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[PHOTOS] Coronavirus : reportage chez SOS Médecins à Lyon

Ils n’ont pas de cabinet attitré et sont pourtant concernés par la prise en charge de l’inédite crise du coronavirus. Les médecins généralistes remplaçants cherchent à se rendre utile. Reportage photo à Lyon, réalisé par Bastien Doudaine. Il est lui-même médecin généraliste remplaçant et photographe indépendant. Il nous livre son témoignage accompagné de très beaux clichés, pris au sein de la structure SOS Médecins.

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Une jeune médecin remplaçante prépare sa trousse pour SOS Médecins. Bastien Doudaine

 

Une jeune médecin remplaçante prépare sa trousse pour SOS Médecins. Bastien Doudaine
Une jeune médecin remplaçante prépare sa trousse pour SOS Médecins. ©Bastien Doudaine

Ces médecins généralistes travaillent uniquement en remplacement d’un.e confrère/consœur. Ils le font de manière régulière, en remplaçant un médecin un ou deux jours par semaine, ou à la dernière minute. Le coronavirus a évidemment bouleversé l’exercice de leur activité. Bastien Doudaine raconte :

« Quand on n’a pas de remplacement régulier, ça devient compliqué de trouver comment participer à la gestion de la crise sanitaire actuelle, il faut se débrouiller par soi-même. Nous ne sommes pas réquisitionnés d’office. Moi, j’ai choisi de participer à des gardes de SOS Médecins. Je vais aussi aider le médecin avec qui je travaille en Ardèche, deux jours par semaine.

Il est médecin correspondant pour le SAMU. S’il est au cabinet et qu’il est appelé, il peut être amené à partir directement en intervention. Il va être de garde pendant au moins un mois, quasiment tous les jours. La fatigue risque de le gagner, donc je vais venir en soutien pour le décharger sur certains jours. Nous pourrons même être amenés à travailler en même temps ».

Une jeune médecin remplaçante prépare sa trousse pour SOS Médecins. Bastien Doudaine
L’exercice à SOS Médecins est différent d’un cabinet de médecine générale. ©Bastien Doudaine

De la réserve sanitaire à SOS Médecins

Les médecins généralistes remplaçants qui n’ont pas d’activité cherchent à se rendre utile. Ils peuvent s’inscrire dans la réserve sanitaire, qui intervient en France ou à l’étranger dans le cas de circonstances sanitaires exceptionnelles. Mobilisée depuis le 10 mars par le gouvernement, la réserve sanitaire connait un afflux de bénévoles depuis le mois de décembre.

« Le site internet de la réserve sanitaire est systématiquement inaccessible depuis plusieurs jours. J’ai réussi à m’inscrire mais je n’ai pas réussi à aller plus loin. Le site a complètement planté pendant une semaine, j’ai arrêté d’y aller. Le site n’est pas dimensionné pour recevoir un afflux massif de personnes ».

Les médecins généralistes remplaçants cherchent des moyens de se rendre utile. Bastien Doudaine
Les médecins généralistes remplaçants cherchent des moyens de se rendre utile. ©Bastien Doudaine

En dehors de la réserve sanitaire, les médecins remplaçants trouvent d’autres moyens de participer à l’effort commun. Le SAMU 69 a déjà recruté les effectifs nécessaires, mais ils peuvent rejoindre SOS Médecins ou la maison médicale de garde de l’Avenue Berthelot à Lyon. Ils peuvent aussi signer un contrat d’adjoint au médecin installé, ce qui leur permet de travailler en même temps que le médecin qu’ils sont censés remplacer.

« Quand je ne serai pas en Ardèche je vais rester à Lyon, confiné comme la plupart des gens. Je me tiens disponible s’il y a besoin, j’ai contacté plusieurs collègues pour dire que je suis disponible. Je ferai aussi des gardes avec SOS Médecins. L’association travaille au quotidien, 24h/24 et l’équipe est submergée d’appels. J’interviendrai là où il y a besoin ».

Une jeune médecin remplaçante prépare sa trousse pour SOS Médecins. Bastien Doudaine
L’équipe de SOS Médecins est submergée d’appels. ©Bastien Doudaine

Les médecins généralistes installés sont contraints de s’adapter et de changer l’organisation de leur cabinet. Les téléconsultations occupent la majeure partie de leur journée et les consultations en présentiel, quand nécessaires, ont lieu en fin de journée. Pour certains, c’est « 80% de téléconsultations et 20% de consultations en présentiel ».


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