1er mois à 1€

Actualités, enquêtes à Lyon et dans la région

Et si on ouvrait, entre voisins, une épicerie bio, locale et équitable ?

Une épicerie bio proposant des produits locaux dans la cave de son voisin ou au coin de sa rue… Tout en bénéficiant d’achats groupés et à prix cassés… C’est possible ! Et de plus en plus répandu. Terminées les longues files d’attente, les achats-corvées dans les hypermarchés et leurs prix à marge forcée. Lire la suite →


Foot : l’anthologie des déclarations du président de Lyon, Jean-Michel Aulas

Souvent de mauvaise foi, le président de l’Olympique lyonnais, Jean-Michel Aulas, marque médiatiquement et sportivement le foot français depuis plus de deux décennies. Il est, en général, celui qu’on adore détester ou qu’on déteste tout court. Mais qu’on respecte pour le travail accompli. Tout à la fois victime paranoïaque, égocentrique ou mythomane, les Cahiers du Football lui rendent hommage à travers 10 ans de déclarations.

Poutou à Lyon : « dégager Sarkozy, c’est le minimum syndical »

Quasi invisible. Il fallait le savoir, que Philippe Poutou, candidat du Nouveau parti anticapitaliste (NPA), tenait un meeting ce jeudi soir à Lyon. Il aura réuni toutefois entre 200 et 300 personnes, qui ont écouté l’ouvrier chez Ford les inviter à mener « la mobilisation populaire » dans la rue, puisque, il le dit lui-même, il n’a « aucune chance d’être élu ». (suite…)

#meeting Lyon

François Hollande en banlieue

Le candidat socialiste à l’élection présidentielle entame un « banlieue-tour » ce matin. François Hollande ira au Mas du Taureau et fera une traversée de la ville jusqu’à son nouveau centre. Il doit rencontrer les associatifs en fin de matinée, dans la salle Edith Piaf. L’après-midi, c’est Harlem Désir qui prend la suite, en se rendant à Rillieux, puis à Bron et à Vénissieux, sur les terres des 7e et 14e circonscriptions.

#Rillieux

L’ombre de Pôle Emploi : une demi journée de grève à la Mission locale de Lyon

Ce jeudi 5 avril après-midi, les 70 employés de la Mission locale de Lyon dont la présidente est Anne-Sophie Condemine, adjointe au maire de Lyon (centriste) en charge de l’emploi et de l’insertion, sont appelés à faire grève par les syndicats.

 

Ils mettent en avant un « mécontentement face à une situation qui n’est plus tolérable » :

 

« Les jeunes lyonnais sont de plus en plus en difficulté : précarité de plus en plus grande, chômage massif, absence de droit attaché aux moins de 25 ans, absence de solutions de logement, augmentation du nombre de mineurs sortis du système scolaire, nombre de jeunes sans qualification toujours aussi conséquent… Face à cela : leur Mission locale est de plus en plus démunie ».

 

 

Selon la CGT et la CFDT, le nombre de jeunes suivis par la Mission Locale a augmenté de 8 % en 2011 alors que « le nombre de postes de conseillers s’est réduit via un plan de licenciement, un poste non remplacé et un redéploiement ».

 

 

Comme à Pôle Emploi, le nombre de jeunes suivis par un conseiller augmente et la souffrance au travail fait son apparition :

 

« Ils ont en charge des portefeuilles de plus de 150 jeunes en suivis actifs. (…) Les salariés s’épuisent et les risques psychosociaux s’aggravent. La course aux objectifs et aux résultats chiffrés est de plus en plus grande. Les pressions de toutes parts de plus en plus fortes ».

 

 

Dans une lettre envoyée aux élus financeurs (essentiellement Etat, Région, Ville de Lyon), les syndicats demandent un « renfort en personnel ».

 

 

 

 

 

Baston avec l’extrême droite ? Trois militants du Front de gauche en garde à vue à Lyon

Trois étudiants, militants du Front de gauche, ont été placés 24 heures en garde à vue, à la suite d’une agression contre quatre personnes identifiées par plusieurs témoins comme étant proche de l’extrême droite. Ce jeudi à 15h, ils sont ressortis libres. Aucune charge n’a été retenue contre eux. Parmi eux, Andrea Kotarac, co-responsable national des jeunes du Front de gauche.

L’agression a eu lieu après une réunion publique du Front de gauche, une « assemblée citoyenne », sur le thème de l’extrême droite, qui s’est tenue à l’extérieur de l’université Lyon 3, devant le site de la Manufacture des tabacs (Lyon 3e).

Ce rassemblement était la première action de la « semaine contre la haine » organisée en amont du meeting de Marine Le Pen, à Lyon, samedi 7 avril à la Salle 3000.

A 13 heures, « l’assemblée citoyenne » se tenait à l’extérieur de Lyon 3, l’université ayant interdit l’entrée aux partisans de Mélenchon. Environ 60 personnes y assistaient, dont au moins 25 personnes militantes ou proches du Front de gauche. C’est en partant que les incidents ont eu lieu.

Selon plusieurs témoignages d’étudiants, dès le début la réunion publique, les militants du GUD (organisation étudiante d’extrême-droite) étaient dans les parages. A Lyon 3, après l’université Assas, à Paris, est une des facs où les gudards cherchent à se réimplanter.
Alexandre Gabriac, conseiller régional exclu du FN et responsable d’un nouveau groupuscule, les « Jeunesses nationalistes », était sur les lieux en compagnie d’au moins deux autres personnes avec la panoplie du GUD, blouson en cuir et parapluie.

Marie, militante du Front de Gauche, n’était donc pas surprise par leur présence :

« On s’y attendait. On sait que Lyon 3 est leur fief. Ils se sont montrés à une vingtaine de mètres de nous. Ils prenaient des photos ».

Une agression après l’« assemblée citoyenne »


L’agression a eu lieu après la dispersion de l’«assemblée citoyenne », vers 14 heures, quand le groupe de la vingtaine de militants du Front de Gauche repartait, en direction de la bouche de métro Garibaldi, en empruntant le cours Gambetta. Marie se remémore :

« On avait consigne de repartir en groupe car on sait qu’il y a des risques d’agression. Tout est allé très vite. Un groupe qui était à l’angle des bâtiments de l’université a foncé sur la terrasse du bar-tabac de l’autre côté du boulevard. J’ai vu des tables et des chaises voler. On a fait accélérer le groupe pour partir. On ne voulait pas rester sur les lieux ».

Un client du bar-tabac décrit l’agression avec précision :

« Une dizaine de personnes a couru pour traverser le boulevard. Ils avaient le visage masqué par des écharpes et des capuches et portaient des gants. Ils ont aspergé quatre personnes de gaz lacrymogène et ont utilisé les tables et les chaises comme projectiles.

Les personnes agressées, elles-mêmes ont utilisé le mobilier pour se défendre. L’agression a duré une bonne minute. Ça s’est terminé quand ils sont entrés dans le bar. Apparemment, il n’y a pas eu de graves blessures. L’un d’eux saignait de la tête ».

Le patron du bar-tabac déplore quatre chaises cassées et une fissure d’une vingtaine de centimètres sur sa vitrine. Il va porter plainte et n’a pas souhaité s’exprimer davantage.

Selon le Progrès (à lire sur le blog de l’auteur de l’article) qui se réfère à plusieurs témoignages, c’est une distribution de tracts qui serait à l’origine de l’agression. « Certains étudiants destinataires » auraient froissé le tract du Front de gauche. « Le ton serait monté entre les jeunes ». Les étudiants destinataires du tract seraient ensuite allés s’installer à la terrasse du bar-tabac du cours Albert-Thomas où a eu lieu l’agression.

Prévenue, la police est arrivée sur les lieux et est immédiatement repartie pour rejoindre le groupe du Front de gauche qui marchait en direction du métro, avec, à bord d’un véhicule de police, au moins un témoin de la scène.

A proximité de la bouche de métro Garibaldi, les policiers ont fait stopper le groupe. Une personne à l’intérieur du fourgon a désigné ceux qu’il a estimé être les agresseurs. Cinq personnes ont été arrêtées, explique Nicole Benayoun, membre du conseil national du Parti de gauche qui faisait parti de la vingtaine de personnes :

« Ces cinq jeunes arrêtés avaient tous la particularité d’avoir des blousons de cuir. Ils étaient chargés de ramener à bon port notre groupe. Dix minutes plus tard deux sont revenus ».

Trois militants ont été finalement placés en garde à vue : Andrea Kotarac, étudiant à Lyon 3 et co-responsable national des jeunes du Front de gauche ainsi que deux autres membres du Parti de gauche et étudiants à l’Ecole Normale Supérieure (ENS) de Lyon.

Le soir même, à 20 heures, une trentaine de personnes dont une majorité de militants du Front de gauche s’est réunie devant le commissariat du 3e arrondissement où les trois militants était retenus.

Tous ceux que nous avons rencontrés et qui étaient présents à « l’assemblée citoyenne » de l’après-midi sont formels : leurs camarades ne sont pas les auteurs de l’agression du bar-tabac. Geoffrey :

« Je suis sûr que la personne dans le fourgon qui désignait les soit-disant agresseurs était un militant fasciste. Comme par hasard, ils ont désigné ceux qui sont en vue et qui se sont exprimés pendant notre rassemblement ».

Le Front de gauche pointe une « provocation »

Deux conseillers régionaux du Front de gauche, Armand Creus et Elisa Martin, faisaient également le pied de grue devant le commissariat. Pour cette dernière, il ne « serait pas étonnant qu’il y ait eu provocation » :

« Certes, il y a eu une bagarre. Mais nous ne sommes pas responsables de tout le monde. C’est de notoriété publique que ce ne sont pas nos méthodes. Nous combattons des idées ».

Daniel Baiguini, co-secrétaire départemental du Parti de gauche du Rhône, va plus loin :

« Nous avons 25 témoins qui attestent que nos militants sécurisaient un groupe et qu’à aucun moment, ils n’ont traversé le boulevard pour faire le coup de poing. On arrête les trois organisateurs du rassemblement du Front de gauche sur des accusations qui viennent de groupes d’extrême droite. C’est un incident provoqué par eux ! »

Si ce ne sont pas des militants du Front de gauche, qui sont ces personnes qui ont fait le coup de poing ? S’en sont-elles prises à des personnes d’extrême droite ?

Un étudiant, présent sur les lieux et qui connaît très bien le milieu politique de Lyon 3, considère qu’au moins une des quatre personnes agressées est proche du GUD :

« Une des quatre personnes agressées était un étudiant qui avait à l’intérieur de son blouson un sticker sur lequel est écrit « Les étudiants avec Sarkozy ». Un autre des agressés a reconnu qu’il était proche du GUD. »

Aucune charge retenue après 24 heures de garde à vue

Ce jeudi, peu avant 15 heures, les trois militants du Front de gauche sont ressortis libres après 24 heures de garde à vue. Aucune charge n’a été retenue contre eux. Andrea Kotarac a donné sa version des faits. Pour lui, ils ont été désignés comme agresseur car « on voulait salir l’image du Front de gauche alors que l’assemblée citoyenne, qui s’est déroulée devant Lyon 3, était un succès » :

« Quand la voiture de police nous a ramenés devant le bar (où il y a eu l’agression, ndlr), des types au crâne rasé et veste en cuir nous ont désignés comme leurs agresseurs. On peut penser que ce sont des gens d’extrême droite. On voit ce dont ils sont capables : nous accuser d’une bagarre qui n’a rien à voir avec nous, parce que le Front de gauche s’attaque au FN ».

La « semaine contre la haine » continue

Dans le cadre de la « semaine contre la haine », une deuxième « assemblée citoyenne » s’est tenue à l’Ecole Normale Supérieure (ENS) de Lyon ce jeudi 5 avril.
Un « rassemblement citoyen » est également programmé ce samedi par une trentaine d’organisations de gauche*, place des Terreaux à 14 heures, contre la tenue du meeting à Lyon de Marine Le Pen. Dans un communiqué publié avant l’agression, elles évoquent un contexte lyonnais particulier marqué par la multiplication des violences d’extrême droite :

« Dans un contexte local de violences commises par les mouvances d’extrême droite, sur fond de surenchère, le choix de Lyon par Marine Le Pen pour en faire un temps fort de la fin de sa campagne n’est pas un hasard ».

Mise à jour

> Article actualisé le 5 avril à 12h avec l’article du Progrès

> Article actualisé le 5 avril à 18h40 après la sortie de garde à vue des trois militants du Front de gauche

 

*Alternatifs 69, La CÉ Lyon, CGT UD 69, CGT Rhône-Alpes, CLAC, COVRA, CCRASS, EELV 69, FASE 69, Forum Gay et Lesbien Lyon, FSU 69, Gauche Unitaire 69, Jeunes Écologistes Lyon, Lesbian and Gay Pride Lyon, Ligue des Droits de l’Homme 69, LDH Rhône-Alpes, MFPF 69, MJS 69, NPA 69, PCF, PG 69, PS 69, Ras L’Front Rhône, Solidaires Rhône, SOS Racisme Rhône, SOS Racisme Rhône-Alpes, UD MJC 69, UNEF Lyon, UNL 69, USD Santé et Action Sociale Rhône.

 

Aller plus loin

Le Vieux Lyon ne veut pas devenir « Facho Land »

Exclus du FN, les « néo-fascistes » manifestent à Lyon

Quelle place pour la culture après mai 2012 ?

Tribune / A l’heure de la crise, la culture serait-elle devenu un luxe, trop indécent pour que les candidats à la présidentielle s’en préoccupent ? C’est à l’initiative locale de s’exprimer, et c’est pourquoi nous avons organisé un débat lundi soir, nous, étudiants en Master à l’EAC (école d’arts et de culture). Nous, futurs professionnels de la culture. (suite…)

Un référendum sur la gestion de l’eau de Lyon ?

Les organisations membres du collectif Les Etats généraux du service public 69* ont annoncé ce mardi qu’elles allaient demander au président du Grand Lyon, Gérard Collomb (PS), la tenue d’un référendum d’initiative locale sur la gestion de l’eau dans le Grand Lyon. (suite…)

Cinéma : les Hallucinations, c’est maintenant !

La deuxième édition d’Hallucinations collectives propose pendant cinq jours au Comœdia un recueil de ce que le cinéma compte de films bizarres, originaux, provocants, rappelant au passage que ce cinéma-là est en voie d’extinction sur les écrans…

(suite…)

Islamistes de Forsane Alizza : Sarkozy taxé d’instrumentalisation

Le procureur de Paris, François Molins, a annoncé ce mardi que les islamistes radicaux projetaient l’enlèvement d’un juge lyonnais. Il s’agit d’Albert Lévy. Le Syndicat de la magistrature (dont ce dernier est membre), déclare qu’il « n’acceptera aucune récupération politique de cette affaire déjà instrumentalisée par le président-candidat ». (suite…)