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Actualités, enquêtes à Lyon et dans la région

Face à la montée du Rassemblement national, les habitants des Minguettes désabusés

Face à la montée du Rassemblement national, les habitants des Minguettes désabusés
Devant le groupe scolaire Louis Pergaud, des affiches électorales sont placardées. ©JR/Rue89Lyon.

À Vénissieux, commune populaire de l’est lyonnais, le Rassemblement national a réuni 20% des voix aux européennes. Une nouvelle percée, dans la ville qui a vu naître la Marche pour l’égalité et contre le racisme. Dans le quartier populaire des Minguettes, la montée de l’extrême droite suscite autant d’inquiétude que d’indifférence.

En cet après-midi de juin, les tours blanches des Minguettes, à Vénissieux, reflètent un soleil lourd. Même sous le cagnard, le quartier vit. Faute de tram, plusieurs personnes attendent les bus relais pour se rendre à la gare de Vénissieux, pendant que d’autres font des allers-retours à vélo ou en scooter. Quelques-uns patientent à l’ombre. Près de 22 000 personnes habitent ce quartier prioritaire

C’est le cas de Kader (le prénom a été modifié), qui attend devant le groupe scolaire Louis-Pergaud. À quelques mètres de lui, des panneaux électoraux exposent les candidat.es aux élections législatives des 30 juin et 7 juillet prochains. 

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Législatives : dans la 7e circo, l’abstention à Vaulx-en-Velin peut tout changer

Législatives : dans la 7e circo, l’abstention à Vaulx-en-Velin peut tout changer
La place du Mas du Taureau à Vaulx-en-Velin.

En 2022, Alexandre Vincendet (Horizons, ex-LR) a été élu député dans la 7e circonscription du Rhône avec 2000 voix d’avance. Face à lui, Abdelkader Lahmar (Nouveau Front populaire), militant des quartiers populaires très implanté à Vaulx-en-Velin, a pâti de la forte abstention dans cette commune. La hausse de participation des Vaudais aux européennes, si elle se confirme aux législatives, peut le donner victorieux cette fois-ci.

La 7e circonscription du Rhône est peut-être celle où les disparités socio-économiques sont les plus grandes dans le département. On y retrouve à la fois les communes de Sathonay-village et Sathonay-camp, parfaits exemples du périurbain résidentiel lyonnais de classe moyenne, les villes de Rillieux-la-Pape et Bron, où se mêlent pavillons et grands-ensembles, et enfin Vaulx-en-Velin, l’une des communes les plus populaires de l’agglomération, incluse dans la « banlieue rouge » de Lyon.

À Vaulx-en-Velin, on vote peu, voire très peu. La ville détient même le record d’abstention aux élections législatives de 2022 et aux élections européennes de 2019 et 2024. En revanche, on vote très à gauche, et plus particulièrement La France insoumise (LFI). Celle-ci caracole loin devant les autres partis (48% des voix aux européennes 2024).

Alexandre Vincendet : un sortant en mauvaise posture

En 2022, l’union de la gauche (Nupes) avait échoué à envoyer Abdelkader Lahmar (On s’en mêle/LFI) à l’Assemblée. Il avait loupé la première place de 2000 votes derrière Alexandre Vincendet. Mais l’abstention avait frôlé les 60%.

Élu avec Les Républicains en 2022, l’ancien maire de Rillieux-la-Pape avait chipé la place à Anissa Kheder, élue en 2017 grâce à la vague macroniste. Cette fois, c’est lui qui défendra les couleurs de la majorité présidentielle, sous l’étiquette Horizons. Il aura face à lui une candidate LR, Myriam Fontaine, également conseillère métropolitaine.

Pour se faire réélire, il devra compter sur sa position de sortant, et sur son implantation locale à Rillieux-la-Pape. « Dans la 7e circonscription, c’est soit les extrêmes, soit un député raisonnable », exprimait-il auprès de Lyon Capitale. Une position dans la droite lignée de la stratégie portée par la majorité présidentielle au niveau national : nous ou le chaos.

Alexandre Vincendet député du Rhône
Alexandre Vincendet, ex-député de la 7e circonscription du Rhône. Photo Houcine Haddouche/Rue89Lyon

Mais cela suffira-t-il pour combler la rancune croissante d’une partie de la population contre Emmanuel Macron et ses alliés ? L’ex-député pourrait même se faire doubler par le Rassemblement national sur la circonscription. Le parti a misé sur Cédric Pignal pour surfer sur la dynamique des européennes. Le RN y a réuni 21,9% des voix exprimées, se plaçant loin derrière les partis de gauche (46%) mais bien devant la majorité présidentielle (12%).

Alexandre Vincendet pourrait donc ne même pas se retrouver au second tour, car l’hypothèse d’une triangulaire est peu probable dans une circonscription où la participation est faible. Il lui faudrait réunir les voix de 12,5% des inscrits (et non des exprimés), là où la majorité présidentielle n’en n’a réuni que 5,43% aux européennes, malgré un regain de participation par rapport au scrutin de 2019 et aux législatives de 2022.

Un candidat de la gauche très implanté à Vaulx-en-Velin pour les législatives

A contrario, la présence d’Abdelkader Lahmar au second tour laisse peu de place au doute. Professeur en lycée professionnel à Vaulx-en-Velin, ce « militant des quartiers populaires » de 53 ans est très implanté dans la commune. Enfant du Mas-du-Taureau, aujourd’hui habitant à Caluire-et-Cuire, il s’engage dans le milieu associatif vaudais dès 1990, suite à la mort d’un jeune du quartier renversé par la police.

En 1995, il participe à une liste citoyenne aux municipales, « le Choix Vaudais », un temps proche de la maire Hélène Geoffroy (PS), avant de s’en éloigner. Il cofonde le Mouvement d’initiative vaudais en 2019, regroupement citoyen souvent critique de la mairie socialiste.

Un engagement de longue date qui lui vaut d’être particulièrement connu à Vaulx-en-Velin. En mars dernier, croisé au marché du ramadan de la commune, Abdelkader Lahmar ne faisait pas quelques mètres sans être arrêté par un habitant.

Abdelkader Lahmar, militant des quartiers populaires à Vaulx-en-Velin, candidat aux législatives 2022 et 2024 dans la 7e circonscription du Rhône. ©MA/Rue89Lyon
Abdelkader Lahmar, militant des quartiers populaires à Vaulx-en-Velin, candidat aux législatives 2022 et 2024 dans la 7e circonscription du Rhône.Photo : MA/Rue89Lyon

Pour le Nouveau front populaire, objectif « abstentionnistes » à Vaulx-en-Velin et Bron

« Notre stratégie, c’est d’aller chercher les abstentionnistes », expose Abdelkader Lahmar. Plus particulièrement à Bron mais surtout à Vaulx-en-Velin, la commune la plus peuplée de la circonscription. «Une grande partie se joue le jour-même. Est-ce que les gens vont se déplacer pour voter ? », s’interroge-t-il, nous expliquant faire beaucoup « d’éducation civique » pendant sa campagne.

Reste que le candidat n’a eu que deux semaines pour convaincre les abstentionnistes vaudais de se mobiliser. En 2022, seuls 27,8% des inscrits s’étaient déplacés pour aller voter. Pour les européennes de 2024, ils étaient 34,5%. Soit environ 2000 voix exprimées en plus. Un bond de participation que l’on retrouve aussi à Bron.

Profitant de l’afflux de nouveaux militants pour le Nouveau front populaire, Abdelkader Lahmar multiplie les actions de terrains, « entre trois et quatre par jour et par ville ». Un contre-la-montre d’encore trois jours, pour « gagner face aux racistes ».

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Décès du père Preynat : épilogue de l’affaire Barbarin, une omerta lyonnaise

Décès du père Preynat : épilogue de l’affaire Barbarin, une omerta lyonnaise
La Basilique de Fourvière depuis les quais de Saône

[Chronologie] Dimanche 23 juin, Bernard Preynat, religieux pédocriminel de la région lyonnaise est décédé à l’âge de 79 ans. Condamné pour agressions sexuelles, il avait bénéficié d’une mesure de liberté conditionnelle. Avec son décès, ce sont des années de silence de l’Église qui ressurgissent.

« Châtiment divin, peut-être. On est un dimanche. »

Ces mots sont ceux de Pierre-Emmanuel Germain-Thill, abusé sexuellement durant son enfance par le père Bernard Preynat. Condamné en 2020 à cinq ans de prison ferme pour des agressions sexuelles commises sur de jeunes scouts du diocèse de Lyon, le religieux est décédé ce dimanche 23 juin, à l’âge de 79 ans.

Remis en liberté sous bracelet électronique récemment, il a été trouvé sans vie dans sa salle de bain. Une enquête a été ouverte, mais, visiblement, rien de suspect n’a été trouvé sur son corps, selon une information de BFM Lyon.

Son décès marque « la fin d’une histoire » pour reprendre une de ses victimes. Lors de son procès, des parties civiles avaient estimé qu’il avait commis entre 3 000 et 4 000 agressions, principalement sur de jeunes scouts. Beaucoup d’autres n’ont pu porter plainte du fait de la prescription.

Derrière le décès de Preynat : l’histoire d’un silence assourdissant

Durant sa longue carrière, le père Preynat s’était servi du silence des parents, mais surtout de l’Église, pour commettre ses méfaits. Pendant des années, son comportement était connu du diocèse de Lyon, sans que celui-ci soit dénoncé. En ce sens, l’affaire Preynat est avant tout l’affaire Barbarin.

Dans le livre Histoire d’un silence, Isabelle de Gaulmyn, journaliste à La Croix, affirme ainsi que le cardinal en poste à l’époque était au courant de ses agissements dès son entrée en fonction à Lyon, en 2002. Le prélat confirme, dans un entretien, avoir été mis au courant en 2007.

Pourtant, loin de le démettre de ses fonctions, Barbarin nomme Preynat « Doyen du pays de Roanne de Charlieu » en 2013. Pire donc, il le fait monter dans la hiérarchie catholique. De nouveau alerté en 2014 par une victime, le cardinal ne bouge pas.

Il faut attendre 2015 et l’ouverture d’une enquête préliminaire pour que le père soit démis de ses fonctions. En décembre 2015 se créé l’association la Parole libérée. Son action sera une véritable déflagration dans le monde de l’église catholique.

Décès de Preynat : la fin d’un scandale lyonnais

L’affaire va profondément chambouler l’Église. En février 2016, le Pape François déclare notamment :

« Un évêque qui se limite à changer de paroisse un prêtre pédophile est un inconscient. La meilleure chose qui lui reste à faire, c’est de présenter sa démission »

Cela… Sans mentionner le cas lyonnais. Dans la chronologie ci-dessous, vous retrouverez les détails de l’affaire de 2002 au procès en 2020. Durant les dix dernières années, les plaintes n’ont cessé d’être déposées contre le primat des Gaules.

En mars 2019, il est notamment condamné à six mois de prison avec sursis pour « non-dénonciation ». À la suite de cette décision judiciaire, le cardinal a remis sa démission au Pape, qui l’a refusée. Malgré ce refus, Barbarin a maintenu sa volonté de se mettre en retrait.

Mis en cause dans le film de François Ozon, Grâce à Dieu, il incarne à lui seul les silences de l’Église face aux victimes de violences sexuelles.

« Personnellement cela ne change rien, tout comme sa peine qui lui a été infligée, a ainsi indiqué à nos confrères du Progrès, Pierre-Emmanuel Germain-Thill, ancien porte-parole de la Parole libérée, à la suite du décès du père Preynat. Par contre, je pense que c’est un grand soulagement pour la hiérarchie catholique, contrairement à ses victimes. » 

L’ex-cardinal Barbarin s’en sort à bon compte, en étant relaxé en appel. Il est aujourd’hui aumônier en Bretagne, loin de la justice et des victimes du père Preynat.

Capture d'écran du documentaire "Religieuses abusées, l'autre scandale de l'Église".
Avec le décès de Preynat, ce sont les fantômes de l’affaire Barbarin qui ressurgissent.Photo : Capture d’écran du documentaire « Religieuses abusées, l’autre scandale de l’Église ».

Front populaire : « Délirant de penser que c’est un programme d’extrême gauche »

Front populaire : « Délirant de penser que c’est un programme d’extrême gauche »
Les quatre candidats lyonnais du Nouveau front populaire, lors du lancement de la campagne de Sandrine Runel.

Sociologue, professeur à Science-Po Lyon et co-auteur des « Tontons flingueurs de la gauche », Philippe Corcuff déboulonne les fantasmes actuels sur le nouveau Front populaire. Il appelle la gauche à « réinventer un imaginaire » pour constituer une véritable force d’opposition au Rassemblement national après les législatives. Entretien.

Rue89Lyon : Quelle a été votre réaction, lorsqu’au soir de la débâcle présidentielle aux européennes, Emmanuel Macron a dissout l’Assemblée nationale ?

Philippe Corcuff : J’ai eu un sentiment d’irresponsabilité du président. On allait probablement vers une victoire de l’extrême droite en 2027 et cette décision a permis de précipiter ce succès trois ans avant, avec les législatives anticipées. Et si ça ne passe pas cette fois, le chaos engendré au Parlement et une absence de majorité demanderait un besoin d’ordre. Ça renforcerait les chances du Rassemblement national dans trois ans, ou en cas de démission du président. Il n’y avait aucune nécessité de dissoudre.

Avez-vous été surpris de la rapidité de la constitution d’un nouveau Front populaire pour les législatives ?

Pas vraiment, car il y a une vraie menace de l’arrivée de l’extrême droite au pouvoir. Ça a créé ce choc historique qui a poussé la gauche à l’union. Sinon elle n’aurait pas passé le premier tour dans de nombreuses circonscriptions (pour se qualifier en position de troisième, il faut réunir 12,5% des voix des inscrits, NDLR).

Comment la gauche peut-elle capitaliser sur cet élan ?

À court terme, ils ne peuvent pas faire grand-chose de plus : avoir un label commun, essayer de mobiliser les réseaux militants, syndicaux et associatifs qui restent. Ce n’est pas en deux semaines de campagne qu’on va tout transformer.

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La bascule ? La 1ere circo de Lyon à deux doigts de passer à gauche aux législatives

La bascule ? La 1ere circo de Lyon à deux doigts de passer à gauche aux législatives
Marie Charlotte-Garin (EELV) et Anais Belouassa Cherif (LFI).

À Lyon, la première circonscription, objet de nombreuses convoitises, pourrait bien changer de bord aux législatives. Face à l’expérimenté Thomas Rudigoz, le Nouveau front populaire a envoyé l’insoumise Anaïs Belouassa-Cherifi. Focus chiffré sur un territoire proche de la bascule.

Il y a un peu de soleil et des sourires sur les lèvres, ce jeudi 19 juin, sur l’esplanade Nelson-Mandela (Lyon 3e). Une quarantaine de militants et sympathisants de gauche se sont réunis pour le lancement de campagne de Sandrine Runel, candidate socialiste du Nouveau front populaire dans la quatrième circonscription du Rhône.

Dans ce petit monde, tout le monde se connaît. Écologistes, socialistes, militants du monde associatif… Une bonne partie a l’habitude de travailler ensemble depuis au moins quatre ans, et l’arrivée de Grégory Doucet (EELV) à la ville. Mais il y a une exception. Sur l’estrade, un visage attire les curiosités : celui d’Anaïs Belouassa-Cherifi (LFI), candidate aux élections législatives dans la première circonscription du Rhône (Lyon 2e, 5e et 7e)

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Législatives : dans quelle circonscription du Rhône allez-vous voter ?

Législatives : dans quelle circonscription du Rhône allez-vous voter ?
Le département du Rhône est divisé en 14 circonscriptions électorales.

Les résultats des élections européennes et la dissolution de l’Assemblée nationale ont suscité un regain d’intérêt pour la politique nationale. Mais il n’est pas toujours simple de s’y retrouver dans la complexe géographie électorale du Rhône. Dans quelle circonscription votez-vous ? Pas de panique ! Notre carte est là pour vous aider.

« Ils sont bien vos papiers sur les législatives. Mais moi mes parents ne savent même pas dans quelle circonscription ils votent, j’ai dû leur expliquer. Le Rhône c’est un bazar… » L’alerte d’un jeune lecteur assidu nous a mis la puce à l’oreille. C’est vrai que la géographie électorale du Rhône et ses quatorze circonscriptions est un poil complexe.

Pour vous aider à y voir clair, on a ressorti nos cartes des législatives de 2022 (rassurez-vous, elles sont toujours d’actualité, si l’on exclut la fusion des communes d’Oullins et Pierre-Bénite en janvier dernier).

Mais d’abord, c’est quoi une circo ? Tout simplement un territoire qui élit un député. Elles sont dessinées au sein d’un même département en fonction de la population.

Circonscriptions dans le Rhône : le grand bazar

Dans le Rhône, la seconde circonscription, qui s’étale sur les 1er, 4e, et une partie des 2 et 9e arrondissements de Lyon, réunit un peu plus de 119 000 habitants. À l’inverse, la sixième, qui correspond intégralement à la commune de Villeurbanne, est la plus peuplée du département, avec un peu plus de 152 000 habitants.

Pour visualiser dans quelle circonscription vous votez, tapez le nom de votre commune ou votre arrondissement dans notre moteur de recherche, ou cherchez directement votre ville de résidence sur la carte en cliquant deux fois dessus. La carte est celle des résultats de 2022 au second tour des législatives.

Le Rhône par circonscription : le cas complexe de Lyon

Le visage des différents secteurs peut être particulièrement varié, et influer sur le résultat des votes. Pour exemple, les 8e et 9e circonscriptions du Rhône affichent un visage essentiellement rural. Dans la 8e, la commune la plus peuplée est Tarare, avec 10 000 habitants. La 9e englobe l’essentiel du Beaujolais.

À l’inverse, la 14e circonscription du Rhône affiche un visage plus populaire, englobant les communes de Vénissieux et de Saint-Fons. Attention, des habitants d’une même commune peuvent voter dans deux circonscriptions différentes, même en dehors de Lyon. Exemple, les habitants de Saint-Priest sont répartis entre la 13e et la 14e circonscription du Rhône.

À Lyon, c’est encore pire! Le 8e arrondissement de Lyon est par exemple réparti… entre 3 circonscriptions (La 1, la 3 et la 4). Difficile de s’y retrouver, car la géographie électorale des législatives est basée sur les cantons, et non sur les arrondissements. Pour savoir où voter, il faut se référer à son bureau de vote.

Pour visualiser votre bureau de vote, faites défiler la souris ou entrez son numéro dans notre barre de recherche. Et découvrez dans quelle circonscription vous votez (carte du second tour des élections législatives de 2022).

Pour rappel, les candidats sortants des quatre circonscriptions de Lyon sont :

    Thomas Rudigoz (LREM) dans la 1ère circonscription Hubert Julien-Laferrière (EELV) dans la 2e circonscription Marie-Charlotte Garin (EELV) dans la 3e circonscription Anne Brugnera (LREM) dans la 4e circonscription

Les évolutions de population obligent régulièrement à des redécoupages électoraux, qui font régulièrement l’objet de débats sur leur impact politique. Un bazar on vous a dit !

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À Lyon, une manifestation féministe contre l’extrême droite ce dimanche

À Lyon, une manifestation féministe contre l’extrême droite ce dimanche
Une manifestation contre l’extrême droite à Lyon, sur la place de la Croix-Rousse, mercredi 19 juin dernier.

Comme dans une quarantaine d’autres villes en France, une manifestation est organisée à Lyon, dimanche 23 juin prochain, à 15 h, sur la Place des Terreaux (Lyon 1er). Un moment pour mobiliser autour des causes féministes contre l’extrême droite.

La lutte contre l’extrême droite continue de mobiliser à Lyon. Après de nombreuses manifestations dans les rues de Lyon, des blocages de lycée et un appel intersyndical à manifester, les organisations féministes lancent un appel pour, elles aussi, défendre leurs droits, menacés par la potentielle arrivée de l’extrême droite aux portes du pouvoir. Elles sonnent les « alertes féministes », ce dimanche 23 juin. 42 actions sont déjà prévues dans toute la France.

À Lyon, le collectif Droits des Femmes 69 s’associe à cet appel. Une mobilisation est organisée dimanche 23 juin à 15 h sur la Place des Terreaux (Lyon 1er). Malgré les annonces du Rassemblement national visant à rassurer les électrices quant à ses intentions vis-à-vis des droits des femmes et des minorités, le parti d’extrême droite est bien loin de porter cette cause à bras-le-corps…

Manifestation contre l'extrême droite
Lors des manifestations contre l’extrême droite, de nombreux messages sont placardés sur des affiches et font passer des messages clairs.Photo : Jean Rémond/Rue89Lyon

Une manifestation à Lyon contre le RN

« Nous savons que [l’extrême droite] a pour obsession en priorité de venir casser les droits et libertés d’une immense partie de la population : les femmes, les personnes racisées, handicapées, trans et LGBTQIA+, les personnes migrantes, les filles et les enfants. Nous savons aussi qu’elle s’attaquera de front à tout le mouvement social. »

L’appel « alerte féministe », lancé par plus de 200 organisations.

Quelques exemples des prises de postion du Rassemblement National sur ces questions. En 2020 et 2021, les élu·es du parti lepéniste s’opposent à une résolution condamnant la Pologne pour l’interdiction du droit à l’avortement. À l’échelle européenne, le parti d’extrême droite français s’oppose à une résolution prévoyant des formations contre le harcèlement sexuel au sein des institutions européennes. Cela n’a pas empêché le Rassemblement National d’arriver en tête lors des dernières élections européennes.

Les organisations féministes en lutte contre l’extrême droite à Lyon

« Nous savons que nos droits ne sont jamais acquis pour toujours. Droit de vote, droit de vivre librement sa sexualité, droit à la contraception et à l’avortement, droit de travailler, droits des enfants, droit à l’éducation pour tout·es, droit à la transition de genre, droit d’être protégée face aux violences et aux discriminations, droit d’être reconnue victime de viol et d’autres violences sexistes et sexuelles, droit à un compte en banque, droit à un salaire égal à travail de valeur égale… »

L’appel « alerte féministe », lancé par plus de 200 organisations.

D’autres rassemblements pourront avoir lieu d’ici le 30 juin, jour du premier tour des élections législatives.

Rock, techno, hip-hop… Nos bons plans gratuits pour la fête de la musique à Lyon

Rock, techno, hip-hop… Nos bons plans gratuits pour la fête de la musique à Lyon
©Serge Golovanow, Fête de la musique 21 juin 2009 à Lyon. CC

Ce vendredi 21 juin, la fête de la musique fera danser petits et grands à Lyon. Pour l’occasion, Rue89Lyon vous a concocté une liste de cinq événements gratuits et pour tous les goûts.

Des solos de guitare qui se perdent dans les rues de Lyon, des fanfares en roue libre, des basses, des danseurs et danseuses qui tapent du pied, en rythme… Pendant une journée (et une nuit), ce vendredi 21 juin, plusieurs univers musicaux se côtoieront lors de la fête de la musique à Lyon. Pour couper un peu de l’actualité difficile du moment, Rue89Lyon vous propose sa petite sélection. Allez-y, c’est gratuit !

Une fête de la musique Jamaïcaine au Parc Roquette

La musique du monde est mise à l’honneur ce vendredi. Une fête de la musique jamaïcaine aura lieu au Parc Roquette (Lyon 9e), de midi à minuit.

Une quinzaine d’artistes seront présents. Parmi eux, certains sont des talents de la région, d’autre viennent de plus loin. L’artiste anglais Brother Culture, notamment, partagera son art. L’entrée est gratuite, buvette et restauration sur place.

Fête de la musique Jamaïcaine, Parc Roquette, 12h à 00h.

fête de la musique
Le collectif Ouinch Ouinch se produira le 21 juin à Villeurbanne.Photo : Jennifer Scherler

Une scène colorée sur la Place Jean Jaurès

Des artistes LGBTIQ et féministes lyonnaises se produiront sur la Place Jean Jaurès (Lyon 7e) de 18 h à 21 h 30. L’événement est organisé en partenariat entre le Club des Zincs et Le Bon Queer.

Rap, variété, fanfare, rock… Le panel musical sera diversifié et familial. L’association Conscience et impact Écologique sera aussi présente pour de la sensibilisation à la transition écologique. Encore une fois, les concerts sont gratuits.

Artistes féministes et LGBTIQ, Place jean Jaurès, 18 h à 21 h 30.

Boom et sirop pour les enfants à la fête de la musique

Les adultes ne sont pas les seuls à avoir envie de faire la fête et à se laisser aller à quelques pas de danse. Les enfants y ont droit, eux aussi ! C’est en tout cas le mot d’ordre défendu par l’événement Même pas Cap !, qui organise sa quatrième édition.

Les enfants et leurs parents pourront venir sur la Place Hubert Mounier (Lyon 2e), de 16 h à 21 h. Ateliers, bar à sirop, espace de lecture, musique, boom électro… Le programme s’annonce chargé et festif. Entrée gratuite (évidemment).

Fête de la musique pour enfant, Place Hubert Mounier (Lyon 2e), de 16 h à 21 h.

Les Invites à Villeurbanne : pour une fête de la musique engagée et populaire

Le festival Les Invites, populaire et 100 % gratuit, court du 19 au 22 juin. Des scènes sont montées au Parc des droits de l’Homme, à Villeurbanne, près de Flachet.

Au soir de la fête de la musique, plusieurs groupes feront danser petits et grands de 18h30 à minuit. L’École nationale de musique, danse et art dramatique, se joindra à la fanfare « Le Beatume Orchestra » pour proposer une mosaïque musicale, allant du funk au métal progressif – en passant par le groove électro.

Seront aussi présents : les groupes Fogg (trio électro rock), Hôtel Particulier (rock français), Nuage Rose (techno) et d’autres. Plusieurs artistes lyonais·es ont répondu présent·es.

Les invites à Villeurbanne, de 18 h 30 à minuit.

La crème de la Dub locale à Villeurbanne

L’événement est orchestré par Dub Echo et sera entièrement gratuit. Pour célébrer la fête de la musique, plusieurs artistes lyonnais·es feront vivre la Dub à Villeurbanne, dont Dub addict sound system & Friends, Aku Fen et d’autres.

La danse commencera à 16 h et ne s’arrêtera pas avant 23 h 30. Rendez-vous au 7 rue Henri Legay, à Villeurbanne. Des glaces à l’italiennes seront proposées ainsi que de la cuisine coréenne. L’événement est en open air et se déroulera dans le parc accolé à la salle de concert La Rayonne.

Open air DUB, 7 rue Henri Legay de 16h à 23h30

#fête de la musique

Pollution aux perfluorés : Daikin obligé de suspendre l’extension de ses activités

Pollution aux perfluorés : Daikin obligé de suspendre l’extension de ses activités
Les deux industriels ciblés dans le scandale des PFAS, Daikin et Arkema, sont sur la même unité de production.

Ce jeudi 20 juin, le tribunal administratif de Lyon a donné raison aux opposants à l’extension de l’usine Daikin. Une décision qui pourrait faire date dans le scandale judiciaire de la pollution aux perfluorés.

Dans la lutte contre la pollution aux perfluorés, il n’y a pas de petites victoires. Ce jeudi 20 juin, le tribunal administratif de Lyon a donné raison aux opposants au projet d’extension de l’usine Daikin, voisine d’Arkema, à Oullins-Pierre-Bénite. Il a suspendu l’arrêté préfectoral l’autorisant, indique France 3 Région.

Depuis le début du scandale, l’industriel japonais s’était fait plutôt discret, dans l’ombre de son voisin, le géant Arkema. Sans bruit, il avait lancé un projet qui prévoyait de continuer d’utiliser des PFAS jusqu’en 2027. En comparaison, Arkema avait été sommé par les services de l’État d’arrêter leur usage d’ici fin 2024.

En mars, nous montrions que cette discrétion ne l’exemptait pas de tous reproches, loin de là. Vigilant sur l’utilisation de ces substances, le groupe avait constaté une présence anormale d’acide perfluorohexanoïque (PFHxA) chez plusieurs salariés, rien qu’en 2018, selon nos informations. Selon France 3, le groupe surveillait cette pollution depuis… 2003. Bref, tout le monde savait, mais personne n’a réellement moufté. Une enquête suivie d’autres révélations de Médiacités et France 3 sur des dégagements importants de pollutions dans l’air de Daikin.

Arkema
Pollution aux perfluorés : l’industriel Daikin est situé sur la même plateforme que le géant Arkema.Photo : PL/Rue89Lyon

Perfluorés : une première décision contraignante pour Daikin

Ce travail journalistique et les recours déposés par les associations Bien vivre à Pierre-Bénite et Notre affaire à Tous, soutenus par le collectif PFAS contre terre, ont donc mis un frein à cette volonté d’extension. À noter que le maire de Pierre-Bénite, Jérôme Moroge (LR), s’était sur ce dossier opposé à l’État en prenant position contre l’arrêté d’autorisation.

Une demande qui lui avait été formulée par plusieurs collectifs, dont PFAS contre terre. Les collectifs avaient mis en avant le principe de précaution pour justifier leur demande déposée le 31 mai, en référé. Visiblement, l’argument a convaincu le tribunal.

« C’est une décision rare et courageuse. Le tribunal a estimé que cette extension était substantielle et nécessitait donc une étude d’impact, absente à ce jour. L’unité devrait normalement arrêter son activité dès aujourd’hui », a indiqué Sébastien Becue, à nos confrères du Progrès.

Reste que l’affaire n’est pas tout à fait close. L’industriel et l’État ont jusqu’à 15 jours pour faire appel de cette décision. Vu l’importance du dossier, cela est fort probable. Selon France 3, plusieurs scénarios sont ensuite envisageables : soit, l’appel est accepté, auquel cas Daikin pourra reprendre ses activités sous 18 mois, soit l’appel est rejeté et l’étude d’impact lancée.

L’entreprise devra alors attendre d’avoir le feu vert du préfet, une fois l’étude réalisée, pour relancer ses nouvelles activités. Cela peut prendre plusieurs mois voire plusieurs années.  

Contrats précaires : le « management brutal » de la Métropole de Lyon

Contrats précaires : le « management brutal » de la Métropole de Lyon
Des professeur.es des collèges Dargent (Lyon 3e) et Maryse Bastié, à Décines, étaient en grève et se sont rendu.es devant le siège de la métropole de Lyon.

Sur 350 postes de contractuels, la Métropole de Lyon a annoncé le non-renouvellement de 200 d’entre eux. Certains salariés en contrat précaire ont été prévenus à la dernière minute. Un « management brutal » pointé du doigt par les syndicats.

« J’ai galéré à trouver ce travail et aujourd’hui, on me dit que c’est fini ! » Salhia soupire et pose son pied sur un muret, devant le collège Dargent (Lyon 3e), ce jeudi 13 juin. Depuis deux ans, elle est agente d’entretien dans l’établissement scolaire. Elle porte un tee-shirt bleu, sur lequel est écrit « métropole grand Lyon », le nom de son employeur. Bientôt, elle ne l’aura plus. 

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