Des professeur.es des collèges Dargent (Lyon 3e) et Maryse Bastié, à Décines, étaient en grève et se sont rendu.es devant le siège de la métropole de Lyon.
Sur 350 postes de contractuels, la Métropole de Lyon a annoncé le non-renouvellement de 200 d’entre eux. Certains salariés en contrat précaire ont été prévenus à la dernière minute. Un « management brutal » pointé du doigt par les syndicats.
« J’ai galéré à trouver ce travail et aujourd’hui, on me dit que c’est fini ! » Salhia soupire et pose son pied sur un muret, devant le collège Dargent (Lyon 3e), ce jeudi 13 juin. Depuis deux ans, elle est agente d’entretien dans l’établissement scolaire. Elle porte un tee-shirt bleu, sur lequel est écrit « métropole grand Lyon », le nom de son employeur. Bientôt, elle ne l’aura plus.
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L’extrême droite à Lyon réalise régulièrement des actions coup de poing. Ici en novembre, contre une conférence sur la Palestine.Photo : X/Lyon Insurrection
Vendredi 14 juin, une cinquantaine de militants d’extrême droite ont effectué une descente dans les Pentes de la Croix-Rousse, après une manifestation contre le Rassemblement national. Ce n’est pas la première fois que ces démonstrations de force ciblent des militants de gauche ou des lieux culturels et politiques à Lyon…
La scène est devenue quasi systématique à Lyon : après une mobilisation contre l’extrême droite, celle-ci réplique presque toujours par une action violente. Ce fut à nouveau le cas vendredi 14 juin, après une troisième manifestation contre le Rassemblement national, qui a réuni plusieurs milliers de personnes.
Dans la soirée, des militants d’extrême droite radicale sont venus défiler dans les Pentes de la Croix-Rousse, un quartier lyonnais marqué à gauche, progressiste et militant.
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Des militants lors d’une action contre Arkema à Pierre-Bénite, le 2 mars dernier.Photo : OM/Rue89Lyon
Huit militants d’Extinction Rebellion comparaissaient ce mardi 18 juin devant le tribunal de Lyon. Ils sont accusés de s’être introduits illégalement dans l’enceinte de l’usine Arkema, au sud de la ville, et d’y avoir commis des dégradations pour alerter contre la pollution de ce géant de la chimie. Trois à six mois avec sursis ont été requis.
« Je ne pensais pas qu’une simple banderole puisse me valoir 48 heures de garde-à-vue et un procès. » Lisa (les prénoms ont été modifiés) fait partie des huit militant·es d’Extinction Rebellion poursuivi·es par la société Arkema France pour s’être introduit·es dans l’enceinte de son usine chimique de Pierre-Bénite, le 2 mars dernier, pour dénoncer la pollution du site. Ils sont accusés d’y avoir commis des dégradations et des détériorations, ainsi que de violences à l’égard d’un fonctionnaire de police, pour l’un d’entre eux.
Ce mardi 18 juin, les huit militant·es sont aligné·es en rang d’oignons dans la troisième salle du tribunal judiciaire de Lyon. Tous et toutes arborent un tee-shirt blanc floqué « Stop aux polluants éternels ». « Pour être discrets… », commente la présidente du tribunal, Brigitte Vernay.
C’est en voulant dénoncer la pollution aux perfluorés (aussi appelés polluants éternels) engendrée par l’usine Arkema qu’ils et elles ont fini sur le banc des accusé·es. Le 2 mars 2024, 200 à 300 silhouettes blanches munies de tenailles, de parpaings et de bombes aérosol pénètrent à l’intérieur de l’usine chimique. Quelques instants plus tard, deux banderoles flottent au sommet des bâtiments, dont l’une explicite « habitants intoxiqués, Arkema doit payer ». Cinq d’entre eux se font cueillir par la police à la descente, rejoignant trois camarades interpellés avant l’action, sur un parking.
Une « action commando extrêmement violente » contre Arkema à Lyon
Le profil des prévenu·es colle mal avec les faits qui leur sont reprochés. La trentaine, ingénieur·es ou doctorant·es, certain·es reconverti·es en maraîchage, des casiers vierges ou presque, ils et elles assument tranquillement leur action illégale du 2 mars. C’est Clément qui ouvre le bal, accusé d’avoir exercé des violences sur un policier en plus des dégradations.
Doctorant en biologie marine à Nice, il explique s’être directement senti concerné par la pollution engendrée par Arkema. « On parle des effets sur les humains, mais on ne parle pas assez des effets sur le reste du vivant, notamment celui que j’étudie. » Il s’est fait interpeller sur le parking, avant même d’avoir mis un orteil à l’intérieur de l’usine.
La police a été alertée d’une « action commando extrêmement violente ». La suite est floue. Un agent accuse Clément de l’avoir étranglé alors qu’il tentait d’intercepter une silhouette blanche sur le parking. Julie, qui vient d’enfiler sa combinaison blanche, filme la scène. « Un homme m’a pris mon téléphone de force et m’a dit qu’il était cassé, raconte-t-elle. C’est après que j’ai su que cette personne était un policier. »
Pendant ce temps, plusieurs dizaines de militant·es ont pu pénétrer dans l’usine, après en avoir découpé les grilles à la tenaille. Les cinq grimpeurs interpellés assurent être « juste venus accrocher une banderole ». Ce qui turlupine le procureur adjoint, Éric Jallet, c’est de savoir comment ils ont pu accéder au toit du silo.
« On a pris les escaliers, c’était ouvert », explique simplement Marie. La présidente du tribunal interpelle chaque accusé·e sur le caractère dangereux du site Arkema, classé Seveso seuil haut. « Ce n’est pas la première manifestation qui vise Arkema, lui répond Manon, qui faisait partie des grimpeurs. Aujourd’hui, Arkema a toujours le droit de rejeter ces PFAS. Aller plus loin était une nécessité. »
Action à Arkema le 2 mars 2024 pour dénoncer ses rejets de perfluorés. Crédits : OM/Rue89LyonPhoto : OM/Rue89Lyon
Pollution d’Arkema à Lyon : « Vous avez sûrement des PFAS dans le sang »
Dans la salle d’audience, l’ambiance est étouffante. Pauline Servant, pharmacienne et toxicologue pour l’association Générations futures, dépeint un tableau alarmant. « La principale source d’émission des perfluorés est les industriels qui en produisent, dont Arkema et Daikin à Pierre-Bénite. On en retrouve partout dans l’environnement et dans les êtres vivants. » L’experte improvise un cours accéléré de chimie à destination d’un parquet qui fronce les sourcils.
« Je suis désolée de vous le dire, mais vous avez sûrement des PFAS dans le sang,annonce-t-elle en jetant un coup d’œil désolé à la présidente. Les plus contaminés sont les salariés de ces usines et les riverains, en particulier les enfants. C’est très dangereux à des doses très faibles, on le sait depuis des années, mais la surveillance des PFAS est quasiment inexistante en France. »
Pauline Servant, pharmacienne et toxicologue
Dans cette affaire de pollution, que font les pouvoirs publics ? La vice-présidente de la Métropole de Lyon chargée du cycle de l’eau, Anne Grosperrin, affirme que la collectivité a eu connaissance de cette pollution par voie de presse. « Nous sommes face à un scandale sanitaire majeur, et je pèse mes mots. La pollution pèse sur les collectivités aujourd’hui sans que le principe de précaution et le principe de pollueur-payeur ne soient appliqués. » Elle estime que les robinets d’au moins 120 000 personnes sont alimentés par une eau contaminée.
Le 19 mars, la Métropole de Lyon a assigné en justice Arkema et sa voisine Daikin, qui rejette aussi des perfluorés. La collectivité demande une expertise accélérée pour définir les responsabilités des deux entreprises dans cette pollution. « Les industriels utilisent ces molécules en connaissance de leur toxicité depuis des décennies, dénonce Anne Grosperrin.Je vous demande où se trouve l’intérêt général et où se trouve la violence dans cette affaire ? »
Des militants lors d’une action contre Arkema à Pierre-Bénite, le 2 mars dernier.Photo : OM/Rue89Lyon
« Un dossier éminemment politique »
« Aujourd’hui, ce n’est pas le procès d’Arkema », prévient l’avocate de l’usine, Me Bénédicte Graulle, dès le début de sa plaidoirie.Sur un ton dramatique, elle liste l’équipement des militant·es écologistes pour mener à bien ce qu’ils avaient nommé « opération Frelon » : des casques d’alpinisme, des cordes, des coupe-boulons et des gants en latex, entre autres.
« Le danger n’est pas que la pollution », renchérit le procureur adjoint, Éric Jallet. L’action aurait pu se solder par une « explosion »de l’usine Arkema, classée Seveso seuil haut, rappelle-t-il. Il requiert à l’encontre des militant·es entre trois et six mois de prison avec sursis.
« Moi aussi, j’ai envie d’aller péter deux ou trois vitres d’Arkema ! » tonne Me Olivier Forray, l’un des avocats des prévenu·es, avant de lire l’historique des accidents industriels dans la région lyonnaise. « On attend quoi pour dire à Arkema de se barrer ? Il y a une loi sur les PFAS en discussion à l’Assemblée nationale ! Ça attendra, on est plus à ça près. »
Le 4 mars 2024, jour du déferrement des prévenus, un nouvel arrêté préfectoral recommandait aux habitant·es de ne pas consommer les fruits, les légumes et les œufs dans un périmètre de 500 mètres autour de l’usine. « À ce jour, Arkema continue à produire des PFAS, elle ne dépollue pas et n’a pas proposé d’indemniser les riverains, rappelle son confrère Me Amid Khallouf. Pourtant, en 2022, elle a fait un chiffre d’affaires de 11,5 milliards d’euros et un bénéfice net de 965 millions d’euros. »
La défense questionne aussi la surveillance poussée dont ont fait l’objet les militant·es écologistes dans cette affaire, mobilisant jusqu’au chef du service interdépartemental de la PJ, Franck Douchy. Paradoxalement, le dossier manque de preuves de dégradations. « Cette enquête est une honte », juge Me Olivier Forray. « C’est un dossier éminemment politique, son objectif c’est la répression et la dissuasion, affirme Me Agnès Bouquin. Est-ce que la désobéissance civile est un délit ? »
Pollution d’Arkema à Lyon : « Mettre en danger ses voisins par cupidité, c’est criminel! »
Derrière les grilles cassées et les murs salis le 2 mars, Arkema, c’est aussi des milliers de personnes contaminées, comme le rappellent les riverains de l’usine. Stéphanie, chimiste, habite à Oullins-Pierre-Bénite depuis 20 ans. Son lait s’est révélé fortement contaminé aux perfluorés.
Le sang de Jean-Paul, qui vit à 700 mètres de l’usine, est lui aussi plein de PFAS. « L’un d’entre eux a 114 fois la dose autorisée », précise-t-il, consterné. « Face aux « réponses évasives » de l’ARS et de la Dreal, et alors que les usines comptent s’agrandir, cette action du 2 mars a été la bienvenue », tempête le riverain.
« Mettre en danger ses voisins par cupidité, c’est criminel. Comment Arkema peut-elle devenir la victime ?! » lance-t-il encore avec colère à l’avocate de l’usine. Face à une pollution massive et dangereuse, qui semble inarrêtable, la désobéissance civile est-elle un délit ? Réponse le 5 juillet.
Plusieurs milliers de personnes ont défilé contre l’extrême droite dans les rues de Lyon, lundi 10 juin.Photo : JR/Rue89Lyon.
La mobilisation ne faiblit pas… Après ceux de la semaine dernière, un nouveau rassemblement contre l’extrême droite est prévu à Lyon, ce mercredi 19 juin à 20 h, sur la Place de la Croix-Rousse (Lyon 4e).
Alors que la campagne pour les élections législatives des 30 juin et 7 juillet prochains a débuté, les manifestations s’intensifient contre l’extrême droite à Lyon. Plusieurs rassemblements ont déjà été organisés à Lyon. Le dernier en date, la mobilisation intersyndicale de dimanche dernier, a rassemblé près de 15 000 personnes, selon les organisateurs.
Plusieurs milliers de manifestant·es étaient déjà sortis dans la rue, vendredi 14 juin, alors qu’un important dispositif policier était déployé. Un nouveau rassemblement est prévu à Lyon, mercredi 19 juin prochain à 20 h, sur la place de la Croix-Rousse. Quelques heures avant, à 18 h 30, une manifestation pour la « décolonisation de la Kanaky » est prévue sur la Place de la Comédie (Lyon 1er).
À Lyon, les manifestations contre l’extrême droite réunissent divers profils
Rappelons que toutes les communes du Rhône ont placé le parti d’extrême droite Rassemblement National en tête. En réponse, les partis de gauche tentent de trouver des compromis. Ils se sont rassemblés sous la bannière du Nouveau Front populaire.
Dans ce contexte, des personnes sans étiquette politique ou bagage militant ont rejoint des partis de gauche pour faire campagne durant les élections législatives. Elles sont motivées par la peur de voir l’extrême droite accéder au pouvoir.
Comme souvent, l’abstention sera un arbitre de ces élections législatives 2024.
Photo d’archivesPhoto : MA/Rue89Lyon
[Data] Tous les candidats des élections législatives sont désormais connus dans le Rhône. Et les récentes élections européennes ont rebattu les cartes dans certaines circonscriptions. État des lieux en chiffres, à moins de deux semaines du scrutin.
Les candidats pour les élections législatives dans le Rhône (à retrouver ici) ont été officialisés ce dimanche 16 juin. Et malgré les bisbilles à droite comme à gauche, il ne reste plus grand chose à gagner pour les Macronistes, en tout cas dans le Rhône.
Bascule au Front populaire, au RN, prime au sortant ? Quelles sont les circonscriptions qui pourraient basculer à gauche ou à l’extrême droite? On fait le point, en s’appuyant sur les scores des différents blocs aux élections européennes et les forces en présence.
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Les élections législatives anticipées 2024 auront lieu les 30 juin et 7 juillet.Photo : Montage Rue89Lyon
Ça y est. On connaît la liste des candidats dans les 14 circonscriptions de la métropole de Lyon et du Rhône pour les législatives. Circo par circo, on vous invite à découvrir les prétendant·es au poste de député.
Les candidats de la 1ère circonscription du Rhône
Le député sortant, Thomas Rudigoz (Renaissance), a du souci à se faire dans la 1ère circonscription de Lyon, qui réunit une partie des 5e, 2e, 9e et 7e arrondissement. L’ancien maire du 5e arrondissement avait pu compter sur son implantation locale pour gagner la circonscription en 2022, avec seulement 1300 voix d’avance sur la candidate Aurélie Gries (La France insoumise / Nupes).
Thomas Rudigoz, député de la 1e circonscription du Rhône, lors de la soirée électoral du second tour des législatives 2022.Photo : HH/Rue89Lyon
Au vu de la dynamique de la gauche aux élections européennes, c’est bien le Nouveau Front populaire qui pourrait l’emporter cette année. À tel point que LFI y a envoyé une proche de Jean-Luc Mélenchon, Anaïs Belouassa-Cherifi, secrétaire de la campagne de l’insoumis en 2022, puis aux européennes 2024.
Ils affronteront Grégory Sansoz, Ancien élu à la mairie du 2e arrondissement, investi par Les Républicains et Laurent Mouton, un inconnu, choisi par le Rassemblement national. Le parti d’extrême droite avait réunit seulement 9 % des voix dans la circonscription en 2022, mais enregistre une belle progression dans la circonscription aux européennes, avec 15,90% des exprimés.
Les candidats de la 2e circonscription du Rhône
Ce n’est pas le député sortant Hubert Julien-Laferrière (Génération écologie) qui aurait pu se présenter à nouveau dans la 2e circonscription du Rhône, qui regroupe le 1er, 4e et une partie des 2e et 9e arrondissements. Accusé d’avoir touché de l’argent pour servir des intérêts étrangers à l’Assemblée nationale, il a récemment annoncé ne pas se représenter pour se dédier aux grands singes, dans un communiqué lunaire.
EELV a préféré y investir une figure lyonnaise issue du milieu associatif, Boris Tavernier. Co-fondateur du réseau VRAC, il milite pour l’accès à une alimentation de qualité pour tous et toutes. Comme en 2022, la gauche unie affrontera Loïc Terrennes, investi par Renaissance. Il avait récolté 48,36% des voix au second tour en 2022.
Loic Terrennes, candidat de la majorité présidentielle dans la 2e circonscription du Rhône, lors du 1er tour des élections législatives de 2022.Photo : HoucineHaddouche/Rue89Lyon Boris Tavernier, membre du trio fondateur du bar De l’autre côté du pont à la Guillotière.Photo : LS/Rue89Lyon
Les Républicains ont, eux, choisi une petite personnalité locale : Maryll Guilloteau, adjointe à la mairie du 2e arrondissement et fille de Christophe Guilloteau, président du conseil départemental du Nouveau Rhône. Conformément à la volonté de plus de 200 élus Républicains au local, il n’y aura pas d’alliance avec le Rassemblement national. Ces derniers ont investi une jeune candidate, inconnue, Anaëlle Bisleau.
Les candidats de la 3e circonscription du Rhône
Dans cette circonscription, les jeux sont presque déjà faits. Marie-Charlotte Garin, députée EELV, propulsée de militante à élue en 2022, n’aura que peu de mal à se faire réélire avec l’étiquette du Nouveau Front populaire. Aux dernières législatives, elle avait affrontée Sarah Peillon, responsable Renaissance du Rhône. Cette dernière n’a pas souhaité se relancer dans la bataille. C’est Clara Eynaud-Lassalle qui a été choisie par la majorité présidentielle.
Marie-Charlotte Garin, députée EELV de la 3e circonscription du Rhône.Photo : HH/Rue89Lyon
Déjà candidate en 2022, Béatrice de Montille est de nouveau investie par Les Républicains dans la circonscription. Si elle avait soutenu Eric Ciotti en 2022, pour devenir le candidat des Républicains à la présidentielle, la conseillère municipale s’est positionnée en désaccord avec sa stratégie d’alliance avec le RN.
Les candidats de la 4e circonscription du Rhône
Si les trois premières circonscriptions lyonnaises pourraient envoyer des députés du Nouveau front populaire (NFP) à l’Assemblée, la 4e sera bien plus difficile à conquérir pour l’union de la gauche. Au sein du NFP, c’est le Parti socialiste qui a obtenu la circonscription. Il est sûrement le plus à même de l’emporter face à la députée sortante de la majorité présidentielle Anne Brugnera.
C’est Sandrine Runel, cheffe de file des socialistes à Lyon et adjointe aux Solidarités à la Ville qui va tenter sa chance. Un second choix pour celle qui espérait plutôt être investie dans la 2e ou 1ère circonscription.
Sandrine Runel au débat sur la Culture que Rue89Lyon avait organisé en amont du premier tour des élections municipales à LyonPhoto : Houcine Haddouche/Rue89Lyon Anne Brugnera, députée de la 4e circonscription du Rhône / crédits : Oriane Mollaret
Le Rassemblement national pourrait aussi avoir sa carte à jouer, avec Yannick Chaumont, à nouveau inconnu au bataillon. Avec 14 % des voix exprimées (mais seulement 9 %) des inscrits aux européennes, le RN pourrait accéder au second tour, si la participation est suffisante.
Les candidats de la 5e circonscription du Rhône
En 2022, l’union de la gauche avait créé la surprise dans la circo 5 (25 communes des Monts d’or, dont Caluire-et-Cuire, Limonest, Neuville-sur-Saône). Fabrice Matteucci, aujourd’hui président de la fédération PS du Rhône et élu d’opposition à Caluire, avait réussi à accéder au second tour dans cette circonscription marquée à droite. Il repart au combat cette année, sous les couleurs du Nouveau front populaire.
Fabrice Matteucci, candidat PS pour l’union de la gauche dans la 5ème circonscription du Rhône (Caluire notamment).Photo : HH/Rue89Lyon Blandine Brocard, députée LREM sortante, rit aux éclats forte de bons résultats à l’issue du 1er tour des législatives.Photo : HoucineHaddouche/Rue89Lyon
Blandine Brocard, députée sortant Modem, avec la majorité présidentielle, va défendre son siège. En 2022, elle l’avait emporté avec une bonne longueur d’avance sur son adversaire, avec 67,3 % des voix. Élue pour la première fois en 2017, elle avait fait partie des « nouveaux visages » de la politique qu’Emmanuel Macron voulait voir fleurir en 2017 en France. Elle avait damé le pion à Philippe Cochet, maire Les Républicains de Caluire.
Ces derniers misent à nouveau sur Bastien Joint, lui aussi conseiller municipal à Caluire-et-Cuire, pour tenter de faire valoir une troisième voie entre la majorité présidentielle et l’union de la gauche. Quant au Rassemblement national, arrivé en première position (22 %) aux européennes 2024 dans la circonscription, il pourrait aussi créer la surprise (et une triangulaire ?) avec Sasha Bitoum.
Les candidats de la 6e circonscription du Rhône
Il fallait bien une circonscription où le Nouveau Front populaire ne fait pas l’unanimité à gauche. Le cas se présente dans la 6e du Rhône, qui comprend uniquement la ville de Villeurbanne. Le député sortant insoumis Gabriel Amard y avait été parachuté en 2022. Spécialiste des questions liées à l’eau et gendre de Jean-Luc Mélenchon, il va devoir affronter la candidature dissidente de Jean-Paul Bret, ancien maire PS de Villeurbanne.
Gabriel Amard, député La France insoumise de la 6e circonscription du Rhône.Photo : HH/Rue89Lyon
La majorité présidentielle laisse le champ libre à l’ancien édile en n’investissant aucun candidat sur la circo, la seule du Rhône dans ce cas. Côté Rassemblement national, c’est Délia Agus qui représentera le parti d’extrême droite. En 2022, elle s’était aussi présentée comme suppléante sur la même circonscription, mais sous les couleurs du parti d’Éric Zemmour, Reconquête.
Les candidats de la 7e circonscription du Rhône
Avec la 1ère circonscription, la 7e circonscription (Vaulx-en-Velin, Rillieux, Bron et les deux Sathonay) est l’un des territoires qui pourrait basculer à gauche lors de ces élections législatives. En 2022, l’élection d’Alexandre Vincendet (ex-LR, aujourd’hui Horizons) s’était jouée à 2 000 voix près, marquée par une forte abstention à Vaulx-en-Velin, commune acquise à la gauche, où le candidat On s’en mêle/LFI Abdelkader Lahmar est particulièrement implanté.
Abdelkader Lahmar, militant des quartiers populaires à Vaulx-en-Velin, candidat aux législatives 2022 et 2024 dans la 7e circonscription du Rhône.Photo : MA/Rue89Lyon Alexandre Vincendet, député Les Républicains de la 7e circonscription du Rhône, ancien maire de Rillieux-la-Pape.Photo : HH/Rue89Lyon
Le match devrait se rejouer cette année puisque les deux candidats se présentent à nouveau. Militant des quartiers populaires, ancien élu à la mairie de Vaulx-en-Velin, Abdelkader Lahmar, déjà présent sur les liste de la France insoumise aux européennes pourrait accéder à la députation. Reste à savoir si les Vaudais se déplaceront aux urnes.
Les candidats de la 8e circonscription du Rhône
On reprend (presque) les mêmes, et on recommence. Dans ce territoire regroupant le pays de l’Arbresle et la communauté de l’Ouest rhodanien, les jeux avaient été serrés en 2022 entre Nathalie Serre, députée LR sortante, et le Modem Dominique Despras. La successeure de Patrice Verchère (LR), maître des lieux pendant près de 12 ans, avait dû batailler pour dépasser d’une courte tête le centriste, président de la Chambre d’agriculture, très implanté localement. Suppléant, Verchère avait transpiré un peu. Mais c’était passé.
Cela sera-t-il le cas pour ces législatives anticipées ? Vu le score du RN dans le secteur, on est en droit de se poser la question. Jonathan Géry pourrait tirer son épingle du jeu, s’il ne se fait pas prendre trop de voix par Xavier Fourboul, côté Reconquête.
À gauche, les choses semblent mal parties. Mais qui sait… Le canton de l’Arbresle a été, de 2015 à 2021, le seul socialiste du Nouveau département du Rhône. Anne Reymbaut, candidate PS du Nouveau front populaire, a quand même réussi à prendre Thizy-les-Bourgs (dont elle est 1ère adjointe), fief historique du baron Michel Mercier, aux centristes.
Les candidats de la 9e circonscription du Rhône
Disons que, de ces deux circonscriptions (8e et 9e), la gauche a plus de chance dans l’Ouest du Rhône, que dans le Nord. Là-bas, tous les cantons du Nouveau Rhône sont centristes ou à droite. Le député sortant, Alexandre Portier (LR) avait pris la suite de Bernard Perrut, aux affaires depuis 25 ans. Condamné récemment par la justice, il avait lui-même pris la suite de son père, Francisque Perrut, maître sur ces terres depuis 20 ans…
Bref, qui pour faire tomber près de 50 ans de dynastie Perrut-LR dans le Beaujolais ? Ambroise Méjean qui s’était présenté pour la majorité présidentielle en 2022 a laissé sa place. Ce « jeune avec Macron » de la première heure avait un peu galéré au second tour… Moins connu, Antoine Laurent prend sa suite. Pour aller au casse-pipe ?
Car le réel danger pour le professeur de philo en poste semble être le représentant de l’extrême droite, Patrick Louis. Proche de Marion Maréchal, celui-ci revendique rassembler le RN, Reconquête et Les Républicains compatibles avec Éric Ciotti. Autant dire que la bataille sera dure entre une droite wauquiezienne et l’extrême droite.
Alexandre Portier, l’actuel député Les Républicains de la 9e circonscription du Rhône.Photo : HH/Rue89Lyon
Les candidats de la 10e circonscription du Rhône
Sur ce territoire historiquement à droite, Thomas Gassilloud (Renaissance) réussira-t-il à se maintenir ? Sur un secteur contenant Saint-Genis-Laval, Saint-Laurent-de-Chamousset, Saint-Symphorien-sur-Coise, etc., comme ailleurs, l’extrême droite a fait des scores impressionnants. Mais elle partira en ordre dispersée avec Irène Berenyi Geley (Reconquête) et Cécile Patout (RN). À ceci s’ajoute la candidature d’un ancien para, David Hornus, qui a pu bénéficier d’une certaine couverture médiatique. De quoi gratter quelques voix ?
Enfin, malgré deux défaites consécutives, Les Républicains renvoient la compagne du président du Conseil départemental du Rhône Christophe Guilloteau, Sophie Cruz. En 2017, celui-ci lui avait laissé son poste, en quittant la députation pour la présidence du Département. Sa successeure n’avait pas réussi à prendre la suite.
À gauche, la socialiste Florence Perrin compte certainement sur les divisions pour se glisser au second tour. En 2022, une candidate Nupes avait déjà réussi à atteindre ce stade. Mais, arrivée là, on voit mal comment elle pourrait passer la marche du 7 juillet.
11e circonscription du Rhône
Au sud, le député sortant Jean-Luc Fugit (Renaissance) sera de nouveau opposé au seul représentant communiste du Nouveau Front populaire dans le Rhône : Adbel Yousfi. Alors que les communistes ont perdu Givors aux dernières municipales, ils reçoivent donc un lot de consolation… Légèrement empoisonné. Il s’agit également de la seule circo avec un dissident écologiste. Sophie Spennato représentera ainsi « L’écologie au centre ». Elle s’était déjà présentée en 2022.
Comme dans la 9e, l’extrême droite comptera une alliance « Ciotti – RN » avec Alexandre Humbert Dupalais, sans présence de Reconquête. Une composition qui lui donne une bonne chance de passer le premier tour. Cindy Ferro représentera elle Les Républicains.
Jean-Luc Fugit au 2ème tour des législatives à la préfecture du Rhône le 18 juin 2017.Photo : HH/Rue89Lyon
12e circonscription du Rhône
Sur ce territoire marqué par le scandale des perfluorés, le Nouveau front populaire a, logiquement, choisi une écologiste pour le représenter. Lucie Gaillot-Durand, médecin pathologiste, membre du collectif PFAS contre terre, essayera localement de jouer cette carte contre le député Cyrille Isaac-Sibille, également médecin.
De son côté, Pascal Charmot jouera sûrement du refrain « anti Voies lyonnaises » qui avait rassemblé nombre de maires de cette circonscription, plutôt LR. Des ressorts locaux pour faire campagne existent donc… Mais auront-ils une quelconque incidence sur les résultats ?
Pas dit (du tout). Clémence Luisier se présentera pour le RN, sans concurrence sur sa droite. Un facteur qui lui donne, de fait, de bonnes chances de se qualifier pour le deuxième round.
Cyrille Isaac-Sibille, ex-député Modem de la 12e circonscription du Rhône.Photo : HH/Rue89Lyon
13e circonscription du Rhône
Il y a du monde dans la 13e… Huit candidats et des divisions. Ainsi, le candidat du NFP, Victor Prandt, tendance LFI, membre du parti « la Révolution par le vivant » (animaliste) devra faire avec Didier Barthès du Mouvement écologiste indépendant.
De même, l’extrême droite partira divisée avec la cheffe de file départementale du RN, Tifanny Joncour, et Océane Gigarel pour Reconquête. Même la députée sortante, Sarah Tanzilli, aura, d’une certaine manière, son dissident. Déjà candidat aux municipales Pusignan, le centriste Patrick Biaut se lance dans la députation.
Ce dernier affirme avoir une sensibilité proche du Modem. Autant de divisions qui risquent d’en empêcher certains d’arriver au second tour. Gare à l’abstention…
Sarah Tanzilli, députée Renaissance (ex-LREM) de la 13e circonscription du Rhône. Photo Houcine Haddouche/Rue89Lyon
14e circonscription du Rhône
Idir Boumertit bénéficiera d’une prime au sortant ? Le député LFI repart avec l’étiquette Nouveau Front populaire, sans dissidence. Pas certain cependant qu’il se retrouve contre un candidat macroniste au second tour. En 2022, l’ancien maire de Feyzin et député, Yves Blein, avait tenu tête au représentant des Minguettes. L’ancien socialiste a laissé sa place à Ludovic Almeras, bien moins connu localement.
Léger mercato côté RN : Damien Monchau a laissé sa place à Cédric Mermet. Ce dernier pourrait être bien positionné pour le second tour. En 2022, Éric Zemmour avait envoyé le médiatique Bruno Attal jouer au « super flic » à l’est de la métropole. Il avait alors pris 6 % des voix au RN – sans quoi, ce dernier était vraisemblablement au second tour. Cette fois-ci, c’est Blandine Riha qui part pour Reconquête, de quoi mettre des bâtons dans les roues du RN ?
Idir Boumertit (à droite), avec le président de la Métropole de Lyon, Bruno Bernard et la maire de Vénissieux, Michèle Picard (PCF), le 3 juin 2022.Photo : FB Candidat
Des manifestants brandissent des drapeaux Kanaks lors d’une manifestation à Lyon, le 8 juin dernier. Photo : Jean Rémond/Rue89Lyon
Mercredi 19 juin, un rassemblement est organisé à 18 h 30 sur la place de la Comédie (Lyon 1er) « contre la répression des indépendantistes kanak » et pour la « décolonisation de la Kanaky ».
Lors des mobilisations qui ont eu lieu depuis plusieurs jours contre l’extrême droite et le génocide en cours à Gaza, il n’était pas rare de voir flotter le drapeau de la Kanaky/Nouvelle-Calédonie. À Lyon, une mobilisation en soutien au peuple kanak est d’ailleurs organisée mercredi 19 juin à 18 h 30, place de la Comédie.
L’appel a été lancé par une quinzaine de collectifs, de syndicats et de partis politiques, dont le Collectif Solidarité Kanaky, la CGT, Solidaires, la France Insoumise et d’autres.
Une mobilisation à Lyon pour « renouer le dialogue en Kanaky/Nouvelle-Calédonie »
Les associations demandent le retrait du « projet de loi constitutionnelle du dégel du corps électoral de manière définitive », de stopper « l’intervention des forces de l’État français sur les terres coutumières », de « renouer le dialogue en Kanaky/Nouvelle-Calédonie pour retrouver la voix de la paix » et d’autres mesures, qui seront les mots d’ordre de la mobilisation.
Pour rappel, un processus de décolonisation avait été initié en 1988, avant que le gouvernement français ne fasse voter par le Parlement, le 15 mai dernier, un projet de dégel du corps électoral.
L’un des objectifs souhaité avec cette réforme est de permettre à toutes les personnes résidentes en Nouvelle-Calédonie depuis 10 ans de pouvoir participer au scrutin principal du « Caillou ». Ce projet de dégel du corps électoral est accusé par les indépendantistes de déposséder les Kanaks de leur pouvoir électoral, en permettant à des métropolitains installés plus récemment de peser plus fortement sur l’avenir de l’île.
Une loi qui va à contre courant des accords de Noumea, signés en 1998, qui entamait un processus de décolonisation et d’indépendance de l’île, et qui avait figé les listes électorales.
Ils sont une quinzaine de squatteurs à vivre au 110 avenue Berthelot, à Lyon.Photo : JR/Rue89Lyon.
[Info Rue89Lyon] Est-il possible de trouver un accord entre un propriétaire et ses squatteurs à Lyon ? Visiblement, oui. Fait rare dans l’histoire locale : les habitants d’un squat ont rencontré un propriétaire pour s’accorder sur une date de sortie. Un pied de nez à la logique voulue par la loi « Kasbarian-Bergé ».
L’histoire est assez rare pour être soulignée. Fin mai, un accord a été trouvé entre des squatteurs et ICF Habitat Novédis, une filiale « logement » de la SNCF, propriétaire de la maison du 110 avenue Berthelot (Lyon 7e). Une solution « originale », du mot même du propio, où tout le monde se tape dans la main pour fixer une date de sortie des lieux. Un arrangement à l’amiable, pour éviter l’intervention des forces de l’ordre, et donner un peu de rab aux habitants.
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Journaliste lyonnais fan de l’Ouest, je suis à Rue89Lyon depuis 2020. Aujourd’hui associé et directeur de publication, je couvre les questions sociales mais aussi écologiques (pollutions industrielles, scandale des perfluorés). Le travail, c’est la santé, à condition que le droit soit respecté. Un œil politique sur le Rhône. Pour me laisser une info, c’est ici plemerle@rue89lyon.fr.
Le 2 mars 2024, près de 200 militant·es se se sont introduit·es sur le site de l’usine Arkema à Pierre-BénitePhoto : Extinction Rebellion Lyon
Le 2 mars dernier, 300 militant·es d’Extinction Rebellion et de Youth for Climate se sont introduits sur le site d’Arkema, au sud de Lyon, pour dénoncer la pollution aux perfluorés de l’entreprise. Le procès de huit d’entre eux, interpellés lors de l’opération, aura lieu mardi 18 juin. Rue89Lyon a rencontré Julie, une mère de famille qui a passé 48 heures en garde-à-vue.
« Quand on se bat pour la planète, on ne se bat pas pour un caillou. On se bat pour nos proches, pour l’entièreté de la vie ! »
À 36 ans, Julie* (prénom modifié) est une mère engagée. Depuis 2018, cette cadre dans la protection de l’environnement milite au sein du mouvement écologiste Extinction Rebellion. Pour le « bien collectif », mais aussi pour sa fille, en classe de CM2.
Comme 300 autres militant·es d’Extinction Rebellion et Youth for Climate, elle s’est rendue le 2 mars sur le site de l’usine Arkema à Pierre-Bénite, recouverte de la tête aux pieds d’une combinaison blanche. Leur but ? Dénoncer la pollution aux perfluorés (aussi appelés « polluants éternels ») dont serait responsable l’usine spécialisée dans la production de produits dérivés de la chimie du fluor. Certain·es militant·es se sont introduit·es sur le site et ont déployé des banderoles, dont une avec une grande tête de mort noire surplombant le mot « poison ».
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La ministre de l’Éducation nationale Nicole Belloubet et Thomas Rudigoz ont lancé la campagne des législatives de Renaissance dans le quartier de Saint-Just à Lyon.Photo : ED/Rue89Lyon
Le député sortant (Renaissance) de la 1ère circonscription du Rhône, Thomas Rudigoz, a lancé sa campagne pour les législatives jeudi soir à Lyon, accompagné de Nicole Belloubet, ministre de l’Éducation nationale. Tous deux ont présenté le camp présidentiel comme la seule force d’opposition face « aux extrêmes ». Une formule réchauffée, qui risque de ne plus fonctionner dans une circonscription où la gauche a performé aux européennes.
Au pied de cet immeuble coloré de Saint-Just, c’est l’effervescence, ce jeudi 13 juin. Au bien nommé Rendez-vous des amis, un bar typique du quartier à l’allure délicieusement défraîchie, Thomas Rudigoz a donné rendez-vous à sa garde rapprochée pour lancer sa campagne aux législatives. Le député sortant de la première circonscription du Rhône réserve une surprise à ses soutiens : la venue de la ministre de l’Éducation nationale, Nicole Belloubet.
Entouré de sa famille, ses proches et une poignée de militants Renaissance déjà prêts à retourner sur le terrain, l’ancien maire du 5e arrondissement de Lyon fait les présentations et le tour du propriétaire. Comme pour montrer à l’ancienne membre du parti socialiste, devenue un pilier du gouvernement, qu’il est ici chez lui.
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Originaire de Lorraine, je suis arrivé à Lyon en 2020, après plusieurs années à Paris. J’ai rejoint Rue89Lyon en 2023, avec le projet de reprise en coopérative. Désormais associé et rédacteur en chef adjoint du média, je suis plutôt branché justice et mobilités. J’aime bien titiller la Région aussi, quand l’occasion se présente. Si vous avez une info ou que vous souhaitez me joindre, c’est par là : edelacote@rue89lyon.fr