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Actualités, enquêtes à Lyon et dans la région

Contre l’extrême droite, des rassemblements annoncés ce 10 juin à Lyon

Contre l’extrême droite, des rassemblements annoncés ce 10 juin à Lyon
Suite aux élections européennes, le Rassemblement National est arrivé en tête de toutes les communes du Rhônes et des rassemblements antifascistes s’organisent en réponse. ©Lucas Martin-Brodzicki/Rue89Lyon

À la suite des résultats des Européennes du vendredi 9 juin, des manifestations sont prévues contre l’extrême droite à Lyon. Un rassemblement antifasciste est annoncé ce soir à 19 h, place des Terreaux (Lyon 1er) puis un second rassemblement suivra à 20 h, place de la République.

« On vous fait confiance : plus jamais de 20%, plus jamais ! »

En 1989, lors d’un concert à l’Olympia, les Bérurier Noir, groupe iconique du punk français, hurle cette phrase pour exhorter la jeunesse à se mobiliser contre l’extrême-droite. Cette année-là, le Front National, parti politique alors dirigé par Jean-Marie Le Pen, commence à prendre de l’importance à la suite d’élections municipales et européennes.

Ainsi, lorsque le morceau « Porcherie » est entonné par le groupe, face à une foule remplie de jeunes remontés, énergiques et en colère, le refrain de la musique est légèrement allongé. « La Jeunesse emmerde le Front National », résonne pendant plusieurs minutes, repris en cœur par un public révolté, majeur levé bien haut. Plus de 30 ans après, le refrain semble avoir bien changé.

Dans le Rhône et à Lyon, l’extrême droite réalise une percée historique

Aujourd’hui, la promesse du « plus jamais de 20% » semble bien loin. Lors des élections européennes 2024, la liste du parti d’extrême droite Rassemblement National, dirigée par Jordan Bardella, obtient 31,36 % des voix à l’échelle nationale… Loin devant la liste de la majorité présidentielle, menée par Valérie Hayer, qui a comptabilisée 14,6 % des suffrages ; et de celle de Raphaël Glucksman, candidat socialiste, qui compte 13,8% des voix.

Pareil dans le « Nouveau Rhône » (le Rhône moins la Métropole de Lyon), ou le RN est arrivé en tête dans toutes les communes. Idem à l’échelle départementale. Le parti de Jordan Bardella arrive en première position, avec 23,66 % des voix.

Contre l’extrême droite, des rassemblements ce soir à Lyon

Face à la montée de l’extrême-droite, des rassemblement s’organisent à Lyon. Ce lundi 10 juin, un blocus était organisé au lycée Saint-Exupéry (Lyon 4e). Un autre est prévu demain matin.

Des rassemblements sont annoncés ce lundi 10 juin pour lutter contre l’extrême-droite. Une manifestation antifasciste est prévue à 19 h, place des Terreaux, ainsi qu’une seconde manifestation à 20 h, place de la République.

Une majorité pour l’extrême droite à l’assemblée Nationale ?

Pour rappel : en réponse à cette débâcle électorale, Emmanuel Macron a annoncé la dissolution de l’Assemblée nationale. De nouvelles élections législatives sont prévues le 30 juin et le 7 juillet et pourraient offrir a majorité absolue à l’extrême-droite. Du jamais vu sous la Ve République.

Le 15 mars dernier, l’Obs révélait un sondage commandé en « secret » par le parti Les Républicains, histoire de se faire une idée de la composition de l’Assemblée nationale en cas de dissolution. Le sondage a été mené auprès de 4 000 personnes, entre le 8 et le 13 décembre 2023 par l’institut Ipsos. Selon ce dernier, le RN s’approprierait entre 243 et 305 sièges. Quand on sait que la majorité absolue est fixée à 289 sièges et que le premier ministre est choisi par le président de la République parmi la majorité parlementaire, il y a de quoi se poser des question.

Européennes dans le Rhône : Lyon résiste à la razzia du RN

Européennes dans le Rhône : Lyon résiste à la razzia du RN
Entré de bureaux de vote dans le 7e arrondissement de Lyon. Photo BE/Rue89Lyon

Le Rassemblement national a réalisé d’importants scores aux élections européennes dans le Rhône, contrebalancés par l’électorat urbain de la Métropole de Lyon, où le RN réalise tout de même une importante percée. Le scrutin a été marqué par une hausse de la participation. Et surtout, la dissolution de l’Assemblée nationale.

Pfiou, quelle soirée ! D’ordinaire, les élections européennes ne sont pas aussi musclées. En témoigne l’absence de soirée électorale à la préfecture du Rhône – pourtant bien pratique pour centraliser les résultats et les réactions – alors que les élections européennes sont le deuxième scrutin le plus populaire de France.

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Législatives à Lyon : la dissolution de l’Assemblée attise les convoitises à gauche

Législatives à Lyon : la dissolution de l’Assemblée attise les convoitises à gauche

Suite à la dissolution de l’Assemblée nationale, décidée par Emmanuel Macron suite au score historique du RN aux Européennes, de nouvelles élections législatives vont se tenir les 30 juin et 7 juillet. La gauche et les écologistes, partis dispersés pour le scrutin européen, ont devant eux un défi : s’unir à nouveau, comme en 2022, pour espérer battre le Rassemblement national. Et les socialistes, en tête à Lyon, espèrent bien tirer leur épingle du jeu localement.

Aux QG des écologistes comme à celui des socialistes à Lyon, c’est la sidération. D’abord devant les résultats du Rassemblement national, crédité de 31% des voix, puis devant l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale par le président de la République, peu après 21 heures.

Derrière les visages interdits se cache la fatigue des militants. Engagés depuis au moins six mois dans la campagne des élections européennes, ils vont devoir rempiler pour trois semaines pour les législatives. Une campagne éclair – et qui s’annonce intense – avant les deux tours des 30 juin et 7 juillet.

Avec une première urgence : le dépôt des candidatures, dont la date limite devrait être indiquée dans les prochains jours par le gouvernement. Cette étape est loin d’être une évidence à gauche. Partis unis en 2022, au sein de la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes), les écologistes, insoumis, socialistes et communistes devront à nouveau tenter de s’entendre.

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#Législatives 2024

Élections européennes dans le Rhône : les résultats dans votre commune

Élections européennes dans le Rhône : les résultats dans votre commune
Les résultats provisoires aux Européennes dans le Rhône marquent la victoire du Rassemblement national.

Plus d’un millions d’électeurs rhodaniens étaient appelés aux urnes, ce dimanche 9 juin, pour les élections européennes. Découvrez les résultats dans le Rhône grâce à notre carte interactive.

Notre carte sera mise à jour au fur et à mesure de l’officialisation des résultats par la préfecture, à partir de 20 heures. Les communes dont les résultats ne sont pas encore officiels resteront en gris. Certains résultats de ces élections européennes dans le Rhône, notamment dans la Métropole de Lyon où les bureaux de vote ferment à 20 heures, ne seront pas connus avant minuit.

Dans le Rhône, le taux d’abstention est largement inférieur à 2019. A 23 heures, sur 600 000 inscrits, 56% s’étaient rendus aux urnes. Le taux de participation a augmenté à l’échelle nationale et régionale, tout comme dans la Métropole de Lyon. À Lyon, où l’abstention pourrait avoir une influence majeure, la participation a également fortement augmenté.

Les élections européennes s’affirment donc comme le deuxième scrutin le plus populaire en France, derrière l’élection présidentielle. C’est la troisième fois consécutive que le taux de participation est en hausse en France. Il s’établit autour de 52%, soit près de deux points de plus qu’en 2019. Quinze ans plus tôt, en 2009, ce taux dépassait à peine les 40%.

Une vague bleu Bardella

A l’échelle départementale le RN arrive en tête dans toutes les communes du nouveau Rhône (hors Métropole de Lyon donc). Les autres listes sont très loin derrières. La claque reçue par les écolos, le bon score (relatif) du PS et la débandade de la majorité présidentielle annonce une équation à laquelle la gauche n’a plus que quelques jours pour répondre : comment faire union et répondre au défi de l’extrême droite en prévision des élections législatives, prévues les 30 juin et 7 juillet prochain?

Européennes dans la Métropole de Lyon : revivez une soirée électorale historique

Européennes dans la Métropole de Lyon : revivez une soirée électorale historique
Au bureau de vote 415 (Lyon 1), moins de 50% des électeurs s’étaient déplacés pour aller voter à 16h30.

[Live] Ce dimanche 9 juin, les Français étaient appelés à voter pour les élections européennes dans un scrutin de listes, à un tour. Taux de participation, résultats par commune, réactions, candidats élus dans l’agglomération… suivez la soirée électorale heure par heure, dans la métropole de Lyon, avec notre rédaction.

Glucksmann en tête à Lyon, percée de l’extrême droite

Les résultats à Lyon sont définitifs. Raphaël Glucksmann arrive en tête, avec 18,80% des suffrages, devant Manon Aubry et LFI (17,18%). La tête de liste EELV, Marie Toussaint, arrive cinquième, derrière le RN de Jordan Bardella, qui effectue une percée importante par rapport à 2019, avec 13,18% des voix. L’extrême droite, au global, est la deuxième force politique de Lyon dans ce scrutin, Reconquête récoltant 5,42% des voix.

Dans la Métropole de Lyon, la ceinture rouge refait surface

Alors que les villes de l’est Lyonnais avaient vu des listes RN arriver en tête en 2019, la gauche a cette fois fait le plein à Villeurbanne, Bron, Vaulx-en-Velin, Vénissieux ou Saint-Fons. LFI arrive en tête dans ces villes populaires, où l’abstention, quoique toujours forte, est en net repli par rapport au précédent scrutin.

Grégory Doucet se félicite des résultats de la gauche à Lyon et appelle à l’union

A Lyon, des résultats serrés, le PS légèrement en tête

227 bureaux de vote sur 306 ont été dépouillés à Lyon. Raphaël Glucksmann devance Manon Aubry d’une courte tête (18,78% contre 17,15%)

« On est très inquiets. Le nombre de députés RN peut doubler »

Interceptée à la sorti du dépouillement d’un bureau de vote lyonnais, l’adjointe à la petite enfance Aurélie Gries (LFI) s’est dit « très inquiète ». Selon elle, « le nombre de députés RN peut doubler » lors des élections législatives anticipées prévues les 30 juin et 7 juillet prochain. Elle se dit prête à repartir en campagne si on lui demande, elle qui avait affronté Thomas Rudigoz (LREM) dans la 1ere circonscription du Rhône.

Saint-Cyr-le-Châtoux, champion de la participation

Bon, on vous avoue qu’on se marre pas trop à la rédac là, mais bravo au petit village de Saint-Cyr-le-Châtoux, qui décroche pour le deuxième scrutin consécutif la palme de la participation. Près de 80% des électeurs de ce petit village du Beaujolais sont allés voter. Ils étaient déjà les champions du Rhône en 2019, avec 83% de participation. Le RN y est arrivé en tête avec 34,26% des voix.

Participation en nette hausse dans la Métropole de Lyon, le RN en tête

Les grands-lyonnais se sont plus mobilisés en 2024 qu’en 2019 : les résultats partiels donnent un pourcentage de participation autour des 54,5 %, en progression de 4 points par rapport à 2019.

Le RN arrive assez nettement en tête avec plus de 25% des voix. Les disparités sont néanmoins assez fortes : le score du RN semble plus limité à Lyon, malgré une nette percée par rapport à 2019. Il est nettement plus élevé en périphérie de la Métropole, comme à Quincieux, Mions ou Grigny.

Marie-Charlotte Garin, députée (EELV) de Lyon : « Le seul chemin c’est l’union »

La députée (EELV) de la 3e circonscription du Rhône a dénoncé « l’irresponsabilité » du gouvernement après l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale et la tenue d’élections anticipées. « Le socle de la majorité qui gouverne à l’échelle locale reste stable » a tempéré l’élue écolo face à la razzia du RN dans le Rhône. « Face à un président irresponsable, la gauche doit être responsable. Le seul chemin c’est l’union. La gauche doit grandir. » Elle a annoncé qu’elle se représenterait lors les élections législatives à venir.

A Lyon, LFI et PS au coude à coude, le RN quatrième

Selon des résultats encore très provisoires à Lyon, la liste LFI de Manon Aubry et la liste PS de Raphaël Glucksmann sont au coude-à-coude, autour des 20% de voix. Le RN est quatrième.

La maire de Feyzin Murielle Laurent élue eurodéputée PS

En sixième position sur la liste de Raphaël Glucksmann (PS- Place publique), Murielle Laurent, maire de Feyzin, est élue eurodéputée. Le RN est arrivé en tête dans sa commune, avec plus de 34% des voix.

« Montrer que le PS est capable de générer une dynamique »

Le délai annoncé d’ici les élections législatives, prévues les 30 juin et 7 juillet prochain va-t-il profiter à l’extrême droite? En tout cas, le président a exaucé le voeu du Rassemblement national avec la dissolution de l’Assemblée nationale. Il semble avoir voulu prendre tout le monde de court et avoir voulu jouer sur les divisions actuelles au sein de la gauche, et l’éclatement de la Nupes.

A ce sujet, et avant l’annonce de la dissolution, Fabrice Matteuci, président de la fédération du Rhône du PS voulait « montrer que le PS est capable de générer une dynamique. Il faut pas qu’on se dise qu’on est les meilleurs, à nous de savoir travailler ensemble pour recomposer le paysage de la gauche, autour d’une gauche radicale, qui porte des valeurs sociales et écologiques ».

Dissolution de l’Assemblée nationale : « L’union de la gauche? On n’a pas le choix »

« On arrivait sur une fin de campagne. Là, on va rempiler, on va devoir revoir nos week-ends… », glisse une militante écolo lyonnaise déçue au QG des Verts à Lyon. « On a pas le choix », que de refaire l’union de la gauche, toujours selon la même militante. « Les comités Nupes n’étaient plus aussi actifs qu’en 2022 mais on se retrouve souvent sur le terrain, dans des manifestations, sur des causes communes ».

Le RN en tête partout dans le Rhône

La razzia du RN est totale dans le Rhône. Avant le dépouillement des bulletins de la Métropole de Lyon, le score du parti d’extrême droite est supérieur à la moyenne nationale dans le département. Le RN est pour l’heure en tête dans TOUTES les communes du Rhône (hors Métropole de Lyon).

Bruno Bernard appelle à l’union des gauches

« Nous sommes en mesure, par le rassemblement, d’aller chercher le second tour de l’élection présidentielle, c’est un travail de fond que doit entamer la gauche et les écologistes pour avoir une chance d’éviter le pire en 2027 », a réagi le président de la Métropole de Lyon Bruno Bernard (EELV) à la déroute de son parti. C’était avant l’annonce fracassante du président de la République Emmanuel Macron.

Macron dissout l’assemblée nationale !

C’est un choc politique historique. Alors que l’extrême droite affiche un score sans précédent, près de deux fois supérieur à celui de la majorité présidentielle, Emmanuel Macron vient d’annoncer la dissolution de l’Assemblée nationale et annonce des élections dans un futur très proche. Ce n’était pas arrivé depuis 1997 et le pari perdu de Jacques Chirac. Premier tour prévu le 30 juin prochain.

Le barrage a l’extrême droite c’est la gauche

Fabrice Matteuci, président de la Fédé rhone du PS

Au QG du PS, l’ambiance est un poil plus détendue que chez les écolos, eu égard au bon score de Raphaël Gucksmann, crédité de 14% à l’échelle nationale. « Ces résultats montrent que les libéraux s’effondrent, le barrage a l’extrême droite c’est la gauche » a réagi à chaud Fabrice Matteuci, président de la Fédé rhone du PS.

Premiers résultats dans la Métropole de Lyon

Le RN arrive en tête à Solaize, Fleurieu-sur-Saône et Rochetaillée-sur-Saône.

Bruno Bernard : « un échec fort pour les écologistes »

Le président de la Métropole de Lyon a réagi à chaud à la déroute des écologistes à l’échelle locale, nationale et européenne. Bruno Bernard a fustigé l’échec de la politique présidentielle mais également celle des écologistes. « Je crains qu’en Europe il y ait des reculs très forts pour la protection de l’environnement et la santé des Européens ».

Une vague bleu Marine dans le Rhône

Les premiers résultats officiels tombent. Le Rassemblement national arrive en tête dans la quasi totalité des communes des monts du Lyonnais et du Beaujolais.

Déception chez les écologistes lyonnais

Pas grand monde au QG des écolos, seul élu local présent, Benjamin Badouard, co-président groupe écologiste à la Métropole de Lyon

Grand silence à l’annonce des résultats, les premières colonnes qui s’affichent ne montrent pas les écologistes. Soupir de soulagement quand le score s’affiche enfin, 5,2% pour la liste de Marie Toussaint.

« Mais comment ils ont fait le PS? » entend-on en écho au score de la liste menée par Raphaël Glucksmann.

Participation en forte hausse à Villeurbanne

La plus grande banlieue de France enregistre un taux de participation de 50,78% à 19h30. C’est d’ores est déjà 5 points de plus qu’en 2019, alors que les bureaux de vote ferment à 20 heures.

Gros couac à Vaulx-en-Velin, 300 électeurs radiés des listes

Plusieurs habitants de Vaulx-en-Velin ont été radiés des listes électorales à la suite d’un bug informatique, quelques jours avant le scrutin de ce dimanche. Près de 300 personnes seraient concernés, selon nos informations. Alerté par plusieurs électeurs, la mairie a mis en place un dispositif de dernière minute pour tenter de rattraper le coup.

« On s’est rendus à la mairie de Vaulx-en-Velin pour récupérer une attestation, puis on a du se déplacer au tribunal administratif de Villeurbanne pour récupérer un autre document », a témoigné une Vaudaise imapctée auprès de Rue89Lyon. Elle a finalement pu voter. « Lorsque nous sommes arrivés au tribunal, environ 90 personnes étaient passées, et il en restait une trentaine derrière nous. Pas sur que tout le monde ait eu le temps de voter ».

La maire et l’ensemble de l’équipe municipale présentent leurs excuses aux électeurs vaudais concernés. La maire s’engage auprès des habitants à faire toute la lumière sur l’enchaînement des faits ayant conduit à ces dysfonctionnements, afin qu’ils ne se reproduisent pas.

Communiqué de la mairie de Vaulx-en-Velin

Reste que ce couac passe mal dans la commune qui a enregistré le plus fort taux d’abstention départemental aux dernières élections…

Un taux de participation en hausse dans la région, en baisse dans le Rhône

En 2019, plus de 51,42% des inscrits s’étaient déplacés pour voter dans le Rhône. Cette année, à 17 heures, ce taux semble en baisse. Seulement 45,59% des Rhôdaniens ont mis un bulletin dans l’urne. En 2019, à la même heure, ce taux était de 48,36%.

Dans la Région Rhône-Alpes en revanche, la participation est supérieure de 3 points en 2024 par rapport à 2019, avec un taux de 48,36%.

Au niveau national, la tendance semble à la hausse. La participation atteint 45,26 % à 17 heures en France. Une hausse de près de 2 points par rapport à 2019.

C’est a priori assez contre-intuitif. Mais les élections européennes sont – pour l’instant – le second scrutin le plus populaire dans le Rhône et à Lyon. En 2019, 51,42% s’étaient déplacés dans le Rhône, en augmentation par rapport aux élections précédentes, en 2014. Lyon intra-muros a même affiché une plus forte participation, de 57,32%. Pour cette année 2024, le taux de participation semble incertain. Certains sondeurs, comme Ipsos, l’annonçent en baisse alors que d’autres, comme Eurobaromètre, en hausse.

Pour les écologistes de Lyon, des européennes à fort enjeu

Élus à la tête de la Ville et de la Métropole en 2020, les écologistes avaient été portés par une bonne dynamique aux européennes en 2019. À Lyon, ils avaient recueilli 21,00 % des voix, en deuxième position derrière la majorité présidentielle, contre 13,48 % au niveau national (3e position).

Cette année, la situation leur semble moins favorable. Les sondages indiquent que la liste menée par Marie Toussaint stagne autour de 5% d’intentions de vote, soit la limite nécessaire pour envoyer des députés au Parlement européen.

Le résultat des Verts lors de cette élection, au local comme au national, pourrait s’avérer déterminant pour leur force de négociation avec leurs partenaires de gauche, au sein de la Nouvelle union populaire écologique et sociale (NUPES), lors de prochaines échéances électorales. Les municipales de 2026 et la présidentielle de 2027 en tête.

École, squat et haut-lieu de la BD… Les mille vies du Collège Truffaut à Lyon

École, squat et haut-lieu de la BD… Les mille vies du Collège Truffaut à Lyon
L’ex Collège Truffaut, vu de la place Morel.

Ce week-end des 8 et 9 juin, le collège François-Truffaut, aujourd’hui aussi connu sous le nom de « Collège graphique », accueille le Lyon BD Festival dans les Pentes de la Croix-Rousse. À cette occasion, plongez dans l’histoire d’un bâtiment de 140 ans, émaillée de nombreuses péripéties politiques et architecturales. 

C’est un peu le calme avant la tempête. Dans l’enceinte de l’ex-collège François Truffaut, dans les Pentes de la Croix-Rousse (Lyon 1er), quelques travailleurs « nomades » profitent d’un café en terrasse du restaurant-hostel le Pilo ce vendredi matin de juin. À côté d’eux, des premiers grands barnums ont été installés. Ces derniers vont accueillir pendant deux jours les dessinateurs et artistes du Lyon BD festival de Lyon, l’événement lyonnais de l’art séquentiel.

À travers les vitres des ateliers, on distingue des feutres et des dessins des ateliers d’artistes présents ici. Samedi, les lieux devraient grouiller de fanas de BD de tout poil. Une agitation qui n’a (presque) jamais quitté l’enceinte. Des jeunes filles, des adolescents, des squatteurs et aujourd’hui des artistes et des étudiants… Depuis 140 ans, le « Collège » à côté de la place Morel rythme la vie du haut des Pentes.

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Le soutien à la Palestine s’intensifie à Lyon, nouveau rassemblement samedi

Le soutien à la Palestine s’intensifie à Lyon, nouveau rassemblement samedi
Après un important rassemblement à lyon, samedi 1er juin, une nouvelle manifestation est organisée sur la Place Bellecour, samedi 8 juin prochain.©Jean Rémond/Rue89Lyo

La mobilisation en soutien à la Palestine ne s’essouffle pas à Lyon. Une manifestation est organisée samedi 8 juin prochain sur la place Bellecour. Deux rassemblements sont prévus ce vendredi soir.

À Gaza, le génocide continue. Dans la nuit du mercredi 5 au jeudi 6 juin, Israël a bombardé une école de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), l’école Al-Sardi. Le tout, sans avertissement préalable et pour viser « une base du Hamas située à l’intérieur », selon l’armée israélienne. Bilan : plus de 30 morts et des centaines de blessé.es.

Aussi, alors que plus de la moitié des bâtiments de la bande de Gaza ont été endommagés ou détruits, que la famine s’étend et que les bombardements continuent à Rafah, les mobilisations en soutien au peuple palestinien s’accentuent à Lyon, et drainent désormais un public plus large que le premier cercle militant.

Des rassemblements en soutien à la Palestine à Vénissieux, Villefranche-sur-Saône et Lyon

Samedi 8 juin, un rassemblement est organisé à 15h sur la place Bellecour (Lyon 2e), à l’appel du collectif 69 de soutien au peuple palestinien. Samedi 1er juin dernier, un rassemblement similaire avait rassemblé plusieurs milliers de personnes à Lyon.

À Lyon, les manifestations en soutien au peuple palestinien sont régulièrement interdites par la préfecture du Rhône, pour des « risques de troubles à l’ordre public ». L’une d’entre elles s’est d’ailleurs soldée par la nasse de plusieurs manifestant.es et la verbalisation de 107 personnes, comme le racontait Rue89Lyon. Le rassemblement de samedi prochain, est (pour l’instant), autorisé par la préfecture du Rhône.

Dans la même lignée, des mobilisations en soutien au peuple palestinien auront lieu ce vendredi 7 mai. Une première se tiendra à Villefranche-sur-Saône, à 18h, place de la Libération.

Enfin, une seconde partira de la gare de Vénissieux à 20h. Non loin de là, dans le quartier des Minguettes, un jeune homme, Iheb, avait été passé à tabac par la Brigade de sécurité du territoire (BST), mardi 4 juin dernier.

À Lyon, une Marche des Fiertés déterminée malgré les obstacles

À Lyon, une Marche des Fiertés déterminée malgré les obstacles
Le bus des audacieux et des audacieuses dans le cortège mixte à la marche des fiertés LGBTI+ de Lyon. ©LS/Rue89Lyon

La Marche des Fiertés de Lyon, prévue ce samedi 8 juin autour des « luttes collectives », ne s’est pas organisée sans difficultés. Le parcours a été modifié deux fois et le point de départ de la marche a changé. Explications.

Après plusieurs changements, le parcours de la Marche des Fierté s’est construit dans la difficulté à Lyon. Le rendez-vous est fixé à 13h à la Manufacture des Tabacs (Lyon 8e), avant de rejoindre le Parc Sergent Blandan (Lyon 7e) en passant par les quais du Rhône. Des prises de parole se tiendront jusqu’à 14h, avant de débuter une déambulation de 4,7 kilomètres. « Système violent, système oppressant, riposte progressive, luttes collectives » est le mot d’ordre de cette Marche de Fierté.

La manifestation ne s’est pas organisée sans encombres. « Dans le premier parcours que nous avons proposé à la préfecture du Rhône, nous devions rejoindre le parc Blandan en passant par la rue de l’Université (Lyon 7e) », explique Heloïse, membre du collectif Fiertés en lutte. Problème : « on nous a fait part d’un contre-sens (sens de circulation des voitures contraire au sens de la marche, nldr) sur cette rue » explique-t-elle. 

Pour la Marche des Fiertés, un trajet qui ne satisfait pas vraiment

La préfecture a donc proposé un autre parcours, passant par la rue Garibaldi (Lyon 7e). « C’était notre plan B mais on ne voulait pas vraiment prendre cette rue, car nous savions que des travaux étaient en cours », précise Héloïse. Sur son compte Instagram, le Collectif Fiertés en Lutte affirme avoir « signalé [les travaux] à la préfecture ». Ce qui devait arriver arriva : « la préfecture s’est rendu compte que ça ne serait pas possible et nous a aidé à trouver un autre chemin », développe la membre du collectif. 

C’est ainsi qu’un nouveau lieu de départ a été choisi. Désormais, rendez-vous à la Manufacture des Tabacs. Ce « nouveau parcours ne […] satisfait pas » le Collectif des Fiertés en Lutte. « La marche se concentre principalement dans le 7e arrondissement alors que nous aimons bien être visibles dans plusieurs endroits de la ville, plaide Heloïse. Et puis, surtout, le point de départ de la marche a été changé alors que nous avons diffusé des affiches sur les réseaux sociaux et sur les panneaux d’affichage public ». 

Même si la préfecture « modifie régulièrement le parcours de la marche, comme l’explique Héloïse, c’est la première fois que le point de départ change ». Le collectif s’active donc à diffuser l’information avant samedi.

Le parcours de la Marche des Fiertés déposé en préfecture « depuis six mois »

« Chaque année, nous essayons de déposer le parcours le plus tôt possible pour être prévenu.es en avance d’éventuels changements et nous laisser le temps de nous organiser » développe la membre du collectif. Selon elle, cette année, le parcours aurait été déposé en préfecture il y a six mois. 

En avant de la marche des fiertés LGBTI+ à Lyon, le cortège queer racisé. ©LS/Rue89Lyon
En avant de la marche des fiertés LGBTI+ à Lyon, le cortège queer racisé.Photo : LS/Rue89Lyon

Interrogée, la préfecture explique qu’il y a « des avancements de travaux dont [elle n’a] pas conscience en avance et qu’[elle] n’a pas la visibilité pleine et exhaustive de tous les travaux ». En tout cas, malgré ces difficultés, la Marche des Fiertés aura bel et bien lieu. La tête de cortège se fera en non-mixité choisie : queer racisé.es, lesbien, trans… 

Des cortèges en non-mixité choisie lors de la Marche des Fiertés à Lyon

Cette particularité date de 2019. Cette année, la Marche des Fiertés n’avait pas pu défiler à cause d’altercations entre les organisateur.rices de la Pride de l’époque, Lesbian and gay Pride (LGP), et un « pink block ». Ces militant.es protestaient contre la présence d’élu.es LREM et PS et de camions commerciaux dans le cortège. 

Pour apaiser les relations, une table ronde s’est tenue avec des collectifs (LGP, membres des bureaux du centre LGBTI+..) et des militant.es. Manque de représentation, dépolitisation de la Marche des Fiertés… Plusieurs sujets sont abordés. Résultat : le collectif Lesbian and gay Pride a décidé de ne pas se représenter pour organiser les Marches des Fiertés suivantes. Le Collectif Fiertés en Lutte a pris la relève et des cortèges en non-mixité ont été mis en place. 

Les divergences idéologiques sont nombreuses dans la communauté LGBTI+ de Lyon. En témoigne l’exclusion des associations Forum gay et lesbien de Lyon (FGL) de Lyon et Body design Lyon (BDL) du centre LGBTI+ de Lyon, survenue en 2023.

Élections européennes : les enjeux de l’abstention à Lyon

Élections européennes : les enjeux de l’abstention à Lyon
Dans la Métropole de Lyon, l’abstention favorise clairement la montée du Rassemblement national. Montage Rue89Lyon

C’est a priori assez contre-intuitif. Mais les élections européennes sont – pour l’instant – le second scrutin le plus populaire dans le Rhône et à Lyon. En attendant les résultats de ce dimanche 9 juin, retour en cartes sur une élection où les disparités territoriales demeurent très fortes.

On ne va pas se mentir, les Européennes sont probablement l’un des scrutins les moins « sexy » du calendrier électoral. Ancrage local inexistant, déficit de notoriété des têtes d’affiche, surenchère du nombre liste (38 cette année !), enjeux européens mal cernés… Les raisons sont nombreuses pour expliquer le désamour du vote européen auprès des électeurs (et des journalistes, il faut bien le reconnaître). Et pourtant.

Aussi contre-intuitif que cela puisse paraître, les élections européennes sont le deuxième scrutin le plus populaire de France, derrière l’élection présidentielle. Et les chiffres dans le Rhône et la Métropole de Lyon suivent ces tendances nationales.

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Violences policières à Vénissieux : « On en a marre que nos gamins se fassent tabasser »

Violences policières à Vénissieux : « On en a marre que nos gamins se fassent tabasser »
Une enquête a été ouverte par le parquet de Lyon pour « violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique ». ©Jean Rémond/Rue89Lyon

Un rassemblement était organisé à Vénissieux pour protester contre les violences policières, mercredi soir, après la diffusion de vidéos d’un buraliste roué de coups par la brigade de sécurité de terrain (BST). Une enquête a été ouverte par le parquet de Lyon.

« On est là pour dire qu’on en a marre, c’est bon ! On en a marre que nos gamins se fassent tabasser par les forces de l’ordre ! ». Comme une cinquantaine d’autres personnes, Hyème Souid est venue dans le quartier des Minguettes, à Vénissieux, mercredi 5 juin, pour protester contre les violences policières. 

« Il aurait pu mourir le petit, vu comment il s’est fait tabasser, il faut que ça s’arrête ! », plaide-t-elle. « Le petit », comme Hyème l’appelle, c’est Iheb, fils d’un couple d’amis. La veille, aux alentours de 19h15, le jeune homme a été frappé par un policier devant un bureau de tabac vénissian, à l’angle du boulevard Croizat et de l’avenue Jacques Duclos. Dans la journée de mercredi 5 juin, de nombreuses vidéos de l’incident ont circulé sur les réseaux.

Aujourd’hui, devant ce même établissement, deux feuilles de papier sont scotchées à une barrière. « Tabac en colère pour violences policières » est écrit en lettres noires. Des jeunes, des mères de famille, des frères et sœurs, des plus âgé.es se sont mobilisé.es. Iheb est là aussi, assis dans un fauteuil roulant, la pommette droite tuméfiée. 

Coups de taser, gaz lacrymogène et violences dans un bureau de tabac à Vénissieux

Mardi 4 juin en fin de soirée, après une altercation avec d’autres jeunes, des membres de la Brigade de sécurité de terrain (BST) entrent dans le bureau de tabac. Iheb s’y trouve aussi, il est employé de l’établissement. À ses côtés, plusieurs personnes, dont son cousin, Ranim. Âgé de 20 ans, ce dernier nous livre sa version des faits.

On était à l’intérieur du tabac, on a entendu des bruits et on a vu de la fumée. On est sorti parce que personne ne pouvait respirer à l’intérieur, à cause du gaz lacrymogène. On a demandé [aux policiers] d’arrêter de gazer parce qu’il y avait des mamans et des enfants. Le ton est monté et les policiers sont entrés dans le tabac. Ils ont attrapé mon cousin par le col, m’ont fait tomber à terre et m’ont mis un coup de taser dans le cou. Mon cousin, lui, a été tasé trois fois, puis ils l’ont sorti du tabac et là, matraque, matraque, matraque…

Ranim, cousin d’Iheb.

Dans une vidéo qui a fuité, on voit clairement des membres de la Brigade de la sécurité du territoire asséner plusieurs coups de matraque à Iheb, alors au sol, bloqué contre un mur. Dans une autre vidéo de la scène, Iheb ne montre aucun signe d’agressivité ou de résistance lors de son passage à tabac par les forces de l’ordre. À la suite de ces violences, le jeune homme sera emmené en garde à vue.

Violences policières Vénissieux
Au centre de la photo, Iheb, en fauteuil roulant à la suite des violences policières qu’il a subies, à sa gauche, Mokrane Kessi, président de l’association France des banlieues et à sa droite, Ranim, son cousin.Photo : Jean Rémond/Rue89Lyon

Selon Le Progrès, citant une source sécuritaire, les forces de l’ordre auraient été la cible de projectiles et de menaces en marge d’une intervention, mardi 4 juin. Du gaz lacrymogène aurait ainsi été lancé devant le bureau de tabac pour disperser la foule, avant que la fumée ne s’infiltre dans le commerce. Deux versions des faits s’opposent, mais les vidéos qui circulent sont explicites.

Au rassemblement à Vénissieux, « la violence n’est pas de notre côté »

Retour au rassemblement, mercredi 5 juin. Aux alentours de 21 heures, deux pétards résonnent. Une mère de famille prend la parole et explique vouloir le calme, pour « ne pas donner une mauvaise image de notre quartier et de nos jeunes, car ce n’est pas la vérité ». Elle est applaudie. 

Aucune violence n’a eu lieu lors du rassemblement. Quelques feux d’artifice ont toutefois éclaté plus tard dans la soirée. Il faut dire que, quelques heures auparavant, le ton avait été donné par Mokrane Kessi, président de l’association France des banlieues. « Ne brûlez pas de voitures, au nom de la famille. La violence n’est pas de notre côté, elle est du côté du commissariat de police » lance-t-il, debout, aux côtés d’Iheb. 

On était au commissariat vers 14h pour dire au commissaire qu’il avait des brebis galeuses dans son équipe. On lui a dit qu’il fallait qu’il les sorte et qu’on ne voulait plus de cette police qui frappe les jeunes dans nos quartiers !

Mokrane Kessi, président de France des banlieues

Le mot d’ordre de ce discours : que les violences policières, « récurrentes dans le quartier », cessent. Les participant.es applaudissent. « Merci d’être venu.es, nous pouvons rester pour discuter des futures actions à mettre en place » conclut Mokrane Kessi. 

Le parquet de Lyon a ouvert une enquête pour « violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique ». L’alerte était venue du député de la circonscription, Idir Boumertit (LFI-Nupes), qui a relayé une vidéo des violences sur X (anciennement Twitter), mercredi.

https://x.com/boumertitidir/status/1798289667655405819

Dans la foulée, plusieurs politiques ont réagi. La section du parti communiste du Rhône, à la tête de la commune, a réagi dans un communiqué, et appelé « au calme et à la responsabilité de tous » et « à une justice sereine qui traite avec sérieux la plainte de la famille ».