1er mois à 1€

Actualités, enquêtes à Lyon et dans la région

C’est bien beau d’être artiste : #10 Laurent Heller

Au premier coup d’oeil, son trait paraît familier. Laurent Heller expose régulièrement dans de nombreux lieux dédiés et cafés de la ville, ses paysages lunaires et technicolor, son bestiaire expressif, ses martiens anthropomorphes… Le dessinateur les vend aussi sur des t-shirts et des tasses. Pas de complexe dans le taf, et même un vrai sens de l’à propos et de l’humour quand Monsieur Heller se soumet à notre questionnaire « Orgueil et Préjugés ». (suite…)

Chant anti-Stéphanois : après les excuses, direction le conseil de l’éthique pour huit joueurs de l’OL

 

 

Malgré leurs excuses, le conseil national de l’éthique (CNE) doit convoquer le dimanche 21 mai les huit joueurs de l’Olympique Lyonnais qui ont entonné un chant anti-Stéphanois, le 29 avril dernier, depuis le balcon de la mairie de Lyon.

 

 

Alors que les joueurs de l’OL présentaient la Coupe de France à la ville de Lyon, remportée face à leur rival l’US Quevilly (1-0), Cris, Jimmy Briand, Alexandre Lacazette, Samul Untiti, Clément Grenier, Gueida Fofana, Maxime Gonalons et le troisième gardien Anthony Lopes ont repris le chant des supporters lyonnais.
Un chant injurieux pour l’équipe de Saint-Etienne.

 

 

Les joueurs ainsi concernés par ce dérapage verbal devraient se rendre à Paris accompagnés du président du club, Jean-Michel Aulas, qui avait affirmé que « bâtards » n’était pas une insulte.
Selon RMC, au-delà de la simple amende, ils risquent un match de suspension pouvant leur coûter le match du trophée des champions à New York.

 

Le président du CNE, le magistrat Laurent Davenas, interrogé par RMC sport au lendemain des faits, a déclaré :

 

« Dans le sens commun, si vous traitez quelqu’un de bâtard, c’est que vous cherchez à l’insulter. A moins que les joueurs de l’OL soient des lecteurs assidus du Littré ».

 

 

Pour leur défense, l’avocat des joueurs estime que les faits ne s’étant pas déroulés dans une enceinte sportive, il n’est pas certain que la Fédération dispose du pouvoir de suspendre les joueurs.

#conseil national de l'ethique#fédération

Une marche contre l’avortement avec le soutien du cardinal Barbarin

C’est derrière une banderole « Prions pour les victimes de l’avortement » et une vierge en bois que les catholiques opposés à l’avortement ont défilé ce dimanche après-midi dans les rues de Lyon. Ils étaient entre 400 et 600 à rallier la basilique de Fourvière, au départ de la place Carnot (Lyon 2e).

(suite…)

Transports : le nouveau vote FN se chauffe à l’essence

Transports : le nouveau vote FN se chauffe à l’essence

[ANALYSE] C’est indéniable, le vote FN s’enracine en milieu rural, c’est là que le score de Marine Le Pen a constitué la principale évolution de l’électorat frontiste par rapport à 2002. L’explication la plus courante à cette expansion ?

« La crise de la ruralité » : la disparition des services publics dans certains territoires qualifiés de « déserts médiaux », en proie à la fermeture d’écoles, de bureaux de poste, de services de gendarmerie. Et l’un des services publics qui compte le plus dans ce sentiment d’abandon est celui des transports.

Saper le moral des ménages

Ces dernières années, la mobilité dans les campagnes s’est transformée en une véritable contrainte. Tandis que le prix de l’essence continue d’atteindre des sommets, les solutions alternatives à l’automobile tardent à se développer. Et pour cause, la relance des transports collectifs en milieu rural nécessite des investissements lourds en faveur du chemin de fer et des politiques volontaristes et coûteuses de car ou de transports à la demande. Sans alternative, le prix de l’essence sape les budgets des ménages et leur moral.

Entre 2002 et 2012, le prix d’un plein d’essence moyen a doublé, passant d’environ 35 € à 70 €. La suppression des services publics de proximité entraîne un accroissement des distances, avec un effet boule de neige sur les petits commerces et les services à la personne, voués à se concentrer dans les plus grandes communes. Certains territoires deviennent de plus en plus enclavés. Chaque déplacement en automobile est dorénavant une contrainte : le coût d’une voiture par ménage se situe entre 360 et 500 € par mois.

En Ardèche, pas de train et du vote FN en hausse

Le rapport vote FN/service public des transports est flagrant lorsqu’on analyse les scores du FN à l’envers, c’est-à-dire en regardant les régions où le vote FN diminue entre 2002 et 2012. Trois régions voient le score du FN diminuer en 10 ans et ces régions sont tout simplement celles qui disposent de Transports Collectifs particulièrement développés et efficaces : la région Rhône-Alpes, l’Alsace et l’Ile-de-France.

Dans ces régions, non seulement l’urbanisation est importante et permet un maillage dense de transports urbains, mais l’offre de trains régionaux dessert un nombre important de gares périurbaines et rurales. En regardant de plus près la géographie électorale de la région Rhône-Alpes, l’Ardèche est le seul département où le score de Marine Le Pen augmente sensiblement (entre 2 et 4 %). C’est aussi le seul département de France ne disposant d’aucun train régional !

 

Un modèle de vie qui s’effondre

La corrélation est grossière. Elle n’explique pas à elle seule le vote frontiste, loin de là. Mais le malaise de la mobilité en milieu rural est bien présent. Autrefois symbole de liberté et d’autonomie, la voiture est aujourd’hui synonyme de contrainte et de dépendance pour les populations aux revenus moyens. Les gros revenus ne sont pas épargnés et pestent contre la perte de temps occasionnée par les longs trajets. L’automobile cristallise ainsi tous les ressentiments à l’égard de la mondialisation : l’incapacité des politiques à réguler le marché de l’énergie, soumis aux spéculations, les délocalisations d’une industrie qui fait encore pour certains la fierté de la France, etc.

L’automobile n’est pas en cause. Plus dérangeant encore est le modèle de vie en société que cet objet technique a contribué à façonner depuis trois générations. Ce modèle de vie est celui d’une France de propriétaires ruraux ou semi-ruraux venus chercher la tranquillité et une qualité de vie meilleure, quitte à s’endetter sur toute une vie ou à faire des trajets de plus de 50 kilomètres pour rejoindre tous les jours son travail en ville. La crise économique accroît les distances entre les frontières invisibles des activités économiques, concentrées dans les villes.

 

Une politique de la ruralité ?

Un monde s’effondre, celui des Trente Glorieuses et de son modèle d’organisation territoriale sublimée par la jeune génération. Un modèle qui, rappelons-le, n’a pu advenir qu’à partir d’une croissance économique exceptionnelle rendue possible par la reconstruction d’après Guerre et un coût énergétique quasiment nul pour la production industrielle. C’est ce changement de modèle de société qui nourrit les votes extrêmes. Pour éviter que le vote FN ne s’enracine encore plus profondément dans les campagnes, il faudra que le nouveau gouvernement s’adresse dès les prochaines semaines à la ruralité.

Des solutions existent pour remettre le dynamisme des campagnes dans un cercle vertueux : relocaliser l’économie, rouvrir des services publics de proximité, investir massivement dans les Transports Collectifs, inclure un volet « solidarité avec le milieu rural » dans les réflexions sur les pôles métropolitains, limiter fortement l’étalement urbain, engager une véritable transition énergétique, repenser le modèle agricole, etc. Il faudra aussi rappeler sans détour qu’avec l’épuisement des ressources fossiles, les prix de l’essence ne cesseront d’augmenter malgré les vindictes populistes de certains politiques. Sans quoi, chaque plein d’essence risque encore un peu plus d’enflammer la bannière du Front National.

,

« On a gagné » : l’usine Veninov sauvée par un groupe autrichien

Les socialistes ne sont pas les seuls à avoir gagné ce week-end. Dans les tuyaux depuis le mois de février, la reprise est désormais officielle depuis le 4 mai : l’usine Veninov de Vénissieux (d’Alkor Venilia) sera reprise par le groupe autrichien Windhager. Ainsi en a jugé le tribunal de commerce de Nanterre.

 

Ce projet prévoit le redémarrage de la production pour le mois de septembre, avec la reprise de 40 à 50 salariés sur 88 dans un premier temps et des investissements de 20 millions d’euros sur 3 ans.

 

 

Veninov était placée en liquidation judiciaire depuis juillet 2011. Les salariés occupaient depuis cette date le site pour éviter le démantèlement des machines. C’est au cri de « on a gagné » que la décision du tribunal de commerce a été annoncée.

 

Les collectivités locales étaient très investies sur ce dossier. Outre la mairie de Vénissieux, le conseil régional en décembre et la communauté urbaine de Lyon en janvier avaient voté une aide pour un montant total de 140 000 euros pour assurer le gardiennage et le chauffage de l’usine.

 

Le préfet du Rhône, Jean-François Carenco a « salué ce résultat très positif », dont il dit partager une part de la paternité :

 

« Depuis 18 mois, l’Etat s’est beaucoup investi sur ce dossier en organisant notamment, une première table ronde (8 au total) en décembre 2010, et en accompagnant un premier projet de reprise par Windhager en mars 2011. »

 

 

Toutes les procédures ne sont pas pour autant terminées. Une procédure concerne directement le fonds d’investissement américain Gordon Brothers, qui avait accordé fin 2010 un prêt de 9,7 millions d’euros au groupe allemand Alkor Venilia, à l’époque propriétaire de Veninov.

 

Le liquidateur réclame 88 millions d’euros à Gordon Brothers, qu’il estime responsable de la faillite. Une enquête pénale a également été ouverte suite à une saisine par le préfet du Rhône qui considère que le prêt de Gordon Brothers était « illégal et réalisé dans des conditions léonines ».

 

 

 

 

 

Présidentielle : pas de virage à gauche pour Rhône-Alpes

Rhône-Alpes est aujourd’hui toujours en bleu avec un score de 52,01% pour Nicolas Sarkozy. Mais les votes en faveur de la droite sont en net recul en comparaison des résultats de 2007. Les Rhônalpins ayant à l’époque voté à 56,31% pour Nicolas Sarkozy alors opposé à Ségolène Royale.
Le taux d’abstention est encore relativement élevé (18,03%).

 

 

 

 

1/ Le Rhône voit toujours bleu

 

 

A Lyon, le maire (PS), Gérard Collomb ne cachait pas sa satisfaction avec 53,12% en faveur de François Hollande. Satisfaction également pour les Stéphanois, qui réalisent un score historique avec une vague rose de 53,47%.

 

Mais le changement n’est pas encore pour maintenant dans le Rhône. En effet, le 69 reste malgré tout toujours dans le bleu avec 52,02% des voix en faveur de Nicolas Sarkozy.
Exactement le même chiffre que pour Rhône-Alpes. Mais beaucoup moins bien quand 2007 où Nicolas Sarkozy avait réalisé un score de 57,09%.

 

 

 

 

2/ Isère : Encore pour la gauche

 

 

Avec un score de 52,13%, l’Isère reste dans le rose. A Grenoble, Hollande bat Sarkozy haut la main avec 64,29% des voix.
Au premier tour, François Hollande était déjà en tête à Grenoble avec 36,30% des voix. Nicolas Sarkozy arrivait deuxième avec 21,33%.
En 2007, Ségolène Royal était en tête à Grenoble avec 58,05% des voix contre 41,95% pour Nicolas Sarkozy.

 

 

 

 

3/ La Loire bascule en votant Hollande

 

 

La Loire, quant à elle, bascule a gauche avec 50,5% des voix devant Nicolas Sarkozy. Un résultat principalement dû aux votes des stéphanois, qui ont viré à gauche avec un score de 58,33%.
En 2007, les électeurs du département avaient voté à 54,45% pour Nicolas Sarkozy.

 

 

 

 

4/ Savoie : Toujours à droite, mais en baisse

 

 

Avec 52, 93%, la Savoie reste à droite mais avec un score beaucoup plus faible qu’en 2007. En effet, au second tour des élections présidentielles de 2007, Nicolas Sarkozy avait réalisé 57,32% des voix face à Ségolène Royal.

 

Cette année, la gauche reste toujours deuxième du classement avec un score de 47,07%. Mais à Chambéry, les électeurs ont voté en faveur du président avec 56,83% des voix pour le PS contre 43,17% pour l’UMP. Au premier tour de l’élection présidentielle, à Chambéry, François Hollande avaient recueilli 30,43% des voix. Et Nicolas Sarkozy avait fait un score de 24,88%.

 

 

 

 

5/ Haute-Savoie : Le vote reste majoritairement à droite

 

 

Avec 60,10 % des voix, Nicolas Sarkozy s’impose dans le département face à François Hollande (39,90%). A Annecy, pas d’exception. La droite reste devant avec un score de 52,10% des voix.
En 2007, Nicolas Sarkozy l’avait déjà emporté avec 64,70% des voix.

 

 

 

6/ Ain : Un score flatteur pour Sarkozy

 

 

Le département offre au président sortant un score de 57,22% des voix. A Bourg-en-Bresse, la gauche est passé en tête avec 53,96% des voix. Au premier tour, Nicolas Sarkozy avait fait 30,41% et François Hollande 22,75%.
Mais en 2007, la droite avait fait un meilleur score avec 60,54% des voix pour Nicolas Sarkozy au second tour.

 

 

 

 

7/ Drôme : Score serré. Mais la droite maintient le cap

 

 

Comme il y a cinq ans, Nicolas Sarkozy gagne la première place mais il perd près de 4 points. Face à François Hollande, le président sortant n’a réalisé qu’un score de 50,82%. En 2007, la droite avait devancé la gauche avec 54,88% des voix.
La Drôme est tachetée de rose.  A Valence, avec 55,54% des voix, François Hollande a devancé Nicolas Sarkozy.

 

 

 

 

8/ Ardèche : Un penchant pour la gauche

 

 

Contrairement à 2007 où Nicolas Sarkozy l’avait emporté avec 51,62% des voix. Cette année, les électeurs ont eu un penchant pour la gauche. François Hollande remporte 53,45% des suffrages devant le président sortant. A Privas, le score est également plus que honorable pour la gauche avec 58,28% des voix.

 

 

 

Marine Le Pen n’a pas encore gagné son pari

Marine Le Pen n’a pas encore gagné son pari

Pour disloquer l’UMP et en faire orbiter quelques morceaux autour du FN, l’héritière ne devra pas se contenter de la défaite relativement courte, de Nicolas Sarkozy.

Pour Marine Le Pen, le scénario qui s’est écrit hier soir, dimanche 6 mai, n’est pas le meilleur. Certes, Nicolas Sarkozy a été battu, mais l’horizon n’est pas pour autant dégagé à droite pour le FN.

La victoire de François Hollande s’avère nette mais pas triomphale… Légèrement en deçà des dernières enquêtes d’opinion publiées avant le second tour, le résultat ne traduit pas un rejet franc et massif de la présidence Sarkozy. Il se place d’ailleurs bien loin des fantaisistes (après coup bien sûr) sondages de cet automne, plaçant le candidat socialiste autour des 60 %.

Bref, la droite, UMP en tête, est KO. Mais KO debout. Certes, la carte électorale de Nicolas Sarkozy en 2007 comporte de nombreux trous, son électorat s’est « périphérisé » alors que de très nombreuses villes ont glissé à gauche (Lyon, Villefranche-sur-Saône, Valence mais également Marseille, Avignon, Nîmes…), mais il tient bon, affiche une certaine cohérence loin de l’atomisation qu’on a pu constater en 1988 ou 1997. La débandade n’a pas atteint les rangs des militants UMP, malgré la perplexité affichée en privée par certains cadres, et même si cela a largement tenu de la méthode Coué.

Il semble donc que Marine Le Pen devra encore attendre pour la concrétisation de sa stratégie de satellisation après dislocation de l’UMP. Les législatives qui se profilent ne devraient pas être de tout repos pour le FN. C’est l’un des effets du quinquennat et de l’inversion du calendrier : les législatives suivant une présidentielle ont tendance à bipolariser les rapports de force. L’aspect « 3e et 4e tour » de ce scrutin démobilise une partie de l’électorat, ce qui raréfie les triangulaires meurtrières pour la droite. Si l’on suit l’histoire électorale du FN, ces dernières se sont surtout produites en 1993 et 1997, années d’élections législatives découplées de la présidentielle. En revanche, l’affaissement de la droite dans certaines circonscriptions (la 1ere de l’Ardèche par exemple) pourrait provoquer quelques duels PS-FN, soit une configuration peu favorable à l’extrême-droite.

Pour s’imposer comme arbitre de ces législatives, Marine Le Pen devra faire autre chose qu’attendre que l’hirondelle UMP lui tombe rôtie dans la bouche. Dès dimanche soir, elle a débuté les grandes manœuvres, en insistant notamment sur le label sous lequel se présenteront ses candidats, le Rassemblement Bleu Marine. Il incorporera des candidats « indépendants » comme Gilbert Collard ou du micro-parti de Paul-Marie Coûteaux.

Pas de quoi faire trembler l’UMP, mais le grand parti de droite devra cependant tenir ses troupes dans cette guerre des nerfs. Les appels du pied et autres danses du ventre devraient se multiplier pour grappiller quelques désistements ici ou là. Le tout sera de savoir quelle sera l’ampleur du phénomène.

Emmanuel SAINT-BONNET

,

La rue lyonnaise célèbre la défaite de Sarkozy… plus que la victoire de Hollande

Reportage/ Peu après l’annonce des résultats de la présidentielle, la foule s’est réunie sur les deux places centrales de Lyon : à Bellecour et aux Terreaux. Parmi les tubes favoris : « Sarkozy dégage » ou « Sarkozy en prison ». Récit. (suite…)

Participation à 17h : en baisse par rapport au 1er tour

Les habitants du Rhône ont été matinaux, à la mi-journée la participation était plus forte qu’au premier tour, mais le rythme a ralenti. Le taux de participation était à 17h de 70,61% contre 72% au premier tour. Il est également en baisse par rapport à 2007. A Lyon comme à Villeurbanne, les bureaux de vote sont ouverts jusqu’à 20h.

#participation

Taux de participation dans le Rhône à 12h

Le taux de participation dans le Rhône à la mi-journée est estimé à 32,45%. Il était de 28% au premier tour. Les vacances scolaires, les ponts et les week-ends à rallonge n’empêchent apparemment pas l’électeur de déposer son bulletin.

#participation