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[Carte] Sénatoriales 2017 : la droite progresse en Auvergne-Rhône-Alpes

Dimanche 24 septembre, cinq départements de la région étaient concernés par les élections sénatoriales. La droite progresse. Pas de percée pour la République en Marche.

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Pas beaucoup de surprises dans la région Auvergne-Rhône-Alpes. Les résultats des élections sénatoriales ont suivi la tendance nationale qui a vu une logique progression de la droite, les sénateurs étant élus au suffrage indirect par les conseillers régionaux, départementaux et municipaux notamment. Or ces collectivités de la région ont majoritairement été acquises par la droite aux récentes élections notamment régionales.

La droite a donc très bien réussi en Auvergne-Rhône-Alpes. Les liste de Les Républicains, de l’UDI ou d’union de la droite arrivent en tête dans les cinq départements concernés par le renouvellement des sièges.

Sur les 15 sièges remis en jeu, 6 étaient occupés par des sénateurs Les Républicains ou centristes. Depuis dimanche 24 septembre au soir, la droite en occupe 8.

Deux sièges supplémentaires pour la droite presque déçue

La droite gagne un siège dans le Puy-de-Dôme où les trois sièges étaient occupés par des sénateurs socialistes. Jean-Marc Boyer, conseiller départemental et maire de Laqueuille, a remporté un siège avec la liste Les Républicains qu’il menait.

Les Républicains glanent également un siège supplémentaire dans la Loire où Bernard Fournier, président de la communauté de communes de Saint-Bonnet-le-Château, était le seul sénateur de sa famille. Il a été réélu, à la tête d’une liste divers droite, dimanche soir. Il est désormais accompagné de Bernard Bonne, président du conseil départemental de la Loire qui menait la liste des Républicains et qui va laisser sa place à Alain Laurendon, du fait de la loi sur le non-cumul.

Les Républicains pouvaient presque espérer mieux dans le département de la Loire où la liste de la majorité présidentielle n’a obtenu que 11% des suffrages. Mais la droite était largement représentée, pour ne pas dire divisée, avec trois listes en lice.

Sans surprise, la droite a conservé le siège de Michel Bouvard en Savoie. Ce dernier avait démissionné cet été rattrapé par le cumul des mandats.

Elle conserve également ses deux sièges en Haute-Loire où l’UDI Olivier Cigolotti est réélu, accompagné du Républicain Laurent Duplomb.

Tout comme en Isère où le sortant Michel Savin, maire de Domène, a été réélu en compagnie de Dominique Puissat, maire de Château-Bernard, placée en seconde position sur la liste Les Républicains.

La gauche résiste plutôt bien

Malgré tout, la gauche résiste plutôt bien au vu des compositions politiques des exécutifs locaux. Ainsi, André Vallini ancien secrétaire d’État à la Réforme territoriale de François Hollande et ancien président du conseil départemental de l’Isère, a sauvé son siège. Tout comme la communiste Cécile Cukierman dans la Loire. Aucun sénateur sortant se représentant n’a d’ailleurs été battu ce dimanche soir.

La République en Marche, mouvement fondé par le Président de la République Emmanuel Macron, n’a pas réalisé de percée significative. Il remporte deux sièges :

Dans le Rhône, le jeu des chaises musicales se prépare toujours

Le Rhône n’était pas concerné par le renouvellement des sièges de sénateurs cette année. Mais un siège pourrait se libérer rapidement : celui de Michel Mercier.

Au mois d’août, l’ancien président du conseil général du Rhône, était nommé au Conseil constitutionnel. Il devait alors quitté son mandat de sénateur et la présidence de la Communauté de communes de l’Ouest Rhodanien (COR). Finalement, rattrapé par des suspicions d’emplois fictifs au profit de membres de sa famille, il avait dû renoncer. Mais durant l’été il avait également promis de choisir entre ses deux fonctions actuelles. Choisir entre le Sénat ou la COR.

Pour l’heure, tout le monde attend. Notamment Michèle Vullien, la maire de Dardilly. Placée en seconde position sur la liste menée par l’ancien Garde des Sceaux en 2014, c’est à elle que reviendrait le siège en cas de démission de Michel Mercier.

Et le jeu des chaises musicales se poursuit. Selon l’hebdomadaire Les Potins d’Angèle, Michèle Vullien pourrait remplacer Annie Guillemot à la tête du Sytral si Michel Mercier conservait son mandat au Sénat. Annie Guillemot, par ailleurs sénatrice du Rhône elle aussi, doit quitter la présidence de l’instance organisatrice des transports en commun de la Métropole de Lyon pour cause de loi sur le cumul des mandats.

Si Michèle Vullien venait à gagner le Sénat, c’est Fouziya Bouzerda, adjointe Modem au maire de Lyon en charge du commerce et vice-président de la Métropole de Lyon en charge de l’insertion par l’économie, qui pourrait prendre la présidence du Sytral. Une perspective qui n’enchante guère de nombreux élus métropolitains.

Enfin, depuis le 18 juin 2017, c’est Gilbert-Luc Devinaz adjoint au maire de Villeurbanne en charge des sports, qui a succédé à Gérard Collomb au Sénat, suite à son entrée au gouvernement.


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