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À Lyon, les écologistes ont laissé des miettes à leurs alliés de gauche

[Analyse des résultats 1/3] Que disent les compositions des listes écologistes pour le second tour des élections métropolitaines et municipales à Lyon ? Principalement que les candidats Bruno Bernard et Grégory Doucet ont largement profité de leur position pour imposer leurs propres colistiers à leurs alliés de gauche. Ils seraient largement dominants dans les hypothétiques futures majorité. Et seraient aussi nombreux à cumuler.

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Grégory Doucet candidat des écologistes à Lyon avec Bruno Bernard, Sandrine Runel et Nathalie Perrin-Gilbert

Les listes écologistes de Bruno Bernard à la Métropole de Lyon, comme celles de Grégory Doucet aux municipales de Lyon, n’ont laissé quasi que des miettes. Position de force oblige : ceux qui craignaient des candidats « pastèque » (« vert » dehors mais « rouge » dedans avec des personnalités LFI notamment dans les troupes) se trompent, tout est globalement très vert. Leurs alliés, issus des listes « La Gauche Unie » (PS, PCF et alliés) et « Lyon en commun » (Gram, soutenu par LFI), n’ont eu droit à aucune faveur ou presque.

Les faibles scores des alliés de « La Gauche Unie » et « Lyon en commun »

La lecture de la composition des listes de fusion le montre bien : les écologistes n’ont fait aucun cadeau. Il faut dire qu’ils avaient en leur faveur le rapport de force électoral.
Arrivées en tête dans 8 des 14 circonscriptions aux élections métropolitaines, les listes écologistes ont réalisé près de 23 % des suffrages exprimés en moyenne. Leurs partenaires arrivent loin derrière.

  • Les listes estampillées « La Gauche Unie » (PS, PCF et alliés) ont à peine atteint 8 % des voix (10,3% des voix en comptant les listes de gauche menées par Hélène Geoffroy (PS) sur la circonscription Rhône-Amont et Michèle Picard (PCF) sur la circonscription Portes du Sud)
  • Les listes labellisées « Lyon en commun » (portées par le Gram de Nathalie Perrin-Gilbert et soutenues par La France Insoumise) ont réuni seulement 3% des voix à l’échelle de la Métropole. Elles n’étaient présentes que dans les six circonscriptions lyonnaises (sur 14 au total). À l’échelle de Lyon, elles ont cumulé 9 % des voix en moyenne.

En considérant l’ensemble des voix obtenues au premier tour des élections métropolitaines par les listes de ces trois partenaires de gauche, le poids électoral de chacun dans l’alliance est le suivant :

  • Europe Ecologie Les Verts : 62,5% des voix de cette alliance au premier tour
  • « La Gauche Unie » : 28,5% des voix (en incorporant les voix des listes d’Hélène Geoffroy et Michèle Picard avec lesquelles les écologistes ont fusionné)
  • « Lyon en commun » : 9%

Les nouveaux alliés des écologistes ne pouvaient donc pas espérer grand-chose. Et ils n’ont pas eu grand-chose.

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