
Elections régionales : Christophe Boudot candidat du FN pour Rhône-Alpes-Auvergne
La totalité du bureau politique du FN, soit 44 membres dont l’eurodéputé Bruno Gollnisch et Jean Marie Le Pen (pour la dernière fois), ont désigné à l’unanimité ce conseiller municipal de Lyon (Christophe Boudot a été élu en 2014 dans le 8e arrondissement).
Jeunesse, emploi et apprentissage seront « les priorités de sa campagne », qui débutera le 5 et 6 juin dans Lyon et dans l’Ain en compagnie de Marion Maréchal Le Pen. Soit rien de bien précis ni d’étonnant, puisque tous ces thèmes sont autant de compétences de la collectivité Région.

Christophe Boudot, candidat FN à Lyon, au soir du 1er tour des municipales. Crédit : Pierre Maier/Rue89Lyon
45 ans, marié, père de trois enfants, Christophe Boudot n’entend pas faire de coup d’éclat, contrairement à son prédécesseur, Bruno Gollnisch, dont il ne condamne d’ailleurs pas les derniers dérapages.
« Ce sera une campagne dans la lignée d’un FN uni, réuni » a-t-il expliqué dans un entretien au Progrès.
A huit mois des élections, les concurrents de Christophe Boudot sont déjà connus. D’un côté il y a Laurent Wauquiez qui porte les couleurs des « Républicains » (ex-UMP donc) et de l’autre, il y a l’actuel président socialiste de la région Rhône Alpes, Jean-Jack Queyranne qui brigue son troisième mandat.
Christophe Boudot n’hésite pas à discréditer ses adversaires. Au sujet de Laurent Wauquiez, il est presque mou, tant les thématiques de ce jeune loup de la droite peuvent parfois flirter avec celles du FN. Il lâche juste :
« Il a une image très parisienne, très collée à celle de Nicolas Sarkozy qui avait été rejetée par les Français ».
Quant à Jean-Jack Queyranne, il entonne :
« Ca sera sa campagne de trop, que peut-il proposer comme autre projet alors qu’on a vu sa majorité de circonstance se déliter ? »
Quant au führer local; ce sera intéressant (enfin, tout est relatif!) de voir s'il préfère la version qui lui ressemble le plus dans la famille Le Pen, celle du père, ou bien celle de la fille, qui a, elle, l'avantage de nourrir davantage son petit politicien...