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Actualités, enquêtes à Lyon et dans la région

Près de Lyon, la centrale nucléaire du Bugey déjà prête à accueillir deux nouveaux réacteurs

Près de Lyon, la centrale nucléaire du Bugey déjà prête à accueillir deux nouveaux réacteurs

Lyon reçoit ce jeudi 2 février une étape du débat public sur la relance du nucléaire civil en France. Six nouveaux réacteurs sont envisagés à l’échelle nationale. Une paire d’EPR2 pourrait être installée au Bugey, à une trentaine de kilomètres de Lyon. Mais, si le débat est formellement toujours en cours, tout semble déjà joué du côté du gouvernement, de la direction d’EDF et d’une partie des élus locaux.

Est-il bien judicieux de se lancer dans la construction de nouveaux réacteurs nucléaires ? Montée des eaux en raison du changement climatique, guerre en Europe, ou encore canicules et sécheresses à répétition… Un débat doit permettre de répondre à cette question au regard de ces événements, ce jeudi 2 février à Lyon.

Il s’agira d’une des dernières réunions publiques organisées dans le cadre du débat national sur la possibilité de construire six nouveaux réacteurs nucléaires, des EPR2. En février 2022, alors pas encore réélu président de la République, Emmanuel Macron avait affiché son souhait de relancer l’aventure du nucléaire civil.

Construit par paires, ce modèle « nouvelle génération » de réacteur à eau pressurisé européen serait une version améliorée de l’EPR selon EDF. Un modèle plus facile et moins cher à construire. Il faut ici rappeler qu’aucun EPR ne fonctionne en France, puisque celui de Flamanville accumule retards et surcoûts. La mise en service commerciale de ce dernier était initialement prévue pour 2012. 

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À Lyon, la manifestation contre la réforme des retraites grandit : « On n’a pas envie de mourir au travail »

À Lyon, la manifestation contre la réforme des retraites grandit : « On n’a pas envie de mourir au travail »

Contre la réforme des retraites à Lyon, ils et elles étaient 45 000 à défiler, selon les syndicats, et 25 000 selon la police, ce mardi 31 janvier. Une mobilisation en hausse par rapport à la première manifestation du 19 janvier. Reportage

C’est à nouveau une marée humaine qui a déferlé sur le cours Gambetta ce mardi 31 janvier. Les manifestants ont été plus nombreux que lors du premier jour de mobilisation, le 19 janvier. Ils étaient 45 000, selon les syndicats (contre 38 000 le 19 janvier), 25 000 personnes, selon la préfecture (contre 23 000).

La manifestation a rapidement débuté, dès 14h10, depuis la manufacture des Tabacs et les prises de parole se sont faites en marchant. Le 19 janvier, le cortège était resté près d’une heure sur place avant de s’élancer.

manifestation contre la réforme des retraites
La manifestation du 31 janvier a rassemblé 45 000 personnes, selon la CGT.Photo : PL/Rue89Lyon

« Les personnes qui ont travaillé toute leur vie ont le droit au repos. Nous proposons une autre réforme des retraites, une réforme juste qui augmente les pensions, qui permet de partir à 50, 55 ou 60 ans, selon la pénibilité », lance un syndicaliste au micro.

Peu après le début de la manifestation, un cortège de tête se forme, composé de gilets jaunes, et de manifestants sans drapeau ou signe distinctif. Arrivé à Saxe-Gambetta, un groupe de manifestants constituent un black bloc. Leurs banderoles, ironiques et un brin provocatrices, demandent la retraite à 35 ans et le Smic à 5000 euros.

Un black bloc s'est formé lors de la manifestation contre les retraites du 31 janvier à Lyon. ©MA/Rue89Lyon
Un black bloc s’est formé lors de la manifestation contre la réforme des retraites du 31 janvier à Lyon.Photo : MA/Rue89Lyon

Les banderoles finissent par disparaître et le bloc se dilue à nouveau dans le cortège de tête. Alors que la tête de la manifestation arrive au niveau de la rue de la Barre, gardée par les CRS, un incident éclate. Jets de projectiles et jets de lacrymogènes se répondent. Un nuage de lacrymogène est rabattu par le vent sur le reste du cortège, vers la place Antonin-Poncet.

Il disperse pour de bon le cortège de tête, qui laisse place au défilé des syndicats. Deux personnes seront interpellées, un peu plus tard, pour avoir incendié des drapeaux sur la place Bellecour.

Des gilets jaunes mobilisés contre la réforme des retraites à Lyon

Mathilde était dans le cortège de tête. Cette gilet jaune de 38 ans ne se voyait pas venir sans sa veste fluo à cette manifestation.

« Ça fait partie d’une identité. Pendant le mouvement des Gilets jaunes, j’ai défendu le niveau de vie des Français, donc sur ce combat pour les retraites, il a tout son sens. On se bat pour le droit d’avoir une vie digne et correcte. »

Mathilde (à gauche), gilet jaune revendiquée, se mobilise contre la réforme des retraites à Lyon. ©MA/Rue89Lyon
Mathilde (à gauche), gilet jaune revendiquée, se mobilise contre la réforme des retraites à Lyon.Photo : MA/Rue89Lyon

Elle évoque son cas personnel. « J’ai déjà un métier où ce n’est pas facile d’arriver à la retraite sans flancher. » La trentenaire travaille dans le social, auprès de la petite enfance. « Il y a un manque de reconnaissance…», constate-t-elle.

Sa colère contre le gouvernement et le président Emmanuel Macron est palpable. « J’espère qu’on sera entendus et qu’ils arrêteront de nous prendre pour des cons », peste-t-elle, en montrant sa pancarte. « On a pas envie de mourir au travail, on a le droit de travailler pour pouvoir profiter plus tard », conclut-elle.

Des agriculteurs dans la rue à Lyon pour s’opposer à la réforme des retraites

Un peu plus loin dans le cortège, quelques drapeaux jaunes de la Confédération paysanne (syndicat d’agriculteurs) sortent du lot. Nicolas, maraîcher de 49 ans, et Antoine Pariset, 36 ans, maraîcher du sud-ouest de Lyon, sont venus s’opposer à la réforme des retraites.

Nicolas lui, n’est pas venu pour défendre sa propre retraite. Agriculteur depuis une dizaine d’années, il se voit bien continuer de travailler, même après 60 ans. Pour autant, il est venu s’opposer à une réforme « inutile ».

« L’enjeu de la réforme c’est d’aller chercher 13 milliards supplémentaires, pour combler un budget des retraites de 350 milliards. Ils sont en train de mettre la population dans la rue pour si peu. »

Quelques agriculteurs de la Confédération paysanne, Antoine Pariset à gauche et Nicolas à droite, étaient présents dans le cortège du 31 janvier. ©MA/Rue89Lyon
Quelques agriculteurs de la Confédération paysanne, Antoine Pariset à gauche et Nicolas à droite, étaient présents dans le cortège du 31 janvier.Photo : MA/Rue89Lyon

À côté, Antoine Pariset, porte parole du syndicat, tient à s’exprimer à la fois pour les chefs d’exploitation, comme lui, mais aussi pour les salariés agricoles.

« Dans le secteur agricole, on produit de mieux en mieux et de plus en plus par rapport à nos ancêtres. Où sont passés les profits ? Il faut récupérer cet argent pour nos retraites. Notre travail est dur et épuisant qu’on se soit installés à 19, 25 ou 40 ans, sans parler du salariat agricole. Un salarié agricole de 64 ans ? Rien que cette phrase montre le problème. Ils devraient partir à la retraite beaucoup plus tôt. »

Le syndicaliste évoque aussi les 1000 euros minimum de retraite promis pour les agriculteurs par Emmanuel Macron, en 2019.

« Cette mesure n’est toujours pas mise en place, il y a de quoi s’étouffer. Ce sera ça nos retraites, pour service rendu à la nation ? Pour avoir nourri le pays ? », proteste-t-il.

Les « robins des bois » de l’énergie mobilisés à Lyon

Juliette Lamoine, secrétaire générale du syndicat lyonnais de l'énergie. ©MA/Rue89Lyon
Juliette Lamoine, secrétaire générale du syndicat lyonnais de l’énergie.Photo : MA/Rue89Lyon

La CGT Énergie avait fait parlé d’elle suite à la première manifestation du 19 janvier. Partout en France, des techniciens avait rétabli le courant à des familles, réduit de moitié, ou totalement, les factures énergies de HLM, hôpitaux ou des crèches. À Lyon, cela n’a pas encore été le cas, « mais on s’organise pour » assure Juliette Lamoine, secrétaire générale du syndicat lyonnais de l’énergie.

Au côté de ses collègues, elle se bat contre cette réforme et pour défendre le régime spécial des travailleurs de l’énergie : un calcul de la retraite sur les six derniers mois de carrière et la prise en compte des pénibilités du métier.

« Nous sommes souvent d’astreinte et nous travaillons en 3×8 pour l’entretien des réseaux électriques et gaziers. Il y a aussi tous ceux qui travaillent en hauteur sur les lignes ou les gaziers qui rentrent dans les mines, qui doivent creuser des tranchées… Tout ça pour des salaires en dessous de 2000 euros net », détaille-t-elle.

Pour elle, cette manifestation est aussi l’occasion de défendre un vrai service public de l’énergie avec un régime spécial pour les salariés de ce service public. Elle craint que le gouvernement ne souhaite s’y attaquer avec « de nouvelles embauches hors contrat. »

La jeunesse de Lyon mobilisée pour les retraites

Au cœur de la manifestation, un cortège se fait remarquer par son dynamisme. Étudiant·es et lycéen·nes forment un bloc uni derrière quatre banderoles, menées par une militante munie d’un haut-parleur. Encore au lycée, Gaël·le a tenu a être présent·e dans le cortège pour s’opposer à la réforme des retraites. L’élève est aussi porte-parole du Mouvement national lycéen.

« Nous sommes là parce que les jeunes sont les plus touchés par la précarité et le chômage. Or, cette réforme des retraites s’inscrit tout droit dans une liste de réformes menées par Macron, notamment celle du chômage. On est aussi là par solidarité envers nos proches. Autour de nous, on voit les adultes travailler jusque tard et aller mal à cause de ça. »

Gaël·le (à droite), représentant·e du Mouvement national lycéen, est descendue dans la rue à Lyon pour s'opposer à la réforme des retraites. MA/Rue89Lyon
Gaël·le (à droite), représentant·e du Mouvement national lycéen, est descendue dans la rue à Lyon pour s’opposer à la réforme des retraites. MA/Rue89Lyon

Mais cette mobilisation est loin d’être sa première, puisque Gaël·le a déjà participé à des mouvements écologistes et féministes. Des causes qu’iel met aussi en lien avec la réforme des retraites, qui « pénalisera plus les femmes » et « mettra en danger la planète ». Un argumentaire qu’on perçoit par bribes tant le reste du cortège est bruyant. Dans le même temps, les manifestants entonnent le refrain des Bérus : « La jeunesse emmerde le Front National. »

Après cette journée de mobilisation, l’intersyndicale appelle à deux nouvelles mobilisations, le mardi 7 février et le samedi 11 février. Un nouvel appel à la grève est aussi lancé chez EDF pour les 6, 7 et 8 février. La CGT et Sud-Rail ont également déjà appelé les cheminots à deux journées de débrayage les 7 et 8 février.

Annulation d’une conférence sur la Palestine par la Ville de Lyon : chronologie d’une polémique

Annulation d’une conférence sur la Palestine par la Ville de Lyon : chronologie d’une polémique

Suite à une forte polémique, la Ville de Lyon a annulé une conférence autour de la Palestine qui devait se tenir le 1er février. Rue89Lyon revient sur la chronologie des évènements.

Critiqué par les oppositions, désavoué au sein même de sa majorité, avec une polémique qui enfle, le maire EELV de Lyon Grégory Doucet a finalement fait marche arrière. Il a choisi d’annuler une conférence sur les relations israélo-palestiniennes. La présence de l’avocat palestinien Salah Hamouri (voir encadré) cristallisait les tensions autour de cet évènement qui aurait dû se tenir le 1er février à l’Hôtel de Ville de Lyon.

Selon l’AFP, la préfecture du Rhône avait mis en demeure la mairie d’annuler la conférence avec Salah Hamouri, du fait des « risques de troubles à l’ordre public ». Le maire de Lyon a justifié cette annulation lundi 30 janvier dans une longue lettre envoyée aux représentants du groupe interconfessionnel « Concorde et solidarité » et aux associations liées à l’évènement.

« Au regard de la situation au Proche-Orient, des postures irresponsables et inacceptables d’appel à la manifestation haineuse et anti-républicaine, et de mon rôle d’assurer la sécurité de toutes et tous, j’ai décidé, avec mon équipe et les personnes participant à cette conférence, de surseoir à sa tenue », écrit-il.

Une table ronde autour de la Palestine organisée à Lyon

Mardi 24 janvier, la mairie de Lyon avait annoncé la tenue d’une table-ronde au sein de l’Hôtel de Ville, dans le cadre des 30 ans des accords d’Oslo (accords qui ont lancé de premières négociations pacifiques entre Israël et la Palestine), intitulée « Regards sur la Palestine ».

« Soucieuse de maintenir et d’entretenir ce dialogue permanent et cette écoute de part et d’autre, une délégation de la Ville de Lyon se rendra en déplacement en Israël dans les prochains mois », précisait également le communiqué de presse d’annonce de l’évènement.

Plusieurs universitaires et associatifs y étaient invités : Abaher El Sakka, sociologue et professeur associé à l’Université palestinienne de Beir Zeit, Jean-Claude Samouiller, président d’Amnesty International France et Benoît Van Keirsbilck, directeur de l’ONG Défense des Enfants International Belgique.

Salah Hamouri (voir encadré plus haut) devait, lui, « témoigner de ses conditions de détention [en Israël], dénoncées par de nombreuses ONG et représentants français », précisait le communiqué de presse.

Polémique autour de la venue de Salah Hamouri à la conférence sur la Palestine à Lyon

Salah Hamouri est considéré comme un terroriste par Israël, ce que lui-même et ses soutiens contestent. Son invitation par la Ville de Lyon a tout de suite suscité de vives critiques de représentants de la communauté juive, ainsi que de la droite et du centre. Une invitation qui a du mal à passer, alors que les tensions s’exacerbent au même moment à l’autre bout du globe entre Israël et la Palestine.

Sur Twitter, l’avocat Alain Jakubowicz, président d’honneur de la Licra (Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme), et ancien président du Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France), a également reproché au maire de Lyon de n’avoir invité « qu’une seule partie » (comprendre : la partie palestinienne).

Au conseil municipal de Lyon, le groupe centriste Progressistes et Républicains, mené par David Kimelfeld, s’est aussi exprimé le 26 janvier :

« Le choix fait par Grégory Doucet, quant au format de cette commémoration par la Ville de Lyon est problématique car seul le point de vue palestinien était invité à s’exprimer lors de cet événement, rompant ainsi le principe d’équlibre d’une telle commémoration, les accords ayant été ratifiés par les deux parties. Ce n’est pas par un voyage en Israël, dont nous ne comprenons pas le sens, qu’un quelconque équilibre pourra être trouvé. »

L’extrême droite s’est invitée également dans la polémique le 26 janvier. L’avocat franco-israélien Gilles-William Goldnadel, avocat de feu Génération Identitaire, a évoqué la table-ronde sur son média Goldanel TV. « Le maire écolo gauchiste de Lyon s’est déshonoré à tout jamais », a-t-il estimé.

À cette polémique et toutes ces tensions s’est aussi ajoutée une fausse information relayée par l’extrême droite : le maire de Lyon aurait annulé un voyage scolaire à Auschwitz pour que les élèves ne prennent pas l’avion. C’est en réalité la Métropole de Lyon qui a pris cette décision, non en raison du mode de transport, mais en raison de la proximité de la Pologne avec l’Ukraine, en guerre. Ce voyage a été remplacé par des déplacements sur des lieux de mémoire de la Shoah en France.

Une gestion de crise par la Ville de Lyon qui n’aura pas suffi à éteindre la polémique

Pour tenter d’étouffer la polémique qui enflait et d’apaiser les esprits autour de cette table ronde, Grégory Doucet a réagi dès le vendredi 27 janvier. Dans une interview pour le Progrès, il a tenté de clarifier sa position sur le conflit israélo-palestinien :

« Je me situe dans un total alignement avec la position de la France, à savoir une solution à deux États dans cette région du monde. (…) Le but de cette table ronde est de contribuer à promouvoir cette solution à deux États. »

Le 4 janvier 2023, Grégory Doucet, maire de Lyon, a présenté ses vœux au Club de la presse de Lyon. ©LB/Rue89Lyon
Le 4 janvier 2023, Grégory Doucet, maire de Lyon, a présenté ses vœux au Club de la presse de Lyon.Photo : LB/Rue89Lyon

Il a ensuite défendu la composition de la table-ronde, qui devait être animée par Christian Velud, « qui n’est pas seulement un expert reconnu du Moyen-Orient mais aussi quelqu’un dont la capacité à assurer un équilibre de la pensée n’est pas questionnable ». Le maire a argumenté en faveur de la venue de Salah Hamouri, « quelqu’un qui connaît la situation dans les territoires palestiniens, qui a passé un temps significatif en détention et dont l’expulsion a été condamnée par les autorités françaises ».

Dès le 25 janvier, le maire de Lyon avait tenté de tendre la main aux « instances ou associations représentatives de la communauté juive ». L’édile leur avait proposé de conseiller « un spécialiste, expert ou représentant indépendant, de leur choix, qui pourra apporter un éclairage complémentaire sur les “territoires palestiniens » », pour compléter la table-ronde.

L’escalade de la polémique jusqu’à l’annulation de la conférence sur la Palestine à Lyon

Ces différentes déclarations n’auront pas suffi à éteindre la colère envers le maire de Lyon. Vendredi 27 janvier, le grand rabbin de Lyon, Daniel Dahan, a décidé de quitter le groupe interconfessionnel « Concorde et solidarité ». Ce groupe avait été créé par l’ancien maire de Lyon, Gérard Collomb, après un attentat contre une synagogue de la Duchère, en 2002. Sa vocation était d’œuvrer à « la paix sociale ».

La polémique a atteint son point culminant dimanche 29 janvier. Une commémoration de la libération du camp d’Auschwitz se tenait devant la statue du Veilleur de pierre, place Bellecour. L’adjointe au maire à la Mémoire, Florence Delaunay, a été huée par l’assemblée, tout comme le nom de Grégory Doucet, lui-même absent.

Lundi 30 janvier, la mairie de Lyon a alors décidé d’annuler purement et simplement la conférence. « Mais attaché à contribuer à une connaissance éclairée de la situation dans cette région du monde, je poursuivrai le projet de décrire, avec toutes les bonnes volontés et les personnes respectueuses du cadre démocratique, la situation réelle en Israël et en Palestine », a assuré cependant le maire de Lyon. Il a annoncé l’organisation de « prochaines rencontres publiques » sur cette thématique.

Le Clip sera réhabilité à la Guillotière

Le Clip sera réhabilité à la Guillotière

La Métropole et la Ville de Lyon auront hésité plusieurs années avant de se prononcer : le Clip, immeuble massif de la Guillotière qui s’élève au-dessus de la place Gabriel-Péri (Lyon 7è) sera réhabilité et non détruit.

Plus de place au doute : le « Clip », culte mais néanmoins impopulaire bâtiment de la place Gabriel-Péri (Lyon 7è) restera bien en place. L’annonce a été faite ce lundi 30 janvier 2023 lors d’une conférence réunissant la Ville et la Métropole autour de l’avenir de la place Gabriel-Péri.

Grégory Doucet, maire de Lyon, et Bruno Bernard, président de la Métropole ©LS/Rue89Lyon
Grégory Doucet, maire de Lyon, et Bruno Bernard, président de la Métropole lors d’une conférence réunissant la Ville et la Métropole autour de l’avenir de la place Gabriel-Péri.Photo : LS/Rue89Lyon

Édifié dans les années 1990, le Clip de la Guillotière a souvent été accusé d’assombrir la place ainsi que d’abriter des logements abandonnés et d’autres insalubres. La Ville ainsi que la Métropole avaient donc évoqué la potentielle destruction du bâtiment, avant de se raviser :

« Il serait bien trop coûteux de le détruire, sans parler du coût carbone », a affirmé Bruno Bernard, président de la Métropole.

La Métropole a en effet estimé le coût de la démolition du bâtiment de 12 700 m² entre 70 et 110 millions d’euros, « et il faudrait compter au moins dix ans pour commencer les travaux de démolition » a conclut Bruno Bernard.

Le Clip à la Guillotière, un projet de réhabilitation qui risque de durer longtemps

Tandis que la réhabilitation devrait débuter sur le prochain mandat, soit à partir de 2026. Un projet qui concernera 450 logements avec plus de 400 propriétaires différents et 11 commerces. De son côté, le maire Lyon, Grégory Doucet ne cache pas se réjouir de ce choix :

« Nous allons en profiter pour y installer un équipement de service public ouvert sur la place. »

Le type de service public accueilli n’a pas encore été défini, même si certains élus évoquent déjà un service dédié à la jeunesse ou l’éducation populaire.

Le Clip, bâtiment emblématique du quartier de la Guillotière, sur la place Gabriel Péri (Lyon 7e).
Le Clip, bâtiment emblématique du quartier de la Guillotière, sur la place Gabriel-Péri (Lyon 7e). Photo de novembre 2021Photo : LS/Rue89Lyon

De son côté, Renaud Payre, vice-président à la Métropole chargé de l’habitat, du logement social et de la politique de la ville se félicite pareillement de cette décision :

« Nous allons redonner une seconde vie à ce bâtiment. Le détruire aurait été contraire à nos objectifs globaux : on a besoin de logement dans cette métropole. »

Cependant, bon nombre de facteurs restent à déterminer alors que la Métropole rachète des logements dans l’édifice pour en faciliter la réhabilitation. La rénovation des façades sera -par exemple- entreprise par les propriétaires à l’issue de la procédure judiciaire qui doit identifier les malfaçons dans les appartements. Un processus qui peut s’avérer long et fastidieux dans une copropriété de cette taille.

Chez Cerise et Potiron, des salariés en « enfer »

Chez Cerise et Potiron, des salariés en « enfer »

[Info Rue89Lyon] Dans la métropole de Lyon, la chaîne de magasins Cerise et Potiron semble tout avoir de la parfaite success story rhodanienne. Mais, derrière les beaux étals de fruits et légumes, des salariés dénoncent un management toxique. Enquête. [1/2] 

« Est-ce qu’il faut que je me pende dans mon bureau pour que ma direction réagisse ? »

Le 19 septembre 2022, alors qu’il est en poste dans son magasin Cerise et Potiron du chic 6e arrondissement de Lyon, Thomas* craque. Devant l’inspectrice du travail, il fond en larmes, évoque des pensées suicidaires, fait une véritable crise de panique… L’agent demande au jeune trentenaire de se mettre en arrêt mais il refuse par peur, dit-il, de se faire « massacrer » par son employeur.

Après avoir voulu appeler les pompiers, l’inspectrice contacte finalement la médecine du travail. Le responsable du magasin s’écroule physiquement et part aux urgences psychiatriques. Il vient de vivre son dernier jour chez Cerise et Potiron. Une histoire commencée neuf mois plus tôt.

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À Lyon, les liaisons dangereuses de la Région avec l’industrie du tabac

À Lyon, les liaisons dangereuses de la Région avec l’industrie du tabac

[Info Ru89Lyon] En septembre dernier, la Région Auvergne-Rhône-Alpes a auditionné le cigarettier Philip Morris lors d’une commission sécurité, avant de se rendre à une table ronde organisée par le géant du tabac. Des rencontres qui posent de nombreuses questions, et pourraient même être illégales au regard des engagements internationaux de la France.

L’annonce est passée presque inaperçue en septembre dernier. Des élus écologistes de la région Auvergne/Rhône-Alpes apprennent en amont d’une commission sécurité que Philip Morris, n°1 mondial du tabac, va être invité au cœur de l’exécutif régional pour une « audition »  sur le commerce illicite de cigarettes. 

Immédiatement, l’opposition verte dénonce un mélange des genres et appelle dans un communiqué à accueillir un interlocuteur indépendant pour traiter la question. « Il y a plein d’intervenants possibles pour parler de contrebande et de santé publique. Philip Morris n’est pas approprié. C’est ni plus ni moins qu’un lobby. Ils n’ont rien à faire en lien avec des personnes qui légifèrent et des parlementaires », s’étrangle Anaïs Widiez, conseillère régionale (Génération écologie) et membre de la commission sécurité. 

La Guillotière cristallise les débats

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Michel Mercier condamné à trois ans de prison avec sursis pour emplois fictifs

Michel Mercier condamné à trois ans de prison avec sursis pour emplois fictifs

Ce jeudi 26 janvier Michel Mercier, ancien Garde des Sceaux, a été condamné à trois ans de prison avec sursis pour emplois fictifs. L’ancien sénateur (UDF/UDI/MoDem), président du conseil général, député et maire du Rhône, employait sa fille et son épouse comme assistantes parlementaires. Si, à l’époque, employer des membres de sa famille était permis, les dossiers de Delphine et Joëlle Mercier posent problème.

Non, il n’y a pas prescription. L’ancien Baron du Rhône, Michel Mercier (UDF, UDI, Modem), aura vu tomber les premières conséquences de ses affaires judiciaires ce jeudi 26 janvier. Après un procès de 11 jours au tribunal correctionnel de Paris en novembre 2022, l’ancien député et président du conseil général (aujourd’hui conseil départemental) du Rhône a été condamné jeudi à trois ans de prison avec sursis pour « détournement de fonds publics ». A cela s’ajoute 50 000 € d’amende, une inéligibilité pour une durée de cinq ans et l’interdiction d’exercer dans la fonction publique pour trois ans.

Dans ce cadre, Michel Mercier s’est rendu coupable d’avoir versé dans le cadre de ses fonctions de sénateur 50 000 euros de salaire à son épouse entre 2005 et 2009, et 37 000 euros à sa fille de 2012 à 2014, selon le Progrès. Il est encore en capacité de faire appel.

Les « événements culturels » de l’épouse de Michel Mercier

Alors qu’il était sénateur, Michel Mercier a employé son épouse Joëlle Mercier pendant quatorze ans et sa fille Delphine Mercier durant deux ans, en tant qu’assistante parlementaire.

Plus tard, lors du jugement, l’ancien homme politique assurera que rien n’était illégal puisque les faits remontaient à 2014. Or, les emplois parlementaires familiaux ont été interdits en 2017.

Pourtant, Michel Mercier n’a aucune trace du travail de « conseillère culturelle » soi-disant exercé par sa fille à mi-temps depuis Londres. Celle-ci bénéficiait d’un salaire à hauteur de 2000 euros bruts par mois pour un emploi « totalement fictif » selon les juges.

Les anciennes activités de son épouse en tant qu’assistante parlementaire posent également problème : celle-ci aurait organisé des « événements culturels » destinés aux épouses de notables rhodaniens aux frais du conseil général.

Selon le Progrès, les juges estiment que Joëlle Mercier n’aurait travaillé qu’à « un peu moins de 50 % du temps de travail prévu par le contrat ». L’épouse de Michel Mercier est condamnée à une peine de 18 mois de prison avec sursis et à une amande de 40 000 euros.

Le Sénat s’oppose à la perquisition… Avant de l’autoriser

L’affaire est révélée par le Canard Enchaîné en 2017. Rapidement, le Parquet national financier se saisit de l’affaire. Il entame une enquête préliminaire pour « détournement de fonds publics » et pour « prise illégale d’intérêt » et ordonne la perquisition du Sénat.

Cette perquisition ne sera pas simple à effectuer. Dans un premier temps, le président du Sénat, Gérard Larcher (LR) – qui avait proposé la nomination de Michel Mercier au Conseil Constitutionnel quelques mois auparavant – refuse l’entrée à la police de l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales. Les agents rentreront finalement quinze jours plus tard.

Lors du jugement, le Sénat se porte partie civile « à reculons »

Lors du procès, le Parquet National Financier estime que Michel Mercier a bénéficié d’un « enrichissement personnel sur fonds publics », « avec un fort sentiment d’impunité ». Il requiert une peine de quatre ans de prison, dont un ferme, ainsi qu’une peine d’inéligibilité de dix ans, l’interdiction d’exercer toute fonction publique pendant cinq ans et une amende de 50 000 euros.

Au cours du jugement, le Sénat se porte partie civile « à reculons », comme l’écrit le Progrès. Un signe de la sympathie des Sénateurs pour leur ancien collègue ? Ou la peur d’un retour de flammes ?

Une (première ?) condamnation pour le baron du Rhône

Michel Mercier est un homme politique d’influence dans la région. Il a d’abord été maire de Thizy-les-Bourgs en 1977, puis président du Conseil général durant plus de 20 ans, député du Rhône, co-créateur de la Métropole de Lyon avec Gérard Collomb (alors PS), sénateur durant 16 ans, et ministre de l’espace rural et de l’aménagement du territoire et Garde des Sceaux sous la présidence de Nicolas Sarkozy. Sur la fin de sa carrière, il a également créé, et présidé, la Communauté d’agglomération de l’ouest rhodanien (COR).

À 73 ans, son départ de la vie politique s’est fait sans bruit à la faveur des municipales de 2020. Mais le baron du Rhône n’a pas exercé à des postes de pouvoirs durant 49 ans sans laisser derrière lui quelques casseroles.

Son opposition critique notamment sa gestion financière du Département, dont la conséquence s’évalue à un trou de plus de 44 millions d’euros dans les caisses, en partie dû à des emprunts toxiques.

Alors qu’il est nommé au Conseil Constitutionnel en 2017 par Gérard Larcher, il est également mis en cause dans l’affaire toujours en cours des assistants parlementaires du Modem, et se voit forcé de renoncer à ses fonctions.

À Vaulx-en-Velin, Hélène Geoffroy braque les syndicats

À Vaulx-en-Velin, Hélène Geoffroy braque les syndicats

Depuis septembre, le dialogue social entre Hélène Geoffroy, maire PS de Vaulx-en-Velin, et la CGT s’est envenimé : tentative d’empêchement de se rendre à une réunion du personnel, micro coupé en réunion et refus de la part de la Ville de recevoir les délégués syndicaux. Le syndicat désespère tandis que la municipalité élude.

« C’est simple, c’est tout bonnement impossible de discuter », peste Jean-Charles Bertagna, magasinier au magasin général de Vaulx-en-Velin. Délégué syndical CGT à la Ville depuis 25 ans, il considère que Vaulx-en-Velin traverse une intense crise du dialogue social :

« Elle [Hélène Geoffroy, maire PS de Vaulx-en-Velin] reconnaît de moins en moins la légitimité des syndicats à peser dans le débat, les négociations. »

« Les » syndicats, car même si sur les 1300 salariés de la ville, 230 adhèrent à la CGT, ce qui en fait le syndicat majoritaire, quelques syndiqués FO se joignent à ces derniers dans leurs luttes. Ils ne proposent cependant pas de liste aux élections professionnelles.

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Sorties à Lyon : la sélection de la rédaction du 25 au 31 janvier

Sorties à Lyon : la sélection de la rédaction du 25 au 31 janvier

C’est une flopée de grands noms qui se présentent aux rendez-vous de nos sorties à Lyon : Johnny Hallyday, Paul Bocuse et même Noé accompagné de son arche. N’hésitez pas à compléter cette sélection par vos suggestions en commentaires.

Le CCO de Villeurbanne lance son dernier bal populaire

C’est vertigineux mais cela fait 60 ans que le CCO Jean-Pierre Lachaize, institution culturelle populaire villeurbannaise a vu le jour. Pour fêter cela, et comme annoncé il y a maintenant plusieurs années, le CCO en profite pour déménager de son fief historique de la rue Courteline (quartier Croix Luizet) pour rejoindre le site de L’Autre Soie. À cette occasion, ce mercredi 25 janvier, une soirée anniversaire et hommage est organisée dans ses locaux historiques. Il s’agira de se remémorer les grandes heures du lieu. La soirée se clôturera sur un bal populaire. Un événement ouvert à tous, dans l’esprit du CCO.

Le CCO fête ses 60 ans, au CCO (rue Courteline), le 25 janvier.

Sorties à Lyon. 60 ans du CCO Bal Folk de la Campanule.
Le Bal folk de la Campanule. Photo : La Campanule

Benjamin Britten et le déluge de Noé

C’est un fait, Benjamin Britten est sans doute l’un des compositeurs favoris de la programmation de l’Opéra de Lyon, ici délocalisée à la Croix-Rousse (Lyon 1er). C’est un spectacle biblique que propose cette fois l’institution de la place Louis Pradel avec le compositeur anglais. Trois légendes bibliques dont l’Arche de Noé enchanteront le théâtre de la Croix-Rousse. L’opéra en un acte, destiné à des chanteurs amateurs et à des enfants, est mis en scène par Silvia Costa et dirigé par Karine Locatelli. Plutôt court, 50 minutes, il sera précédé de 11 chants de Noël. Ça n’est plus trop de saisons mais c’est toujours agréable.

L’Arche de Noé, au Théâtre de la Croix-Rousse, du 25 janvier au 4 février

Albin et Florent aux Nuits Givrées

Elles porteront bien leur nom cette année, les Nuits Givrées de Dardilly. On pourra y trouver néanmoins un peu de chaleur. Notamment les 26 et 27 janvier avec respectivement Albin de la Simone et Florent Marchet : deux précieux auteurs compositeurs du paysage de la chanson française. Le premier, jouera des grands classiques du répertoire français avec l’Ensemble Contraste (de Bourvil à Gabriel Fauré en passant par Bashung). Le second présentera son indispensable dernier album, Garden Party, qui explore la langueur monotone des vies pavillonnaires.

Nuits givrées, à l’Aqueduc (Dardilly) du 26 au 28 janvier

Paul Bocuse au Karavan Théâtre de Chassieu

Paul Bocuse au théâtre, il fallait bien que ça arrive un jour. Une cuisine de grand restaurant n’est-elle pas un théâtre, dont le chef est le metteur en scène ? On parle ici du Pelé de la cuisine, possiblement aussi connu dans le Monde que le Christ, pour reprendre une maxime chère à John Lennon. Les amateurs de grande cuisine savent bien que la revisite est une action classique de la discipline et c’est bien ce à quoi se livre la Compagnie Intersignes : une revisite. Ainsi, Monsieur Paul s’annonce comme « une fantaisie théâtrale inspirée de la vie de Paul Bocuse ». C’est effectivement ce à quoi cela ressemble, à mi-chemin du conceptuel et du farfelu.

Monsieur Paul, au Karavan Théâtre (Chassieu) le 27 janvier.

L’émulation de Johnny au théâtre du Point du Jour

Que l’on ne s’y trompe pas malgré un titre qui pourrait être explicite. Oh Johnny, n’est pas une pièce de théâtre sur Johnny Hallyday (ou Johnny Depp ou Johnny Clegg…). Mais bien sur les fans de Johnny, la ferveur irrationnelle qu’il suscitait, ainsi que la peine intarissable que sa mort provoqua. Une curiosité, « un spectacle sur la matière dont une passion est exutoire » mis en scène par Liora Jaccottet et présentée dans le cadre d’AZIMUTS 2023. Celui-ci n’est pas forcément réservé aux fans de l’idole des anciens jeunes.

Oh Johnny, au Théâtre du Point du Jour du 27 au 29 janvier.

Sorties à Lyon Oh Johnny. Photo Valery Borgy
Oh Johnny de Liora Jaccottet. Photo : Valery Borgy

Une nouvelle manifestation attendue à Lyon contre la réforme des retraites

Une nouvelle manifestation attendue à Lyon contre la réforme des retraites

L’intersyndicale du Rhône donne rendez-vous à Lyon le 31 janvier à 14 heures à la Manufacture des tabacs pour une deuxième manifestation contre la réforme des retraites.

L’intersyndicale du Rhône s’est réunie à Lyon ce lundi 23 janvier à la Bourse du Travail (Lyon 3è) en vue de la prochaine journée de grève nationale contre la réforme des retraites. Mardi 31 janvier, tous les syndicats ayant appelé à la mobilisation du 19 janvier seront de nouveau présents :

« Unis et déterminés pour faire retirer ce projet de réforme des retraites »

La manifestation débutera à 14 heures depuis la Manufacture des Tabacs.

Il s’agit notamment de la CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, Unsa, Solidaires, FSU, CNT-SO, CNT, et les syndicats de jeunesse Fage et Unef. À Lyon, la manifestation débutera à nouveau à la Manufacture des Tabacs (Lyon 3è) cette fois-ci à 14 heures. Elle s’achèvera place Bellecour (Lyon 2è).

Vers l’acte II des mobilisations contre la réforme des retraites

Alors que le gouvernement ne se projetait pas dans l’idée d’une mobilisation massive lors de la journée du 19 janvier, il a été forcé de reconnaître qu’il s’était trompé. Pour François Jandaud, responsable du FSU 69 interrogé par le Progrès, la stratégie de l’État vis-à-vis de la réforme ne fonctionne pas :

« L’huile sur le feu que le gouvernement jette en expliquant qu’il ne bougera pas est plutôt un levier de mobilisation que quelque chose qui décourage les collègues. »

Le 19 janvier à Lyon, entre 23 000 personnes selon la préfecture, et 38 000 personnes selon les syndicats ont manifesté jusqu’à la place Bellecour. Le taux de grévistes en France a atteint 70% chez les enseignants du primaire selon le Snuipp-FSU, 43% à la SNCF et 28% chez les fonctionnaires.

De quoi motiver les syndicats locaux, qui multiplient leurs actions contre la réforme : pour Sonia Paccaud (CFDT) et Xavier Boiston (FO), il s’agit de distribuer des tracts, de faire signer la pétition en ligne contre la réforme des retraites, de remplir les caisses de grève et de soutenir les travailleurs qui bloquent leur activité productive.

Un sentiment général d’injustice

Dans les rues de Lyon le 19 janvier, les manifestants ont dénoncé un sentiment d’injustice et beaucoup ont déjà déclaré qu’ils ne s’arrêteraient pas à une journée de grève. C’était notamment le cas de Johanna, ATSEM à Corbas :

« Savoir que j’ai encore deux ans de plus à faire, je ne peux pas. On reviendra. »

Plusieurs assemblées générales et réunions s’organisent dans les différents corps de métier, parmi les étudiants et dans des organisations militantes autonomes pour envisager la suite du mouvement.