bernard – qui n’a pas encore annoncé sa candidature.

Claire Pouzin élue maire de Francheville

Autre élection au sein des Républicains : Claire Pouzin, à la tête de la liste de droite « Ensemble pour Francheville », a remporté le scrutin des municipales anticipées avec 51,4% des voix (25 sièges), ce dimanche 2 février. Caroline Paris, de la liste « Vivre Francheville », la suit avec 21,1% des voix (4 sièges).

La candidate LR devrait donc être élue maire par le conseil municipal qui se tiendra vendredi 7 février. Elle succèdera au maire démissionnaire Michel Rantonnet. Celui-ci avait annoncé déposer l’écharpe tricolore en octobre 2024, après avoir échoué à rassembler face à des dissensions irréconciliables au sein de la majorité.

À la ferme du Courtil de Quincieux : « Entretenir le collectif est aussi important qu’entretenir un tracteur »

À la ferme du Courtil de Quincieux : « Entretenir le collectif est aussi important qu’entretenir un tracteur »
De gauche à droite : Camille, Johan, Nicolas, Julie et Claire, du Courtil de Quinicieux.

Au nord de Lyon, l’équipe du Courtil de Quincieux expérimente une agriculture à plusieurs paysans, travaillant en collectif. Fait encore rarissime, cette ferme de neuf hectares est devenue une Société coopérative d’intérêt collectif (Scic) en mars 2024. Un modèle pour dépasser les difficultés à l’installation et la dureté du métier.

Coincé entre une départementale et l’autoroute A46, le Courtil de Quincieux ne correspond pas à l’imaginaire visuel associé aux fermes collectives. On est loin du hameau isolé, entouré de forêts ou de prairies, où l’on produit à plusieurs une diversité de produits en bio.

Le voisin de ce corps de ferme du Val de Saône, au nord de Lyon, est un dancing au nom un peu daté, Le Rétro. Pourtant, derrière la façade, s’inventent bien des manières de produire et travailler la terre dans l’esprit de ces fermes encore atypiques.

Lisez la suite pour 1€

En profitant de notre offre d’essai, résiliable en ligne à tout moment.

Pour accéder à cet article, il faut être abonné. Pourquoi ?

Les informations exclusives, les enquêtes et certains reportages constituent l’édition abonnés de Rue89Lyon. En tant que média indépendant, nos ressources proviennent de nos lectrices et lecteurs abonnés, aucun milliardaire ni groupe bancaire ne nous finance.

Nous demandons à nos lecteurs une faible contribution pour disposer à Lyon d’un média vigie des pouvoirs locaux, capable d’enquêter et de traiter les enjeux locaux en profondeur et dans la durée.

Chaque abonnement compte. Toutes nos recettes sont investies dans un journalisme local indépendant, dont la force et la réactivité dépend directement du nombre d’abonnés actifs.

Je m’abonne 

Abonnez-vous maintenant pour suivre l’actualité locale.

Déjà abonné⋅e ?

Connectez-vous
, ,
#collectif

Sorties à Lyon : nos 10 bons plans pour le mois de février

Sorties à Lyon : nos 10 bons plans pour le mois de février
La Sazon sera en concert à la fabuleuse cantine.

Entre le froid et la pluie, Rue89Lyon vous propose quelques évènements pour se cultiver ou se divertir, le tout, au chaud ! Au programme : du théâtre, du ciné, de la musique, des expos… Avec pas mal de recommandations gratuites, comme d’habitude. N’hésitez pas à nous donner vos suggestions en commentaire !

Du 1ᵉʳ au 16 février : aliens, IA et humanoïdes débarquent à la Bibliothèque municipale de Lyon

Le festival de science-fiction Mycéliades fête son troisième anniversaire dans 70 villes en France, dont Lyon. Rendez-vous dans les bibliothèques municipales de Lyon et au cinéma Le Comœdia (Lyon 7ᵉ). Le thème de cette année est les “Intelligences”, sous toutes leurs formes : technologiques, humaines, extraterrestres… 

Au Comœdia seront diffusés (entre autres) plusieurs classiques comme Akira de Katsuhiro Otomo, Le Roi et l’Oiseau de Paul Grimault, A.I. Intelligence artificielle de Spielberg… Les bibliothèques proposent quant à elles de multiples conférences, des ateliers d’écriture ou de jeux-vidéos. Le programme complet est à retrouver ici

Festival les Mycéliades, du 1ᵉʳ au 16 février dans plusieurs bibliothèques de Lyon et au Comoedia, gratuit (sauf séances de cinéma).

L’expo Myceliades se tiendra à la BM de Lyon.Photo : DR

Les 4 et 5 février : le Radiant Bellevue accueille Camille Cottin

On ne présente plus Camille Cottin, mais nous allons le faire quand même, pour que tout le monde soit à jour. L’actrice a commencé dans la série de sketchs Connasse, s’est révélé dans la série Dix pour cent, avant de poursuivre sa carrière à l’international, le tout saupoudré de divers prix. Reconnue pour son humour, comme la finesse de son jeu, elle est de passage à Lyon les 4 et 5 février pour un « seule en scène ».

Dans Le Rendez-vous, pièce adaptée de l’ouvrage Jewish cock de Katharina Volckmer, elle livre un monologue déjanté d’une patiente en train d’être auscultée par son gynécologue. Attention, spectacle déconseillé au moins de 16 ans !

Le Rendez-vous, les 4 et 5 février au Radiant Bellevue (Caluire-et-Cuire), à 20h30. Prix : de 20 à 40 €

6 février : une jam latine à la fabuleuse cantine

C’est un classique dont on ne se lasse pas : la fabuleuse cantine propose sa jam, ce jeudi 6 février. Ce mois-ci, des musiciens du groupe La Sazon ouvriront la soirée avec un concert en honneur du groupe El Gran Combo (de Porto Rico). On s’en doute, le tout sentira bon la salsa et l’Amérique latine. La soirée débutera par un petit set de la DJ Pikotera. Si vous voulez aller détendre votre musculature pour quelques danses endiablées, c’est le moment !

À partir de 22 h 30, les musiciens peuvent prendre le contrôle des lieux pour un grand bœuf. Amis zicos, sortez vos instrus (et pensez à vous inscrire) !

La Fabulosa Descarga de la Sazon, à la fabuleuse cantine (Lyon 7ᵉ). Prix conseillé : 6 euros.

Sazon
La Sazon sera en concert à la fabuleuse cantine.Photo : Andréa Blanchin

Du 11 au 16 février : du docu, du docu, du docu à l’Aquarium Ciné-Café

L’incontournable vidéoclub, café, salle de projection, et autres… de la Croix-Rousse organise pour la deuxième année son festival de documentaires « Vrai de vrai ». Au programme : huit projections, une performance radio-live, un showcase, une table-ronde, une expo photo, et d’autres évènements…

On vous conseille plus particulièrement (journalisme oblige), la projection du documentaire Soldats de l’information, le 13 janvier, en présence du réalisateur Laurent Jaoui. Il retrace le parcours de plusieurs journalistes d’une chaîne de télé ukrainienne, suite à l’invasion de la Russie en Ukraine.

« Vrai de vrai », du 11 au 16 février à l’Aquarium Ciné-Café (Lyon 4ᵉ). Gratuit.

Jusqu’au 15 février, le festival « Riposte graphique » à Villeurbanne

L’exposition « Riposte graphique » va prendre fin ce mois de février. Mais vous avez encore une bonne quinzaine de jours pour en profiter, à la Maison du livre, de l’image et du son de Villeurbanne. Son but ? Mettre en avant le travail de collectifs d’artistes s’engageant contre l’extrême-droite, ses discours xénophobes, ainsi que toutes les formes de violences, qu’il soit question de genre, de racisme, d’injustices sociales, etc.

En plus de l’expo, deux moments forts sont à noter :

    Une projection du documentaire « Des cris déchirent le silence », le 8 février, à 18h. Une table ronde avec notamment l’historienne Michelle Zancarini-Fournel, qui a longuement travaillé sur la question des égalités hommes femmes, et le directeur de recherche au CNRS Philippe Artières. Un moment d’échange autour des formes d’expression des mouvements dans la rue, notamment, dans leurs supports de communication. Elle est prévue le 15 février, à 17 h 30.

Ripostes graphiques, à la Maison du livre, de l’image et du son de Villeurbanne. Entrée libre et gratuite.

Sorties à Lyon : du 12 au 14 février, une fable queer au TNG

Dans l’univers de Bâtard, le terrain est vague, le ciel s’est fait la malle et on dirait que la planète envisage sérieusement de baisser le rideau. Bâtard, lui, attend son jugement pour un meurtre dont il ne se souvient pas. Mais Bâtard est poète. Et, comme tous les poètes, il possède des super-pouvoirs.

Le voilà qui fait des trous dans l’espace-temps pour tenter de se remémorer la nuit d’avant. C’est alors qu’Ekart débarque, avec son aura de star du quartier, sésame vers un meilleur avenir, ailleurs.

Inspirée de la première pièce de Bertold Brecht, Baal, sur un poète maudit et provocateur évoquant Rimbaud, cette fable tragi-comique revendique son outrance et son goût pour le kitsch. Il sera question de masculinité ébréchée, de romance malade, de marginaux magnifiques. Et de la possibilité de s’aimer encore, dans ce monde à reconstruire.

Sauvez Bâtard, du mercredi 12 au vendredi 14 février au TNG (ateliers Presqu’île) à 20 h 30. Bord de scène le 13 février. De 5 à 22 euros.

Le 18 février, de la percu dans le 9ᵉ arrondissement

Attention : ici concert, musique et expérimentation. Le 18 février, le groupe les Percussions claviers de Lyon ouvrent les portes de l’Hameçon, leur laboratoire musical. Ces cinq percussionnistes, qui font chanter ensemble leurs xylophones, vibraphones, marimbas, etc. propose un concert et une rencontre, en accès libre, dans leur parc instrumental et plateau de près 130 m2. L’occasion de découvrir des instruments et un groupe lyonnais en un seul coup. Ça percute ?

À 19 h 30, les Percussions Claviers de Lyon à l’Hameçon (Lyon 9ᵉ). Entrée libre, mais sur inscription.

Percussions de Lyon
Les percussions de Lyon sont en coucert ce mois de février.Photo : Gilles Pautigny

22 février : des vacances ciné avec « Tous en salle »

Du samedi 22 février au dimanche 9 mars 2025 se déroule la 7ᵉ édition du festival du cinéma jeune public « Tous en salle ». La vie, en gros ; Beurk ! ; Frite sans maillot… Près de 17 films sont au programme, pour sortir votre gone, votre fenote, votre neveu, votre fillote ou juste pour vous sortir vous du train-train ambiant, pendant les vacances d’hiver.

À retrouver dans les cinémas du Grac (Groupement régional d’actions cinématographiques). Pour du cinéma à petit prix et indépendant !

« Tous en salle », dans les cinémas du Grac. Le programme complet est à retrouver ici.

Warzabart au Court-Circuit le 26 février

Le Court-circuit a sobrement intitulé son évènement “Tournée générale” (on l’espère !). Le 26 février, le duo de DJ composé de Gil.Barte et Warzou (= Warzabart, vous l’avez ?) prend ses quartiers dans le bar autogéré du 7ᵉ arrondissement. Le style est simplement décrit comme de la Dub expérimentale et de l’EBM. Sobre et efficace ? On vous laisse découvrir. 

Warzabart au Court-Circuit (place Mazagran, Lyon 7e), le 26 février, gratuit. 

La Région coupe les vivres à l’Économie sociale et solidaire

La Région coupe les vivres à l’Économie sociale et solidaire
Nicolas Planchon, le co-président de la Chambre régionale de l’ESS, le 30 janvier 2025.

Dans son budget 2025, la Région Auvergne-Rhône-Alpes a acté de nombreuses baisses de dépenses. Parmi elles : 1,7 million de moins pour l’Économie sociale et solidaire (ESS), ce qui inquiète grandement les acteurs associatifs et économiques du secteur. La Région évoque, elle, un contexte national « instable ».

Les réseaux de l’Économie sociale et solidaire (ESS) ne s’attendaient certainement pas à ce coup de massue. Certes, la majorité LR qui dirige la Région aime à s’afficher comme la « Région la mieux gérée de France » et n’hésite pas à couper dans les budgets pour faire des économies. Certes, il y a aussi un contexte incertain au niveau national, avec un projet de loi de finances qui va peser lourdement sur les collectivités locales.

Mais enfin… On aurait pu s’attendre à ce que le milieu économique, largement plébiscité par Laurent (LR) Wauquiez et son successeur Fabrice Pannekoucke (LR), soit préservé. « On n’est pas des gauchistes, lâche Nicolas Planchon, coprésident de la Cress, la Chambre régionale de l’Économie sociale et solidaire, une sorte de « CCI » de l’économie sociale et solidaire. On travaille pour l’économie du réel, nous créons de l’emploi. » Lors de ses vœux « contrastés », il n’a pu que constater une coupe sèche de la part de la Région sur son secteur, ce jeudi 30 janvier.

Dans le budget primitif 2025, voté en décembre 2024, la collectivité a pourtant bien prévu d’augmenter de 5 millions d’euros son financement à « l’action économique ». Cependant, « l’ESS » perd 1,7 million d’euros d’aides de la part de la Région.

Cet article fait partie de l’édition abonnés. | Déjà abonné ? Connectez-vous

Abonnez-vous maintenant pour poursuivre votre lecture

Abonnez-vous
Abonnez-vous maintenant pour suivre l’actualité locale.

Déjà abonné⋅e ?

Connectez-vous
,

À la frontière suisse, complotistes et extrême droite se donnent rendez-vous chez les cathos

À la frontière suisse, complotistes et extrême droite se donnent rendez-vous chez les cathos
La salle paroissial de Ferney-Voltaire a vu passer une galaxie de « conférenciers » liés à l’extrême-droite, Alain Soral ou la complosphère.

[Info Rue89Lyon] Un cycle de conférences complotistes se déroule depuis 2023 dans une salle de la paroisse de Ferney-Voltaire, près de Genève. Plusieurs personnalités de la sphère conspirationniste, liées notamment à l’influenceur d’extrême droite Alain Soral, s’y donnent rendez-vous avec la bénédiction du curé du coin. Le diocèse de l’Ain se désolidarise.

Un château construit par Voltaire, une vue imprenable sur les Alpes et un niveau de vie parmi les plus élevés de France. Bienvenue à Ferney-Voltaire, petite bourgade dynamique située à la frontière franco-suisse, dopée par la proximité de Genève. Au cœur du pays de Gex, dans l’Ain, la ville profite à plein de l’attractivité de la métropole helvète.

C’est dans ce cocon privilégié que la fine fleur de la sphère conspirationniste d’extrême droite se réunit depuis — au moins — le printemps 2023. Les conférences, organisées par un mystérieux groupe appelé Réflexion libre, se déroulent dans la salle Jean-Marie Vianney, appartenant à la paroisse Sainte-Bakhita de Ferney. Et ce, avec l’aval et le soutien du curé, le père Jean-Philippe Bernard.

Lisez la suite pour 1€

En profitant de notre offre d’essai, résiliable en ligne à tout moment.

Pour accéder à cet article, il faut être abonné. Pourquoi ?

Les informations exclusives, les enquêtes et certains reportages constituent l’édition abonnés de Rue89Lyon. En tant que média indépendant, nos ressources proviennent de nos lectrices et lecteurs abonnés, aucun milliardaire ni groupe bancaire ne nous finance.

Nous demandons à nos lecteurs une faible contribution pour disposer à Lyon d’un média vigie des pouvoirs locaux, capable d’enquêter et de traiter les enjeux locaux en profondeur et dans la durée.

Chaque abonnement compte. Toutes nos recettes sont investies dans un journalisme local indépendant, dont la force et la réactivité dépend directement du nombre d’abonnés actifs.

Je m’abonne 

Abonnez-vous maintenant pour suivre l’actualité locale.

Déjà abonné⋅e ?

Connectez-vous
,

« Contre l’empire Bolloré » : un rassemblement à Lyon pour l’indépendance des médias

« Contre l’empire Bolloré » : un rassemblement à Lyon pour l’indépendance des médias
Les Soulèvements de la Terre font partie des organisateurs de la manifestation contre Bolloré (Photo d’archive).

Dans la cadre d’une campagne nationale, un rassemblement est organisé à Lyon face à la concentration des médias dans les mains du milliardaire d’extrême droite Vincent Bolloré. Il aura lieu samedi 1ᵉʳ février à 15 heures, place Guichard (Lyon 3ᵉ).

« Désarmer Bolloré ». Du 29 janvier au 3 février, une campagne nationale vise le milliardaire d’extrême droite Vincent Bolloré, propriétaire de nombreux médias (Le JDD, CNews, Canal+, Europe1…), de maisons d’édition et des points de vente Relay. À Lyon, une manifestation est organisée samedi 1ᵉʳ février à l’initiative des Soulèvements de la Terre et de l’association Action justice climat (ex-Alternatiba).

Le rendez-vous est donné à 15 heures place Guichard (Lyon 3ᵉ), pour un évènement « mêlant prises de parole de collectifs militants, de librairies et médias indépendants, mais aussi des performances artistiques ainsi qu’une fanfare ». Rue89Lyon sera présent (au passage, pour s’abonner, c’est par là !).

Rassemblement à Lyon : Bolloré symbole de l’extrême droitisation des médias

Lancé début 2024, l’appel à « désarmer » Bolloré est signé par une centaine d’organisations et a pris de l’ampleur au moment des élections législatives de juin 2024. Cette nouvelle série d’actions relance cette campagne. Parmi les signataires, on retrouve des associations écologistes (Alternatiba, AJC, Extinction Rebellion…), Attac, des syndicats (dont des syndicats de journalistes), des groupes antifascistes et anti-racistes.

« Nous appelons (…) à mener partout bataille contre Bolloré : parce que c’est un acteur du ravage écologique, de l’exploitation néo-coloniale, mais aussi parce qu’il est devenu en quelques années un levier majeur de la conquête du pouvoir par l’extrême droite », écrivent les signataires.

Au-delà de ses activités industrielles en Afrique et de sa mainmise sur la ligne éditoriale des médias qu’il rachète, Vincent Bolloré avait scellé l’union entre Éric Ciotti et le RN en juin dernier. Tous deux avaient imaginé, ensemble, le lancement d’une pétition pour soutenir « l’union des droites ». Une union largement défendue dans les médias Bolloré, dont plusieurs figures affichaient leur volonté de voir le RN, les LR et les partisans d’Eric Zemmour s’unir.