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Actualités, enquêtes à Lyon et dans la région

C’est bien beau d’être artiste : #9 Cédric Rassat

C’est bien beau d’être artiste : #9 Cédric Rassat

Jeune quadra presque comblé, Cédric Rassat, scénariste heureux et journaliste en procès avec son ancien magazine, se fait particulièrement remarquer ses dernières années pour ses bande-dessinées et reçoit l’an dernier le Grand Prix du Lyon BD Festival pour On dirait le Sud (Delcourt), qu’il signe avec Raphaël Gauthey. En attendant la sortie du tome 2, il retrouve Emre Orhun,  un autre dessinateur avec lequel il a déjà collaboré (Erzsebet chez Glénat en 2010) pour La Malédiction du Titanic (Glénat). L’occasion pour lui de muer la catastrophe en mythe et pour nous de le soumettre à notre questionnaire Orgueil et préjugés.

Cédric Rassat
Cédric Rassat. Photo : Julien Trapeau

Votre premier geste artistique ?

« Nicotine », un court métrage vidéo d’une dizaine de minutes que j’avais réalisé quand j’étais en fac de Lettres. Ça devait être en 1995… Sinon, pour l’anecdote, l’année suivante, je réalisais un autre court métrage dans lequel je « tuais » fictivement celui qui est aujourd’hui mon éditeur chez Glénat. Je ne vais pas vous dire que ça a créé des liens, car nous étions déjà amis, mais disons que ce n’est pas banal…

Avec lequel de vos parents pensez-vous avoir un problème ?

Aucun des deux, justement…

Cédric Rassat : « Je fais un gros rejet sur le djembé, ou plutôt sur les types défoncés qui en jouent en s’imaginant qu’ils ont le sens du rythme »

Quelle pratique artistique trouvez-vous intolérable ?

Je fais un gros rejet sur le djembé, ou plutôt sur les types défoncés qui en jouent en s’imaginant qu’ils ont le sens du rythme. Dans un autre style, j’entends parfois une sorte de psychopathe jouer du cor de chasse près de chez moi (en ville !). Je pense qu’on doit l’entendre sur près d’un kilomètre, au moins. Le mec ne réalise pas qu’il doit casser les oreilles de milliers de personnes à chaque fois qu’il souffle dans son truc. Bref, je désapprouve.

Quelle est la plus grosse arnaque artistique ?

Tatayet. Franchement, tout le monde voyait que c’était le moustachu qui parlait à sa place !

Votre pire souvenir en vernissage ?

Les gens qui parlent de trop près et qui postillonnent leurs cacahuètes dans les verres. Je trouve ça vraiment limite.

Quel homme politique serait le plus en phase avec votre travail ?

Je vais voter Hollande. Mais si vous faites allusion à ce navire clinquant et un peu vulgaire, symbole de toute l’arrogance humaine, qui sombre à la fin de l’album, il y a un autre nom qui me vient en tête.

Le dernier produit culturel consommé ?

Côté disques, j’ai récemment découvert les premiers albums d’Alabama Shakes, un groupe soul contemporain assez génial, et Amen Dunes, un combo new-yorkais qui joue une sorte de psyché sous influences vaudou vraiment captivant… Sinon, côté bouquins, je citerais « Microfilms », un livre brillant et franchement désopilant de Julien d’Abrigeon, et « Lisbonne dernier tour », une très belle BD de Jorge Zentner et Aude Samama. Enfin, mon dernier coup de cœur en dvd doit être « Chronique d’un été », le documentaire de Jean Rouch et Edgar Morin.

Avez-vous déjà sacrifié votre art pour de l’argent ?

Malheureusement, les propositions malhonnêtes ne sont plus ce qu’elles étaient ! Aujourd’hui, on vous propose d’abord de sacrifier votre art et, ensuite, on vous explique qu’il n’y a pas d’argent pour vous payer.

Et, sinon, vous avez un vrai métier ?

Non, même pas… Pendant un temps, j’avais un vrai métier, mais mon patron refusait de me payer normalement (malgré un chiffre d’affaire incroyablement élevé). C’était plus fort que lui… Au final, il a préféré utiliser l’argent pour se payer une boutique et une Mustang. Du coup, il a fallu durcir le ton et nos relations se sont un peu « tendues »…

Tribune : un dictateur islamiste délivre-t-il des certificats d’athéisme ?

Tribune/ C’est la question que je pose, moi, Saïd Niroumand. Je suis un jeune communiste iranien, je vis à Lyon et j’ai demandé l’asile en France. Les réponses que j’ai reçues de l’administration française sont très intrigantes. (suite…)

Nora Berra confirme l’aide de l’Etat pour la rénovation de l’HEH

Une « bonne nouvelle », annoncée par Nora Berra jeudi soir : l’Etat va finalement signer le chèque de  20 millions d’euros promis pour participer au plan de modernisation de l’hôpital Edouard Herriot. Depuis début mars, Gérard Collomb s’inquiétait de l’absence de confirmation de cette enveloppe, qui doit compléter les 40 millions d’euros investis par la ville et par le Grand Lyon. Au total, le chantier de rénovation devrait coûter 270 millions d’euros. La fin de la première phase de travaux est prévue pour 2019.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

#Financement#Modernisation#rénovation

Tuerie de Grenoble : un des accusés acquitté

Ils sont restés assis sur le banc des accusés neuf jours durant. Hamdi et Oualid étaient accusés d’avoir commis la fusillade de la place des Géants, le 31 octobre 2007, tuant deux personnes et blessant plusieurs autres. Le premier est dès le premier jour passé aux aveux, expliquant avoir voulu venger son frère tué dans un guet-apens quelques mois auparavant. Le second a toujours clamé son innocence, s’indignant d’avoir été arrêté à la suite d’écoutes téléphoniques « inexistantes », qui n’ont pas fonctionné, selon les policiers. Oualid a donc été acquitté ce jeudi soir, comme son avocat l’a plaidé, tandis que Hamdi a écopé d’une peine de 20 ans de prison.

 

Le jury n’a donc pas suivi les réquisitions du procureur qui avait demandé pour les deux accusés des peines allant de 20 à 25 ans de prison, leur reprochant notamment d’avoir « décidé de régler elles-mêmes leurs comptes en se passant de la justice ». Cette fusillade de la place des Géants s’est inscrite dans un contexte de règlements de compte de bandes rivales, qui ont ensanglanté Grenoble pendant deux ans. Après un procès lié au guet-apens de Champagnier, celui de la tuerie de la place des Géants, la cour d’assises du Rhône devra se pencher dans quelques mois sur le troisième volet de ce feuilleton judiciaire, celui du sniper qui avait exécuté sur ordre un détenu de la prison de Varces.

#guerre des gangs#place des Géants

2012 : André vote pour un Hollande « respectueux des immigrés »

« Parcours d’électeurs » est une série à suivre sur Rue89Lyon, qui devrait nous mener jusqu’aux prochaines élections. Le principe : des portraits d’individus réalisés à travers le prisme de leurs votes passés et de leurs intentions pour 2012. André travaille dans le bâtiment depuis 42 ans. Il a toujours été entouré de collègues immigrés et son intention de vote se définit aussi par rapport à eux. (suite…)

Grève : Les éboueurs lyonnais condamnés pour entrave à la « liberté du travail »

Sept représentants syndicaux des éboueurs lyonnais étaient jugés mardi pour avoir mis en place des piquets de grève devant les dépôts de Lyon-Gerland et Villeurbanne, depuis le début du conflit, le 12 mars, opposant les éboueurs et le Grand Lyon.

 

Ce jeudi après-midi, le tribunal de grande instance (TGI) de Lyon a rendu son verdict.

 

Il a reconnu « le trouble manifestement illicite consécutif aux entraves à la liberté du travail » et les «agissements compromettant la sécurité des personnes et des biens commis par le personnel en grève ».

 

 

En constatant, « l’existence d’un péril imminent, du fait de la possibilité de réitération de ce trouble », le juge autorise le Grand Lyon a faire appel à la police pour déloger les grévistes si ceux-ci se réunissent dans l’enceinte des dépôts.

 

 

Dans un communiqué, le Grand Lyon a tenu immédiatement à réagir :

 

 

« Cette décision garantit le droit à la liberté du travail et donne au Grand Lyon les moyens de le faire respecter y compris par le recours aux forces de l’ordre. Ce n’est pas là, évidemment l’intention du Grand Lyon qui continue à vouloir privilégier le dialogue ».

 

 

En terme de dialogue social, les marges de discussions restent faibles, puisque dans ce même communiqué, le Grand Lyon rappelle qu’il ne reviendra pas sur sa volonté de confier Lyon et Villeurbanne aux entreprises privées.

 

 

« C’est pour répondre aux recommandations de la Chambre Régionale des Comptes qu’il a modifié la répartition géographique entre régie et entreprises, sur une base qui garantit toujours un équilibre 50/50 entre les entreprises et les agents communautaires ».

 

 

Or cette nouvelle « répartition entre régie et entreprises » est précisément l’objet initial de la grève : s’opposer à ce que l’intersyndicale nomme une « privatisation rampante » de la collecte des déchets.

 

Le Grand Lyon se dit « prêt à poursuivre la discussion sur toutes les autres propositions que pourraient faire les organisations syndicales pour améliorer les conditions de travail des agents ».

Pas sûr que ce soit suffisant pour engager des négociations.

 

 

Ce jeudi matin, l’ensemble des agents du Grand Lyon étaient appelé à faire grève « pour la sauvegarde du service public » et « le respect du droit de grève ». Selon le Grand Lyon, 10% des agents ont cessé le travail, soit précisément 481 personnes. Ils étaient 48,37% pour le seul secteur de la collecte des déchets (chiffres Grand Lyon).

 

Selon les sources, entre 350 et 400 personnes se sont rassemblées ce matin à l’extérieur puis à l’intérieur du siège de la communauté urbaine, rue du Lac (Lyon 3e).

 

Le directeur général des services, Benoît Quignon a reçu une délégation. Dans un communiqué, l’intersyndicale* considère comme un « préalable inacceptable », le fait que toute discussion doit se faire dans le cadre du dispositif exposé par le président Gérard Collomb (PS)  le 9 mars. Ce jour-là, il avait fait des propositions mais également réaffirmé le retrait de la régie de Lyon et Villeurbanne.

 

« Ce n’est pas cela une négociation entre deux parties qui nécessite une avancée de part et d’autre ».

 

L’intersyndicale demande une nouvelle réunion avec Gérard Collomb.

 

Ce vendredi matin, au 12e jour de grève, les éboueurs se sont donc réunis devant les dépôts de Lyon et Villeurbanne. Selon l’intersyndicale, ils ont revoté « massivement » la grève. Selon le Grand Lyon, ils seraient 41% (contre 48,37% jeudi).

 

« Malgré ces entraves au droit de grève (le refus du Grand Lyon d’autoriser la tenue d’AG dans l’enceinte des dépôts, ndlr), les personnels (…) ont reconduit massivement et avec détermination la grève ».

 

L’intersyndicale attend, comme une décision du juge le prévoit, que le Grand Lyon « fournisse tous les jours aux organisations syndicales, le nombre d’intérimaires et le nombre d’agents en arrêt maladie ».

 

Un préavis de grève a été déposé pour les agents de la Ville de Lyon et de tous les agents des mairies du Grand Lyon.

 

 

 

*CGT, UGICT-CGT, FNACT-CFTC, CFDT, FO, FA-FPT, UNSA

 

 > Article actualisé le 23 mars à 12h

 

 

Théâtre : avis de suicide

Deux ans après son passage au Théâtre de l’Élysée, la comédienne et metteur en scène Valérie Marinese revient avec « 4.48 Psychose » de Sarah Kane au Théâtre Les Ateliers. Un spectacle noir qui sert d’écrin (tragique) à une performance d’actrice. (suite…)

Deux rassemblements à Lyon ce weekend pour dénoncer « la haine et la violence »

Un rassemblement silencieux des musulmans de Lyon et sa région aura lieu samedi à 17 heures, place des Terreaux, à l’appel des responsables lyonnais du culte. Kamel Kabtane, recteur de la grande mosquée de Lyon, Benaïssa Chana, président du conseil régional du culte musulman, Azzedine Gaci, recteur de la mosquée ottomane de Villeurbanne et Abdelkader Bendidi, président de la mosquée de St Fons souhaitent témoigner « leur réprobation devant ce déferlement de haine et de violence dont ont été victimes des innocents ». Cette initiative fait suite à la mise en cause de Mohamed Merah, auteur présumé des fusillades de Toulouse et Montauban et se revendiquant « islamiste lié à Al-Qaïda ». Les responsables religieux veulent apporter leur soutien aux familles de victimes et éviter tout amalgame susceptible d’attiser les haines à l’encontre des musulmans de France.

 

 

Le lendemain, dimanche, un autre rassemblement « unitaire » est également prévu à 11 heures, toujours place des Terreaux à Lyon, à l’initiative de la LICRA et de SOS Racisme. Cet évènement « républicain et citoyen »,  entend rassembler les différentes communautés religieuses, après qu’elles se soient recueillies, ainsi que l’ensemble de la société civile lyonnaise. Pour Patrick Kahn, chargé de mission Rhône-Alpes à la LICRA, il s’agit de faire passer un message d’apaisement :

 

 

« Nous devons être tous unis pour condamner et dénoncer un acte odieux qui n’a rien à voir avec l’islam dont cette personne se revendique. Nous appelons donc dimanche à l’unité de tous les Lyonnais, au delà des communautés, des religions et des engagements politiques pour montrer que le discours de haine ne pourra pas atteindre ses objectifs ».

 

 

Deux banderoles recouvriront l’Hôtel de ville. La première reprendra la une de mardi du quotidien Libération présentant les noms sur fond noir des victimes des tueries de Toulouse et Montauban. La seconde portera ces mots : « Non au racisme, non a l’antisémitisme, non à la peur de l’étranger. Oui à la liberté, oui à l’égalité, oui à la fraternité ». Chacun des représentants des communautés et du secteur associatif seront invités à prendre la parole pour soutenir, « dans l’unité, la lutte contre les discriminations envers les communautés ».

#Toulouse

Vote FN : une couronne brune autour de Lyon

Selon une étude de l’Ifop, il faut s’attendre le 22 avril 2012 à un survote pour Marine Le Pen dans les zones périurbaines, à environ 40 kilomètres des centres-villes. Etat des lieux dans le Rhône à un peu plus d’un mois du scrutin. (suite…)

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Augmentation à la pompe : les apprentis conducteurs paient le prix fort

L’augmentation du prix de l’essence a une incidence directe sur les tarifs des heures de conduite pratiquées par les auto-écoles grenobloises. (suite…)

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