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Actualités, enquêtes à Lyon et dans la région

Une grève inédite à l’Apple store de Lyon Part-Dieu

Une grève inédite à l’Apple store de Lyon Part-Dieu

Pour l’instant timorée, car lancée en plein mois d’août, une grève des samedis a été lancée à l’Apple store de Lyon Part-Dieu. Celle-ci pourrait s’étendre à d’autres magasins de France et coïncider avec la sortie du nouvel Iphone. Les salarié·es dénoncent des plannings trop rigides, un manque de recrutement et des salaires inégaux entre les employé·es.

Derrière les tables épurées sur lesquelles se concentrent au bas mot 20 000 euros de technologie, les sourires sont policés. Le naturel, lui, contenu. Rencontré·es par Rue89Lyon à l’Apple Store de Lyon Part-Dieu, les agents s’affairent pour « satisfaire au mieux la demande du client » et « respecter le « shift »» [temps de travail ndlr.]. En bref, ils et elles n’ont pas le temps de répondre aux questions.

Posté en plein centre du magasin, le manager surveille la bonne exécution des tâches et justifie le silence de ses employés, stoïque : « Les salariés sont tenus de travailler sur leurs heures ». Fin de la discussion. Quant à l’éventualité d’un entretien en dehors de l’enseigne ? Il n’a « pas le temps pour ça ». Pas besoin de rester longtemps dans la boutique pour comprendre que la communication est fermement verrouillée dans l’empire à la pomme.

Un empire qui pourrait se fissurer sous la colère des employés. En pleine période de négociations annuelles obligatoires (NAO), ils et elles débrayent à l’initiative de la CFDT Pomme R pour dénoncer un management déshumanisant et une mauvaise qualité de vie au travail dans la filiale Apple Retail, en charge des magasins physiques.

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La Ville de Lyon interdit le spectacle de Dieudonné

La Ville de Lyon interdit le spectacle de Dieudonné

La Ville de Lyon a signé un arrêté interdisant la représentation d’un spectacle de Dieudonné. Ce spectacle, nommé « Sous bracelet : un spectacle hors du commun », devait avoir lieu samedi 19 août à Lyon.

L’humoriste condamné par la justice Dieudonné ne se représentera pas à Lyon, en tout cas pour l’instant. C’est par arrêté que la Ville de Lyon a interdit son one-man show prévu ce samedi, se justifiant par une volonté de « garantir le respect de l’ordre public ». Un arrêté signé par le maire de Lyon en date du jeudi 17 août. Le maire de Toulouse, mercredi 16 août, avait également opté pour la suspension de ce spectacle dans sa ville.

Dans un communiqué commun avec la préfecture du Rhône, la Ville de Lyon rappelle que Dieudonné a fait l’objet de « nombreuses condamnations pénales pour avoir tenu des discours négationnistes, incitant à la haine raciale ou faisant l’apologie du terrorisme ».

Il y est également indiqué que la préfète appuie pleinement cette décision. Elle « invite les maires des autres communes du département à prendre les mêmes dispositions si le lieu de la représentation venait à changer ».

À l’approche de la représentation du spectacle de Dieudonné initialement prévu samedi à Lyon, les utilisateurs de X (anciennement twitter) se sont offusqués que la Ville de Lyon n’agisse pas pour l’interdire. Le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) en était venu à interpeller directement le Maire de Lyon, Grégory Doucet.

Dieudonné, malgré les condamnations, monte sur scène

Dieudonné, humoriste condamné par la justice, continue de se produire sur scène.Photo : WikimediaCommons

Au nom de son spectacle, on pourrait croire à une mauvaise blague. Mais non, l’humoriste Dieudonné est bel et bien « Sous bracelet ». Depuis le printemps 2023, il est assigné à résidence avec un bracelet électronique mais dispose d’une permission exceptionnelle de sortie pour exercer son métier.

Les représentations de son spectacle sont donc autorisées mais cela ne veut pas dire qu’elles sont tolérées par les villes dans lesquelles il veut se produire. Montpellier et Paris les ont également interdites.

Où Dieudonné devait-il se produire à Lyon ? Sur son site, il est mentionné à l’achat d’une place pour son spectacle que « le lieu exact vous sera communiqué par SMS au plus tard quelques heures avant la représentation ».

Sur ce même site, on peut lire qu’une autre date est également affichée pour Lyon, celle du 20 octobre 2023. Celle-ci n’a pour l’instant pas été interdite.

Spectacle interdit de Dieudonné à Lyon. ©SuvanChowdhuryPexels
Dieudonné ne pourra pas se représenter ce samedi 19 août à Lyon. Son spectacle a été interdit par la Ville de Lyon. Une photo libre de droit par SuvanChowdhury sur Pexels

Près de la rivière d’Ain, les déchets des touristes lyonnais exaspèrent les locaux

Près de la rivière d’Ain, les déchets des touristes lyonnais exaspèrent les locaux

Depuis la fin de la période des confinements, des touristes en provenance de grandes villes comme Lyon viennent profiter de la tranquillité de la rivière d’Ain. Une situation qui a tendance à générer des tensions chez les locaux, craignant pour un écosystème fragile.

Des plages de galets blancs, un peu de verdure et quelques îlots isolés… À deux pas de Saint-Maurice-de-Gourdans, une commune aindinoise à 30 minutes au nord de Lyon, quelques touristes font trempette ce premier week-end d’août. Ils profitent tranquillement de l’eau claire et visiblement propre de la rivière, dans un cadre idyllique. En raison de la météo non caniculaire lors de notre passage, ils sont plutôt rares ce premier dimanche d’août. Visiblement, cela n’est pas toujours le cas.

Depuis la « période covid », la rivière d’Ain a connu une fréquentation sans commune mesure avec ce qu’elle connaissait précédemment. « Évidemment, on en ras-le-bol de ce monde à la con », lâche un élu du coin, réputé un brin fort en gueule. Dans ce département voisin du Rhône, ils sont en tout cas plusieurs à lui donner raison.

Peu connues avant la crise sanitaire, les rives de l’Ain ont vite attiré de nouvelles têtes. Du fait de la fermeture des routes et des frontières, un tourisme d’inspiration Google Images s’est développé, attiré par des photos issues du fameux moteur de recherche. La redécouverte d’un environnement local qui pourrait sonner, a priori, de façon positive. Sauf que, dans le cas présent, le secteur a été quelque peu dépassé.

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Lyon-Turin : interdits de territoire, ils saisissent le tribunal administratif

Lyon-Turin : interdits de territoire, ils saisissent le tribunal administratif

Lors de la manifestation contre le Lyon-Turin en juin dernier, 107 militants ont été refoulés à la frontière, suite à une décision du ministère de l’Intérieur. Parmi eux, vingt-trois Italiens et un Français ont saisi le tribunal administratif, samedi dernier, pour contester cette décision, d’après des informations de Mediapart.

Lucas G. est arrêté le vendredi 16 juin à 19h à Modane en Savoie. Direction les locaux de la police aux frontières, il est interdit d’entrer sur le territoire français, après décision du ministère de l’Intérieur. Avec des connaissances italiennes, il se rendait à la manifestation contre le projet de ligne ferroviaire Lyon-Turin dans la vallée de la Maurienne. En tout ce week-end là, 107 militants feront l’objet « d’interdictions administratives du territoire » (IAT) français et resteront bloqués en Italie.

Les locaux de la police aux frontières de Modane, dont le local de rétention, se trouve dans le grand bâtiment blanc, à côté de l’entrée de la gare.Photo : Benjamin Vanderlick

Désormais, deux mois plus tard, 24 d’entre eux, tous Italiens, à l’exception de Lucas G., s’opposent à cette décision et demandent réparation devant le tribunal administratif. D’après Mediapart, leurs avocats insistent dans leur recours, sur la violation que représentent les IAT aux libertés fondamentales de se réunir, de circuler, de manifester et de s’exprimer.

Lyon-Turin : possibles vices de procédure dans les recours aux IAT

Le recours aux IAT, et donc la procédure du ministère de l’Intérieur, est aussi remise en question sur ses fondements par les avocats. S’il est possible d’interdire l’entrée sur le sol français aux ressortissants étrangers depuis la loi du 13 novembre 2014, les IAT ne s’appliquent, en revanche, pas aux Français·es. Or, Lucas G. est de nationalité française. Ce qui signifie que la décision de lui interdire l’entrée dans le pays s’inscrit en dehors de tout cadre légal.

Par ailleurs, la loi à l’origine de la création des IAT a été promulguée pour « renforcer les dispositions relatives à la lutte contre le terrorisme », selon son intitulé. Son but est notamment d’empêcher aux djihadistes d’entrer en France pour perpétrer des attentats. Un autre point sur lequel les avocats des militants devraient s’appuyer pour bâtir leur réquisitoire.

D’autant plus que, les Soulèvements de la Terre, à l’origine du rassemblement de la mi-juin, a vu sa dissolution suspendue par le Conseil d’État le 11 août. En effet, les juges des référés ont annoncé cette décision après avoir estimé qu’il existait « un doute sérieux quant à la qualification de provocation à des agissements violents à l’encontre des personnes et des biens retenue par le décret de dissolution ».

Manifestation Lyon Turin
Mi-juin, le collectif des Soulèvements de la Terre organisait un rassemblement contre le chantier Lyon-Turin.Photo : PL/Rue89Lyon.

D’autres vices ont été repérés sur la forme, cette fois, des interdictions administratives de territoire, explique Mediapart. Certaines ne sont pas signées, une autre fait référence à la manifestation de Sainte-Soline au lieu de celle du Lyon-Turin. Beaucoup d’éléments donc, ce qui invite à penser que la procédure mettra plusieurs mois à être étudiée par le tribunal administratif.

Le bus C12 ou la « ligne de toutes les différences » à Lyon

Le bus C12 ou la « ligne de toutes les différences » à Lyon

[Série – Sur toute la ligne] Décriée pour ses retards et les scènes rocambolesques qui peuvent s’y jouer, la « C12 », qui permet de relier le nord de Lyon au sud, est surtout la ligne de bus avec le plus gros contraste de population et d’urbanisme entre les deux terminus : Bellecour et Vénissieux.

À quelle seconde précise va-t-il partir ? Parce qu’il est déjà 7h06, soit l’heure de son départ, et le C12 est encore stationné au fond de la place Bellecour. Aïe… Il faut courir. De loin, le numéro clignote au-dessus du cul-de-bus. Mais seulement de loin. C’est sûr, les portes vont se refermer, le moteur va gronder, puis le bruit s’éloigner petit à petit. Que faire ? Tant pis pour la suée matinale, une petite course ça fait pas de mal !

Arrivé à son niveau, les efforts effectués s’avèrent démesurés. 7 h 07, il est toujours là, grand ouvert. À l’intérieur, personne place conducteur. 7 h 08, non plus. 7 h 09, toujours pas. Finalement, il démarrera avec seulement trois minutes de retard.

Un temps d’attente, cette fois bien négligeable mais parfois plus conséquent, qui fait le charme de la ligne lyonnaise dont « les légendaires retards ne sont plus une légende », selon les dizaines de commentaires à charge sur X (anciennement Twitter). Le C12 y est présenté comme « le pire bus de tout Lyon », « un vrai ghetto »… Rue89Lyon l’a emprunté, d’un terminus à l’autre, pour le raconter. Récit d’une passerelle entre les quartiers les plus huppés du centre-ville et les Minguettes, à Vénissieux, où habitué·es et habitant.es se côtoient, entre effusions de joie et indifférence.

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Mais pourquoi boit-on son vin dans un « pot lyonnais » à Lyon ?

Mais pourquoi boit-on son vin dans un « pot lyonnais » à Lyon ?

[Série – Mais pourquoi ?] C’est peut-être un détail pour vous, mais… pas pour des ouvriers tisserands comme les Voraces. À Lyon, le pot de vin, dit lyonnais, ne fait pas 50, mais 46 cl. Une différence qui a son importance et qui s’explique historiquement. Rue89Lyon vous explique pourquoi.

C’est un élément qui peut paraître anecdotique, et pourtant… Dans les bouchons de Lyon, le Beaujolais est servi dans une bouteille avec un fond en verre épais. Dans cette bouteille de 29 cm de hauteur et de 7 cm de diamètre, ce « gros cul », comme il est appelé par certains, de 35 millimètres, réduit la contenance à 46 cl. Une arnaque historique qui a pris, un temps, les allures d’un scandale.

Car le « pot lyonnais » n’a pas toujours été de cette taille. En 1564, il avait une contenance de 2,08 litres. Une mesure faite, à l’usage, pour la vente au détail dans les tavernes. Selon Gérard Truchet, président de la Société des Amis de Lyon et de Guignol, on peut remonter jusqu’en 1338 pour expliquer cette spécificité lyonnaise. Dans un article consacré au pot lyonnais, il explique :

« En 1338, les mesures qui, à Lyon, servent à vendre le vin au détail dans les tavernes sont : le quarteron, le demi-quarteron (représentant alors le pot) et la feuillette ou quart de quarteron. »

À cette époque, les mesures sont liées à l’utilisation qu’on a des produits. Ainsi, à Lyon, on parle de « l’ânée » comme mesure pour le vin en gros – « son nom lui venait du fait qu’elle correspondait à la charge d’un âne », précise le passionné d’histoires lyonnaises. Une ânée représente 88 pots, soit l’équivalent de 93 litres et 21 cl.

pot lyonnais
À Lyon, on boit du vin dans un plus petit contenant : le pot lyonnais.Photo : PL/Rue89Lyon.

Les Voraces et l’arnaque du pot lyonnais

Au fût et à mesure, le pot de Lyon évolue. Au début du XIXe siècle, il est de 104 cl. Une contenance encore tout à fait acceptable alors que des vents contraires viennent de Paris. Depuis plusieurs siècles, une tentative d’homogénéisation d’un système de mesure a lieu sous tous les régimes. En 1527, François 1er, après avoir imposé le Français comme langue nationale, par l’ordonnance de Villers-Cotterêts, tente d’imposer une métrique commune à toute la France, sans grand succès. En 1793, la toute jeune République cherche également à mettre en place une manière de fonctionner sur tout le territoire. Cela entraînera la naissance des mètres et des grammes, diffusés dans le reste du pays à partir de 1799.

Sauf que, à l’échelle locale, les « pots » sont toujours là. En 1840, la Croix-Rousse, la Guillotière et Vaise, qui sont encore des communes indépendantes de Lyon, proposent des pots de 104 cl. À Lyon, la contenance est légèrement plus faible (93 cl) en raison de l’octroi, une taxe prise lors de l’entrée dans une ville. Mais cela va changer.

Entre 1840 et 1846, le pot passe par décret de 104 cl à… 46 cl, sans changer de prix. Un sacré coup d’inflation pour les ouvriers tisserands de l’époque, les fameux Canuts. Ceux dont la devise était « vivre en travaillant, ou mourir en combattant » se sont déjà fait entendre deux fois lors de révoltes en 1831 et 1834. Vivre sans boire ne semble pas non dans leurs aspirations.

pot lyonnais
Le pot lyonnais n’est pas qu’un contenant, il raconte aussi une histoire.Photo : PL/Rue89Lyon.

Le pot lyonnais, une histoire de boisson qui recoupe la Révolution

« Ces Canuts, assagis après les émeutes que l’on sait, firent à l’époque surtout parler d’eux sur un plan vineux… Leurs revendications essentielles consistaient à obtenir des cafetiers le service du vin dans des « pots » d’une capacité d’un litre, au lieu des pots de 46 cl, qu’une réglementation stupide venait d’imposer ! D’où cette appellation de Voraces », écrit à propos Félix Benoit.

Dans Lyon Secret et gastronomique, cet historien d’un style particulier nous propose un tour des traboules des Pentes de la Croix-Rousse qui éclaire ce moment charnière en tentant l’humour. Mais, au-delà de la boutade, cette augmentation est une sacrée perte de pouvoir d’achat pour ces ouvriers. Ils décident de s’organiser en société. 

Ces derniers se bagarrant aussi avec les fabricants de tissus pour un tarif minimum à la pièce de soie et avec les boulangers pour une pesée honnête du pain. Cet ensemble de luttes expliquerait leur surnom de « Voraces », donné par leurs détracteurs. À noter qu’une autre hypothèse ramènerait ce nom au terme « dévoirant » (compagnon du Devoir).

Les lundis et samedis, ces Républicains et admirateurs de Robespierre trouvent refuge chez la mère Maréchal, un bistrot à l’angle de la rue d’Austerltiz et de la rue du Mail (Lyon 4e). Bien évidemment, cette dernière vend le vin dans un pot de 104 cl. Des rencontres ont aussi lieu dans la Cour des Voraces, en dessous de la place Colbert (Lyon 1er).

En 1848, la révolution renverse le pouvoir du roi Louis-Philippe. Son élément déclencheur ? L’interdiction de « banquets » où les Républicains avaient l’habitude de se retrouver pour boire, et parler politique. Finalement, à Lyon, le vin joue aussi un rôle dans cet événement historique. Même si, selon Félix Benoit, la révolte prend une autre tournure. Aimant la formule, cette personnalité mi-humoriste, mi-historien de l’insolite se risque à écrire :

« Malheureusement, « le pot de papa » était bien mort et c’est la mort dans l’âme que les Voraces, ulcérés, descendirent de la Croix-Rousse en 1848 en s’imaginant que la République allait leur payer à boire ! Or, cette révolution s’accomplit sans violence et les Voraces en furent pour leurs frais de transport. »

À voir. Ces derniers occuperont tout de même l’Hôtel de ville pendant plusieurs mois et créeront une véritable force de maintien de l’ordre indépendante de la Garde Nationale. Leur dernière révolte, en juillet 1849, sera durement réprimée.

Et oui, « boire un canon » vient de Lyon

Reste que le pot leur survivra. Toujours prisé des bouchons, il est, selon une conférence de Gérard Truchet tenue en 2016, fabriqué par les établissements Minjard, à Belleville-en-Beaujoais. Il en sortirait 80 000 exemplaires par an.

« Il ne peut être commercialisé que plein et bouché. S’il est cacheté, c’est un faux pot lyonnais qui contient 50 cl », précise-t-il.

Les 35 mm d’épaisseurs sont loin d’être inutiles pour M. Truchet. Il s’agit de stabiliser la bouteille lorsqu’une bourrasque traverse un jeu de boules. À ce propos, il note que, dans le clos de ces terrains de jeu, il y avait historiquement 13 places pour 13 pots lyonnais.

« Ce qui correspond à une commande « d’un mètre », développe-t-il. Soit douze pots payés par les joueurs, le treizième étant offert par le patron. »

À chaque compétiteur de s’envoyer à intervalle régulier un « canon », une autre mesure historique. « Lors de la venue de Charles VI (1368 – 1422) à Lyon, on installa à l’entrée de la ville des fontaines à vin qui prenaient la forme de quatre canons, relate-t-il. D’où l’expression « boire un canon ». »

Dans un pot, il est ainsi possible de boire quatre canons. On vous laisse faire le calcul pour 13 pots.

Un pot vaut bien un concours

Pour ceux qui trouveraient dans cette histoire sujet à gaudriole, méfiez-vous. L’affaire est sérieuse. En 1951, le syndicat général de boissons et restaurateurs de Lyon crée le prix du meilleur pot de Beaujolais. En 1964, le prix Gnafron, compagnon de la marionnette Guignol, récompensait les établissements représentatifs de la tradition lyonnaise, à coup de cochonnaille et de pots lyonnais. Le gagnant repartait avec son poids en vin.

Bref, dans cette histoire de métrique, il est nécessaire de garder bonne mesure, au risque de manquer de pot. Pour le reste, comme dirait un Alfred Musset adapté façon lyonnais : qu’importe le pot, tant qu’on a l’ivresse.

un pot lyonnais en terrasse
À Lyon, on boit du vin dans un plus petit contenant : le pot lyonnais.Photo : PL/Rue89Lyon.

Où sont les traboules accessibles librement au public à Lyon ?

Où sont les traboules accessibles librement au public à Lyon ?

Lyon compte près de 500 traboules réparties entre le Vieux Lyon, la Presqu’île et les Pentes de la Croix-Rousse. Seule une poignée est ouverte au public. Voici une liste, que l’on espère la plus exhaustive possible, répertoriant les adresses de traboules que vous pouvez visiter librement. Le tout sans avoir à entraver la loi ni à nuire à la tranquillité des résidents.

« Allée qui traboule », cette expression typiquement lyonnaise signifie allée de « traverse ». Longtemps, les ruelles du vieux Lyon ont été animées par ce proverbe. Emprunter ces passages cachés, c’est découvrir l’architecture pittoresque de bâtiments datant de la Renaissance. Désormais, la réputation de ces couloirs mystérieux est en passe de franchir les frontières de la ville, à la suite d’un article paru à leur sujet dans le Washington Post.

Une traboule est un passage, destiné aux piétons, qui traverse de vieux immeubles historiques afin de relier les rues entre elles. L’objectif a été de pouvoir passer d’une rue à l’autre plus rapidement, pour accéder aux bateaux sur la Saône.

C’est à la Renaissance qu’elles seraient apparues – leur origine exacte est difficile à déterminer – dans le Vieux Lyon actuel, à la suite de l’explosion démographique de la population. Il a donc fallu construire de nouveaux immeubles en optimisant autant que possible l’espace. La traboule se serait révélée la solution la plus efficace face à la création de nouvelles rues, dans des quartiers déjà bien étroits.  

Au XIXe siècle, la Croix-Rousse reprend ce procédé lorsque les premiers immeubles de canuts sont construits. Il était alors possible de rejoindre la Presqu’île, uniquement en empruntant ces tunnels.

Toutes les traboules mentionnées, ci-après, sont accessibles librement et gratuitement toute l’année, tous les jours, de 7 heures à 19 heures (20 heures en été).

Afin d’assurer une bonne cohabitation des visiteurs et des riverains, l’office du tourisme a travaillé avec la Ville de Lyon et les associations de Guides locaux à une charte de bonnes pratiques de visites au cœur du périmètre Unesco et particulièrement des Traboules. Car seules les traboules conventionnées sont accessibles au public.

La liste des traboules ouvertes au public

Vieux Lyon (5e arrondissement)

    2 quai de Bondy – rue Saint-Nicolas Galerie Philibert de L’Orme : cour 8 rue Juiverie 2 place du Gouvernement – 10 quai Romain Rolland 6 rue des Trois-Maries – 27 rue Saint Jean La maison de la Tour Rose : 16 rue du Bœuf La Longue Traboule : 54 rue Saint-Jean et 27 rue du Bœuf Maison Des Avocats : angle rue de la Bombarde – 60 rue Saint-Jean Maison du Chamarier : 37 rue Saint-Jean (cour) 12 rue Saint-Georges – 28 rue du Doyenné 19 quai Fulchiron – 47 rue Saint-Georges La cour du 14 rue du Boeuf
La Longue Traboule : 54 rue Saint-Jean et 27 rue du BœufPhoto : AR/Rue89Lyon.

▶Traboules des Pentes de la Croix-Rousse (Lyon 1 et 4e)

    Passage Dumont : 1 Grande rue de la Croix-Rousse – 13 rue Dumont Cour 41 rue du Bon-Pasteur Cour des Voraces : 9 place Colbert – 14 montée Saint-Sébastien – 29 rue Imbert-Colomès 5 rue Royale – 3 quai André Lassagne 16 rue Neyret – rue des Tables Claudiennes 8 rue Imbert-Colomès – 25 rue des Tables Claudiennes 20 rue Imbert-Colomès – 55 rue des Tables Claudiennes Passage Mermet : 34-36 rue Burdeau – 25 rue René Leynaud Passage Thiaffait : 30 rue Burdeau – 19 rue René Leynaud 7 rue Terme – 118 montée de la Grande-Côte 6 rue René Leynaud – 3 rue des Capucins Cour du Moirage : 5 place Croix-Paquet – 3bis Petite rue des Feuillants 5 rue Coustou – 22 rue des Capucins 1 rue Sainte-Marie-des-Terreaux – 6 rue des Capucins Passage de l’Abbaye de la Déserte : 21 place Gabriel Rambaud – 32 rue Sergent Blandan 4 rue de Thou – 5 Petite rue des Feuillants

▶Traboules de la Presqu’île (Lyon 1er et 2e)

    16 rue Pizay – 13 rue de l’Arbre Sec 8 rue du Plâtre – 23 rue Longue                  2 rue des Forces – 13 rue de la Poulaillerie  26 quai Saint-Antoine – 56 rue Mercière 81 rue de la République – 20 rue Bellecordière Cour des Trois Passages : 8 rue de Fleurieu    Cour 23 rue des Remparts d’Ainay    Rue Royale – Quai Lassagne 6-8 petite rue des Feuillants – 19 place Tolozan 6 rue Sainte Catherine 2 place des Terreaux 4 rue Désirée – 7 rue Puits-Gaillot 3 place Louis Pradel – 1 rue Luigini 5 rue Joseph-Serlin – 2 place Louis Pradel

Les visites guidées des traboules de Lyon

Pour obtenir de plus amples informations sur ces allées secrètes, de nombreuses visites guidées sont proposées. L’occasion d’obtenir des détails historiques et architecturaux sur les traboules référencées ci-dessus, mais aussi d’en découvrir quelques-unes en exclusivité.

Le Vieux Lyon en une heure, par l’office du tourisme

Le guide vous dévoile secrets et anecdotes qui ont fait la réputation de ce quartier historique, premier secteur sauvegardé en France inscrit au Patrimoine Mondial de l’Unesco. Visite proposée par l’office du tourisme.

    Localisation : départ place Saint-Jean Tarifs : adulte (10€), 8-18 ans et étudiants (6€), gratuit pour les moins de 8 ans Durée : 1h00 Plus d’informations ici
traboules Lyon - Vieux Lyon 5e
6 rue des Trois-Maries – 27 rue Saint JeanPhoto : AR/Rue89Lyon.

Visite contée du Vieux Lyon

Cette visite contée redonne vie aux bâtiments de ce quartier renaissance classé à l’UNESCO et aux traboules dans lesquelles il vous fait déambuler.

    Localisation : départ métro Vieux Lyon Tarifs : adulte +16 ans (15€), enfant -16 ans (10€) Durée : 1h30 Plus d’informations ici

Parenthèse traboules

Alexandre, Pierre ou Dorian (guides conférenciers) vous emmèneront de bon matin dans le siècle d’or de Lyon, lorsque la vieille ville est encore secrète, par ses ruelles ocres pavées et ses traboules.

    Localisation : départ parvis gare Saint-Paul Tarifs : 21€ par personne + 1€ de frais de billeterie Durée : 1h30 Plus d’informations ici

Visite guidée du Vieux Lyon Tripadvisor

En évitant les foules et l’agitation d’un groupe de touristes standard, vous découvrirez le quartier de manière plus intime, avec des commentaires axés sur vos intérêts.

    Localisation : départ place Saint-Jean Tarifs : 315€ par groupe (jusqu’à 15)  Durée : 2h00 Plus d’informations ici

Le Vieux Lyon, cathédrale, traboules et miraboule

Guide-conférencière professionnelle et diplômée, Emilie propose des visites guidées de la ville de Lyon.

    Localisation : Métro Vieux Lyon Tarifs : 170 à 180€ par groupe (jusqu’à 20) Durée : 2h00  Plus d’informations ici

Visite guidée de Croix-Rousse et de ses traboules

Pierre, Alexandre ou l’un des autres guides Lyon Visite vous feront découvrir les principales traboules dont celle des Voraces, l’histoire de la soie, des canuts, des premiers martyrs chrétiens et vous donneront une introduction au street-art.

    Localisation : propre au groupe Tarifs : sur devis Durée : propre au groupe Plus d’informations ici

Visite contée de la Croix-Rousse

Découvrez les pentes de la Croix-Rousse, ses dédales de traboules et de passages à travers les yeux d’un canut pendant la révolte de 1831. Le guide se fera conteur pour vous retracer l’aventure de Jirôme Roquet et son apprenti Tony “le grand gognant” dans la tourmente des barricades, au matin de la première révolte des canuts.

    Localisation : départ montée de la Grande-Côte Tarifs : adulte +16 ans (15€), enfant -16 ans (10€) Durée : 1h30 Plus d’informations ici
Passage Thiaffait : 30 rue Burdeau – 19 rue René LeynaudPhoto : AR/Rue89Lyon.

Explorer les traboules de Lyon

Un guide vous permettra une exploration ludique et vous expliquer la raison d’être de ces passages mythiques sous les immeubles entre les rues de la vieille ville. 

    Localisation : Vieux Lyon et Croix-Rousse Tarifs : de 120€ (groupe privé de 1 à 8 sur 1h30) à 140€ (groupe privé de 1 à 8 sur 2h30) Durée : de 1h30 à 2h30 Plus d’informations ici

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Pour que ce travail de recensement soit tenu à jour et reste exhaustif, n’hésitez pas à nous faire part de vos propositions de traboules qui sont en libre accès mais également à nous signaler toute erreur quant aux adresses déjà référencées. Contactez-nous à l’adresse mail suivante hello@rue89lyon.fr

Cet article est une mise à jour de celui publié initialement le 17 juin 2022 et écrit par Arthur Russias.

[Data] Changement climatique : les températures montent inexorablement à Lyon

[Data] Changement climatique : les températures montent inexorablement à Lyon

Chaque année, la hausse des températures se fait un peu plus ressentir à Lyon. Entre 1947 et 2022, les températures ont augmenté de 1,8°C. Observez de plus près le changement climatique de votre ville en chiffres et infographies.

À partir de midi, ce samedi 12 août, Lyon passera en vigilance orange en raison d’un épisode caniculaire sur le département du Rhône. Le thermomètre pourrait monter jusqu’à 37°C.

Ainsi, le mois d’août entre dans la suite logique d’un été marqué par des chaleurs étouffantes malgré des semblants d’accalmies. En effet, juillet 2023 a été le mois le plus chaud jamais enregistré sur terre. En moyenne, la température mondiale a atteint 16,95°C, selon les relevés de l’agence européenne Copernicus.

Les scientifiques l’affirment depuis des années : les activités humaines réchauffent l’atmosphère. Les milieux urbains, en étant les principaux producteurs de gaz à effet de serre (GES), sont aussi ceux qui subissent le plus ces hausses de températures.

D’après le sixième rapport du Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (GIEC), publié en mars 2023, le seuil des 1,5°C – défini lors des Accords de Paris sur le climat – sera atteint dès le début des années 2030, quels que soient les efforts faits pour réduire les émissions de CO2.

Lyon n’est pas épargnée par le changement climatique, bien au contraire. Rue89Lyon a produit pour vous des infographies révélant la hausse du mercure dans la capitale des Gaules.

Hausse des températures à Lyon depuis 1947

Grâce aux données de Météo France, il a été possible de calculer la variation de températures à Lyon dans le temps en prenant 1947 comme année de référence.

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Le Rhône et Lyon (re)passent en vigilance canicule

Le Rhône et Lyon (re)passent en vigilance canicule

Vendredi 11 août, le département du Rhône et la Métropole de Lyon entrent de nouveau en vigilance canicule. Météo France et la Préfecture de la région Auvergne Rhône-Alpes demandent à la population de rester attentive aux évolutions météorologiques.

En raison des fortes chaleurs prévues, ce ne sont pas moins de cinq départements de la région Auvergne Rhône-Alpes que Météo France place en vigilance canicule ce vendredi 11 août. Après la Drôme et l’Ardèche, ce sont le Rhône, l’Isère et la Haute-Loire qui sont concernés. Le Rhône avait déjà été placé en vigilance canicule le 7 et le 19 juillet.

Le Rhône passe au jaune. En sous-titre de cette couleur : « soyez attentif ». Météo France enjoint ainsi la population à se tenir informer de la situation. La vigilance canicule est étendue jusqu’à demain, samedi 12 août.

Lyon vigilance canicule
Vendredi 11 août 2023, Lyon et le Rhône entre en vigilance canicule.Photo : Météo France

Des précautions face à la canicule dans le Rhône

Alors que le début du mois d’août était marqué par une relative fraîcheur, la Métropole de Lyon doit faire face à un pic de chaleur ce vendredi 11 août. Lyon sera particulièrement concernée par la hausse des températures. Le thermomètre devrait afficher 35°C cet après-midi. Le mercure ne descendra pas au-dessous des 24°C cette nuit.

Sur X (anciennement Twitter), la Préfète rappelle les précautions à prendre en cas de fortes chaleurs.

Quelques gestes simples à appliquer, dont deux qui paraissent évidents mais essentiels : se maintenir au frais et boire de l’eau. En cas de malaise, appelez le 15.

Une attention particulière est à porter aux personnes les plus vulnérables. Le site du gouvernement indique d’ailleurs qu’il existe un registre canicule qui permet aux personnes fragiles de se faire aider en cas d’épisodes caniculaires.

Un hausse des températures qui se fait sur le temps long. Pour avoir un compte rendu exhaustif de ces hausses, rendez-vous samedi 12 août sur Rue89Lyon.

Véronique Trillet-Lenoir, eurodéputée lyonnaise, est décédée

Véronique Trillet-Lenoir, eurodéputée lyonnaise, est décédée

Véronique Trillet-Lenoir, députée européenne du groupe Renew Europe, équivalent de Renaissance en France, et entrée en politique en Auvergne-Rhône-Alpes est décédée à 66 ans ce mercredi 10 août.

L’annonce a été faite ce mercredi 10 août sur X (anciennement Twitter) par le secrétaire général de Renaissance et président du groupe Renew Europe, équivalent de Renaissance en France, Stéphane Séjourné : la député européenne de la majorité présidentielle Véronique Trillet-Lenoir est morte à 66 ans.

Avant de siéger parmi les macronistes au sein de la commission de l’environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire du Parlement de Strasbourg, Véronique Trillet-Lenoir était surtout connue pour son engagement politique dans la région Auvergne-Rhône-Alpes. Dès 2015, elle avait été élue conseillère régionale de l’opposition sur la liste socialiste conduite par Jean-Jack Queyranne (PS).

En parallèle, la cancérologue de profession a exercé au sein du centre hospitalo-universitaire (CHU) de Lyon, avant de créer le service d’oncologie médicale du groupement hospitalier sud (hospices civils de Lyon).

David Kimelfield, ancien président de la Métropole de Lyon, l’a d’ailleurs salué pour « son parcours remarquable » et « son action à la tête du Cancéropôle Lyon Auvergne-Rhône-Alpes », dont elle a été la présidente du directoire entre 2013 et 2020.

Réactions du gouvernement

Sa carrière européenne était récente. Elle avait été élue députée européenne en juillet 2019 au sein du groupe Renew Europe après avoir affiché son soutien au président Emmanuel Macron pendant deux ans.

Peu de temps après l’annonce de sa mort, les réactions ont fusé sur les réseaux sociaux de la part des membres du gouvernement. La Première ministre Élisabeth Borne a rendu hommage à cette « cancérologue reconnue qui avait fait de son mandat de députée européenne un engagement en faveur de la santé des Français et des Européens », tandis qu’Aurélien Rousseau, nouveau ministre de la santé et de la prévention, a partagé sa « grande tristesse ».