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Actualités, enquêtes à Lyon et dans la région

Mais pourquoi y’a t-il des traboules à Lyon ?

Mais pourquoi y’a t-il des traboules à Lyon ?
La Cour des Voraces, dans les pentes de la Croix-Rousse (Lyon 4e)

[Série – Mais pourquoi c’est lyonnais ? ] Impossible de passer à côté des traboules quand on est de Lyon ou simplement de passage dans la capitale des Gaules. Elles sont l’un des éléments de patrimoine les plus connus de la ville. Mais d’où viennent-elles ?

Les Lyonnais·es le savent, ce qui attire chaque année des milliers de touristes dans leur ville, c’est sa richesse patrimoniale. Parmi les nombreuses renommées de Lyon, les traboules – aussi connues que mystérieuses – font partie d’un ensemble architectural reconnu par l’Unesco. Au coeur des quartiers du Vieux-Lyon et de la Croix-Rousse, elles sont inscrites au patrimoine mondial depuis 1998.

Rien de tel que de revenir à l’étymologie du mot pour comprendre leur fonction. Du latin trans ambulare, qui signifie « circuler à travers », les traboules sont des passages couverts pour circuler d’une rue à l’autre, d’une maison à l’autre, en passant par des escaliers sous les habitations ou à travers des cours d’immeuble.

Sur les 500 traboules que compte encore la ville de Lyon, seule certaines sont accessibles au public. Car oui, les traboules sont avant tout des propriétés privées. Et parmi celles qui sont encore visitables, la surfréquentation pèse sur les locaux.

Les traboules pour circuler à travers le passé de Lyon

Les traboules sont décrites par Corinne Poirieux, dans le guide Lyon et ses traboules, comme « l’un des aspects les plus originaux de l’architecture et de l’identité de Lyon ». S’intéresser à leur histoire c’est aussi s’intéresser au riche passé de la ville. Car les traboules ne se cantonnent pas à une époque en particulier.

Leur origine exacte est difficile à déterminer. Certains chercheurs les font remonter à la fin de l’époque romaine, et au début du Moyen Âge quand les habitants du pied de la colline de Fourvière manquaient d’eau. D’où le besoin d’accéder aux « 2 000 puits supposés » de la ville via l’aménagement de ces passages couverts.

D’autres scientifiques se focalisent sur les contraintes spatiales de Lyon qui s’accroissent durant la période de la Renaissance et son explosion démographique. « À partir des années 1500-1550 la ville atteint 50 000 habitants sur un site très restreint et si on enlève tous les couvents et les espaces religieux il n’y avait pas beaucoup d’espace pour urbaniser », relate l’historien Nicolas Bruno-Jacquet.

C’est en tous cas dans le Vieux-Lyon d’aujourd’hui que les traboules apparaissent. Puis la construction de traboule devient ensuite comme une « habitude prise ». Elles finissent par franchir la Saône pour se développer à Croix-Rousse et sur la Presqu’île. Un lieu où il en subsiste peu. Dans la deuxième moitié du XIXe siècle, le préfet Vaisse remodèle complètement le tissu urbain, faisant disparaître les derniers ateliers de tissage et passages qui les reliaient.

À Lyon, les traboules ont de multiples visages

Pour beaucoup, l’histoire des traboules est intimement liée à celle d’une autre spécialité lyonnaise, la soie, dont le négoce prend de l’ampleur au XIXe siècle. Une activité pour laquelle se déplacer rapidement entre les lieux de production et d’affaires est bien utile.

Passage touristique obligé, et architecture typique des canuts, la traboule de la Cour des Voraces dans les pentes de la Croix-Rousse (Lyon 4e) est intimement liée à l’histoire de la soie.

L’immeuble date de 1840, alors qu’il fallait construire toujours plus de logements pour les ouvriers de la soie, les canuts. Dans cette cour, une plaque commémorative a été installée par la mairie du 1er arrondissement et l’association d’aide à l’accès au logement Habitat et humanisme, qui gère aujourd’hui l’immeuble. La plaque explique qu’au rez-de-chaussée était installé l’un des derniers ateliers de canuts en activité sur les pentes et que dans cette cour s’était établi le Devoir mutuel, un groupe mutualiste de canuts.

Pour autant, l’historien Nicolas-Bruno Jacquet veut remettre les pendules à l’heure. Il ne faudrait, selon lui, pas associer systématiquement les traboules au transport de la soie. Certains passages ne sont pas vraiment pratiques, pas abrités (ce qui ne permet donc pas de protéger la soie comme l’affirme certaines hypothèses). D’après lui, les traboules construites à Lyon le sont avant tout par contrainte d’espace.

Les traboules sont nimbées de mystères, associées au secret à la pénombre. Des qualités prisées pendant la Résistance. Certains ont utilisé ce réseau pour s’échapper facilement ou communiquer plus rapidement.

D’après Nicolas-Bruno Jacquet, « la traboule est intemporelle » et l’on a tendance à lui coller une histoire a posteriori. Elles évoluent dans le temps, sont utilisées de diverses manières selon les contextes et besoins en vigueur. Une constante dans l’imaginaire reste que les traboules permettent « d’aller plus vite ». Là encore, l’historien émet quelques réserves.

« Pour accéder à certaines traboules aujourd’hui il y a des codes et quand on regarde les portes dans le Vieux-Lyon il y a des clés. Historiquement on ne rentrait pas comme ça chez les gens. Les traboules c’était pour les habitants des immeubles, pour faciliter leur accès dans la ville par rapport à leur propriété. Ça n’a jamais été public », nuance l’historien.

Les traboules à Lyon des espaces privés prisés des touristes

Là repose toute l’ambiguïté de ce patrimoine. Pour la plupart, les traboules sont des lieux privés. Les visiter implique d’entrer chez quelqu’un. Ce qui n’est pas sans créer quelques conflits. Certain·es habitant·es sont de plus en plus excédé·es des va-et-vient des touristes, du bruit causé par les visites de groupes de plusieurs dizaines de personnes dans des cours où les voix résonnent.

Dans les traboules les plus visitées, comme la « longue traboule » située rue Saint-Jean dans le Vieux-Lyon, les habitant·es décrivent même une situation « infernale ».

Son accès est autorisé grâce à une convention signée en 1990 entre la Ville, les bailleurs sociaux et les copropriétaires. Ces conventions « Cour-Traboule » devaient permettre de garantir l’accès à ce patrimoine tout en assurant « propreté et tranquillité » aux habitant·es.

Elles stipulent que « la Ville et la Communauté urbaine [ancien statut de la Métropole de Lyon, ndlr] participent aux charges d’entretien, nettoyage et éclairage des lieux en contrepartie d’un droit de passage public piéton dans ces traboules et cours privées, 365 jours par an entre 7h et 19h. »

Un accord tripartite aujourd’hui de plus en plus remis en cause. Les propriétaires ferment les portes des traboules et installent des digicodes.

Longue traboule rue saint jean Vieux-Lyon
La porte pour accéder à la longue traboule de la rue Saint-Jean (Vieux-Lyon) est verrouillée ce jeudi 1er août.Photo : MP/Rue89Lyon

Une réaction compréhensible pour l’historien et guide Nicolas Bruno-Jacquet, qui tient tout de même à souligner « la gentillesse de certains propriétaires Lyonnais » qui tolèrent encore ces passages et permettent de visiter ces traces de l’histoire. Une condition, toutefois, pour continuer à les apprécier selon lui : s’assurer d’être respectueux des lieux et des gens qui y résident toute l’année.

Une cohabitation qu’avait tenté d’assurer Only Lyon Tourisme avec sa charte des bonnes pratiques de visites. En somme, pour continuer de trabouler, traboulez en paix!

Les anciennes cités ouvrières, mémoires populaires de la métropole de Lyon

Les anciennes cités ouvrières, mémoires populaires de la métropole de Lyon
Un des immeubles de la Grande cité Tase, rénové comme la façade d’origine, avec l’ajout d’ascenseurs. Au premier plan, les jardins des locataires des immeubles, créés dès l’origine.

Dans toute la métropole de Lyon, il demeure d’anciennes cités ouvrières, construites par les entreprises pour y loger leurs salariés à partir du milieu du XIXème siècle. Ces traces du patrimoine industriel, avec l’urbanisation et la gentrification, peuvent tendre à se fondre dans le paysage urbain. Leur histoire rappelle comment elles ont dessiné la ville et composé sa population.

« J’ai eu une enfance si heureuse ici, soupire Lydia Pena en embrassant du regard les bâtiments de la Grande cité Tase. Regardez tout cet espace qu’on avait pour jouer, ces jolis jardins… Pour mes parents, réfugiés espagnols, c’était une chance d’être là ! »

Engagée dans l’association Vive la Tase !, Lydia a vécu avec ses parents à la cité de Vaulx-en-Velin de 1952 à 1970. Elle a d’abord habité dans un logement de la « Grande cité » (un ensemble de 20 immeubles dont il en reste 12), puis dans l’une des 97 maisons de la « Petite cité ».

Tous ces logements ont été conçus pour loger les cadres, ingénieurs ou ouvriers de l’usine Tase (Textile artificiel du Sud-Est), édifiée par la famille d’industriels Gillet à partir de 1924. Cet ensemble qui fête son centenaire cette année est ce que l’on appelle une cité ouvrière, à savoir un ensemble de logements (souvent composé de logements collectifs et de maisons) construit par les entreprises pour loger leurs employés à partir du milieu du XIXe siècle.

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Le street workout sur les quais à Lyon, « une communauté plus qu’un sport »

Le street workout sur les quais à Lyon, « une communauté plus qu’un sport »
Les installations de street workout sur le quai claude bernard (Lyon 7e), le 17 juillet.

[Série | Sport dans la ville] À Lyon, les installations de street workout du quai Claude-Bernard (Lyon 7e) sont bien connues des aficionados de la discipline. Derrière l’image des muscles et de la performance, qui leur colle quand même à la peau, se cache un espace de sociabilité et d’entraide apprécié des sportifs, mais encore trop peu des sportives.

Ce mercredi après midi de juillet, à 17 h, il fait chaud à Lyon. Pas de quoi arrêter ceux qui se rendent régulièrement sur les installations sportives placées sur le quai Claude-Bernard (Lyon 7e).

Depuis le haut des berges, on peut voir un petit groupe d’hommes, quasiment tous habillés (ou déshabillés) de la même manière : shorts de sport, torse nus. À l’ombre des arbres, ils profitent de l’espace et des installations pour réaliser des figures, des tractions, des pompes, voire – plus surprenant pour un public non averti – des pompes « en l’air », mains au sol et jambes tendues vers le ciel.

street workout Lyon
Un des adeptes du street workout réalisant une « pompe anti-gravité».Photo : MP/Rue89Lyon

Ces hommes pratiquent le street workout, la « gymnastique de rue » comme le décrit l’un d’entre eux. Aussi appelé « freestyle » ou « callisthénie », ce sport consiste à réaliser des entraînements de musculation au poids de corps, des figures acrobatiques et de force dérivées de la gymnastique, en utilisant le mobilier urbain. Une pratique popularisée aux États-Unis, en particulier dans les quartiers défavorisés de New-York, entre le milieu des années 1990 et le début des années 2000.

Le street workout, « c’est la gymnastique du pauvre »

Depuis, le street workout fait de plus en plus d’adeptes en France, notamment à Lyon où certains viennent s’entraîner sur les quais quasiment tous les jours. Au milieu de ce joyeux spectacle de muscles, on rit, on se rencontre et on se conseille. Une « bonne ambiance » particulièrement appréciée ici.

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Sorties à Lyon : nos dix bons plans culture pour le mois d’août

Sorties à Lyon : nos dix bons plans culture pour le mois d’août

Vous avez un petit coup de chaud en ce début août caniculaire? Pas de problème, on s’est retroussé les manches pour vous trouver dix raisons de ne pas (que) lézarder au soleil. Et les bons plans sorties à Lyon pas chers ne manquent pas cet été !

Les 2 et 3 août : Encore deux jours pour le festival Ta Belle Allure

Le festival en plein air a déjà commencé mais il est encore temps de vous rattraper ! Ta Belle Allure revient pour une 3ème édition au parc de la Cerisaie (Lyon 4e) du jeudi 1er au samedi 3 août 2024. Au programme : des concerts acoustiques, du cirque, des déambulations artistiques et de la house…

Le festival est organisé par deux collectifs passionnés, La Poursuite et Les Graines Électroniques, qui ont adopté le vélo comme unique mode de transport – et il en faut des cuissots pour monter jusqu’au parc de la Cerisaie. Pour l’occasion, La Poursuite déploie même une cycloscène, une scène itinérante tractée à vélo.

Ta Belle Allure, du 1 au 3 août, au parc de la Ceriseraie (Lyon 4e), entrée gratuite.

Le 4 août : Roller-disco au Heat

Le blues du dimanche soir se transformera en groove, et sur roues, dimanche 4 août. Le combo patins à roulettes et tenues rétros, pailletées ou non, sera nécessaire pour fouler la piste du Dynamit’as roller party, au Heat (Lyon 2e). Le maître du roller-dance BBFX guidera tout le monde pour ce moment disco !

Les musiques endiablées choisies et jouées par DJ T-Groove et DJ Galactico promettent une soirée de feu. Chacun⸱e pourra montrer ses plus beaux déplacements rapides, voire des pas synchronisés pour les plus inspiré⸱es. Le programme de cette soirée So 70’s comprend aussi une initiation au roller et un concours de line dance et de look.

Dynamita’s roller party, de 17 h à 22 h, 70 quai Perrache (Lyon 2). Gratuit

Sorties à Lyon : deux bals swing à la Croix-Rousse en août

Les 8 et 22 août, l’association Gon’a Swing propose aux Lyonnais et Lyonnaises de s’initier aux danses swing (lindy hop, charleston ou balboa…). Les danseurs plus confirmés sont aussi les bienvenus. Les deux bals se tiendront en plein air sur l’esplanade de la Grande-Côte (Lyon 1er).

L’évènement débutera par 30 minutes d’initiation pour permettre aux participants de découvrir l’univers du swing pour poursuivre sur 2h30 de festivités.

Accès libre et gratuit, les 8 et 22 aoûts de 18h30 à 21h30, esplanade de la Grande-Côte.

Les week-ends gratuits au musée archéologique de Lyon

Tous les week-ends cet été et jusqu’au 22 septembre, le musée archéologique de Lyon est en accès gratuit. Les tarifs sont aussi réduits les jours de semaine à partir du 19 août et jusqu’au 25 septembre. Le ticket coûtera 2,50 euros.

C’est l’occasion d’aller profiter d’une grande collection archéologique, d’en apprendre plus sur la civilisation romaine de la capitale des Gaules, tout en profitant de la fraîcheur « naturelle » que promet le musée.

Musée et théâtres romains, 17 Rue Cleberg (Lyon 5e).

Sorties à Lyon : lectures au jardin du musée des Beaux-Arts

Quand vient l’été vous aimez lire à l’ombre des arbres dans un parc ou un jardin public ? Et si vous le faisiez en groupe et au musée ? Les vendredis, le musée des Beaux-Arts de Lyon propose des « lectures au jardin ». Le musée conte une histoire qui permet d’en apprendre plus sur une ou plusieurs oeuvres. Bonus : c’est gratuit et sans réservation, il suffit de se rendre au jardin du musée à 11h30.

Tous les vendredis à 11h30, Musée des beaux-arts de Lyon, 20 place des Terreaux (Lyon 1er)

Les 9 et 10 août : Nuit étoilée à Lyon

Les 9 et 10 août, venez admirer le ciel étoilé de Lyon. Cette année, les Nuits des étoiles organisées par l’Association française d’astronomie s’organisent autour du thème « la quête des origines ».

Le 9 août, deux rendez-vous possibles. À Saint-Genis-Laval, la Société astronomique de Lyon propose une observation du premier quartier de Lune, de Saturne et Jupiter. À Villeurbanne, le Club d’astronomie de Lyon Ampère organise, au parc de la Commune de Paris, des ateliers, animations et observations du soleil de 18h à 20h, puis du ciel avec lunettes et télescopes jusqu’à 1h du matin.

Même programme le lendemain de jusqu’à 1h du matin au parc François-Mitterrand à Vaulx-en-Velin.

Nuits des Étoiles, Saint-Genis-Laval, Parc François Mitterrand (Villeurbanne), Parc de la Commune de Paris (Vaulx-en Velin), gratuit.

Le 11 août : Tournoi de pétanque au Heat

L’été, c’est aussi la saison de la pétanque. Le 11 août, le Heat organise sur ses terrains un tournoi de pétanque, et pas de boule lyonnaise attention.

Rendez-vous dès 14h pour s’inscrire gratuitement sur place et commencer l’échauffement avant le début du tournoi à 15h et jusqu’à 19h. Des lots sont à gagner.

Tournoi de pétanque de 14h à 19h au Heat, 70 quai perrache (Lyon 2e), gratuit.

Le 21 août : des quizz dans un univers drag

La Commune propose une soirée 100 % quizz dans un univers drag, mercredi 21 août. Les règles sont simples : remporter des manches en répondant à des questions de culture G, d’actu et de blind test.

Des challenges en équipe sont aussi de la partie. À vos jeux, prêts, gagnez !

Quiz drag, de 19 h à 21 h 30, 3 rue Pré-Gaudy (Lyon 7). Entrée gratuite sur inscription

Le 23 août : Euronight club fête ses deux ans au Petit salon

L’Eurodance a le vent en poupe en ce moment. Le style tout droit sorti des années 90 revient en force dans de nombreux clubs et salles de concert. Lyon n’y fait pas exception. Le collectif Euronight club a débarqué à Lyon en 2022. Après une première saison d’été à la Péniche Loupika, suivie d’une tournée de plusieurs clubs à Lyon, le collectif a choisi Le Petit Salon pour fêter ses deux ans.

Rendez-vous le 23 août, à partir de 23h30, avec huit DJs dont Upper90, Butschi, Dj Salle Défaite et Jeff Bisous. On vous conseille de vous habiller en conséquence pour vous immerger totalement dans la soirée.

2 years Euronight Club birthday, au Petit Salon, rue de Cronstadt Lyon 7e, à partir de 13 euros

Du 26 au 28 août : le feu paralympique pour embraser Lyon

Si la Métropole de Lyon a décidé de faire l’impasse sur le passage de la flamme olympique dans la cité des Gaules, elle sera bien présente à Lyon le 26 août, en amont de l’ouverture des Jeux paralympiques, le 28 août.

Dans une volonté des collectivités locales de mettre l’accent sur le sport adapté, la place Bellecour sera transformée en village géant ouvert à tous, où les badauds pourront tester certains sports olympiques et paralympiques, seul ou entre amis.

Pour l’occasion, la flamme paralympique brûlera dans une vasque installée sur la place durant les trois jours de festivités. À noter que comme pour les Jeux olympiques, Lyon accueillera certains matchs du tournoi de football.

Passage de la flamme olympique à Lyon du 26 au 28 août, place Bellecour. Entrée libre.

Les 31 août et 1er septembre : Chapeaux les artistes !

On n’oublie pas les familles dans nos bons plans sorties à Lyon ! À la veille de la rentrée scolaire, la fête du Chapelier ravira à coup sûr petits et grands, les 31 août et 1er septembre prochain sur l’hippodrome de Parilly à Bron. Dans une ambiance volontiers steampunk, les costumes bariolés et déjantés seront autant d’invitations à l’imaginaire.

Organisée par l’équipe du festival Yggdrasil, acteur lyonnais phare dans la création d’événements, ce week-end vous transportera une fois de plus, dans l’univers d’Alice au pays des merveilles. Au programme, danses, spectacles et animations diverses, comme des initiations de combat à l’épée.

La fête du Chapelier, le week-end des 31 et 1er août 2024, sur l’hippodrome de Parilly. Tarif Adultes : 11€ (8€ en pré-vente) tarif 14-20ans : 8€ (6€ en pré-vente). Gratuit pour les moins de 13 ans inclus.

Protection de l’enfance : les travailleurs sociaux de Lyon font pression sur la Métropole

Protection de l’enfance : les travailleurs sociaux de Lyon font pression sur la Métropole
Face à la Métropole de Lyon (Lyon 3e), les travailleurs sociaux dénoncent le désengagement de la collectivité pour la protection de l’enfance lors d’une manifestation mercredi 31 juillet.

Mercredi 31 juillet, travailleurs sociaux, équipes mobiles de santé et citoyens se sont rassemblés devant le siège de la Métropole de Lyon (Lyon 3e). Les 200 personnes réunies ont dénoncé la fin de la prise en charge des familles sans-abri avec bébés par la Métropole.

« Ceci est un lit bébé pour Jules, trois jours », peut-on lire sur un petit et fin panneau en carton porté par une travailleuse sociale de Médecins du monde en pleine canicule, mercredi 31 juillet, devant le siège de la Métropole de Lyon (Lyon 3e). 200 personnes ont répondu présent à l’appel des équipes mobiles santé de Lyon pour faire porter leur voix et défendre la protection de l’enfance.

Depuis deux semaines, plusieurs nouveaux-nés ont été mis à la rue en plein été, quelques jours seulement après leur naissance. Cette réalité tragique fait suite à la décision récente de la Métropole de Lyon qui a annoncé, le 15 juillet dernier, qu’elle arrêterait temporairement, à partir de la même date, la prise en charge de nouvelles nuits d’hôtels pour les femmes isolées avec des enfants de moins de trois ans.

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« La Poste, c’est devenu l’usine » : un ex-facteur raconte sa démission

« La Poste, c’est devenu l’usine » : un ex-facteur raconte sa démission
Florent (prénom modifié), entré tout jeune adulte à La Poste, a décidé de quitter le métier de facteur à l’aube de la quarantaine.

[Série] À travers différents témoignages, Rue89Lyon vous propose d’aborder les difficultés connues dans les services publics. Dans cet épisode, Florent (prénom modifié), facteur durant près de 20 ans dans le sud de la métropole de Lyon, a choisi de quitter La Poste en 2022. La faute à l’augmentation des cadences et la déshumanisation progressive du métier.

Florent (prénom modifié) avait 19 ans lorsqu’il a distribué son premier courrier à La Poste, dans le sud-ouest de Lyon. En 2003, la profession n’avait rien à voir avec ce qu’elle est devenue aujourd’hui. L’entreprise au logo bleu et jaune était encore dans le giron de l’État, quelques années avant sa transformation en entreprise en 2010.

« J’y suis entré un peu par hasard. C’était un bon métier. Les postiers étaient en auto-gestion : on avait un directeur qui connaissait bien les tournées, le travail était fait et on gérait notre temps au fini-parti », se souvient-il.

Les premières années, Florent officie en tant que « rouleur ». Il remplace, là où il y a besoin, des collègues en congés ou en maladie. Au bout de trois ans, le jeune postier est titularisé. Mais il ne devient pas fonctionnaire, un statut auquel les postiers n’accèdent plus depuis quelques années.

Un ancien facteur qui a vécu le tournant de la privatisation de La Poste

« À ce moment-là, on avait peu de pression au niveau des volumes de courriers. Il y avait des jours exceptionnels, comme lors des impôts, mais on pouvait décaler d’autres plis comme la pub », détaille-t-il. Le postier aime la relation avec les particuliers, « attachants », le café qu’il boit chez certains d’entre eux. Comme nombre de ses collègues, il ne rechigne pas à rallonger sa tournée pour distribuer du courrier attendu.

Progressivement, avec le développement d’internet, le nombre de plis diminue. La Poste se réorganise et l’impact se fait directement sentir pour les postiers sur le terrain. « Le tournant c’est 2007, se rappelle Florent. Les petits bureaux de postes ont été recentrés sur de grosses plateformes, avec plusieurs codes postaux. On est passé d’une quinzaine de facteurs par bureaux à 40 ou 50. C’est devenu l’usine. »

Les tournées sont redécoupées, rallongées. Les directeurs ne s’occupent plus d’un seul centre mais de 5 à 10. Plus de fini-parti, les facteurs doivent désormais respecter un temps de travail. La privatisation de 2010 accélère le processus. « Ils se basent sur un algorithme pour déterminer les tournées, qui ne prend pas en compte le côté humain. Il y a des gens plus rapides, d’autres plus lents, de toutes les morphologies… », déplore Florent.

Sans compter les erreurs de calcul. L’ex-postier décrit des tournées qui auraient théoriquement dû être remplies en six heures trente, mais qui prenaient plus de huit heures. Conséquences : des « milliers de plis s’entassent », la distribution du courrier prend du retard et suscite « l’agacement » des usagers.

« Tous les deux ans, La Poste change notre tournée. Les facteurs s’en rendent malades »

« Dans n’importe quel service public, le premier signal sur le mal-être, c’est quand les gens se syndiquent », analyse l’ex-facteur. C’est ce qu’il fait, après des énièmes heures supplémentaires non-payées. « Tous les deux ans, on change notre tournée, dénonce Florent. On se demande si elle va augmenter, à quel point on va se faire dézinguer. Les facteurs s’en rendent malades ».

En 2013, Florent participe à une grève d’ampleur des postiers à Lyon, plus particulièrement dans le 8e arrondissement, pour soutenir des collègues mobilisés contre la réorganisation de leurs tournées. Il explique que les grèves ne dépassaient que rarement le niveau ultra-local, car « les réorganisations se font bureau par bureau », ce qui empêche un mouvement social généralisé.

C’est finalement des conflits avec sa hiérarchie, mais aussi l’usure, qui le poussent à quitter La Poste en 2022. Le corps du presque quarantenaire, pourtant costaud, commence à lâcher après 20 ans de métier. « Les derniers temps j’en ai chié, souffle-t-il. J’ai pris des douleurs à en pleurer dans les mains, les bras, les épaules… Et puis un jour je me suis réveillé et je me suis rendu compte que je faisais aussi une dépression. Je ne suis jamais revenu. »

Toujours en lien avec ses anciens collègues, il n’y en a plus qu’une poignée qui sont restés travailler dans son bureau du sud-ouest lyonnais. « C’était une famille, sourit-il. On passait plus de temps avec nos collègues qu’à la maison parce qu’on restait discuter ou prendre un café après la tournée. Maintenant, les gens sont tellement fatigués qu’ils ne veulent plus rester ». Aujourd’hui à son compte, il a perdu cette camaraderie mais a retrouvé une certaine tranquillité d’esprit.

À contre courant des écolos, le maire de Lyon partant pour les JO 2030

À contre courant des écolos, le maire de Lyon partant pour les JO 2030
Grégory Doucet, maire (EELV) de Lyon, à l’occasion de la victoire de la gauche aux législatives 2024.

À rebours de la position du groupe écologiste de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, le maire EELV de Lyon, Grégory Doucet, veut participer à l’organisation des JO 2030 dans les Alpes françaises. Des Jeux qu’il souhaite « les plus vertueux et responsables possibles ».

Grégory Doucet, maire écologiste de Lyon, « adore accueillir des grands évènements sportifs ». Avec une réserve tout de même pour certains, comme le Tour de France, de passage à Lyon en 2020. Le maire avait regretté son manque « d’éco-responsabilité ».

Pourtant, quatre ans plus tard, il se montre plutôt favorable à la tenue des prochains Jeux olympiques et paralympiques d’hiver 2030 (JO 2030) dans les Alpes françaises. Le Comité international olympique (CIO) a donné son feu vert, mercredi 24 juillet, à la seule candidature encore en lice. « Sous conditions », car il manque toujours l’apport de garantie financière de la part de l’État.

Dans une interview accordée le 26 juillet au média Lyon Positif, Grégory Doucet a annoncé vouloir que la Ville « prenne part » à leur organisation.

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#JO 2030

Grève TCL : en plein JO, les salariés des trams poursuivent le bras de fer à Lyon

Grève TCL : en plein JO, les salariés des trams poursuivent le bras de fer à Lyon
Tramway_TCL Crédits : SS/Rue89Lyon.

Alors que deux matchs sont prévus au Groupama Stadium mardi et mercredi, les salariés des TCL ont annoncé poursuivre leur grève, mardi, et probablement mercredi. Ils dénoncent le refus d’une prime JO et des conditions de travail qui se dégradent.

Nouvelle journée de galère en perspective dans les transports lyonnais? Comme depuis le début du tournoi de football des Jeux olympiques à Lyon, les syndicats FO et Unsa des TCL seront à nouveau en grève ce mardi, jour de match au Groupama Stadium (Ukraine-Angleterre à 17h).

Le mouvement devrait se poursuivre mercredi, alors que l’équipe de France féminine doit affronter la Nouvelle-Zélande à 21h.

« Silence radio » du côté de la hiérarchie

Une grève qui concerne essentiellement les régulateurs et superviseurs du PC (poste de commandement) tramway. Ils demandent une prime à l’occasion des Jeux Olympiques et s’inquiètent d’une dégradation des conditions de travail à la rentrée, avec le déménagement du PC tramway.

Une prime JO qui leur a été refusée. « À l’échelle nationale, toutes les grandes sociétés (de transport, Ndlr) ont mis la main à la poche », note Kamel Khamassi, secrétaire général de Force ouvrière des TCL. Le syndicaliste dénonce « de sérieux problèmes de management, et des relations complexes entre les salariés et l’équipe managériale », qui durent depuis « un an et demi ». La grève, qui a débuté mercredi 24 juillet, ne semble pourtant pas avoir eu les effets escomptés.

Du côté de la hiérarchie, « c’est silence radio », grince Kamel Khamassi, pointant du doigt le départ à venir de Keolis en tant qu’opérateur en charge des tramways. En effet, le Sytral, syndicat mixte qui gère les transports en commun lyonnais, a décidé en mars dernier d’allouer la gestion des trams et métros à la Ratp Dev.

Grève des TCL : l’accès au stade peu impacté

Pourtant, les syndicats des TCL ne sont pas forcément les plus à la pointe sur les grèves et la contestation sociale. « Ça prouve qu’il y a un sacré malaise » estime le syndicaliste.

Mardi 30 juillet, l’accent devrait être mis sur le T3, qui achemine les supporters jusqu’au Groupama Stadium. La ligne ne devrait donc pas être perturbée. Selon le site des TCL, la desserte du stade de reste assurée par :

    une navette tramway au départ de Part-Dieu Villette Sud une navette bus au départ de Vaulx-en-Velin La Soie une navette bus au départ de Meyzieu Les Panettes une navette bus au départ d’Eurexpo

Seul le tram T7 sera plus impacté, le service ayant lieu de 5 à 13h45. Les autres lignes circuleront normalement à partir de 7 heures.

FO a d’ores et déjà fait part de sa volonté de faire durer le combat au delà des JO.

À Lyon, un rassemblement ce mercredi pour la protection des enfants sans-abri

À Lyon, un rassemblement ce mercredi pour la protection des enfants sans-abri
Lors d’un rassemblement prévu ce mercredi, les travailleurs sociaux dénonceront la décision de la Métropole de Lyon de ne plus prendre en charge l’hébergement des femmes avec des enfants de moins de trois ans.

Les équipes mobiles santé de Lyon ont lancé un appel à la mobilisation citoyenne pour dénoncer la fin de la prise en charge des familles sans-abri par la Métropole. Le rassemblement aura lieu ce mercredi 31 juillet à 17 h, devant le siège de la collectivité (Lyon 3e).

Les travailleurs sociaux avaient tiqué courant juillet quand la Métropole de Lyon a annoncé qu’elle arrêterait la prise en charge de nouvelles nuits d’hôtels pour les femmes isolées avec des enfants de moins de trois ans. En réaction, les équipes mobiles santé de Lyon ont lancé un appel à se rassembler ce mercredi 31 juillet à 17 h, devant le siège de la Métropole, 20 rue du Lac (Lyon 3e).

La mobilisation citoyenne vise à dénoncer le « désengagement de la Métropole pour la protection de l’enfance », selon le communiqué du rassemblement. La Métropole a annoncé, le 15 juillet dernier, qu’elle arrêterait temporairement, à partir de la même date, la prise en charge de nouvelles nuits d’hôtels pour les femmes isolées avec des enfants de moins de trois ans.

« Ouvrons les yeux, toutes les nuits, dans nos rues, des femmes enceintes et des nouveaux-nés dorment désormais sans toit. Nous ne pouvons plus le tolérer », s’indignent les équipes mobiles santé de Lyon.

Plus de 140 enfants sans-abri à Lyon

Sur le terrain, les associations et collectifs constatent et comptent le nombre de familles et enfants à la rue. « Selon notre dernier décompte, il y a 180 familles et 360 enfants à la rue dans la métropole de Lyon. À Lyon même, cela représente 143 enfants », s’alarmait récemment Juliette Murtin des collectifs Solidarité entre femmes à la rue et Jamais sans toit. Sur l’ensemble de la métropole de Lyon, 14 000 personnes sont en attente d’une place en hébergement d’urgence.

Les travailleurs sociaux, principaux acteurs auprès des familles sans-abri, avaient été informé de la décision de la Métropole très peu de temps avant son entrée en vigueur. Plusieurs médias, dont Mediacités et Le Progrès, avaient pu confirmer la mesure, la collectivité ne s’étant pas contrainte à une annonce officielle.

Par cette décision ferme, la Métropole arrête donc de répondre à l’une de ses compétences, pourtant définie par le Code de l’action sociale et des familles. En 2024, la collectivité alloue une enveloppe de 14 millions d’euros à ces mises à l’abri.

Au Tonkin, les résultats « limités » de « Place nette » contre le trafic de drogue

Au Tonkin, les résultats « limités » de « Place nette » contre le trafic de drogue
La pelouse du parc de l’Europe, au Tonkin, un quartier de Villeurbanne.

Le quartier du Tonkin, à Villeurbanne, subit depuis plusieurs années le trafic de drogue et les règlements de compte qui vont avec. Deux opérations « Place nette » ont été réalisées à l’hiver 2023 et au printemps 2024 pour juguler ce narcotrafic. Trois mois plus tard, qu’en est-il ?

En cet étouffant mois de juillet, le Tonkin semble à l’arrêt. Sous un soleil de plomb, quelques enfants jouent sur la pelouse du parc de l’Europe. Les adultes se hâtent d’un pas pressé en essayant de rester à l’ombre des hautes barres de béton. Le quartier semble paisible, presque léthargique. Et pourtant.

Derrière un platane, un jeune homme lorgne nerveusement les environs. Rapidement, il traverse le parc et procède à un rapide échange main à main avec un adolescent. Plus loin, un homme attend discrètement son tour. Quelques billets froissés sont vite remplacés par un petit pochon de cannabis ou quelques grammes de cocaïne.

Pour lutter contre ce narcotrafic devenu banal, le gouvernement a lancé fin 2023 des opérations baptisées « Place nette » dans plusieurs villes françaises, dont Villeurbanne. Adossé à des procédures judiciaires préexistantes, ce dispositif vise à interpeller au même endroit, sur une période définie, des personnes ciblées en amont.

S’y ajoutent des contrôles effectués sur place, dans les débits de boisson alentours, les halls d’immeuble, l’usage de stupéfiants, etc. Deux opérations « Place Nette » se sont succédé au Tonkin, à l’hiver et au printemps. Trois mois plus tard, leurs effets semblent s’estomper.

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