1er mois à 1€

Actualités, enquêtes à Lyon et dans la région

Une mobilisation contre les logements bouilloires à Lyon

Une mobilisation contre les logements bouilloires à Lyon
Une mobilisation est prévue ce mercredi à 17h30, place Sathonay pour dénoncer les logements bouilloires. ©FL/Rue89Lyon.

Trois associations engagées pour le droit au logement appellent à la mobilisation ce mercredi 23 juillet à Lyon, pour dénoncer les logements transformés en bouilloires thermiques.

« Un logement, ça protège, pas l’inverse. » Voici le combat porté par les membres de Locataires Ensemble, TeZeLoMa et la Fondation pour le logement des défavorisés, qui dénoncent la réalité du mal-logement à Lyon, aggravé par le dérèglement climatique.

Ces acteurs associatifs, déjà mobilisés à plusieurs reprises pour alerter les pouvoirs publics sur cette problématique, appellent cette fois-ci à un rassemblement place Sathonay (Lyon 1er), mercredi 23 juillet à 17h30.

À cette occasion, ils remettront aux élus locaux une pétition ayant recueilli plus de 1 200 signatures en quelques semaines. Leur objectif : attirer l’attention sur les conditions de vie des locataires durant la canicule et présenter un rapport d’enquête sur l’état des logements concernés.

Au cours de la soirée, un échange est également prévu sur les futures lois contre les logements bouilloires entre les députés de Lyon Anaïs Belouassa-Cherifi (LFI), Boris Tavernier (EELV) et les associations organisatrices.

Les logements bouilloires : un défi pour la Ville de Lyon

La ville de Lyon n’est pas épargnée par les épisodes caniculaires. Depuis juin, on en comptabilise déjà deux. De quoi faire vivre un enfer aux locataires habitant dans des appartements sans volets, mal isolés, dépourvus de toute ventilation, et dont l’architecture conserve la chaleur étouffante jusque tard dans la nuit.

À l’avenir, Lyon pourrait être de plus en plus exposée aux conséquences des dérèglements climatiques. Depuis 2004, selon Le Monde, le Rhône est le département qui a comptabilisé le plus de jours de vigilance canicule avec 170 jours de vigilance orange et quatre jours de vigilance rouge.

En plus de ces conditions climatiques, la Ville de Lyon estime que 10 % des 325 000 logements sont des passoires thermiques. Désormais considérés en période de fortes chaleurs comme des « logements bouilloires ».

Face à l’urgence de la situation, une proposition de loi transpartisane a été déposée par quatre députés, dont l’élue de la 1ʳᵉ circonscription du Rhône, Anaïs Belouassa-Cherifi, le lundi 30 juin. Avec une envie commune : faire voter ce projet lors des semaines transpartisanes à l’Assemblée, à l’automne.

Le Vieux-Lyon ne veut pas devenir « Touriste-land »

Le Vieux-Lyon ne veut pas devenir « Touriste-land »
Le Vieux-Lyon reste le coeur touristique de Lyon.

Lieu phare du tourisme à Lyon, le Vieux-Lyon a récemment connu la fermeture de plusieurs commerces de proximité. Face à la Disneylandisation croissante du secteur, associations et habitants se mobilisent pour préserver une vie du quartier.

« C’est un petit Montmartre ici ! ». En ce début d’après-midi de juillet, à la sortie du métro Vieux-Lyon, une jeune femme s’émerveille en flânant entre les étals du marché des disquaires. « Je me sens dans un autre pays », embraye avec enthousiasme son amie.

À quelques pas de là, les passants s’engouffrent par dizaines dans l’étroite rue Saint-Jean, où, jusqu’à la place du Change, se succèdent glaciers, boutiques de souvenirs, magasins de friandises et bouchons lyonnais. Depuis la crise Covid, la capitale des Gaules attire chaque année de plus en plus de touristes.

Pourtant, derrière la carte postale d’un quartier classé à l’Unesco, une autre affaire inquiète les habitants. Une vie de quartier qui s’étiole au profit du tout-loisir. « Les commerces qui ferment sont repris par des grandes enseignes pour en faire des boutiques de touristes », regrette Marie Christophle, coiffeuse depuis dix ans dans le salon Marcapar.

Abonnez-vous

Cet article fait partie de l’édition abonnés. Pour lire la suite, profitez d’une offre découverte à 1€. Contribuez à consolider un média indépendant à Lyon, en capacité d’enquêter sur les enjeux locaux.

    Paiement sécurisé
    Sans engagement
Abonnez-vous maintenant pour suivre l’actualité locale.

Déjà abonné⋅e ?

Connectez-vous
, ,

Subventions, exportations : que cache le nouveau plan armement de la Région ?

Subventions, exportations : que cache le nouveau plan armement de la Région ?
Le siège de la région Auvergne-Rhône-Alpes, à Lyon.

La Région Auvergne-Rhône-Alpes vient de voter un plan de soutien massif aux industries de l’armement, dans un objectif de souveraineté européenne. Pourtant, de nombreuses entreprises exportatrices ont été épinglées pour avoir collaboré avec la Russie ou Israël.

Le grand réarmement est en marche, et la Région Auvergne-Rhône-Alpes ne veut pas louper le train. Dans un contexte international particulièrement tendu, au sein duquel les États-Unis de Donald Trump poussent l’Union européenne à augmenter drastiquement son budget défense, l’exécutif LR a adopté fin juin un vaste plan de « réarmement », dans la foulée du plan « Rearm Europe », doté de 800 milliards d’euros.

La collectivité espère ainsi soutenir les industriels de la région, où de nombreux groupes du secteur sont présents, comme Thalès, Safran, ou encore Dassault Aviation. Mais également un important tissu de petites et moyennes entreprises (PME), dont de nombreux sous-traitants de l’aéronautique et de l’électronique, secteur stratégique incontournable de la guerre 2.0.

Dans un premier temps, la Région « envisage » la création d’un nouveau fonds d’investissement « défense et sécurité » de 100 millions d’euros, « abondé à hauteur de 75% par des partenaires privés ou publics de la Région. »

Cet article fait partie de l’édition abonnés. | Déjà abonné ? Connectez-vous

Abonnez-vous maintenant pour poursuivre votre lecture

Abonnez-vous
Abonnez-vous maintenant pour suivre l’actualité locale.

Déjà abonné⋅e ?

Connectez-vous
, ,

Au Foyer Protestant de la Duchère, soixante ans de lien social

Au Foyer Protestant de la Duchère, soixante ans de lien social
Au café de 11 heures, tous les âges se rassemblent autour de boissons chaudes et petits gâteaux.

Depuis sa création il y a plus de soixante ans, le Foyer protestant de la Duchère évolue avec le quartier. Aujourd’hui, sa mission de lien social est plus que jamais nécessaire alors que le dialogue entre les communautés semble rompu.

« On se sent bien ici. » Ce mardi matin de fin juin, café, thé et petits gâteaux sont disposés sur la grande table de la salle d’accueil du Foyer protestant de la Duchère. Denise, ancienne habitante du quartier, a fait le chemin en bus depuis Craponne pour ne pas rater ce traditionnel rendez-vous de 11 heures, du mardi au vendredi. « Ce lieu a tout changé pour moi », confie-t-elle, émue.

Une fois passées les portes de la maison, nombreux sont ceux à devenir, comme elle, des habitués. Attablée non loin, Françoise, une bénévole, l’explique simplement : « C’est un endroit où on est accueilli inconditionnellement, et ça donne envie de revenir », sourit-elle.

Preuve que le Foyer protestant remplit toujours son rôle, plus de soixante ans après sa création par la Mission populaire évangélique de France, dans ce quartier populaire du 9e arrondissement.

Lisez la suite pour 1€

En profitant de notre offre d’essai, résiliable en ligne à tout moment.

Pour accéder à cet article, il faut être abonné. Pourquoi ?

Les informations exclusives, les enquêtes et certains reportages constituent l’édition abonnés de Rue89Lyon. En tant que média indépendant, nos ressources proviennent de nos lectrices et lecteurs abonnés, aucun milliardaire ni groupe bancaire ne nous finance.

Nous demandons à nos lecteurs une faible contribution pour disposer à Lyon d’un média vigie des pouvoirs locaux, capable d’enquêter et de traiter les enjeux locaux en profondeur et dans la durée.

Chaque abonnement compte. Toutes nos recettes sont investies dans un journalisme local indépendant, dont la force et la réactivité dépend directement du nombre d’abonnés actifs.

Je m’abonne 

Abonnez-vous maintenant pour suivre l’actualité locale.

Déjà abonné⋅e ?

Connectez-vous
,

Voies lyonnaises : nouveau camouflet pour Oullins-Pierre-Bénite contre la Métropole

Voies lyonnaises : nouveau camouflet pour Oullins-Pierre-Bénite contre la Métropole
La voie lyonnaise 6 devrait passer devant l’Hôtel de ville d’Oullins, en passant une partie de la Grande rue en sens unique.

Mercredi 16 juillet, le tribunal administratif de Lyon a donné raison à la Métropole de Lyon face à la ville d’Oullins-Pierre-Bénite et au Leclerc de Tassin-la-Demi-Lune. Ces derniers avaient déposé un recours contre deux Voies lyonnaises, des pistes cyclables élargies voulues par la Métropole.

Figure de proue de la « fronde des maires » contre les Voies lyonnaises et la Métropole écologiste, la commune d’Oullins-Pierre-Bénite essuie une nouvelle défaite ce mercredi 16 juillet.

Son maire, Jérôme Moroge (LR), s’était tourné vers le tribunal administratif pour faire annuler une délibération de la Métropole de Lyon mettant en œuvre un projet de piste cyclable et de réorganisation du plan de circulation dans sa commune.

Or, la justice a estimé que la Métropole était compétente pour mettre en place cette Voie lyonnaise 6, qui doit aller de Rillieux-la-Pape à Saint-Genis-Laval. Contrairement à ce que soutenait l’élu, le TA a estimé que la Métropole n’avait pas besoin de solliciter le conseil municipal de la commune nouvelle préalablement.

Une deuxième défaite au tribunal pour Oullins-Pierre-Bénite contre les Voies lyonnaises

« La réduction de la circulation automobile permise par le projet contesté aura pour effet d’accroître la sécurité des piétons et des cyclistes sur la Grande rue d’Oullins-Pierre-Bénite », ajoute même la juridiction, portant un coup à l’argument principal de la commune pour s’opposer au projet.

« La Métropole se félicite du jugement du Tribunal administratif de Lyon et regrette les nombreux recours engagés par la Ville d’Oullins-Pierre-Bénite qui ont tous été rejetés », a réagi la Métropole de Lyon.

Car Oullins-Pierre-Bénite n’en est pas à son premier essai judiciaire pour faire reculer les Écologistes. Ni à son premier échec.

En avril 2024, le Conseil d’État refusait à la commune de se pouvoir en cassation contre le projet mené par la Métropole de Lyon. Oullins-Pierre-Bénite avait tenté une première attaque en référé (une procédure express où le tribunal ne se prononce pas sur le fond de l’affaire) début 2024. En juillet 2025, le tribunal lui a donc aussi donné tort sur le fond en première instance. Oullins-Pierre-Bénite peut faire appel de cette décision auprès du Conseil d’État.

Voie lyonnaise 6 : pas de décision avant 2026 à Oullins-Pierre-Bénite

Pour rappel : début 2025 s’était terminée l’expérimentation de la mise à sens unique de la Grande rue d’Oullins-Pierre-Bénite, qui a duré six mois. Ce scénario, envisagé par la Métropole de Lyon, avait particulièrement irrité la commune. Sa majorité craint un report du trafic sur les rues environnantes, plus étroites, et la suppression de places de stationnement.

En mai 2025, Jérôme Moroge a communiqué une nouvelle fois dans la presse pour fustiger une « absence de dialogue de la Métropole de Lyon ». En période pré-électorale, celle-ci semble temporiser le dossier. « Il n’y a pas de décision prise pour l’instant sur le tracé, rien n’est abandonné, une décision sera prise après les élections de 2026 », assurait Jean-Charles Kohlhaas auprès du Progrès, vice-président en charge des mobilités à la Métropole de Lyon, et principal opposant à Jérôme Moroge, dans sa commune.

Voies lyonnaises : de nombreuses procédures judiciaires contre la Métropole de Lyon

Dans une décision parallèle rendue le 16 juillet, le tribunal de Lyon a aussi débouté le Leclerc Champvert à Tassin-la-Demi-Lune qui s’opposait au projet de Voie lyonnaise 8. Celle-ci doit relier la Tour-de-Salvagny à Saint-Priest, en passant entre la place Pierre Vauboin à Tassin-la-Demi-Lune et l’intersection des rues Pierre Audry et Barthélémy Buyer à Lyon.

« Ces décisions font suite à une série d’autres recours engagés par des opposants aux projets portés par la Métropole de Lyon (VL 4 à Champagne-au-Mont-d’Or, VL12 sur l’avenue Rockefeller et la montée du Chemin Neuf, et Presqu’île à vivre…), tous déboutés par la justice », s’est félicité la Métropole de Lyon. En 2020, les Écologistes espéraient inaugurer 250 km de Voies lyonnaises avant 2026. Leurs ambitions avaient finalement été revues à la baisse, pour se situer entre 180, et 200 km.

,
#Voies lyonnaises

Les blaireaux protégés de la chasse pour l’été dans le Rhône

Les blaireaux protégés de la chasse pour l’été dans le Rhône
Soutenues par une décision du tribunal administratif, les associations ont obtenu l’interdiction de la période complémentaire de chasse au blaireau dans le Rhône.

Succès pour les associations environnementales. Début juillet, elles ont obtenu l’interdiction de la période complémentaire de chasse au blaireau dans le Rhône, par une décision du tribunal administratif de Lyon.

Le 8 juillet, le tribunal administratif de Lyon a annulé l’arrêté préfectoral qui autorise notamment l’extension estivale de la période de chasse du blaireau européen, prévue initialement du 15 mai jusqu’au 15 août.

Après de nombreux recours judiciaires des associations et de leur action sur le terrain, la justice suspend pour la première fois la chasse en cours de saison, rendant l’interdiction immédiatement effective.

« On est très content de cette décision, surtout que l’annulation du tribunal repose sur une insuffisance d’éléments factuels pour justifier la période complémentaire de chasse », réagit Anthony Chane, président de la FNE du Rhône.

Un combat de longue haleine pour les associations

La durée de chasse au blaireau s’étend généralement de début septembre jusqu’au 15 janvier. Cette prolongation saisonnière autorisait la réouverture de la chasse dès le 15 mai jusqu’au 15 août pour le département du Rhône.

Dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, à ce jour, cinq départements, l’Allier, le Cantal, la Loire, le Puy-de-Dôme et le Rhône, continuent à prendre des arrêtés préfectoraux autorisant cette période complémentaire de la chasse au blaireau. Cela fait de l’Auvergne-Rhône-Alpes une des régions où ce délai supplémentaire est le plus appliqué.

Cette année, par la mobilisation des associations, le tribunal administratif de Clermont-Ferrand a également annulé l’arrêté préfectoral autorisant la période complémentaire de chasse au blaireau dans l’Allier.

Protégé en Europe, chassé en France

Dans plusieurs pays européens, le blaireau européen bénéficie d’un statut d’espèce protégée. En revanche, en France, il est classé parmi les mammifères sauvages chassables et n’est ni considéré comme nuisible, ni protégé.

Les associations comme la FNE Auvergne-Rhône-Alpes, FNE Rhône, la LPO Auvergne-Rhône-Alpes et One Voice, alertent sur la menace que représentent à la fois la prolongation de cette période de chasse, et la méthode utilisée pour tuer les blaireaux, appelée « vénerie sous terre ».

Cette pratique consiste notamment à lâcher des chiens à l’entrée des terriers pour effrayer les blaireaux. Une fois localisés, les chasseurs frappent les tunnels à coups de pelle, les extraient à l’aide de pinces métalliques, puis les abattent au fusil.

En attendant, la lutte continue pour les associations environnementales afin de protéger cette espèce. « On se bat pour arrêt total de la période complémentaire », affirme Anthony Chane.

Derrière les difficultés du Woodstower, de grands groupes privés en embuscade

Derrière les difficultés du Woodstower, de grands groupes privés en embuscade
Lors de l’édition 2024 du festival Woodstower, 20 000 festivaliers étaient venus au lac de Miribel. Il faudra faire mieux pour la 26e édition au parc de Gerland entre le 17 et le 20 juillet 2025.

Jusqu’au 20 juillet, un Woodstower de la dernière chance se tient à Gerland. Une 26ᵉ édition cruciale pour cet évènement, associatif et indépendant, dont l’avenir est menacé à Lyon. En cause, notamment, l’arrivée de grands groupes privés sur le marché des festivals. 

C’est sûrement (vraiment) l’édition de la dernière chance pour le Woodstower. Après plusieurs années de vache maigre et un déficit de 600 000 euros en 2025, le festival historique de la région lyonnaise se retrouve en procédure de sauvegarde — l’équivalent d’un redressement judiciaire pour les associations. Il joue ce week-end son va-tout et change (presque) tout pour relever le défi. 

Né à la Tour-de-Salvagny avant de se développer au parc de Miribel Jonage durant des dizaines d’années, il prend ses quartiers à Gerland en 2025 pour faire des économies. Programmé habituellement fin août, l’événement – qui accueille Bon entendeur, la Petite fumée, Acid Arab, etc. – tente également de nouvelles dates : le week-end de mi-juillet

“Un pari” pour reprendre son directeur général, Maxime Noly, lié aux difficultés économiques et à l’arrivée d’événements concurrents émanant de groupes privés. “Le grand parc de Miribel Jonage a fait le choix de s’ouvrir à deux événements portés par des grands groupes privés, constate-t-il. Nous avons dû nous adapter”.

Abonnez-vous

Cet article fait partie de l’édition abonnés. Pour lire la suite, profitez d’une offre découverte à 1€. Contribuez à consolider un média indépendant à Lyon, en capacité d’enquêter sur les enjeux locaux.

    Paiement sécurisé
    Sans engagement
Abonnez-vous maintenant pour suivre l’actualité locale.

Déjà abonné⋅e ?

Connectez-vous
, ,

Détournements de fonds publics : le maire de Caluire Philippe Cochet évincé par la Justice

Détournements de fonds publics : le maire de Caluire Philippe Cochet évincé par la Justice
Philippe Cochet chute fortement de son rocher.

Condamné pour détournement de fonds publics, le maire (LR) de Caluire Philippe Cochet a finalement quitté son poste. Frappé d’inéligibilité, l’édile doit se conformer à une décision du Conseil d’État.

Cette fois, c’est vraiment fini. Philippe Cochet a définitivement quitté son poste de maire de Caluire et celui de conseiller métropolitain, mercredi 16 juillet. Condamné en décembre à un an de prison ferme pour détournement de fonds publics par le tribunal correctionnel de Paris, l’ancien député du Rhône a également été frappé d’une peine de cinq ans d’inéligibilité, avec exécution provisoire. Concrètement, un arrêté préfectoral automatique a intimé à l’édile l’ordre de quitter tous ses mandats, sans attendre l’audience en appel.

Pourtant, Philippe Cochet s’est accroché. Pour tenter de rester à la tête de cette ville du nord de l’agglomération lyonnaise, l’ancien élu a déposé un recours contre l’arrêté devant le Conseil d’État. Mais la plus haute instance administrative française l’a débouté.

Dans un communiqué publié ce mercredi, l’ancien maire a dénoncé l’exécution provisoire d’une décision « totalement injuste » qui ne concerne « en aucun cas la mairie de Caluire et le conseil communautaire ». Il a ajouté avoir occupé ses fonctions avec « passion, probité et honneur ».

Philippe Cochet condamné pour un emploi fictif

La décision du Conseil d’État, qui ne concerne que la validité de l’exécution provisoire et non le fond de l’affaire, n’est pas vraiment une surprise. Le Conseil constitutionnel avait déjà statué sur ce genre de cas en janvier 2025, après avoir été saisi d’une question prioritaire de constitutionnalité (QPC).

Député de la cinquième circonscription du Rhône de 2002 à 2017, Philippe Cochet était dans le viseur de la Justice pour un soupçon d’emploi fictif d’assistant parlementaire concernant sa femme, Laëtitia. Il était aussi reproché au couple d’avoir reçu indument des indemnités de Pôle emploi, après le licenciement de Mme Cochet en 2017. Elle a été condamnée à deux ans de prison avec sursis en première instance.

Maire de Caluire pendant 17 ans, Philippe Cochet s’était déjà mis en retrait depuis sa condamnation, mais n’avait pas officiellement quitté son poste, laissant la présidence du Conseil municipal à son premier adjoint, Côme Tollet. À la Métropole, il avait quitté en début d’année la tête du principal groupe d’opposition de droite, remplacé par Gilles Gascon, maire de Saint-Priest.

En attendant le procès en appel, l’ancien baron LR s’est dit « déterminé à prouver son innocence ». Celui qui a affiché un cliché de Jean Moulin sur sa photo de couverture Facebook et a cité le général de Gaulle dans son communiqué de défense avait également été condamné à rembourser plus de 700 000 euros à l’Assemblée nationale, et près de 98 000 euros à France Travail (ex-Pôle Emploi). La date du procès en appel n’est pas encore connue.

#Caluire-et-Cuire (20)#Politique (1201)

Une manifestation pour la Palestine samedi 19 juillet à Lyon

Une manifestation pour la Palestine samedi 19 juillet à Lyon
Une manifestation pour la Palestine se tiendra ce samedi 19 juillet, place de la République.

Une nouvelle manifestation en soutien à Gaza est organisée par le collectif 69 Palestine à Lyon, ce samedi 19 juillet. Comme la semaine dernière, le rendez-vous est donné à 15h.

Même en plein été, les manifestations et rassemblements en soutien au peuple palestinien contre la guerre l’État israélien contre Gaza battent le pavé lyonnais. Le collectif 69 Palestine organise donc une manifestation samedi 19 juillet à 15 heures sur la place de la République (Lyon 2e).

Depuis plus de 600 jours, la situation va de mal en pis dans l’enclave palestinienne. Plus de 57 000 Palestiniens ont été tués, dont la majorité des civils, selon le ministère de la Santé palestinien. Le chiffre de 100 000 morts est mentionné par une étude récente, relayée par Courrier international.

Et de tristes actualités continuent à Gaza. Selon le Haut commissariat des Nations unies aux droits de l’Homme, depuis le 26 mai, près de 900 personnes qui tentaient de récupérer des colis alimentaires ont été tuées, près des sites et convois d’aide humanitaire de la Fondation humanitaire de Gaza (GHF).

Un « sommet d’urgence » pour la Palestine

Les négociations d’un accord pour un cessez-le-feu entre le Hamas et Israël sont au point mort. Toutefois, le mardi 15 juillet s’est tenu à Bogota, en Colombie, un « sommet d’urgence » à l’initiative du Groupe de La Haye pour prendre des mesures « concrètes » contre Israël.

Face à la situation désastreuse du territoire palestinien, une trentaine de pays, dont plusieurs du sud global, d’Europe et du Proche et Moyen-Orient, ont pour intention de prendre des mesures juridiques et diplomatiques à l’encontre d’Israël. Notamment pour empêcher la fourniture ou le transfert d’armes vers ce dernier ou encore pour soutenir les mandats d’arrêts de la Cour pénale internationale (CPI) contre le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou et l’ex-ministre de la Défense Yoav Gallant.

Dissolution du Gale : les antifas en recours devant la Cour européenne des droits de l’homme

Dissolution du Gale : les antifas en recours devant la Cour européenne des droits de l’homme
Après la dissolution du groupe antifasciste GALE, banderole de circonstance lors du 1er mai à Lyon. Lucas Martin-Brodzicki/Rue89Lyon

Le Groupe antifasciste Lyon et environs (Gale) a saisi la Cour européenne des droits de l’homme. Il avait été dissous par le gouvernement en 2022 sur la base d’un nouveau motif créé par la loi séparatisme de 2021. Les antifas estiment que cette dissolution est une atteinte à la liberté d’expression.

C’était un crash-test pour le gouvernement français et son ministre de l’Intérieur d’alors, Gérald Darmanin. En mars 2022, le Groupe antifasciste Lyon et environs (Gale) était le premier collectif dissous en tant que groupe « qui provoque (…) à des agissements violents à l’encontre des personnes ou des biens ».

Ce nouveau motif de dissolution, créé par la loi séparatisme de 2021, n’avait, jusque-là, jamais été utilisé. Le Gale, groupe antifasciste et libertaire créé en 2013 après la mort de l’antifasciste Clément Méric, devenait aussi le premier groupe d’extrême gauche dissous depuis Action Directe en 1982. Les antifascistes lyonnais entendent bien contester cette décision en haut lieu.

Ils ont déposé un recours devant la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH), pour faire reconnaître une « atteinte à la liberté d’expression et d’association », explique Agnès Bouquin, avocate du Gale. Le 30 septembre 2024, la juridiction a ouvert une « question aux parties » pour juger l’affaire.

L’État français avait jusqu’à fin juin 2025 pour transmettre ses éléments à la CEDH. Contacté, le ministère de l’Intérieur n’a pas répondu à nos sollicitations sur la nature de ces éléments et leur transmission ou non à la juridiction européenne.

Cet article fait partie de l’édition abonnés. | Déjà abonné ? Connectez-vous

Abonnez-vous maintenant pour poursuivre votre lecture

Abonnez-vous
Abonnez-vous maintenant pour suivre l’actualité locale.

Déjà abonné⋅e ?

Connectez-vous
, ,