Chaque jour depuis une semaine, des personnes se rassemblent place Guichard (Lyon 3e) pour parler de la Palestine et des massacres à Gaza.Photo : MP/Rue89Lyon
Une nouvelle manifestation pour Gaza est organisée par le collectif 69 Palestine à Lyon, ce samedi 21 juin. Rendez-vous est donné à 15 heures au départ de la Manufacture des Tabacs (Lyon 8e).
« Stop à la famine ! » C’est sur ce mot d’ordre que le collectif 69 Palestine organise une nouvelle manifestation pour Gaza, samedi 21 juin, jour de la fête de la musique. La marche démarrera à 15 heures, devant la Manufacture des Tabacs (Lyon 8e).
Depuis quelques jours, la mobilisation en soutien à la Palestine à Lyon est quasiment quotidienne. À l’appel des organisations militantes, des discussions et ateliers sont régulièrement organisés sur la Place Guichard (Lyon 3e), à partir de 18 h 30. Elles viennent s’ajouter aux manifestations hebdomadaires du samedi après-midi.
À Gaza, la famine et les massacres
La situation à Gaza ne cesse de s’aggraver. L’enclave est soumise à un blocus total imposé par les forces israéliennes, privant les habitant·es de toutes ressources. Selon l’ONU :
« 2,1 millions d’habitants souffrent actuellement d’insécurité alimentaire aiguë, dont environ un quart pourrait prochainement sombrer dans la famine ».
L’ONU s’est aussi dite « horrifiée » par les nombreuses attaques commises par l’armée israélienne lors des distributions d’aide humanitaire. Le 17 juin, 51 personnes ont été tuées par un bombardement en attendant l’arrivée des camions. Elles s’ajoutent aux 400 victimes mortes dans ces conditions décomptées par l’agence ces dernières semaines.
La façade de l’ex-école Gilibert, occupée par des familles sans-abri.Photo : MP/Rue89Lyon
La Ville de Lyon et la préfecture du Rhône sont parvenues à un accord pour reloger les familles sans-abri qui occupaient l’ex-école Gilibert (Lyon 2e). La fin d’un combat de plusieurs mois pour les habitants et leurs soutiens.
Mercredi 18 juin, une quinzaine de personnes finissent de faire leurs bagages dans l’ex-école Gilibert. Celles-ci devraient dormir à l’hôtel ce soir, grâce à une prise en charge de la Ville de Lyon.
Le bâtiment est occupé depuis novembre 2024 par des familles sans-abri, et a abrité jusqu’à 70 personnes, dont 45 enfants. Le bâtiment était expulsable à partir du 20 juin suite à une décision de justice. « Les familles ont été prises en charge au compte-goutte par la préfecture ces dernières semaines et il ne restait plus que quatre ménages que la Ville a accepté de mettre à l’abri », détaille Juliette Murtin, des collectifs Jamais sans toit et Solidarité femmes à la rue.
Un début de réconciliation de la Ville et de la préfecture autour de l’ex-école Gilibert ?
Le 16 mai dernier, le collectif et l’adjointe à la Ville de Lyon, Sophia Popoff (Les écologistes), avaient été reçus en préfecture sur ce sujet. Alors que les relations entre la Ville de Lyon et la préfecture sont plus que tendues depuis plusieurs années sur la question de l’hébergement d’urgence, les deux institutions ont trouvé un accord in extremis. Les familles, expulsables à partir du 20 juin suite à une décision de justice, se seraient, autrement, retrouvées à la rue.
« C’est un soulagement », commente Sophia Popoff sur BFM Lyon, qui évoque un « travail fluide avec la préfecture sur ce dossier ». Côté préfecture, on fait aussi valoir un travail conjoint mené avec la Ville depuis plusieurs mois. « Celui-ci a permis d’analyser la situation et d’amener les personnes vers le bon dispositif », détaille les services de l’État. Ces derniers ont déjà pris en charge 28 personne et 12 autres devraient l’être également. Leurs dossiers, répondant à des critères de vulnérabilité, sont en cours d’analyse.
« Ce n’est pas la première fois que nous agissons de la sorte », veulent faire valoir les services de l’État qui soulignent un dossier facilité par le « gardiennage ». Celui-ci a permis d’éviter l’entrée de nouvelles personnes dans l’école au fil du temps. « C’est une chouette victoire, on a stressé jusqu’au bout », salue Juliette Murtin.
405 enfants à la rue dans la métropole de Lyon
Les collectifs ne sont cependant pas au bout de leur peine. Le squat d’Arloing (Lyon 9e), qui abrite 80 personnes sans-abri, arrive aussi à la fin de son conventionnement qui autorisait les occupants à y rester. Des négociations sont en cours avec les collectivités pour les prendre en charge.
Surtout, la militante s’inquiète pour les 405 enfants à la rue dans la métropole de Lyon, selon un décompte de Jamais sans toit. En particulier, Juliette Murtin alerte au sujet des 95 enfants mis à l’abri par des citoyens dans 26 écoles de l’agglomération. À l’approche des vacances scolaires, et avec la fermeture des écoles pour deux mois, rien ne leur garantit d’avoir encore un toit sur la tête début juillet.
Image d’illustration de concertPhoto : Pexels par Pixabay
Cette année, le 21 juin, jour de la Fête de la musique, tombe un samedi : de quoi profiter de toute la journée pour faire la fête ou se rendre à des concerts divers et variés à Lyon et Villeurbanne. La rédaction vous propose une petite sélection.
Percussions et DJ set devant la Halle Tony Garnier
C’est une collaboration XXL pour cet open air devant la Halle Tony Garnier. La salle de spectacle s’associe avec les collectifs Encore et 23:59, deux acteurs très actifs de la scène électronique à Lyon, et le festival des Nuits de Fourvière. Au programme, des DJ set trance et house en extérieur bien sûr, mais aussi deux concerts d’un orchestre de 100 percussionnistes, à l’intérieur de la Halle. C’est toute l’après-midi et c’est gratuit !
Concert acoustique, activités pour les enfants, fanfare et DJ set… les bars des rues Pasteur, Bonald et Montesquieu s’associent à nouveau pour la Fête de la musique. Pour l’occasion, les rues deviendront piétonnes, et les trottoirs seront occupés par des buvettes et stands de restauration. Quelques tables de ping-pong contenteront les plus sportifs des fêtards.
SoliBARités, de 17h à 23h, rues Pasteur, Bonald et Montesquieu à Lyon 7e. Entrée gratuite
Une batucada géante près de la Part-Dieu
Quatre groupes amateurs de batucada vont se regrouper le temps d’une soirée, à l’invitation de l’Auditorium et de l’Orchestre national de Lyon. Près de 100 percussionnistes sont attendus sur la place Charles de Gaulle, pour faire danser les Lyonnais·es, à l’occasion de l’année du Brésil. Trois performances d’une demi-heure auront lieu dans l’après-midi. Samba !
Bloco de Lyon, parvis de l’Auditorium, place Charles de Gaulle, Lyon 3ᵉ. À 14h15, 15h15 et 16h15. Gratuit
Bloco de LyonPhoto : Barbara Tournaire
Musiques et culture ivoirienne sur la place Belleville
L’association des Wê et Dan (Côte d’Ivoire) vous donne rendez-vous pour une après-midi et une soirée rythmées par les traditions et les sons ivoiriens. Au programme : percussions et danse traditionnelles, parade en boubous, DJ set afro-urbain et street-food pour se régaler. C’est l’occasion de mettre à l’honneur le patrimoine ivoirien !
Association des Ressortissants de l’Ancien Cercle de Man -Côte d’Ivoire, place Belleville, Lyon 8e. De 13h à 23h. Gratuit
La Grande rue de Vaise en fanfare
Comme chaque année, la Grande rue de Vaise se transforme en scène à ciel ouvert. Orchestres amateurs, percussions, blind test musical et animations de rue : une ambiance festive, conviviale et locale pour célébrer la musique version quartier vivant.
Entre chorale ukrainienne, bal swing en plein air, jeux, projections et débats autour de la paix en Europe, le parc de la Cerisaie se transforme en lieu de fête engagé. Un moment festif et familial qui mêlera sérieux et légèreté, clôturé par un grand bal dansant sous les arbres.
Si vous vous rendez suffisamment tôt à l’open-air de la halle Tony-Garnier en métro, vous pourrez également profiter de la fête de la musique dans les souterrains lyonnais. Deux chorales déambuleront dans le métro de 14 à 16 heures, aux stations Saxe-Gambetta, Vaise et Gerland. Une chorale de 23 chanteurs et une fanfare de 10 musiciens participent à la fête.
Plusieurs autres stations seront animées jusqu’à 20 heures, comme Bellecour ou Vaulx-en-Velin la Soie. Par ailleurs, un ticket spécial fête au tarif unique de 3,70 euros sera proposé et valide toute la journée.
Animations dans le métro lyonnais, de 14 à 20 heures.
À Villeurbanne, le parc des droits de l’homme en fête
De la musique et de la fraicheur. C’est le combo (apprécié) du parc des droits de l’homme, à Villeurbanne. Sur deux scènes, des groupes défileront de 18 h 30 à 23 h 30. Au programme : on peut noter de l’électro-rock avec Fogg, à 20h, un DJ Set avec Nuage Rose… Et une scène réservée aux jeunes talents. Charly, 18 ans, chanteur originaire de Lyon, mais aussi le “Super Méga super cool révolution”, groupe formé à l’École nationale de musique (ENM) de Villeurbanne, ou encore une jeune rappeuse… Il y aura du choix, à deux pas de Flachet.
Le groupe Fogg sera en concert à VilleurbannePhoto : Wild Boy production.
Un bal folk avec le Karnaval solidaire au Gros caillou !
On reprend les bonnes vieilles habitudes… Pendant longtemps, les folkeux lyonnais ont eu l’habitude de venir danser au pied du Grand caillou, à la Croix-Rousse. Ils pourront de nouveau le faire, ce 21 juin. L’assocation le Karnaval solidaire — connue pour le festival Karnaval humanitaire — organise un bal folk avec quatre groupes : la Cadencée, les Clerclassiens, Duo Cailini et Elektruka. L’événement idéal, en fin de journée, pour ceux qui préfèrent taper la bourrée que taper du pied.
Bal folk avec le Karnaval solidaire, au gros caillou de la Croix-Rousse, de 17 h 45 à minuit.
Le marché gare pense aux enfants !
Parce qu’on pense aussi aux parents et aux couche-tôt, un pt’it dernier pour la route ! Le Marché gare (Lyon 2e) organise « sa » fête de la musique par une journée entièrement dédiée aux enfants. Même pas cap ! revient pour une 5e édition, en intérieur comme en extérieur. Au programme, concerts, jeux, sérigraphies et fresque participative. Et même un blindtest intergénérationnel.
Même pas cap ! au marché Gare, de 15h30 à 20h30. Gratuit. Programme complet à retrouver ici.
Le 20 septembre 2025, Rue89Lyon organise avec Mediacités, l’Épicerie séquentielle, le collectif de journalistes We Report et le fonds pour la presse libre un festival pour raconter « La Mécanique de l’info » et les coulisses du journalisme. Notez l’événement dans votre agenda !
Comment s’informer à l’ère des fake news et des manipulations de l’information ? À qui se fier alors que la mainmise de quelques milliardaires sur le paysage médiatique n’a jamais été aussi importante ? Comment la presse peut-elle renouer un lien de confiance avec les citoyens ? Vous le savez, ces questions sont primordiales pour le devenir de notre démocratie.
Pour y répondre, les médias indés lyonnais s’associent. Rue89Lyon, Mediacités, le collectif de journaliste indépendant We Report, l’association de bande dessinée lyonnaise l’Épicerie séquentielle et le Fonds pour une presse libre vous proposent un tout nouvel événement à Lyon : la Mécanique de l’info. Un festival gratuit destiné à tous et toutes qui aura lieu le samedi 20 septembre prochain.
L’événement se déroulera au Collège Graphique (13, rue de Flesselles, Lyon 1er), à la galerie du collectif de photographes Item (35, rue Burdeau, Lyon 1er) en journée, et à L’Aquarium ciné-café (10, rue Dumont, Lyon 4e) en soirée.
La première édition de la Mécanique de l’info aura lieu le 20 septembre à Lyon.Photo : Angèle Galland
Mécanique de l’info : demandez le programme !
Pendant une journée, le festival racontera la réalité du journalisme : l’engagement, les techniques et l’éthique de celles et ceux qui se consacrent au métier d’informer. Il abordera l’information sous toutes ses formes : écrit, web, vidéo, BD, radio, photographie.
Une journée entière durant laquelle vous pourrez retrouver : des tables rondes, expositions, ateliers, rencontres ainsi qu’un « village médias ». Les échanges permettront d’expliquer les coulisses de la fabrique de l’information, de démystifier aussi le métier de journaliste.
Parmi les premiers invités confirmés à l’édition 2025 du festival :
Laurent Richard, fondateur de Forbidden Stories, réseau international de journalisme d’investigation
Emilie Rosso, journaliste de France 3, à l’origine de révélations sur le scandale des PFAS, finaliste du prix Albert Londres 2023
Nicolas Wild, auteur de BD-reportages (A quoi pensent les Russes ?, Kaboul Disco)
Caroline Fontaine, réalisatrice du documentaire Dictionnaire amoureux du journalisme (2024)
D’autres s’y ajouteront… La programmation sera révélée dans son intégralité en septembre. Mais, on sait que vos week-ends se remplissent vite. Alors, on compte sur vous pour réserver le troisième samedi de septembre ! Gratuit, l’événement sera sur réservation. La billetterie sera mise en ligne très prochainement.
Le Vaporetto et le Lui, au départ de Confluences, pour l’inauguration de la navette Navigône, le 18 juin 2025.Photo : Emilie Mayen
Baptisée Navigône, la première ligne de navette fluviale de Lyon doit ouvrir ce mercredi 18 juin sur la Saône, entre le quartier de Vaise et la Confluence. Petite révolution ou « gadget de touriste » ? On vous dit tout sur ce nouveau mode de transport, disponible avec l’abonnement TCL.
Après les ficelles accrochées aux pentes des collines lyonnaises, les transports lyonnais vont défier un nouvel élément : l’eau. Annoncée depuis plusieurs années, la navette Navigône sera officiellement inaugurée mercredi 18 juin, entre Vaise-Industries et la Confluence.
Ou, plus exactement, ré-inaugurée, car le transport fluvial de voyageurs était la principale offre de transport public à Lyon au XIXe siècle. Et ce, jusqu’à la disparition des bateaux-mouches, en 1913. Le nouveau service sera disponible sans supplément à tous les abonnés TCL.
Pour l’heure, les deux anciens « vaporettos » thermiques, exploités par les Yachts de Lyon, effectueront la traversée, avant l’arrivée de navettes électriques prévue en octobre 2025. La flotte sera agrandie par deux autres bateaux au printemps 2026. Les Yachts de Lyon bénéficient d’une délégation de service public, avec RATP Dev, titulaire du nouveau contrat d’exploitation du Sytral.
Quel parcours pour la nouvelle navette fluviale de Lyon ?
Navigône reliera le quartier de Vaise à la Presqu’île dès mercredi 18 juin, tous les jours de 7 heures à 21 heures. La navette poursuivra son parcours jusqu’à la marina de Confluence les mercredis, week-ends et jours fériés.
Le temps de parcours envisagé entre Vaise et la Presqu’île est de 23 minutes, et 40 jusqu’à Confluence. Quatre haltes sont prévues sur les 6,2 kilomètres de parcours : à Vaise-Industries (rue du Four-à-Chaux), quai Saint-Vincent (d’abord aux Subs, puis au niveau de la passerelle), quai Saint-Antoine (rue Grenette) et à Confluence.
La fréquence sera d’une navette toutes les 30 minutes en heure de pointe au lancement, puis 15 minutes en avril 2026. Confluence sera d’abord desservie toutes les heures, puis toutes les 30 minutes à partir de 2026, lorsque la flotte comprendra quatre bateaux.
Nouvelle navette fluviale sur la Saône : quels tarifs ?
Pour les abonnés TCL, aucun surcoût : Navigône sera compris dans l’abonnement. Pour les voyageurs occasionnels sans tarif réduit, le coût d’un aller est de 3 euros, 5 pour un aller-retour. La navette est gratuite pour les moins de quatre ans. Dès septembre 2026, elle sera gratuite pour les moins de 10 ans, avec l’arrivée de la tarification unifiée.
Combien ça coûte ?
Le projet a été estimé à 26 millions d’euros par le Sytral, comprenant l’achat des bateaux électriques et l’aménagement des haltes fluviales. Le montant total de la délégation de service publique passée avec RATPDev et Yachts de Lyon s’élève à 53,5 millions d’euros sur sept ans, soit un coût d’exploitation de près de 4 millions d’euros par an.
Quel trafic attendu pour la navette fluviale de Lyon ?
C’est un peu là que le bât blesse. La Métropole et le Sytral attendent 560 000 voyageurs par an pour Navigône. Soit moins que le nombre de voyageurs que le métro lyonnais transporte en un jour. Mais surtout, l’objectif parait ambitieux au regard de la fréquentation de la navette privée du Vaporetto, estimée à 180 000 voyageurs par an, essentiellement des touristes.
La Métropole et le Sytral n’ont jamais caché que la relance d’une navette fluviale s’adresse – en partie – à eux. Il faut dire qu’avec une vitesse commerciale de 9,2 km/h sur l’ensemble du parcours (8,9 km/h sur la section Vaise-Presqu’île), les Lyonnais pressés vont sans doute privilégier d’autres moyens de transport. D’autant que l’objectif initial de 30 minutes entre Vaise et Confluence, et 15 entre Vaise et la Presqu’île, a été revu à la baisse.
Ce qui n’empêche pas le Sytral d’afficher sa confiance dans le fait d’attirer des clients locaux. Navigône offre « une expérience agréable et originale, qui participe à la transition écologique du territoire et à la valorisation du cœur historique de la ville, classé au Patrimoine mondial de l’Unesco », justifie Bruno Bernard (Les Écologistes), président du Sytral et de la Métropole.
Mi-transport public, mi-attraction touristique, Navigône trouvera-t-elle son public ? En tout cas, pour les plus de 530 000 abonnés TCL, ça ne coûtera rien de tester.
A Lyon, un conflit de longue date oppose le syndicat Solidaires informatique à Solutec.Photo : PL/Rue89Lyon.
Vendredi 20 juin, Yanis, syndiqué Solidaires du groupe informatique Solutec, sera jugé à Lyon. Son entreprise lui reproche d’avoir récupéré frauduleusement une « liste de mails », ce qu’il nie. Une (longue) affaire qui illustre la difficulté à mener un travail syndical dans une entreprise spécialisée dans la sous-traitance.
Cela pourrait ressembler un pitch de film américain, entre Loire et Rhône. Le 8 août 2024, une dizaine de policiers sont envoyés chez un ingénieur informaticien, un geek, que son entreprise, Solutec, soupçonne de recel de données sensibles.
À 6 h, les policiers trouvent son logement lyonnais vide. Le jeune homme n’est, en fait, pas bien loin. Il est arrêté dans la Loire, chez ses parents, une heure plus tard. Il passera la journée en garde-à-vue, de 9 h à 17 h.
Cette histoire, c’est ce qui est arrivé à Yanis C. qui sera jugé vendredi 20 juin, au tribunal judiciaire de Lyon. Avec quelques nuances (notables) cependant. Si la garde-à-vue et le débarquement chez les parents ont bien eu lieu, les « données sensibles » sont en réalité une liste de mails professionnels de salariés de l’entreprise Solutec.
Quant au « geek » en question, il s’agit avant tout d’un représentant du syndicat Solidaires informatique, en conflit avec son employeur depuis de nombreuses années.
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Journaliste lyonnais fan de l’Ouest, je suis à Rue89Lyon depuis 2020. Aujourd’hui associé et directeur de publication, je couvre les questions sociales mais aussi écologiques (pollutions industrielles, scandale des perfluorés). Le travail, c’est la santé, à condition que le droit soit respecté. Un œil politique sur le Rhône. Pour me laisser une info, c’est ici plemerle@rue89lyon.fr.
La Métropole de Lyon mène une campagne de communication autour de l’interdiction des Crit’Air 3 dans la ZFE au 1er janvier 2025.Photo : Marie Allenou/Rue89Lyon
De Paris à Lyon, les députés ont enterré les Zones à faibles émissions (ZFE) ce mardi 17 juin. Hasard du calendrier, cette décision tombe un jour après les résultats annuels d’Atmo, l’observatoire de la qualité de l’air en région Auvergne-Rhône-Alpes. Il rappelle l’importance de ce type de dispositif pour limiter la pollution de l’air…
C’est un big-bang annoncé depuis des années… Qui fait l’effet d’un pétard mouillé. Ce mardi 17 juin, l’Assemblée nationale a voté pour la « loi simplification », lancée initialement par Bruno Le Maire en 2024 mais considérablement amendée puisqu’elle contient aussi l’abrogation des « Zones à faible émission ». Ces controversées ZFE visent à limiter la circulation des véhicules les plus polluants dans les métropoles, pour des raisons de santé publique.
Au même moment ou presque, Atmo, l’observatoire régional de la surveillance sur la qualité de l’air, a publié son bilan de l’année 2024, lundi 16 juin. Si la situation s’est améliorée au cours des vingt dernières années, les valeurs recommandées par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) sont encore dépassées sur l’ensemble de la région et plus particulièrement la métropole de Lyon.
Or, ce dispositif avait son importance sur cette question…
« La ZFE est clairement le levier d’action principal dans les cœurs de ville », affirme Raphaël Desfontaines, correspondant territorial Rhône chez Atmo.
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Dans une enquête, la CGT met en avant des conditions de travail diffiiles à l’Université Lyon 2.Photo : PL/Rue89Lyon.
Il manquerait plusieurs millions d’euros dans les caisses de l’université Lyon 2. Pour éviter la mise sous tutelle, l’établissement doit (drastiquement) se serrer la ceinture. Un « chantage odieux », dénonce un délégué syndical.
À peine sortie des soubresauts médiatiques qui l’ont visée ces derniers mois, l’université Lyon 2 voit un autre adversaire de taille se dresser devant elle : l’austérité.
Dans un (tortueux) exercice de transparence, la présidence de l’établissement spécialisé dans les sciences humaines a tenté d’éclairer sur sa situation économique, lundi 16 juin. La direction a reconnu être dans une situation budgétaire « délicate », à l’image « d’autres universités en France, comme Paris 1 ». Le trou dans la caisse est conséquent : 1,7 million de déficit en 2024, selon la présidence.
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Originaire de Lorraine, je suis arrivé à Lyon en 2020, après plusieurs années à Paris. J’ai rejoint Rue89Lyon en 2023, avec le projet de reprise en coopérative. Désormais associé et rédacteur en chef adjoint du média, je suis plutôt branché justice et mobilités. J’aime bien titiller la Région aussi, quand l’occasion se présente. Si vous avez une info ou que vous souhaitez me joindre, c’est par là : edelacote@rue89lyon.fr
Le collectif Jamais sans toi appelle à un rassemblement le mardi 17 juin à partir de 17h30 devant l’Hôtel de ville de Lyon, pour soutenir les familles sans-abri de l’école Gilibert..Photo : MP/Rue89Lyon
Des familles sans-abri, occupant l’école Gilibert (Lyon 2e), pourraient être expulsés par la Ville à partir du 20 juin. Le collectif Jamais sans toit appelle à un rassemblement mardi 17 juin pour exiger des solutions de relogement.
La menace d’une expulsion se rapproche. En ce début d’été, la Ville de Lyon a pris des mesures pour déloger les familles qui occupent l’ancienne école Gilibert. La procédure a été engagée début juin, avec un délai d’exécution fixé au 20.
Selon le collectif Jamais sans toit, ce sont neuf familles sans-abri, dont 18 enfants, qui pourraient se retrouver à la rue. Pour s’opposer à cette expulsion, les occupants de Gilibert et leurs soutiens appellent à rejoindre le rassemblement des familles le mardi 17 juin à partir de 17h30 devant l’Hôtel de ville de Lyon.
La peur du retour à la rue pour les familles sans-abri à Lyon
En novembre 2024, 70 personnes sans-abri, dont 45 enfants, s’installaient dans l’ex-école Gilibert à Lyon. Les familles avaient quitté leur précédent emplacement, sous le passage Carnot à Perrache, poussées par la crainte d’une expulsion de leur campement. Elles avaient trouvé refuge dans cet ancien établissement vacant depuis juin 2024. Depuis, la municipalité lyonnaise tolérait l’occupation des lieux, faute de meilleure solution.
Ce moment de répit a pris fin le 1er avril, au lendemain de la fin de la trêve hivernale, lorsque la Ville a entamé une procédure pour déloger les familles. Le motif ? La municipalité s’est engagée auprès de l’École nationale supérieure des beaux-arts (ENSBA). Dès la rentrée 2025, l’école Gilibert doit accueillir un programme de pratiques artistiques amateurs. Malgré la mobilisation des associations, les familles sans-abri n’ont pas obtenu gain de cause au tribunal administratif.
Neuf familles sans solution
Interrogée en avril 2025 par Rue89Lyon, Sophia Popoff (Les Écologistes) adjointe au Logement, rappelait que c’est à la préfecture du Rhône qu’incombent les compétences d’hébergement d’urgence. « On est vraiment dans l’attente d’une réponse de l’État pour mettre à l’abri les familles de façon pérenne et digne », affirmait l’élue.
« Nous, collectif de soutien des familles des Gilibert, demandons, une fois de plus, à l’État de respecter la loi et de proposer un logement à ces enfants », appuie le collectif Jamais sans toit.
Selon le collectif, Sophia Popoff et JST ont été reçus ensemble par la préfecture le 16 mai, afin de trouver une solution pour les occupants de l’école Gilibert. Depuis, deux familles ont été prises en charges par les services de l’État. Pour les autres, la seule issue est pour l’instant de retourner dormir dans la rue.
Depuis mardi 10 juin 2025, au moins 50% des soignants de l’Infirmerie Protestante sont en grève pour réclamer une augmentation des salaires.Photo : SG/Rue89Lyon
Depuis leur débrayage spontané mardi 10 juin au matin, les employés de l’Infirmerie Protestante de Lyon sont en grève. Ils demandent une revalorisation salariale que la direction ne souhaite pas leur accorder et dénoncent des « promesses non tenues ».
« Le mouvement social était dans les tuyaux depuis longtemps », soupire Cédric Clair, délégué syndical CGT. Dès 9 h 30, une centaine de soignants (sur les 425 que compte l’établissement) sont rassemblés devant l’Infirmerie Protestante, à Caluire-et-Cuire, ce vendredi 13 juin. Un nombre impressionnant que l’on n’a peu l’habitude de retrouver lors des mobilisations du secteur de la santé.
Mais cette fois, les salariés de la clinique semblent particulièrement déterminés. Il faut dire que la frustration monte depuis plusieurs mois. Et la décision de la direction de ne pas annoncer d’augmentation salariale, mardi 10 juin, a été la goutte de trop.
Ce jour-là, à 7 heures, les soignants débrayent sans préavis et décident de se mettre en grève à l’issue des NAO – les négociations annuelles obligatoires qui fixent les augmentations (ou non) de salaire. Alors que les représentants des salariés demandent une revalorisation salariale de 12 %, la direction propose 2 % d’augmentation pour les postes en tension, à savoir les infirmier·es, les aides-soignant·es et les préparateur·ices en pharmacie, et +1 % pour les autres. « On s’est sentis floués », témoigne Cédric Clair. Les discussions, qui duraient pourtant depuis plus d’un mois, se terminent sur un échec.
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Lyonnaise d’origine partie m’exiler à Lille pour étudier le journalisme, je retourne aux sources en effectuant mon alternance à Rue89Lyon. Plutôt penchée sur les sujets sociétaux : monde de la nuit, sexualités, violences sexistes et sexuelles, mobilisations sociales…
Contactez moi à sguili@rue89lyon.fr !