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Tu es étudiant et fauché ? La recette des AMAP lyonnaises

Manger représente bien souvent un dilemme pour les étudiants. Entre la volonté de se nourrir de produits frais et l’impératif du porte-monnaie, le problème se résout souvent par un kebab.

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Les adhérents de Bissamap récupèrent pour la première fois un panier de légumes. Photo prise 2013 Credit : JEM/Rue89Lyon

Pour permettre aux étudiants de bien se nourrir, les AMAP offrent des solutions. De plus en plus d’associations pour le maintien d’une agriculture paysanne sont implantées sur les campus lyonnais.

Les études de l’Observatoire de la Vie étudiante montrent année après année, que les étudiants mangent de plus en plus mal : sandwichs gras dans les campus universitaires à midi, gâteaux sucrés et soda au goûté, snack le soir.

La « junk food n’est pas une fatalité »

Habituellement, les amapiens doivent s’engager sur six mois voire un an à récupérer chaque semaine un panier de produits dont il ne connaissent pas la composition à l’avance.

La junk food est souvent invoquée par les étudiants faute de temps et d’argent.

Selon les études relevées par le réseau d’AMAP d’Auvergne Rhône-Alpes, la part du budget réservé à l’alimentation serait de seulement de 26% (budget étudiant moyen de 382 euros). Par ailleurs, un quart des étudiants sauterait fréquemment un repas quand 43% d’entre eux mangeraient deux fois par jour des repas gras et sucré.

Les paniers des AMAP peuvent être une solution à cette malbouffe. Et des AMAP adaptées aux étudiants, c’est encore mieux.

Elles se développent même si elles restent peu nombreuses. Encore faut-il les connaître. C’est le sens de l’évènement « Jeune et fauché-e » organisé ce samedi par le Réseau d’AMAP Auvergne-Rhônes-Alpes dans le cadre de la Fête des récoltes, sur les quais du Rhône.

Pour Amélie Charvériat et Quentin Mariot, coordinateurs du réseau d’AMAP Auvergne-Rhône-Alpes, il est nécessaire de passer à la vitesse supérieure pour faire connaître les alternatives aux tacos :

« les étudiants mangent mal, mais c’est souvent parce qu’ils manquent d’argent et ne connaissent pas les alternatives ».

Une alternative sur les campus pour les étudiants

Classiquement, les AMAP proposent des paniers de légumes, fruits, viandes et fromages une fois par semaine. La fourchette de prix s’élève entre 6 euros et 16 euros pour les paniers de légumes selon le format (solo, duo où familial). Le panier de fruits est à 10 euros et le prix du panier de fromage varie selon le produit. À première vue, cela peut paraître cher pour un étudiant. Amélie Charvériat nuance :

« C’est cher, mais il faut voir ça comme un investissement. Acheter des produits de bonne qualité coûte plus cher sur le moment, mais on observe que sur le long terme cela coûte moins cher. Avec la quantité de produits contenus dans un panier, vous pouvez cuisiner des plats pour la semaine. Et cela permet d’éviter de se prendre un sandwich à la fac ».

Les AMAP présentent sur les campus proposent des abonnements spécifiques pour s’adapter aux emplois du temps estudiantins. Les étudiants peuvent ainsi bénéficier d’abonnements trimestriels et même s’arranger pendant les périodes de vacances.

Plusieurs AMAP sont implantées sur ou à proximité d’un campus : Renésens à René Cassin, La Distrib’ des Gros Colis à Lyon 2 berges du Rhône, Assolidaire pour Science po Lyon.

Il existe également des associations étudiantes pour le commerce équitable (comme Planet&co pour l’EMLyon, Lyon3 DD, et Avanza à Lyon 1) qui offrent les mêmes services que les AMAP sous formes de paniers hebdomadaires.

Et pour toucher un maximum de personnes, le réseau vient de s’associer pour une vidéo avec le youtubeur lyonnais Vincent Verzat. Connu également pour être l’un des organisateurs de la récente Marche pour le climat.


#BDE

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Vue du Grand Hôtel-Dieu du côté de la rue Bellecordière ©Vincent Ramet

Photo : Vincent Ramet

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