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Violences : après le témoignage d’Arthur sur Rue89Lyon, une enquête confiée à l’IGPN

Le parquet de Lyon a communiqué ce mercredi soir sur l’ouverture d’une enquête, « à la suite des déclarations d’un jeune homme blessé à la mâchoire et aux dents accusant la police de violences en marge de la manifestation du 10 décembre contre la réforme des retraites ».

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Arthur Naciri en sang après son passage à tabac par des policiers à Lyon le 10 décembre. ©Bastien Doudaine

Les déclarations d’Arthur Naciri, 23 ans, ont été publiées par Rue89Lyon dans un témoignage qu’il nous a donné mardi soir, au téléphone, alors qu’il se trouvait à l’hôpital Edouard Herriot, à Lyon. Nous avons également publié une vidéo prise par un manifestant qui montre qu’Arthur a en effet été tiré en arrière par un agent de police avant d’être comme happé dans un groupe de forces de police.

Des photos ont été prises une fois que le groupe s’est dispersé, dans lesquelles on peut constater que le jeune homme, habitant près d’Antibes et en visite amicale à Lyon, a le visage en sang. Autant d’éléments rendus visibles et constatés par le parquet de Lyon ce jour.

Arthur Naciri en sang après son passage à tabac par des policiers à Lyon le 10 décembre. ©Bastien Doudaine
Arthur Naciri en sang après son passage à tabac par des policiers à Lyon le 10 décembre. ©Bastien Doudaine

Une enquête confiée à l’IGPN

Arthur, âgé de 23 ans, raconte avoir reçu une matraque en plein visage, un coup violent donné par un policier. La scène s’est déroulée tandis que le cortège de manifestants auquel il s’était joint venait d’arriver place Bellecour et que des échauffourées avaient lieu plus loin, dans un climat tendu (avec jets de projectiles, tirs de LBD et gaz lacrymogènes). Il a également reçu plusieurs coups de poing ou de pied, dont il garde les traces sous le ventre et dont témoigne le rapport médical des urgences.

Le parquet de Lyon indique que l’enquête à été confiée à l’IGPN (autrement appelée la police des polices).

Plusieurs élu.e.s ont montré leur indignation sur les réseaux sociaux depuis ce mercredi matin et la publication de nos articles. David Kimelfeld, président de la Métropole, réclame pour sa part que « toute la lumière soit faite sur les circonstances qui ont conduit à ces blessures », et que, « en parallèle, une enquête administrative » soit ouverte (voir le tweet ci-après).

Un « pot solidaire » a été lancé sur Internet pour aider Arthur à payer ses soins dentaires et des frais d’avocat.

Le jeune homme n’avait pas pu ce mercredi déposer sa propre plainte mais il nous a confirmé vouloir le faire : « c’est prioritaire », dit-il.


#Justice

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