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Actualités, enquêtes à Lyon et dans la région

Procès : la « guerre des gangs » de Grenoble devant les assises

Deux grenoblois comparaissent depuis ce lundi et pour dix jours devant la cour d’assises du Rhône. Ils sont accusés d’être les auteurs de la tristement célèbre tuerie de la place des Géants, à Grenoble. qui a fait deux morts et trois blessés le 31 octobre 2007. Une opération commando qui s’inscrit dans une série de onze assassinats et huit règlements de compte du milieu de la drogue grenoblois. (suite…)

#gangs#place des Géants#tuerie

Changement climatique : Lyon, c’est déjà le Sud…

Bien que cela énerve les habitants des communes en dessous de Valence, Lyon est plus que jamais la porte du Sud. Les cigales chantent, les rues sont désertes sous le soleil de midi… Non, nous ne sommes pas en Provence, mais bien dans le Rhône. En 30 ans, les températures relevées dans la région ont considérablement grimpé pour s’établir à des niveaux observés dans plusieurs grandes villes du Sud dans les années 80. Une conséquence directe du changement climatique qui fait progressivement remonter la frontière du climat méditerranéen vers le Nord. (suite…)

De Lyon à Avignon, 60 000 personnes pour une chaîne humaine contre le nucléaire

Certes la chaîne n’était pas continue, certes les plus optimistes des organisateurs voulaient réunir 200 000 personnes. Mais rassembler 60 000 participants est un réel succès souligné par les co-organisateurs, le Réseau « Sortir du nucléaire » et le collectif « Réaction en Chaîne Humaine » dans leur communiqué :

 

« plus de 60 000 personnes ont déferlé dans la vallée du Rhône, de Lyon à Avignon, en formant une gigantesque chaîne humaine. (…) Ces dizaines de milliers de personnes ont démontré que la sortie du nucléaire est une aspiration forte partagée par la majorité des citoyens français ».

 

Faire une chaîne humaine de Lyon à Avignon, via la nationale 7 qui longe le Rhône et ses centrales nucléaires, était avant tout une question de symboles :

    La date : le 11 mars 2011 marquait le début de la catastrophe nucléaire de Fukushima
    Le lieu : avec ses 14 réacteurs, Rhône-Alpes est la région la plus nucléarisée d’Europe
    La distance : 230 km, soit la distance qui sépare Fukushima de Tokyo

 

Venus de toute la France et même d’autres pays d’Europe, les anonymes ont pu croiser des figures de la politiques. Deux candidats à la présidentielle se sont positionnés en face de la centrale de Cruas (Ardèche) : Philippe Poutou pour le Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) et Eva Joly pour Europe Ecologie – Les Verts (EELV).

 

Les Ecolos étaient évidemment omniprésents : Philippe Meirieu, Michèle Rivasi, José Bové, Dominique Voynet ou encore Jean-Vincent Placé avaient fait le déplacement. L’ex-Vert et actuel vice-président du MoDem, Jean-Luc Bennahmias était également présent.

 

 

#Philippe Poutou

2012 : Thibaut votera Sarkozy… même s’il le voit perdant

« Parcours d’électeurs » est une série à suivre sur Rue89Lyon, qui devrait nous mener jusqu’aux prochaines élections. Le principe : des portraits d’individus réalisés à travers le prisme de leurs votes passés et de leurs intentions pour 2012. Thibaut, 26 ans, vote par tradition à droite. Il votera à nouveau Nicolas Sarkozy sans vraiment croire que la politique peut s’opposer au dysfonctionnements économiques. Ni même que le président gagnera. (suite…)

Malgré les propositions de Collomb, les éboueurs lyonnais se mettent en grève

Aucune évolution dans le conflit qui oppose les éboueurs et le Grand Lyon. Depuis trois jours et leur première réunion en AG de lundi, les agents de collecte des déchets ménagers sont en grève, à l’appel de l’intersyndicale*.

(suite…)

C’est bien beau d’être artiste : #8 Taïni & Strong

Une voix féminine (mais pas que) et quatre garçons plutôt pas trop gauches avec des instruments, Taïni & Strong traîne depuis un peu plus d’un an son rock aux effluves pop sur les scènes de la cité (mais pas que). De l’énergie et du talent à revendre, il n’en fallait guère plus pour soumettre Ambre (la voix) et Alwin (le clavier), à notre questionnaire « Orgueil et Préjugés ». (suite…)

« Fukushima mon amour » : un an après la catastrophe nucléaire

Tribune / Expatrié depuis plus de deux ans avec son épouse à Tokyo, Guillaume Vaucher, lyonnais aux accents viennois (viennois du 38), a vécu à une distance non raisonnable le tsunami dévastateur et la catastrophe nucléaire qui en découla le 11 mars 2011. Les nuits dans un gymnase, le rapatriement en France, l’attente d’un retour au pays du Soleil Levant sont aujourd’hui derrière lui et derrière quelques 128 millions de Japonais.

(suite…)

Sondage : Finie la capitale du centre? Lyon voterait Hollande

François Hollande favori de l’élection présidentielle à Lyon. C’est ce que nous dit un sondage pour Tribune de Lyon, TLM, RCF et Sciences Po Lyon, paru ce jeudi dans l’hebdomadaire. 31 % des Lyonnais ont l’intention de voter pour le candidat socialiste au premier tour, contre 28% pour Nicolas Sarkozy.

 

François Bayrou et Marine Le Pen arriveraient en 3e et 4e position, dans un mouchoir de poche avec respectivement 14 et 13% des intentions de vote. Suivent Jean-Luc Mélenchon avec 8% et Eva Joly avec 4%. Les autres candidats oscillant autour des 1%.

 

Les faveurs politiques des lyonnais ont pris un virage à gauche, selon Paul Bacot, professeur de sciences politiques à l’IEP de Lyon :

 

« Pendant très longtemps, le vote lyonnais a été plutôt orienté vers une droite non gaulliste, plutôt centriste. Il faut se souvenir qu’en 1981, Lyon a voté à 53,4% pour Giscard au deuxième tour de la présidentielle. Ce n’est plus vrai depuis une quinzaine d’années ».

 

Hier bastion du centre-droit, Lyon perd son caractère centriste. L’une des meilleure illustration est la « chute » de François Bayrou : il a obtenu 22% en 2007 et il n’obtiendrait plus que 14% en 2012.

 

 

Lyon suit donc la tendance nationale. Seule différence significative, le fort score de Nicolas Sarkozy qui s’élèverait à 28% (+ 5 points par rapport au niveau national). Quand à Marine Le Pen, elle est créditée de 15%, et serait donc en ballotage pour la place de troisième homme… ou femme avec Bayrou. Rappelons que Le Pen-père avait récolté 6,47% des voix en 2007.

 

Au second tour, l’orientation des Lyonnais est tranchée en cas de duel Hollande/Sarkozy au second tour. Ils voteraient à 58% pour le candidat socialiste.

 

 

Sans surprise, mais ça fait du bien de le lire, à la question « quel thème souhaitez vous que les candidats parlent le plus? », 51% sondés ont répondu la lutte contre le chômage. La lutte contre l’immigration ne recueille que 8%.

 

 

#Hollande#Sondage

Jeunes, fous, étrangers : l’émergence des « privés de droits »

La Fondation Abbé Pierre présentait jeudi la déclinaison Rhône-Alpes de son rapport annuel sur l’ »Etat du mal logement en France ». Elle a mis l’accent sur un phénomène qui prend de l’ampleur : la production administrative des « privés de droits ». Jeunes, malades psy ou étrangers, tous convergent vers les foyers pour SDF, faute de droits sociaux suffisants.

 

L’étude est rhône-alpine mais le phénomène étudié est valable pour l’ensemble de la France. Pour 2012, la Fondation Abbé Pierre donne des éléments d’explication pour comprendre pourquoi, même avec l’augmentation du nombre de places dans les centres d’hébergement d’urgence pour SDF, il y a toujours des personnes à la rue.

Au début de l’hiver, on dénombrait ainsi à Lyon près de 400 personnes sans solution d’hébergement alors qu’elles avaient appelé le 115. Un chiffre jamais atteint. Et pour cause, nous dit la Fondation, en plus des difficultés économiques qui s’amplifient, l’Etat produit « administrativement » des personnes privées de droits sociaux et qui n’ont pour se loger que l’hébergement d’urgence inconditionnel :

« Les difficultés repérées par les acteurs sont les produits de la restriction dans l’accès au droits de certaines catégories de population. La misère n’est pas seulement le produit de défaillances individuelles, elle n’est pas non plus le produit de dominations économiques, elle est aussi produite par le fonctionnement institutionnel ».

Ce sont les jeunes, les personnes en souffrances psychiques et les étrangers qui occupent quasiment toutes les places de foyers alors qu’initialement, elles sont destinées aux accidentés de la vie et aux clochards. Pour le directeur régional, Marc Uhry, « ces trois groupes sont sur-représentés dans l’hébergement et « embolisent le système ».

 

1/ Les jeunes mis à la porte à 18 ans et privés de RSA

« Les politiques de soutien à la jeunesse s’étiolent », constate la Fondation Abbé Pierre en prenant l’exemple de la Politique de la Ville ou de la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ).

« Depuis trois ans, avec la Réforme Générale des Politiques Publiques (RGPP), des dispositifs sont interrompus et du coup ils doivent recourir aux dispositifs d’urgence. Par exemple, en un an, les financements ont diminué de 1 million d’euros entre 2009 et 2011 », explique Marc Uhry.

Surtout, pour les jeunes les plus fragiles, la période entre leurs 18 ans (fin de prise en charge par l’Aide Sociale à l’Enfance – ASE) et leurs 25 ans (le début du RSA), est une « véritable traversée du désert du soutien public » :

« Les professionnels de l’urgence sociale déplorent notamment l’absence d’accompagnement et un désintérêt soudain du département (qui gère l’ASE, ndlr) une fois l’âge fatidique atteint, en particulier au niveau des enfants placés par les autorités publiques en maison d’accueil. (…) C’est parmi ces jeunes que le sans-abrisme recrute en masse ».

Et quand ces jeunes ont trouvé un emploi, il est souvent précaire. Ce qui ne leur permet pas d’accéder au logement.
Mais la tension est telle sur le marché du logement, que la dynamique entre emploi et logement est en train de s’inverser :

« De plus en plus de jeunes sont contraints de refuser un emploi parce qu’ils n’ont pas trouvé de logement ».

2/ Les personnes en souffrance psychiques privées de lits d’hôpitaux

La psychiatrie a pris de plein fouet la fermeture des lits d’hôpitaux et la réduction de la durée de séjour dans les HP.
Problème, les fermetures de lits sont allées beaucoup plus vite que la création de solutions d’hébergements par l’ouverture de structures d’accompagnement disséminées dans la ville :

« La Psychiatrie a connu un grand mouvement de « désinstitutionnalisation » avec la fermeture d’environ 5 000 lits en hôpitaux psychiatriques dans les années 90, en Rhône-Alpes, au nom d’un droit à la ville qui s’est avéré un droit à la rue, faute de solutions alternatives ».

Malgré les récents efforts de l’actuel préfet de Région, Jean-François Carenco, pour ouvrir des maisons relais, seulement 500 places (chiffre de la Fondation Abbé Pierre) ont été ouvertes.
Il suffit de tendre le micro, est-il écrit dans le rapport, pour entendre les professionnels de l’hébergement d’urgence déplorer que l’utilisation de leur secteur comme « déversoir » et « cache-misère de la déliquescence des politiques de santé mentale » :

« Selon les estimations des acteurs de terrain, un SDF sur deux souffrirait de troubles mentaux nécessitant un prise en charge sur la durée. Mais faute de moyens et de lieux spécialisés pour les prendre en charge, ils doivent se contenter des quelques équipes mobiles de psychiatrie, qui, à l’instar d’Interface SDF (première équipe créé à Lyon, ndlr) tentent de pallier les manques de moyens (…). Certaines personnes accumulent les séjours de courte durée en institutions spécialisées avant de retourner à la rue faute de places ».

Pour le directeur régional de la Fondation Abbé Pierre, c’est une question de moyens autant que de droits :

« Auparavant, il y avait un volet habitat dans le droit à la santé. On pouvait demander à entrer à l’hôpital et y rester longtemps. C’était une protection. Désormais, la prise en charge ne se fait que durant la période de crise. C’est cette restriction du droit sanitaire qui renvoie les personnes à l’urgence sociale ».

3/ Les étrangers : une fabrique administrative et kafkaïenne de la misère

Deux publics d’étrangers ont vu leurs droits sociaux particulièrement régresser. Il s’agit des demandeurs d’asile et des ressortissants européens :

« Les demandeurs d’asile bénéficiaient jusqu’au début des années 1990 du droit au travail et de la possibilité de percevoir des allocations logement. Ces droits leur ont été retirés, sans qu’on ouvre pour autant suffisamment de places dans les centres d’accueils spécilisés pour les accueillir ».

Concernant le ressortissants européens, « pour être clair, les Roms », nous dit la Fondation Abbé Pierre, en tant que Roumains ou Bulgares, leur accès au marché du travail est restreint à une liste de 150 métiers alors même qu’ils bénéficient de la liberté de circulation. C’est ce que l’on nomme les mesures transitoires que la France a décidé de mettre en place lors de l’entrée de la Bulgarie et de la Roumanie dans l’Union européenne en 2007. A cela s’ajoute toute une série de « chicanes admnistratives » qui confine à Kafka. Exemple :

« Une liste des métiers est accessibles aux ressortissants roumains et bulgares, mais la Direction du Travail (qui dépend de la Préfecture) exige un titre de séjour que la Direction de la réglementation (qui dépend de la même Préfecture) refuse de distribuer ».

En novembre, la France s’est faite taper sur les doigts par le Parlement et de la Commission européenne afin qu’elle mette fin à ces mesures transitoires. Mais elles ont été prolongées jusqu’au 31 décembre 2013. Comme de nombreuses associations, la Fondation Abbé Pierre demande la levée de ses mesures, par la voix de son directeur régional Marc Uhry :

« Ce n’est plus seulement des associations de gauchistes qui le disent. Cette recommandation affirme que cette période transitoire d’intégration de la Roumanie et de la Bulgarie n’a aucun intérêt car elle ne permet que d’empêcher les gens de travailler. D’un côté, on reproche au Roms de profiter du système ou de faire la manche et d’un autre côté, ils connaissent des chicanes administratives plus fortes que les autres pour accéder à l’emploi. Il faut être cohérent ».

 

Après la mobilisation, l’IUFM de Saint-Etienne obtient un sursis

Formateurs, étudiants et personnel technique du site IUFM de Saint-Etienne se sont réunis ce jeudi matin (une cinquantaine au total), devant le rectorat de Lyon pour protester contre les menaces de fermeture du site de la Loire.

Alain Helleu, secrétaire général de l’université de Lyon 1, avait en effet annoncé le 20 février dernier sa volonté de l’intégrer au campus lyonnais à la rentrée 2013.

 

 

« Avec la masterisation des IUFM, les étudiants doivent déjà financer leur formation deux ans de plus. A Saint-Etienne, beaucoup sont d’origines modestes, et venir se loger à Lyon représenterait un coût supplémentaire » explique Annie Chenet, professeur formatrice.

 

Une mesure qui concernerait 600 étudiants et 50 postes de formateurs ou de personnel non-enseignant. La délégation qui a rencontré le directeur de cabinet du recteur, ce jeudi matin, a estimé la rencontre « très positive ».

 

Et pour cause,  il n’est plus question pour le moment de fermer ce site, reconnu comme un des plus actifs du territoire. Le collectif dit cependant « rester vigilant » quant à une hypothétique « réorganisation ».

 

Rassemblement devant le rectorat

 

« Pour nous c’était important de venir ici, d’appuyer nos professeurs pour dire que cette fermeture n’était absolument pas justifiée » lancent Estelle et Helder, étudiants en master 1 sciences de l’éducation. « A Saint-Etienne, on a une super qualité d’enseignement et un très bon contact entre nos formateurs et les enseignants Ligériens. On a voulu montrer qu’on est prêts à se mobiliser encore plus ; on reste attentifs à ce qui va se passer sur la suite. »

 

#lyon 1