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Nathalie Perrin-Gilbert lance seule sa candidature à la mairie de Lyon

Ce mercredi, lors d’une conférence de presse, la maire du premier arrondissement de Lyon a officialisé sa candidature à la mairie centrale. Mais sans une partie de La France insoumise, son principal partenaire.

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Nathalie Perrin-Gilbert s'est positionné comme une opposante de Gérard Collomb défendant des valeurs "de gauche". Ce qui a fait sourire le maire. Crédit : Pierre Maier / Rue89Lyon.

Depuis le lancement du mouvement « Lyon en commun » avec La France insoumise, on savait la candidature de Nathalie Perrin-Gilbert inéluctable. Toutefois le rythme surprend.

Pour se dégager la voie pour 2020 et ne pas avoir des listes La France insoumise LFI face à son micro mouvement, le Gram (comme au premier tour des législatives de 2017), la maire du premier avait affiché son soutien au mouvement de Jean-Luc Mélenchon pour les élections européennes.

C’était en novembre dernier, lors d’une conférence de presse, tenue conjointement avec les principales figures insoumises, au Club de la presse de Lyon. Résultat, « NPG » avait récolté un appel baptisé « Lyon en commun » signé par le Gram et LFI, base de listes pour 2020 à l’élection municipale lyonnaise.

« La France insoumise de Lyon ne soutient aucune candidature »

Un an après, ce 3 septembre, changement de personnes mais pas de décor. Le lieu est toujours le Club de la presse mais à la tribune, il manque les « co-animateurs » des « groupes d’action » de la LFI. Est venu s’ajouter Armand Creus, le représentant d’Ensemble (une micro-formation de feu le Front de gauche) qui apporte le soutien de son organisation à la candidature de la maire du premier arrondissement.

En clair, les responsables lyonnais insoumis pas plus que les militants du mouvement mélenchoniste n’ont validé la candidature de Nathalie Perrin-Gilbert.

Dans un communiqué envoyé l’avant-veille, ces « co-animateurs » ont précisé :

« Nous tenons à rappeler qu’à ce stade la France insoumise de Lyon constitue uniquement un réseau de groupe d’actions qui ne soutient aucune candidature en particulier, ni n’est formellement engagé avec aucune force politique au-delà d’échanges ou de travaux exploratoires ».

Ils et elles fixent leur calendrier, avec notamment « une ligne stratégique discutée en interne lors d’assemblées communales se tenant du 23 au 29 septembre prochain » puis « tout l’automne » pour « co-construire le programme ».

Ce qui ne veut pas dire que, in fine, LFI ne va pas soutenir la candidature « NPG » qui semble aller de soi depuis novembre dernier. Des militants insoumis étaient à la conférence de presse et ont participé aux « assemblées citoyennes » du mouvement « Lyon en commun », là où commencent à s’élaborer le programme, aux côtés de quelques militants socialistes ou communistes qui pourraient rejoindre ces listes.

Nathalie Perrin-Gilbert sort toute seule du bois

Nathalie Perrin-Gilbert communique sur sa candidature à la mairie centrale de Lyon contrairement à 2014, où elle était accompagnée d’autres responsables de gauche et voulait disparaître derrière son mouvement. Pour 2020, elle veut se placer au centre du jeu.

Après l’échec de LFI aux européennes et face à la multiplication des appels à l’union de la gauche (lire ici ou ou encore ), la maire du premier arrondissement a accéléré le rythme et donné sa réponse.

Pour « NPG », L’union de la gauche se fera derrière elle et en rupture avec les exécutifs lyonnais ou métropolitains auxquels participent toujours aussi bien le PS que EELV.

Cette prise de position n’est pas non plus une surprise. D’une part, son intransigeance affichée face à Gérard Collomb puis David Kimelfeld ont fait d’elle l’opposante numéro 1 à gauche.
D’autre part, la rupture avec la majorité de ses adjoints à la mairie du 1er et avec Renaud Payre (président de l’IEP de Lyon et porteur d’un appel à l’union de la gauche) l’a conduit à se rapprocher des insoumis, depuis 2017.

Radicalité sur BFM Lyon

Ce mercredi soir, elle faisait partie des premiers invités de BFM Lyon.

« On n’arrive pas devant les électeurs et les électrices trois mois avant les élections », a-t-elle justifié en minimisant le positionnement des insoumis.

Question programme, elle promet toujours une « co-écriture ». Avec « des mesures radicales » :

« L’axe principal est de changer notre modèle économique, social et écologique. Les villes ont leur rôle à jouer dans ce changement de modèle. Je ne pense pas que nous pouvons corriger à la marge notre modèle capitaliste libéral. Nous voyons les dégâts considérables en matière d’inégalités sociales, écologiques. Il ne s’agit pas de faire du social ou green washing (…). »




Pour rappel, les principales compétences pour « transformer en profondeur notre ville » sont aujourd’hui détenues par la Métropole de Lyon. Et Nathalie Perrin-Gilbert se présentent aux élections municipales non aux élections métropolitaines – qui auront lieu le même jour.


#Élections Municipales 2020

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