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Actualités, enquêtes à Lyon et dans la région

RESF bouge à Bron et Vénissieux

Cela faisait longtemps que Le Réseau Education Sans Frontières (RESF) n’avait pas organisé de rassemblement. Ce soir, deux auront lieu simultanément devant des mairies.

    A Bron, de 17h à 19h
     A Vénissieux à partir de 17h15

 

 

Dans les deux cas, la demande est similaire : la régularisation des familles sans papiers dont les enfants sont scolarisés dans les écoles des communes.
Ces deux initiatives s’inscrivent dans une reprise des mobilisations de parents d’élèves autour des écoles. Des mobilisations qui demandent désormais non seulement des papiers mais aussi un hébergement.

    Le 3 décembre RESF Villeurbanne interpellait les passants en vendant du vin chaud.

 

 

 

Médiation sociale : tout le monde aime, personne ne veut payer

Présents aux pieds des immeubles, dans les bus ou les administrations, les médiateurs sociaux sont réclamés de partout. Mais quand il s’agit de sortir le chéquier, les potentiels employeurs (Etat, collectivités, grandes entreprises) se défilent.

C’est encore une fois la question du financement de ce type de métier qui sera au cœur des premières assises nationales de la médiation sociale organisées ces 12 et 13 décembre à Lyon.

 

Un coupe-vent fluo arpentant les allées d’une cité décrépie. Voilà l’image qu’ont généralement les médiateurs sociaux. Des agents de prévention, une sorte de pré-police envoyée au contact des jeunes trop turbulents. L’image n’est pas totalement fausse mais ne recoupe qu’une partie de la réalité de ce métier né il y a 20 ans dans les quartiers dits « sensibles ». Aujourd’hui reconnu comme faisant partie des métiers du social, il peine toujours à se faire financer de la même façon qu’un poste d’éducateur de rue, ou d’assistant social.

 

Des femmes-relais au coupe-vent fluo

Historiquement, au tournant des années 80/90, ce sont les militantes de quartiers populaires, qui ont été repérées comme « femmes-leadeuses » puis « femmes-relais » par le Fonds d’Action Sociale de l’époque. A Vaulx-en-Velin, après les émeutes, ces femmes qui portaient les doléances auprès de la mairie. Aidées par des associations comme la Fonda (en Rhône-Alpes) ou Profession Banlieue en Région Parisienne, elles ont vu leur statut évoluer en « femmes-relais » puis « médiatrices sociales et culturelles ».

Aujourd’hui, leur rôle, pour la plupart, est de faire le lien entre les administrations et les habitants d’un quartier. Cela passe notamment par de l’accompagnement à l’hôpital, chez le médecin, à l’école ou dans les administrations.

A Lyon, les médiateurs peuvent aussi être des employés des PIMMS (point infomation médiation multi services). Créés en 1998, ces PIMMS permettent aux grandes entreprises (comme EDF, Véolia ou SNCF) et services publics de se réimplanter dans les quartiers qu’ils avaient désertés quelques années plus tôt. L’avantage pour ces structures est d’avoir un guichet unique avec un employé multitâches, pour principalement régler des problèmes d’impayés et d’amendes.

 

Reconnu, le métier reste précaire

Les études et autres enquêtes se suivent et se ressemblent : tous les acteurs du social reconnaissent l’utilité d’emplois de médiation sociale.
Pourtant, il est difficile de trouver un poste en CDI correctement rémunéré. La plupart des postes sont financés en emplois aidés.
Le principal dispositif d’emploi-aidé est celui d’adultes-relais, créés en même temps que les emplois jeunes et qui leur ont survécu. Financés à 80% par l’Etat, ils représentent le tiers des 12 000 médiateurs sociaux (chiffres Acsé, mai 2011).

En 2009, l’Agence nationale pour la cohésion sociale et l’égalité des chances (l’Acsé) qui assure la supervision de ce type de dispositif orienté « politique de la ville », a rendu un rapport très largement positif. Selon lui, les emplois adultes-relais assureraient :

    le renforcement du lien social un accès facilité aux droits l’amélioration de la tranquillité publique dans le champ scolaire, les postes adultes-relais ont permis la diminution de l’absentéisme, l’amélioration des résultats et une meilleure implication des parents.

Problème, après avoir épuisé les deux renouvellements de la convention de trois ans, les associations sont obligées de licencier ces adultes-relais. Lesquels ne peuvent généralement trouver un emploi ailleurs, car ces mêmes associations n’ont pas d’argent pour pérenniser les postes.

 

Une question de finances publiques

Pour que des postes soient définitivement créés, il faudrait que l’Etat et les collectivités territoriales les financent comme ils financent des emplois d’éducateurs spécialisés ou d’assistants sociaux.
C’est une question de reconnaissance définitive du statut. Des référentiels métiers ainsi que des formations ont été élaborés sous l’égide, notamment des associations puis du réseau France Médiation. Reste l’inscription dans les conventions collectives, comme la plus réputée dans le social, la convention 66. C’est ce que plaide, Bénédicte Madelin, directrice de l’association Profession Banlieue.
Pour elle, le débat de fonds reste celui des financements. Car si des structures ne reconnaissent pas la médiation sociale, c’est surtout pour ne pas avoir à rémunérer les postes correspondants :

« Reconnaître son utilité implique qu’il faut la payer. Un certain nombre d’administrations utilisent très régulièrement, via des associations, les services des médiateurs sociaux sans les payer. De fait, ils sont payés grâce aux emplois aidés de l’Etat ».

En février 2011, un groupe de travail sous l’égide du secrétariat général du comité interministériel des villes (SG-CIV) a émis dix propositions pour cette reconnaissance définitive et son financement. Parmi ces propositions, l’idée d’un portage mutualisé de la médiation. Sur un même territoire, plusieurs collectivités et services publics pourraient payer un médiateur social. Dans cette perspective, l’Etat devrait donner l’exemple en finançant hors enveloppe d’emplois aidés.

A Lyon, plus de 300 personnes concernées par la sujet sont attendues, pendant deux jours, pour faire avancer la problématique lors de ces premières Assises nationales. Elles seront clôturées par le directeur de l’Acsé. Son patron, le ministre de la Ville, Maurice Leroy, est déjà venue dans l’agglomération lyonnaise, à Vénissieux, pour promettre des cadeaux de Noël à certains quartiers. Difficile de croire, en ces temps de disette, qu’il y aura une deuxième tournée.

La perle de Daisy Lambert

Le clip de la semaine / Jonction entre Sébastien Tellier et Véronique & Davina, Daisy Lambert sort un nouveau titre plutôt sexy. Du vintage classieux et désordonné pour un garçon  qui réinvente la french touch et l’exporte de Paris aux traboules de notre bonne vieille Capitale des Gaules.

 

 

Daisy Lambert – My Pearl

 

 

X-Files : Gérard Collomb ministre de Dominique de Villepin ?

L’ancien premier ministre Dominique de Villepin a annoncé sans surprise sa candidature aux prochaines élections présidentielles, et il a esquissé dans la foulée une ébauche de gouvernement tourné « vers l’ouverture ». Dans son monde rêvé, des élus de droite, du centre, mais aussi de centre-gauche se côtoient : on y verrait travailler main dans la main Jean-François Copé, François Baroin, Jean-Louis Borloo, Thierry Breton, mais aussi Gérard Collomb. Reste à savoir ce qu’en pensent les intéressés…

 

A lire sur lyonmag.com.

Théâtre : la Révolution de décembre

Fort d’un manifeste en dix points et d’un équipement de survie qui ferait triper n’importe quel joyeux campeur, Révolution est un spectacle original « organisé » par Olivier Rey. Un appel à la lutte ludique et interactif, qui promet de faire la part belles aux bons mots, aux gestes justes, à la musique, aux images. Le tout préparé en huit jours et sept nuits, dans les entrailles du Théâtre du Point du Jour. (suite…)

Bugey : « Sortir du nucléaire » manifestait ce week-end

Après l’intrusion dans la centrale de Nogent-sur-Seine par des membres de Greenpeace, désireux de montrer les failles de sécurité de la structure nucléaire, plusieurs associatifs du mouvement « Sortir du nucléaire » se sont aussi manifestés ce week-end dans la région. Une dizaine d’entre eux se sont postés ce samedi sur un rond-point d’Ambérieu avec des tenues remarquées, masques et combinaisons blanches, brandissant une large banderole pessimiste : « Tchernobyl 1986 ; Fukushima 2011 ; Bugey 2012 ? ». Ils militent pour l’arrêt de l’activité de la centrale voisine du Bugey.

 

Aller plus loin :

 

La centrale du Bugey va-t-elle devenir la poubelle des vieux réacteurs français ?

 

 

Fête des Lumières : identitaires et intégristes ont aussi défilé

A côté de la traditionnelle procession du 8 décembre, emmenée par le cardinal Barbarin et qui rappelle les origines chrétiennes de la Fête des Lumières, d’autres groupes ont aussi marché en direction de la basilique de Fourvière.

Les membres de la fraternité Saint-Pie X, rassemblant des lefebvristes radicaux, s’est rendue dans la chapelle Sainte-Marie pour un office spécifique. Les identitaires lyonnais, proches de l’extrême-droite, ont de leur côté procédé à leur montée aux flambeaux, pour la « défense de valeurs chrétiennes », bien qu’ils admettent ne pas être tous nécessairement croyants.

Ils ont démarré leur procession de Saint-Jean, quartier où ils sont particulièrement actifs et bien implantés (lire notre article « Le Vieux ne veut pas devenir facho-land »).

A lire sur leprogres.fr.

Mises en examen dans l’affaire Rhônexpress

L’ancien président de la Chambre de commerce et d’industrie de Lyon ne se dépêtre pas de l’affaire Rhônexpress. Guy Mathiolon était hier en garde-à-vue dans le cadre d’une instruction ouverte depuis novembre 2010 pour « tentative d’escroquerie », et il vient d’être mis en examen. Les deux autres personnes entendues, Yvan Patet, président du Lou rugby club, et André Roibetet, entrepreneur, ont également été mises en examen. Les enquêteurs de la brigade financière cherchent à savoir dans quelle mesure le tracé du tram Rhônexpress, reliant Lyon à son aéroport Saint-Exupéry, à l’époque où il s’appelait encore Lesly, aurait donné lieu à des manipulations d’argent frauduleuses. L’instruction s’appuie notamment sur les propos de Yann Gaillard, qui se présente depuis le début de l’affaire comme l’intermédiaire chargé d’influencer ce tracé. D’après Lyon Capitale, Yann Gaillard affirme avoir reçu un chèque d’un montant de 29 900 euros de la part d’une société appartenant à Yvan Patet, suite à un arrangement avec Guy Mathiolon, pour le travail « d’influence » réalisé. Yann Gaillard vient lui aussi d’être mis en examen.

 

Modifiée le 9 décembre.

#escroquerie

Expulsion de Roms : le préfet du Rhône dans l’illégalité ?

A Lyon, le tribunal administratif a annulé deux tiers des décisions d’expulsion concernant des Roms. C’est le bilan que tire la Cimade de son action de défense des droits de ces citoyens européens. Un « combat juridique » engagé depuis août 2010 et le trop fameux discours de Grenoble de Nicolas Sarkozy. Après le Comité européen des droits sociaux, qui a récemment rappelé à l’ordre la France, la Cimade considère que les Roms sont victimes de discrimination en étant expulsés collectivement de France. (suite…)

C’est le stade des Lumières, là-bas, dans le noir ?

Grosse charge d’adrénaline hier pour le maire de Lyon, Gérard Collomb : l’Olympique lyonnais s’est qualifié en Ligue des Champions en réalisant une performance surréaliste et, succès plus discret, la dernière enquête publique liée à la construction d’un Grand Stade à Décines est enfin sortie. Et elle est favorable. Coup d’envoi pour le chantier du millénaire ? Pas sûr. (suite…)

#Stade des Lumières