Derrière le terme de « squats officiels » annoncé par le maire PS Jean-Paul Bret se dessine un fonctionnement où la Ville et la Métropole négocient avec certains ouvreurs de squats hébergeant des migrants.
À « l’Amphi Z », un ancien centre de formation des pompiers dans le quartier de Cusset à Villeurbanne, l’atmosphère est calme. Plus de 200 migrants squattent le bâtiment depuis un an et demi.
Ce samedi après-midi de juin, dans une grande pièce qui sert de salon au rez-de-chaussée, les habitants essaient de se répartir équitablement les dons vestimentaires et alimentaires reçus. Le bâtiment, qui appartient à la Métropole de Lyon, doit être expulsé en septembre.
Une négociation inédite entre collectivités et squatteurs
Dans ce contexte d’une expulsion prochaine, la Métropole expérimente une nouvelle politique en matière de squats pour laquelle Villeurbanne va servir de labo. En annonçant des « squats officiels » en avril dernier, le maire de Villeurbanne Jean-Paul Bret a préparé le terrain à un fonctionnement inédit dans l’agglomération : les deux collectivités devraient tolérer le squat d’un terrain inoccupé pour le réhébergement des habitants de « l’Amphi Z ».
Bakary* est un jeune homme d’origine subsaharienne vivant à « l’Amphi Z ». Bien qu’il n’ait « pas plus d’infos », il est d’accord avec l’idée de « squat officiel » sur le principe :
« Dans un squat, plus il y a de monde, plus il y a de problèmes. Donc la meilleure solution, ce serait que la mairie réquisitionne des bâtiments et les mette aux normes. »
Mais dans ce processus, une condition indispensable à tout relogement éventuel est d’abord la réalisation par l’État d’un diagnostic social dans les squats par le biais de l’Action lyonnaise pour l’insertion par le logement (Alpil).
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