Si le mouvement est dissout (et il l’a été), Génération identitaire perdra le contrôle de son local et de sa salle de boxe du Vieux Lyon. Or, plus que de simples lieux de sociabilité, ils participent à faire de cette organisation le centre de gravité de l’extrême droite radicale lyonnaise.
La Traboule, 5 montée du change dans le Vieux Lyon, quartier général de Génération Identitaire. C’est à cette adresse qu’a été envoyée la notification de dissolution que les services du ministère de l’intérieur ont adressé à l’organisation d’extrême droite le 11 février. Les identitaires avaient jusqu’au 22 février pour contester. S’ils n’y parviennent pas, un décret de dissolution devrait rendre impossible l’exploitation de leurs locaux. Et ce coup d’arrêt serait historique.
Car dans un Vieux Lyon où ouvertures et fermetures de locaux et boutiques d’extrême droite se succèdent, la longévité des identitaires est un tour de force et les installe comme les véritables ténors de l’extrême droite lyonnaise.
Génération identitaire loue 180m² à deux pas de la cathédrale Saint-Jean
La Traboule, bar associatif et siège du mouvement, est inauguré en avril 2011. En 2017, il s’agrandit : une salle de boxe, l’Agogé, mitoyenne du bar, est créée. Les identitaires disposent dès lors de 180m² à deux pas de la cathédrale Saint-Jean. Aujourd’hui, ils revendiquent une cinquantaine de militants actifs et « de nombreux sympathisants ». Un chiffre significatif à l’échelle de l’extrême droite radicale et qui doit beaucoup à leur stabilité géographique.
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