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Top départ des élections régionales 2015 : quel symbole pour quel candidat ?

C’est la première étape de toute campagne électorale : le lancement avec militants réunis, qui se veut chargé de symboles et annonciateur de lendemains qui chantent. Les élections régionales en Rhône-Alpes-Auvergne n’ont pas dérogé à la règle mais avec quelques téléscopages de symboles.

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Le lancement de la campagne du Rassemblement devant le musée des Confluence. En rouge et blanc, la statue d'Only Lyon. ©LB/Rue89Lyon


1. Le lancement le plus mitterrandien : Wauquiez qui gravit le Mézenc

A l’image du président socialiste François Mitterrand qui gravissait  la Roche de Solutré, Laurent Wauquiez, pourtant de droite, a copié-collé le pèlerinage en l’important au Mézenc.
Le 30 août, le maire du Puy-en-Velay a mis en scène l’union (pas totalement achevée) de la droite et du centre. Devant 1200 personnes, il a pu parader d’autant plus fièrement qu’il voit la gauche se diviser, s’écharper, alors que, lui, secrétaire général des Républicains, a déjà réuni autour de lui l’UDI et tous les dirigeants régionaux du MoDem.
Et réformes des territoires oblige, il a grimpé le Mézenc qui, ça tombe bien, est un volcan qui se situe à la limite de l’Auvergne et de Rhône-Alpes qui formeront une unique région en 2016.

2. Le lancement le plus boudé : Jean-Jack Queyranne à Clermont-Ferrand

La faute aux sondages qui le donnent perdant face à Laurent Wauquiez. La faute à un gouvernement socialiste sous le feu des critiques. La faute aux querelles internes au parti socialiste qui ont abouti au départ de 18 de ses colistiers lyonnais. “Le seul qui y croit, c’est Jean-Jack Queyranne”, persifle-t-on. Quelle campagne mener sans un large et solide soutien ? Le socialiste a choisi de lancer sa campagne à Clermont-Ferrand, afin de ne pas être l’homme d’une partie seulement du nouveau territoire et de s’ancrer en Auvergne. Un rendez-vous de rentrée qui a donc été boudé par les socialistes lyonnais et qui n’a rassemblé environ que 400 personnes, le 6 septembre dernier.


3. Le Rassemblement écolo-mélenchoniste à la Confluence, le plus faussement collombophile

Ne leur dites pas qu’ils sont les amis de Gérard Collomb (maire PS de Lyon), ils le prendraient très mal. Pourtant, en lançant leur campagne le 9 septembre dernier devant le musée des Confluences, qui plus est, devant la statue « Only Lyon », les partis du « Rassemblement » (Europe-Ecologie/les Verts allié aux deux autres formations du Front de gauche – Parti de gauche et Ensemble) laissent penser qu’ils font leur la soif de rayonnement international du maire de Lyon.

Corinne Morel-Darleux, la chef de file mélenchoniste de cette alliance « à la grenobloise », a longuement évoqué la symbolique :

« Ce lieu est à l’image de notre démarche de rassemblement qui se veut à la confluence entre les partis et les citoyens ».

Et le second chef de file, l’écologiste Jean-Charles Kohlhaas, a devisé sur l’autre symbole retenu, le Musée des Confluences :

« C’est la preuve d’une gabegie de l’argent public comme il y en a beaucoup dans la région ».

Le lancement de la campagne du Rassemblement devant le musée des Confluence. En rouge et blanc, la statue d'Only Lyon. ©LB/Rue89Lyon
Le lancement de la campagne du Rassemblement devant le musée des Confluence. En rouge et blanc, la statue d’Only Lyon. ©LB/Rue89Lyon


4. Le lancement le plus habituel : le FN à la Cité internationale

Ça devient une habitude; il y a presque un an, le FN avait tenu son congrès avec Marine Le Pen et son père -bras dessus bras dessous à l’époque.
Ce samedi 12 septembre, Christophe Boudot avait choisi le même palais des congrès de la Cité internationale pour relancer la liste qu’il mène aux régionales.

En juin dernier, Christophe Boudot avait déjà organisé un lancement de campagne. C’était un samedi, dans l’Ain. Mais il avait quelque peu raté sa communication. Sur son compte Facebook, il avait diffusé une photo d’un des membres du service d’ordre exhibant un tatouage nazi.

Cette fois-ci, il a annoncé une « région Auvergne Rhône-­Alpes qui sera un bouclier contre le gaspillage des dépen­ses publiques et l’islamisme », selon le compte-rendu publié dans Le Progrès.


5. Le lancement le plus discret : Lutte Ouvrière

Le week-end prochain, les 26 et 27 septembre, lors de la fête de Lutte Ouvrière à Saint-Priest, Lutte Ouvrière présentera sa tête de liste aux régionales, Chantal Gomez et la liste « faire entendre le camp des travailleurs ».

L’ancienne conseillère municipale d’Echirolles (dans la banlieue de Grenoble) connaît déjà le discours puisque sa liste s’appelait déjà « Faire entendre le camp des travailleurs ». En 2010, aux élections régionales, Lutte Ouvrière n’avait obtenu que 1,42% des voix.


6. Le lancement le plus tardif : les communistes

Alors que leurs ex-camarades du Front de gauche célébraient leur nouveau « Rassemblement » à la Confluence, les communistes avaient l’esprit ailleurs, à la Fête de l’Humanité. De retour de leurs agapes parisiennes, ils ont dû se remettre à la dure réalité régionale : faire campagne seuls.

A l’heure où nous écrivons ces lignes, le lancement s’écrit encore en pointillé. Il devrait avoir lieu le 3 octobre avec pour objectif de « présenter des premiers candidats ». Ce sera certainement sous la forme d’« une rencontre publique ». Pour l’instant, rien de plus précis.

Cécile Cukierman et André Chasseigne lors de leur conférence de presse de rentrée, le 28 août. ©LB/Rue89Lyon
La chef de file du PCF en Rhône-Alpes-Auvergne, Cécile Cukierman, et le député André Chasseigne lors de leur conférence de presse de rentrée, le 28 août. ©LB/Rue89Lyon

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