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Actualités, enquêtes à Lyon et dans la région

« Comprendre la violence et la souffrance » : à Lyon, le difficile suivi des auteurs de violences sexuelles

À Lyon, l’hôpital du Vinatier accompagne des auteurs de violences sexuelles dans son service de consultation de psychiatrie légale. Conçues en collaboration avec le centre de ressources pour les intervenants auprès des auteurs de violences sexuelles, ces thérapies demeurent complexes, tant par leur sujet que par le profil des individus, souvent réduits au qualificatif de « monstre. »

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Monsieur F, au vinatier à Lyon
Monsieur F. est un patient à la Consultation de psyhciatrie légale au Vinatier à Lyon. @ClémenceMargall/Rue89Lyon

« J’attends ces séances avec impatience. Je sais que j’en ai encore besoin et je ne suis pas prêt à les arrêter. Ici, on réalise que l’on n’est pas seul », confie Monsieur F*, patient au sein du service de consultation de psychiatrie légale au Vinatier à Lyon. Auteur de violences sexuelles, il vient ici pour se soigner ce mardi après-midi de début avril. Comme lui, ils sont environ 70 nouveaux patients chaque année à franchir les portes du bâtiment 338 de l’hôpital pour se rendre à leur thérapie.

Divisée en deux ailes, la structure accueille, d’un côté, le centre de ressources pour les intervenants auprès des auteurs de violences sexuelles (CRIAVS) d’Auvergne-Rhône-Alpes, piloté par Laure Vivier, adjointe des cadres et documentaliste, et de l’autre, la consultation de psychiatrie légale (CPL) depuis 2015. C’est dans cette dernière que sont pris en charge les patients par la dizaine de psychologues et d’infirmiers du service. « La grande majorité est judiciarisée, explique Mathias Poiteau, psychologue à la CPL et chercheur au CRIAVS, c’est-à-dire que la justice a été contactée. Ensuite, il y a deux temps : soit le jugement n’est pas encore passé, mais il y a eu une enquête et le patient doit venir aux soins. Soit il y a une condamnation, qu’il y ait eu incarcération ou non, pour des infractions à caractère sexuel, et il y a une obligation ou une injonction aux soins. »

Créé en 2006 et principalement financé par l’Agence régionale de santé (ARS) d’Auvergne-Rhône-Alpes, le CRIAVS AURA propose notamment des formations et de la documentation aux professionnels de santé accueillant ce type de patients. « On est là pour aider les différentes institutions qui œuvrent auprès des auteurs de violences sexuelles », résume Laure Vivier.

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