Actualités, enquêtes à Lyon et dans la région

NPG, Glucksmann et expulsion nocturne : avis de tempêtes sur la gauche à Lyon

NPG, Glucksmann et expulsion nocturne : avis de tempêtes sur la gauche à Lyon
Grégory Doucet (en action), entouré de Sandrine Runel (à sa gauche) et de Nathalie Perrin-Gilbert (à sa droite) au moment de l’union de la gauche à Lyon, en 2020.

Depuis vendredi 3 mai au soir, les tensions explosent au sein de la gauche à Lyon. Oppositions sur l’expulsion du gymnase Dargent, officialisation de la rupture entre l’adjointe à la culture Nathalie Perrin-Gilbert et le maire, Grégory Doucet, délitement du groupe Lyon en commun… Autant d’événements risque de faire bouger durablement les lignes au sein de la majorité en place.
N’y a-t-il plus que Laurent Wauquiez pour maintenir la concorde au sein de la gauche lyonnaise ? Jeudi 2 mai, Nathalie Perrin-Gilbert (Lyon en commun), adjointe au maire à la Culture, donnait une conférence de presse au Musée urbain Tony-Garnier. À ses côtés : écologistes, socialistes, insoumis et communistes du conseil régional. Chacun s’est employé à descendre Laurent Wauquiez, le président de région LR, pour le retrait d’une subvention au musée et plus globalement sur sa politique culturelle régionale.
Une idylle de façade pour la gauche lyonnaise? Il aura fallu à peine plus de 24 heures pour que l’entente cordiale ne tourne, à nouveau, au vinaigre. Vendredi 3 mai, l’expulsion du gymnase Dargent (Lyon 8e), décidée par le maire de Lyon Grégory Doucet (EELV) et son adjointe aux Solidarités Sandrine Runel (PS), a créé de sérieux remous dans la majorité écologiste et de gauche à Lyon. 170 personnes sans-abri avaient trouvé refuge dans la salle, dont une majorité de femmes et d’enfants.

Cet article fait partie de l’édition abonnés. | Déjà abonné ? Connectez-vous

Abonnez-vous maintenant pour poursuivre votre lecture

Abonnez-vous
Abonnez-vous maintenant pour suivre l’actualité locale.

Déjà abonné ?

Connectez-vous

L’investigation locale à portée de main.

Abonnez-vous et profitez d’un accès illimité à Rue89Lyon. Annulez quand vous voulez.

Déjà abonné ? Connectez-vous

Choisissez votre formule :
,

Dîner des sommets : Wauquiez poussé à donner la liste des invités

Dîner des sommets : Wauquiez poussé à donner la liste des invités
Laurent Wauquiez lors de la journée du 25 novembre dédiée à l’hydrogène et aux défis énergétiques dans la région. Photo LMB/Rue89Lyon

En octobre 2022 éclatait l’affaire du dîner des sommets, ces rendez-vous entre « personnalités » organisés aux frais du contribuable par le président de la région Aura. Un an et demi plus tard, de nombreuses questions restent sans réponses. Mais le Tribunal administratif pourrait sommer Laurent Wauquiez de transmettre la liste des invités à ce dîner. 

C’était il y a plus d’un an et demi déjà. En octobre 2022, notre partenaire Médiapart révélait les sommes astronomiques dépensées par le président de la Région Auvergne Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez (LR), pour son dîner des sommets. Le 23 juin 2022, au château de La Chaize, dans le Beaujolais, propriété du millionnaire Christophe Gruy, 90 personnalités triées sur le volet avaient pu bénéficier de repas de luxe. 

Coût de l’organisation du dîner : pas moins de 100 000 euros d’argent public, soit plus de 1 100 euros par personne, aux frais du contribuable. À ces dépenses s’ajoutent aussi 48 000 euros de frais de conseil, Laurent Wauquiez ayant fait appel aux services du consultant de luxe Édouard Tétreau, connu pour avoir participé au financement de la campagne d’Emmanuel Macron en 2017, pour « accompagner » la collectivité dans la définition du projet.

Dîner des sommets : une liste « communicable » pour la Cada

Depuis, un signalement a été fait au procureur de la République par des élus d’opposition et une perquisition a été menée dans le cadre d’une enquête ouverte par le parquet national financier (PNF). Mais beaucoup de questions restent en suspens. Quelle était la liste exacte des invités ? Quels documents attestent de la valorisation de la Région en tant que collectivité, ou celle de ses politiques publiques, dans le cadre du « dîner des sommets » ? Quand sont les possibles futurs dîners des sommets prévus ? Etc. 

Pour avoir des réponses à ces interrogations, le groupe d’opposition Socialiste, écologiste et démocrate, a fait une demande d’informations auprès de la Région. À la suite d’un refus de celle-ci, elle a saisi la Cada (commission d’accès au document administratif).

Cette dernière a jugé « communicable » plusieurs documents demandés par les élus d’opposition (la liste des invités, les documents attestant de l’intérêt du dîner pour valoriser la Région et les documents annonçant de futurs événements). Après une tentative de médiation manquée, l’affaire a été audiencée ce 7 mai par le tribunal administratif de Lyon.

À cette occasion, le rapporteur public a donné son avis sur la requête des opposants socialistes. Il annule la « décision implicite de rejet » de la Région concernant la demande sur la liste des invités au dîner. Selon les informations de Rue89Lyon, il donne « injonction au président du conseil régional (…) de communiquer à M. Cesa, dans un délais de 15 jours à compter de la notification du jugement à venir », ce précieux document. Une décision qui a de grande chance d’être suivie par le tribunal. La plupart du temps, celui-ci suit l’avis du rapporteur public.

Pour la région, des demandes d’informations impossibles du fait de l’enquête

Contacté par Rue89Lyon, le socialiste Johan Cesa semble presque surpris au téléphone. L’élu pensait initialement « ne rien avoir du tout ». Pour cause, dans sa défense, la Région avait fait valoir un argument original… Mais percutant. Pour elle : aucun élément ne pouvait être communiqué du fait de « l’enquête en cours » du parquet national financier (PNF). Un argument qui n’a pas convaincu le rapporteur public.

Pour le reste, le mémoire en défense de la Région, que Rue89Lyon s’est procuré, donne quelques informations complémentaires. Selon les avocats, les documents attestant de la valorisation du dîner des sommets… N’existent pas, tout comme ceux annonçant de futurs événements.

« Il n’existe pas de délibération ou de décision spécifique à l’organisation du dîner des sommets », indique, notamment, les avocats de la Région en défense. 

Pour rappel, la Région avait justifié ce dîner par « la mise en relation de personnalités issues de tous les horizons » afin de « créer de grandes synergies entre les acteurs de la région ». Selon cette défense, il n’y a donc pas de documents pour justifier de l’existence de ces dîners. Cela revient-il à dire qu’aucun document n’a circulé au sein de la Région concernant ces événements ?

Pas vraiment… Selon les informations de la cellule d’investigation de Radio France, il y a bien eu des écrits en interne. Une note de la direction des moyens généraux, datée de septembre 2022, avait alerté l’exécutif sur les risques liés à l’organisation de l’évènement. Reste que, pour le juge administratif, la demande faite par les socialistes semblait trop imprécise. Elle devrait en rester là, donc.

À suivre. Le tribunal administratif devrait donner son avis définitif dans la deuxième partie du mois de mai. Suivant son retour, la Région aura ensuite possibilité de faire appel.

Ces anciennes usines de Lyon qui ont accueilli les Nuits sonores

Ces anciennes usines de Lyon qui ont accueilli les Nuits sonores
L’entrée de l’atelier 1 des Grandes locos. ©LC/Rue89Lyon.

Avant les Grandes Locos, les Nuits sonores ont investi des lieux iconiques du patrimoine industriel de Lyon. Des entrepôts du port Rambaud aux usines Fagor, ces friches, dont certaines ont été rasées ou reconverties, racontent la riche histoire ouvrière locale, avec son lot de conflits sociaux.

Les Nuits sonores déménagent encore. Après six éditions, le festival créé en 2003 a quitté les usines Fagor-Brandt, à Gerland, pour investir les Grandes Locos. Un espace de 19 hectares d’ateliers ferroviaires situé à La Mulatière, aux portes de Lyon. Le site est partiellement désaffecté depuis 2019, et la centralisation des activités du technicentre SNCF à Vénissieux.

« Jusqu’en 2028, l’occupation des Grandes Locos sera mouvante. Le scénario changera chaque année en fonction de l’avancée des travaux, dans une pure logique d’urbanisme transitoire », indique la Métropole de Lyon à ce propos.

Nuits sonores : un renouveau du patrimoine industriel à Lyon

Un déménagement qui n’a rien de nouveau : « Changer de site a toujours été dans l’ADN du festival. On cherche des interstices de calendrier dans des lieux en transition« , précise Frédérique Joly, directrice des Nuits sonores, à Rue89Lyon. Avant de débarquer à la Mulatière, les Nuits sonores avaient déjà déniché des friches témoignant de la richesse du patrimoine industriel lyonnais. Et certains sites portent en eux une mémoire parfois douloureuse.

Pour visualiser et obtenir des informations sur les sites, cliquez sur les puces.

En 2021, l’annonce de la réaffectation des usines Fagor-Brandt en centre de dépôt pour tramways TCL à l’horizon 2028 ne fait pas l’unanimité. Certains regrettent l’arrêt de la dimension culturelle du lieu, quand d’autres se réjouissent que ces immenses espaces retrouvent une dimension industrielle.

Nuits sonores à Lyon : derrière les lieux de fête, une histoire sociale douloureuse

Pourtant, le lieu est avant tout un symbole de la désindustrialisation de la France – particulièrement visible à Gerland – et un haut lieu de lutte sociale. Le site de fabrication de lave-linges, qui a employé jusqu’à 2000 salariés dans les années 80, périclite rapidement au tournant des années 2000.

Un improbable plan de reprise, avec des fonds qataris, émerge en 2015. Avec Cenntro Motors, le site veut se reconvertir dans la fabrication de véhicules électriques. Un triste échec. Des millions d’euros d’argent public sont engloutis, laissant 382 salariés au chômage.

Manifestation des salariés de Cenntro Motors, le 30 juin 2015. ©LB/Rue89Lyon
Avant sa réutilisation par les Nuits sonores, les usines Fagor-Brandt ont été le centre d’une importante bataille sociale. Ici une manifestation des salariés de Cenntro Motors, le 30 juin 2015.Photo : LB/Rue89Lyon

De conflit social, il fut également question à Vaise, l’un des fleurons du tissus industriel de la métropole.

L’usine SLI, un site de fabrication d’ampoules, était l’une des plus anciennes fabrique du quartier du 9e arrondissement de Lyon. Elle n’a pas résisté aux lois de la mondialisation. En 2005, la production est délocalisée en Tunisie, laissant 272 salariés sur le carreau. Clin d’œil du destin, le site industriel a été détruit en 2009 pour laisser place à Greenopolis, un parc d’activités… tertiaires, sorti de terre en 2019.

Mais entretemps, les Nuits sonores y a laissé son empreinte. En 2008, le festival investit l’usine, anciennement connue sous le nom d’Ampoules Claude. Cette édition fut mémorable pour beaucoup. Ce sera un premier pas pour les Nuits dans une friche située en dehors de la Confluence.

Une vue des usines SLI de Vaise.Photo : Inventaire général du patrimoine culturel, Région Rhône-Alpes

Nuits sonores : un riche passé industriel à Lyon

Un autre quartier a bercé (et berce encore) les Nuits sonores : la Confluence. Durant ses premières années, le festival investit notamment en 2005 les Salins du midi, d’anciens entrepôts utilisés jusqu’en 2004 pour le stockage de sel de déneigement. Le site a aujourd’hui été remplacé par le cube orange. Outre les Salins du midi, la Sucrière, ancien entrepôt de sucre devenu l’épicentre des Nuits, rappelle encore le passé ouvrier du lieu. C’est l’un des derniers bâtiments industriels de l’ancien port Rambaud encore debout.

La Sucrière, ancien entrepôt de sucre, est le lieu historique des Nuits sonores. Le lieu a été complété par une extension située sur son toit, le désormais célèbre Sucre. Photo ED/Rue89Lyon

De 2009 à 2016, les Nuits sonores ont également investi par intermittence l’ancien marché de gros – le ventre de Lyon -, après son déménagement à Corbas, en 2009. L’ancien marché a ensuite été transformé en complexe immobilier. Non loin, le marché Gare s’est lui mué en une salle de spectacle.

Autre lieu investi par les Nuits sonores, les usines Brossette, dans le 7e (juste à côté de Rue89Lyon) ont hébergé le festival en 2012 et 2013. L’établissement était anciennement spécialisé dans la construction métallique. Avec les usines Fagor, ce site raconte le passé industriel quasiment disparu du quartier de Gerland.

Pour l’heure, l’usage des Grandes Locos n’est pas gravé dans le marbre. Le lieu fera-t-il parti d’un programme immobilier ou retrouvera-t-il un usage industriel ? Pour l’instant en tout cas, il semble réunir toutes les caractéristiques d’un hub culturel d’importance pour la Métropole.

Les Nuits sonores déménagent aux Grandes Locos pour une « édition prototype »

Les Nuits sonores déménagent aux Grandes Locos pour une « édition prototype »
Les Grandes Locos

Après six années de résidence aux usines Fagor-Brandt, les Nuits sonores vont une nouvelle fois migrer pour cette édition 2024. Un objectif : apprivoiser les Grandes Locos, d’immenses ateliers ferroviaires désaffectés, à la Mulatière, au sud de Lyon. Cette exploration des friches urbaines a toujours été dans l’ADN du festival. Entretien avec sa directrice, Frédérique Joly.
Rue89Lyon : Les Nuits sonores vont découvrir un nouveau lieu, les Grandes Locos de la Mulatière. Comment trouvez-vous votre nouvelle maison?
Frédérique Joly : Le lieu nous plaît, c’est beaucoup plus grand que Fagor. On a 19 hectares, l’équivalent du premier arrondissement de Lyon ! Ça reste facile d’accès [le lieu est à quelques pas seulement du métro Gare d’Oullins, Ndlr], mais c’est un territoire extrêmement vaste qu’il faut être en capacité d’habiter.
On va investir deux halles, et deux espaces en extérieur, ce qui n’était pas possible à Fagor. L’atelier 1 est une cathédrale, les hauteurs sous plafond sont monumentales, il y a de grandes verrières… C’est esthétiquement supérieur. Mais ces bâtiments ont des tailles que l’on n’a pas l’habitude de traiter.

Cet article fait partie de l’édition abonnés. | Déjà abonné ? Connectez-vous

Abonnez-vous maintenant pour poursuivre votre lecture

Abonnez-vous
Abonnez-vous maintenant pour suivre l’actualité locale.

Déjà abonné ?

Connectez-vous

L’investigation locale à portée de main.

Abonnez-vous et profitez d’un accès illimité à Rue89Lyon. Annulez quand vous voulez.

Déjà abonné ? Connectez-vous

Choisissez votre formule :
, ,

Sorties à Lyon : nos dix bons plans culture pour le mois de mai

Sorties à Lyon : nos dix bons plans culture pour le mois de mai
Le collectif lyonnais We Report fête ses 10 ans ce mois de mai ©Pierre Gouyou Beauchamps/We Report.

En mai, fait (enfin) ce qu’il te plaît. Mais… Choisir n’est pas toujours chose aisée. Pour vous aiguiller, la rédaction vous propose ses dix bons plans pour les sorties culturelles à Lyon. Au programme : du dessin, des concerts solidaires, un festival de journalisme, de l’électro, etc. Suivez le guide !

Un été crescendo aux Subs

Les Subs ont lancé leur saison d’été, le 2 mai, dans leurs locaux des quais de Saône (Lyon 1er), avec l’inauguration de leur scénographie estivale, Crescendo. Celle-ci prend la forme d’un ensemble de tubes de céramique suspendus à une ligne métallique de 70 mètres de longueur. L’œuvre de l’artiste suisse Julian Vogel occupera les espaces extérieurs durant toute la période estivale, qui sera marquée par de nombreux concerts, DJ sets, performances et rencontres qui s’étalent jusqu’en octobre.

À noter pour ce premier mois d’été sauce Subsistances : un set de Bonaventure, productrice suisso-congolaise, samedi 4 mai à 20 h 30, ou encore une soirée électro-poésie, le vendredi 24 mai à 22 h, dans le cadre du festival Littérature Live. Ces deux événements sont gratuits !

Saison estivale des Subs, à partir du 2 mai. La programmation complète est à retrouver ici. De nombreux événements sont gratuits.

1er week-end : Fatal, le festival des ateliers d’arts lyonnais

Attention, rien à voir avec le bazooka (du moins, a priori). Ce samedi 4 mai, les ateliers d’arts lyonnais se rassemblent pour leur premier festival en commun, le « Fatal ». Son but ? Promouvoir les artistes en collectif ou en ateliers de la région. À partir de 11 h, des stands et ateliers seront présents au collège graphique (ancien collège Truffaut) dans les Pentes de la Croix-Rousse. Objectif : présenter des travaux d’artistes avec des ateliers.

Parmi ceux-ci, un atelier « tampons » est prévu de 15 h 30 à 17 h, le samedi. Dans celui-ci, les enfants pourront peindre des animaux avec Sophie Taboni, une des artistes présentes. À partir de 19 h, Hirigo, un DJ hors-cadre, viendra animer l’intérieur des lieux.

Les 4 et 5 mai, au collège Graphique, dans les Pentes de la Croix-Rousse. De 11 h à 22 h le samedi et de 11 h à 19 h le dimanche. Entrée gratuite.

sorties à Lyon
Un dessin de Leon Graniou, qui sera présent à Fatal.

Un concert de soutien aux mineurs isolés dimanche 5

Si vous suivez Rue89Lyon, vous le savez : nombre de mineurs isolés vivent sans toit, dans la métropole de Lyon. Pour les soutenir, le théâtre Comédie Odéon organise un concert de Gyslain.N. À la croisée de la chanson, du slam et du hip-hop, son univers est celui d’un poète fortement teinté de couleurs urbaines. Avec ses musiciens (Rémy Tchango au piano, Jean-Michel Warluzelle à la basse, Gregory D’addario à la batterie), il se produira bénévolement dimanche à 17 h. Un moment de musique pour soutenir des jeunes vivant dans une grande précarité.

Le 5 mai, à 17 h, Ghyslain.N au théâtre Comédie Odéon, 6 rue Grolée, dans le 2e.  

Le retour de la No Gender, au CCO

Qui fait le pont par ici ? Mercredi 8 mai, la « No Gender » est de retour au CCO en partenariat avec la discothèque de Nuremberg Haus33. Rien que ça. Attention : grosse soirée techno et gros coup de cœur en terme d’ambiance de soirée. Ces soirée nuits sont connues pour leur ambiance bienveillante avec leurs déguisements… Obligatoires. En ce jour d’anniversaire de l’armistice, le CCO voit le retour de « Female Manifesto » avec une programmation « 100% oestrogène ». Parmi les artistes : Aida Arko, Angel Karel ou encore Dominique Lamee.

No Gender x Haus33 : Female Manifesto. Le 8 mai de 22h30 à 5h du matin. Prix allant de 22,31 à 26,25 euros.

Le 11 mai : un open-air perché à Fourvière

Bien sûr, tout le long du week-end de l’ascension, Lyon va danser au rythme des Nuits sonores. Pour vous mettre doucement dans l’ambiance de votre soirée du samedi, où si vous voulez passez un après-midi détente avec une vue sur la ville, rendez-vous au parc des Hauteurs (Lyon 5e) le 11 mai. Le collectif Unknown records organise un open air électro-house à deux pas de la basilique de Fourvière.

À l’affiche, le DJ et producteur parisien Varhat, accompagné de Cabriole Festival, Sela en B2B avec Zgelt, Léon et Pico.

Unknown Open-Air, tour métallique de Fourvière, le samedi 11 mai de 14 h à 23 h au Parc des Hauteurs Lyon 5. Gratuit.

Le 15 mai : humour et réchauffement climatique à la bourse

Mi-mai, le média Lyon Positif organise une soirée sur le thème : “La planète peut-elle encore nous faire rire ?” à la Bourse du Travail à Lyon. Vaste sujet (et programme). À partir de 19 h, des associations comme Anciela, On the Green Road ou The Greener God seront présentes pour échanger autour de cette thématique.

À 20 h, le Green Washing Comedy Club viendra proposer un stand-up « écolo, bio et bienveillant ». La soirée se poursuivra avec la tête d’affiche, Nicolas Meyrieux. Cet « humoriste paysan » viendra présenter son nouveau spectacle : « On sait pas… ». Un spectacle pour dire « qu’on a plus le temps », pour reprendre les termes du youtubeur, face au dérèglement climatique.

« La planète peut-elle encore nous faire rire ? » à la Bourse, le 15 mai. 10 euros en tarif réduit, 18 en plein-tarif, 26 en tarif solidaire.

Le 18 mai : la nuit au(x) musée(s)

Comme chaque année, la Nuit européenne des musées permet d’arpenter les musées de Lyon en soirée, et gratuitement. Pour la 20e édition de cet événement : rendez-vous le samedi 18 mai. 

Le Musée d’art contemporain a décidé de faire d’une pierre deux coups. Quoi de mieux que cet événement pour fêter ses 40 ans, avec trois jours de festivités du 17 au 19 mai. Au programme : DJ sets, fresque collective, performances, danse… Profitez-en pour faire un tour dans les expos et découvrir River of no Return, l’impressionnante toile de 140 mètres de long de Sylvie Selig. Ça vaut le coup d’œil. 

On vous recommande aussi le Musée de l’imprimerie et la communication graphique qui consacre son exposition temporaire au réalisateur japonais Hayao Miyasaki. Dix de ses films sont mis à l’honneur et en perspectives avec des œuvres littéraires et visuelles qui ont inspiré le réalisateur.

La Nuit européenne des musées à Lyon, le samedi 18 mai dans les musées de la ville. Gratuit.

Du 21 au 27 mai : la littérature s’empare de la Villa Gillet

Et si on se posait deux minutes pour parler bouquins ? Pas seulement de livre, mais de littérature, d’écriture, de fiction et de poésie. Le Littérature Live, festival international de littérature de Lyon, est de retour à la Villa Gillet (Lyon 4e), du 21 au 27 mai.

L’événement propose une semaine entière d’échanges, de conférences, de lectures publiques, d’émissions en direct etc. Du Rwanda à l’Inde en passant par l’Iran ou la Nouvelle-Zélande, 65 écrivains passeront sur la scène de la Villa Gillet, du Parc de la Cerisaie, des SUBS, du Musée  des Beaux-Arts et du Théâtre de La Croix-Rousse. 

À noter le week-end du 24 au 26 mai : plusieurs événements mixeront littérature, écriture, et musique électronique, aux Subs. Avec en prime un bingo littéraire, le dimanche 26 à 19 h. Qui a dit que la littérature ne pouvait pas être populaire?

Littérature Live, du 21 au 27 mai, à la Villa Gillet et dans plusieurs lieux de la métropole. À partir de 4 euros. Programme complet à retrouver ici.

Le 25 mai : du journalisme et de la BD au collège graphique

Samedi 25 mai, le collectif de journalistes lyonnais « We Report » fête ses dix ans ! Une décennie d’enquêtes et de reportages marquée par des sujets sur Interpol, les violences sexuelles dans l’Église et dans le sport, les routes migratoires, etc. Des ateliers grands publics sont proposés (à partir de 10 ans) autour de la photo, de la radio, des fake news ou encore de l’écriture d’un livre ou d’une enquête.

Dans le programme, on notera également des rencontres avec Benoît Collombat (journaliste à Radio France) et Amélie Mougey (rédactrice en cheffe de La Revue dessinée). Il y aura aussi un débat sur le journalisme d’impact avec Leïla Minano (Disclose/Youpress/Investigate Europe), Antton Rouget (Mediapart) et Daphné Gastaldi (We Report). Bref : du beau monde.

Le samedi 25 mai, 10 ans de We Report, au Collège graphique (Lyon 1er). De 14 h 30 à 19 h 30, en partenariat avec le Lyon BD Festival. L’événement est gratuit mais il est conseillé de s’inscrire aux ateliers.

We report
Une militante collecte des bouteilles sur un terrain appartenant à Nestlé.Photo : Alberto Campi/We Report

29 mai : quand Villeurbanne fête le jeu sous toutes ses formes

La fête du jeu est de retour à Villeurbanne mercredi 29 mai pour une troisième édition. De 10 heures à 21 h, l’hôtel de ville de la plus grande banlieue de France va se transformer en terrain de jeu géant, ouvert à tous. Jeux de société, de construction, baby-foot, réalité virtuelle… Il y en aura pour tous les goûts et les âges.

Fête du jeu, le mercredi 29 mai, de 10 à 21 heures, mairie de Villeurbanne. Gratuit.

« Collomb ne l’avait jamais fait » : à peine occupé, un gymnase expulsé en pleine nuit à Lyon

« Collomb ne l’avait jamais fait » : à peine occupé, un gymnase expulsé en pleine nuit à Lyon
Le gymnase Dargent a été évacué par les forces de l’ordre. Une première, depuis l’arrivée des écologistes aux affaires.

Près de 170 personnes, principalement des femmes avec des enfants en bas-âge, avaient trouvé refuge dans le gymnase Dargent (Lyon 8e) dans la soirée du vendredi 3 mai. Leur repos a été de courte durée. Les sans-abri ont été expulsés quatre heures plus tard par les forces de l’ordre.

« On n’aurait pas dû sortir d’ici, on est des lâches. On aurait dû rester. Qu’ils nous tuent à l’intérieur ! »

L’émotion est saisissante, ce vendredi 3 mai, à la sortie du gymnase Dargent (Lyon 8e). À peine sortie de son abri, une mère éclate en sanglot. Depuis quelques minutes, plusieurs d’entre elles défilent avec leurs poussettes devant des policiers nationaux et municipaux, stoïques, droits comme des i. « Moi, j’ai l’habitude de dormir sous les ponts. Mais il y a des bébés ici ! », hurle l’une des mères, laissant éclater sa colère face aux forces de l’ordre. Sa déclaration est suivie d’un long silence, assourdissant.

Peu avant minuit, près de 170 personnes ont été expulsées du gymnase par les forces de l’ordre. Elle dormiront dans la rue cette nuit. Parmi elles, majoritairement des femmes. Selon les collectifs, on compte 70 enfants, dont 7 bébés.

À côté, les militant·es accusent le coup. « [Gérard] Collomb ne l’avait jamais fait », lâche Juliette Murtin du Collectif solidarité entre femmes à la rue, également membre de Jamais sans toit. Ses yeux sont hagards, perdus, comme ceux de la plupart des soutiens.

Jusqu’alors, les actions de ce type ont toujours fonctionné. Cet été, le gymnase Bellecombe avait été occupé. À l’automne, le CCVA de Villeurbanne avait aussi été un lieu refuge. Dernière action en date : l’occupation de l’école (devenue Hôtel) Montel, à Vaise (Lyon 9e). Mais, cette fois-ci, les choses se sont gâtées assez vite.

Gymnase Lyon
Le gymnase Dargent a été évacué par les forces de l’ordre à Lyon. Une première, depuis l’arrivée des écologistes aux affaires.Photo : PL/Rue89Lyon.

Un premier gymnase expulsé à Lyon

L’action avait pourtant commencé (presque) normalement. Vers 19 h, plusieurs collectifs ont pris possession des lieux pour mettre à l’abri des familles vivant notamment sous le pont de Jean-Macé, mais aussi dans des écoles.

Rapidement, les femmes se retrouvent à l’abri, mais enfermées. Dépêchée rapidement sur place, la police municipale empêche toutes les personnes d’accéder au bâtiment, même les journalistes. « Nous avons l’ordre de ne pas vous laisser entrer », nous dit un agent devant la grille, vers 21h. Quand on lui fait remarquer qu’il est peu commun de fermer la porte à la presse, il nous dit de voir directement avec la mairie. La situation stagne.

À l’intérieur, les négociations débutent avec la Ville. Si l’hébergement d’urgence est une compétence étatique, les échanges ont eu lieu toute la soirée avec la mairie de Lyon. Consultés après coup par Rue89Lyon, les échanges entre les soutiens des sans-abri et Sandrine Runel (PS), adjointe au maire de Lyon en charge des Solidarité et de l’inclusion sociale, sont secs. « Vos méthodes ne sont pas acceptables alors que nous partageons le fond du problème », lâche l’élue à une représentante du collectif. « On préférerait faire autrement nous aussi. Est-ce que nous pouvons en discuter avec vous ? », lui répond-on.

Vers 22 h, l’élue indique qu’elle est prête à prendre un temps pour en parler « demain matin ». Les collectifs croient alors la partie gagnée pour la nuit. Il n’en est rien.

Gymnase Lyon
À 21h, l’entrée était interdite à tous, même à la presse.Photo : PL/Rue89Lyon.

Une soixantaine de policiers pour expulser des femmes et enfants

Dehors, la police municipale a été rejointe par des fourgons de la nationale. Le nombre d’agents gonfle. D’une quinzaine, ils passent à une soixantaine en quelques minutes. La rue du professeur Paul-Sisley est noire de voitures bleues. La vingtaine de soutiens réunis devant les barrières n’en revient pas. « Ils vont vraiment le faire ? [expulser, ndlr] », s’étonne l’un.

« C’est vraiment une sale journée », lâche une autre militante. Quelques heures plus tôt, en milieu d’après-midi, le squat de la rue du Docteur-Bonhomme a également été vidé par la police, à la surprise générale. Cela fera deux dans la même journée.

L’opération se passe sans heurts. La décontraction semble même de mise chez des forces de l’ordre, plutôt souriant, voire rigolards. Le sérieux revient au moment de la sortie des femmes et enfants, sous le regard des municipaux et des nationaux.

Gymnase Lyon
Femmes et enfants défilent à la sortie du gymnase Dargent.Photo : PL/Rue89Lyon.

« Vous vous rendez compte que vous allez créer un précédent ? »

Se sentant trahis, les collectifs visent un responsable : la Ville. Peu avant la sortie, les échanges se sont (encore plus) tendus avec Sandrine Runel. La socialiste avait déjà mal digéré l’occupation de l’ancienne école Montel. Visiblement, cette action est le coup de trop. « Vous n’aviez pas l’autorisation de rentrer », rappelle-t-elle aux militants.

Dans les échanges, on semble comprendre que la mairie a donné son aval pour l’intervention. De quoi rendre fou les défenseurs du logement pour tous. « Vous vous rendez compte que vous allez créer un précédent ? », lui demande l’une. « Et bien créons un précédent, lâche l’élue. Je pensais que nous avions de meilleures relations que cela. »

« Nous aussi » semblent lui répondre les collectifs. Ce samedi minuit, ils appellent à un rassemblement devant l’hôtel de ville pour manifester contre l’expulsion du gymnase. En attendant, ils espèrent trouver refuge pour quelques habitants au squat le Casse-Dalle, lui aussi menacé d’expulsion. Un refuge temporaire donc, dans un lieu déjà presque saturé.

,

Au cœur de la mobilisation à Sciences Po Lyon : « Continuez de vous battre » pour la Palestine

Au cœur de la mobilisation à Sciences Po Lyon : « Continuez de vous battre » pour la Palestine
La présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale, Mathilde Panot est venue apporter son soutien aux étudiant·es mobilisé·es de Sciences Po Lyon

Avant son expulsion ce matin par la police, Rue89Lyon a pu se rendre, jeudi 2 mai au soir, à l’occupation d’un amphithéâtre de Sciences Po Lyon par des étudiant·es mobilisé·es pour la Palestine. En soutien, ils ont reçu la visite de soutien de Rima Hassan et Mathilde Panot (LFI). Après cette nuit, les lieux devraient rester fermés jusqu’au lundi 13 mai.
Dans l’amphithéâtre de Sciences Po Lyon, les tables et les chaises tremblent sous les mains qui frappent au rythme du slogan « Palestine vivra, Palestine Vaincra ! » Sous une salve d’applaudissements et de cris de soutien au peuple de Gaza, la juriste franco-palestinienne Rima Hassan (candidate LFI aux élections européennes) est accueillie par les étudiant·es mobilisé·es de Sciences Po Lyon.
À 18 h, ce jeudi 2 mai, avant sa réunion publique prévue à Vénissieux, elle a tenu à se rendre dans l’amphithéâtre Pacaut, occupé depuis le début de la journée. Un grand sourire aux lèvres, elle se penche vers le micro et affirme sa solidarité avec le mouvement étudiant en cours, ici, en France et dans le monde. Un court message, avant de se remettre en route.
Dans l’amphithéâtre, drapeaux palestiniens et banderoles exprimant la solidarité des étudiant·es envers le peuple de Gaza et exigeant un cessez-le-feu viennent décorer les murs et les fenêtres. Dans la salle, beaucoup portent un keffieh, symbole de lutte et de résistance palestinienne. Ils s’apprêtent à passer une longue nuit d’occupation à Sciences Po Lyon.

Cet article fait partie de l’édition abonnés. | Déjà abonné ? Connectez-vous

Abonnez-vous maintenant pour poursuivre votre lecture

Abonnez-vous
Abonnez-vous maintenant pour suivre l’actualité locale.

Déjà abonné ?

Connectez-vous

L’investigation locale à portée de main.

Abonnez-vous et profitez d’un accès illimité à Rue89Lyon. Annulez quand vous voulez.

Déjà abonné ? Connectez-vous

Choisissez votre formule :
, ,

À Lyon, une marche des fiertés lesbiennes et pour les droits des personnes transgenres

À Lyon, une marche des fiertés lesbiennes et pour les droits des personnes transgenres
Fermant les cortèges en non-mixité choisie LGBTI+ à Lyon, le cortège queer revendicatif.

Le collectif Lesbiennes contre le patriarcat organise une marche des fiertés lesbiennes à Lyon. Elle aura lieu dimanche 5 mai à 15h, place Louis Pradel (Lyon 1er) sous le mot d’ordre « non au réarmement ». Le collectif a également appelé à se rassembler contre « l’offensive anti-trans », comme de nombreuses autres villes en France.

Pour la quatrième année consécutive, et à l’occasion de la journée de visibilité lesbienne du 26 avril, le collectif Lesbiennes contre le patriarcat organise une marché des fiertés à Lyon. Rendez-vous est donné à 15h place Louis Pradel (Lyon 1er), le dimanche 5 mai.

En parallèle, dans le cadre d’une mobilisation nationale en défense « des droits trans et reproductifs », plusieurs rassemblements sont prévus en France. À Lyon, le collectif Lesbiennes contre le patriarcat invite donc à faire converger les luttes et appelle à se mobiliser. Le cortège de tête de la manifestation sera ainsi réservé aux lesbiennes et personnes transgenres.

Un « parcours accessible » sera ponctué de diverses prises de paroles. Des interprètes en langue des signes française (LSF) sont également mis en place par le collectif.

À Lyon, une marche des fiertés lesbiennes pour dire « non au réarmement »

Pour 2024, Lesbiennes contre le patriarcat a décidé de placer la marche sous le signe de la lutte contre le « réarmement ». Ce mot d’ordre se veut une réponse à l’allocution du président de la République Emmanuel Macron, lors d’une conférence de presse du 16 janvier 2024. Pour rappel, il avait, toute sobriété gardée, invoqué un lexique militaire pour appeler au « réarmement démographique » de la nation, menacée selon lui par le « fléau » et « tabou du siècle » : l’infertilité.

C’est donc pour s’opposer au « réarmement imposé des corps, qui ignore nos combats pour nos propres parentalités » que Lesbiennes contre le patriarcat invite au rassemblement cette année.

En France, depuis une loi du 2 août 2021, la possibilité de recourir à une procréation médicalement assistée (PMA) a été élargie à « toutes les femmes qui ont un projet parental, aux couples homosexuels comme aux célibataires », supprimant le critère médical d’infertilité qui en conditionnait l’accès. La Gestation pour autrui (GPA), elle, demeure interdite à tous les couples en France. Sa légalisation pour tous·tes est une demande récurrente de la part de certaines associations féministes et LGBTI+, tandis que d’autres y restent opposées.

L’année dernière c’était sous le mot d’ordre « Lesbiennes contre l’extrême droite » que s’était organisée la marche. En 2021, la manifestation avait rassemblé près de 400 personnes. Elle avait été attaquée par une cinquantaine d’individus d’extrême droite selon la préfecture et une centaine selon des militant·es antifascistes mais aussi selon les militants d’extrême droite eux-mêmes. Parmi eux, plusieurs membres connus de l’organisation dissoute Génération identitaire avaient pu être identifiés.

Convergence des luttes à Lyon avec un rassemblement pour les droits des personnes transgenres

Près de 30 villes en France ont répondu à la mobilisation nationale, organisée par le collectif féministe et LGBTI Du pain et des roses, « pour les droits trans et reproductifs ». Elle intervient dans le sillage de la publication du livre transphobe des deux activistes Dora Moutot et Marguerite Stern, notoirement connues pour leur transphobie assumée.

En outre, une proposition de loi déposée par les sénateurs républicains (LR) début avril suscite la crainte des associations de défense des droits des personnes transgenres. Visant officiellement à « protéger les mineurs contre certaines pratiques médicales et chirurgicales en matière de « transition de genre » », la proposition est dénoncée par les associations et les militant·es, à travers une pétition, comme étant « cruelle et dangereuse », car réduisant le droit des personnes transgenres à effectuer leur transition de genre.

Les auteur·rices craignent surtout que ce projet de loi envisage « de mettre en place des thérapies de conversion organisées par l’État (article 3) et d’interdire toute transition médicale aux mineur.e.s trans en France (article 1) ».

Qui sont Les Remparts, groupuscule d’extrême droite visé par une dissolution ?

Qui sont Les Remparts, groupuscule d’extrême droite visé par une dissolution ?
Les locaux du bar d’extrême-droite La Traboule, dans le Vieux-Lyon

La procédure de dissolution des Remparts a été enclenchée. Ce groupuscule d’extrême droite radicale lyonnais, héritier de Génération identitaire, était dans le viseur des autorités depuis sa création. Ses membres se distinguent par leur activisme raciste et violent.
L’information était très attendue par la classe politique lyonnaise, du maire (EELV) Grégory Doucet au député (Renaissance) Thomas Rudigoz. La dissolution du groupuscule identitaire lyonnais Les Remparts a été enclenchée mercredi 1er mai, a appris Rue89Lyon, confirmant une information du Progrès. Elle devrait être actée dans au moins une dizaine de jours, à l’issue d’un Conseil des ministres.
La notification a été envoyée à trois jeunes hommes, cadres du mouvement, à la tête de trois structures. Les Remparts donc, mais aussi les associations Top sport Rhône et La Traboule, qui permettent au groupuscule d’administrer leur salle de boxe, l’Agogé, et leur bar, La Traboule, situés montée du Change, dans le Vieux-Lyon.
La dissolution des Remparts, demandée depuis longtemps par la classe politique locale et le collectif Fermons les locaux fascistes, était dans les cartons depuis plusieurs semaines. Lors de la venue du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin à Lyon jeudi 21 mars, préfecture et ministère avaient déjà assuré à Rue89Lyon travailler activement sur le dossier, laissant entendre une annonce imminente.
Le gouvernement s’appuie sur le l’alinéa 6 de l’article L212-1 du code la sécurité intérieure, qui permet de dissoudre tout groupe « qui, provoque ou contribue par leurs agissements à la discrimination, à la haine ou à la violence envers une personne ou un groupe de personnes ».

La rédaction a besoin de votre soutien pour continuer d’enquêter sur l’extrême droite à Lyon.


Pour accéder à cet article, il faut être abonné. Pourquoi ?

Depuis 2011, Rue89Lyon mène un travail de fond sur l’extrême droite, plus qu’aucun autre média local. Révéler leurs actions violentes, documenter les connexions entre groupuscules et partis d’extrême droite, suivre leurs procès, analyser les raisons de leur forte présence à Lyon… plutôt que de relayer les actions de propagande ou la communication de l’extrême droite, nous avons choisi d’enquêter.

Sans nous, vous n’auriez pas su qu’une association catholique abritait entre ses murs le violent groupuscule Lyon Populaire. Vous n’auriez pas su, non plus, qu’un homme condamné pour violences racistes en décembre 2023 à Lyon était en réalité un cadre d’une association identitaire dissoute.

Grâce à notre suivi régulier, nous publions aussi de régulières analyses, permettant à nos lecteurs et lectrices d’avoir les clés de compréhensions nécessaires sur ces mouvements d’extrême droite.

Tout cela nous demande du temps et des moyens, et vous pouvez nous aider en vous abonnant à Rue89Lyon. Pour continuer ce travail, tous les abonnements comptent. Ils viennent financer directement un journalisme engagé et documenté sur l’extrême droite lyonnaise.

Abonnez-vous maintenant pour suivre l’actualité locale.

Déjà abonné ?

Connectez-vous

L’investigation locale à portée de main.

Abonnez-vous et profitez d’un accès illimité à Rue89Lyon. Annulez quand vous voulez.

Déjà abonné ? Connectez-vous

Choisissez votre formule :
,

L’école des Beaux-Arts de Lyon contrainte de fermer son master de design graphique

L’école des Beaux-Arts de Lyon contrainte de fermer son master de design graphique
L’école des Beaux-Arts de Lyon, quai Saint Vincent (Lyon 1).

Lundi 29 avril, le conseil d’administration de l’École nationale supérieure des Beaux-Arts de Lyon a acté la fermeture du master de design graphique, dévoile Rue89Lyon ce jeudi 2 mai. Une décision prise pour parer au déficit de l’école, en partie causé par l’inflation et la baisse des subventions de la Région.

Lisez la suite pour 1€

En profitant de notre offre d’essai, résiliable en ligne à tout moment.

Pour accéder à cet article, il faut être abonné. Pourquoi ?

Les informations exclusives, les enquêtes et certains reportages constituent l’édition abonnés de Rue89 Lyon. En tant que média indépendant, nos ressources proviennent de nos lectrices et lecteurs abonnés, aucun milliardaire ni groupe bancaire ne nous finance.

Nous demandons à nos lecteurs une faible contribution pour disposer à Lyon d’un média critique des pouvoirs, capable d’enquêter et de traiter les enjeux locaux en profondeur et dans la durée.

Chaque abonnement compte. Toutes nos recettes sont investies dans un journalisme local indépendant, dont la force et la réactivité dépend directement du nombre d’abonnés actifs.

Je m’abonne 

Abonnez-vous maintenant pour suivre l’actualité locale.

Déjà abonné ?

Connectez-vous

L’investigation locale à portée de main.

Abonnez-vous et profitez d’un accès illimité à Rue89Lyon. Annulez quand vous voulez.

Déjà abonné ? Connectez-vous

Choisissez votre formule :
,