
Haute distinction journalistique, le prix Albert-Londres assurait auparavant, au-delà d’une reconnaissance indéniable de ses pairs, un « bon poste dans un bon canard ».
Ce n’est visiblement plus le cas, comme le rapporte Philippe Pujol, journaliste en presse quotidienne régionale qui a reçu la fameuse récompense en 2014 pour son enquête Quartiers shit, série de reportages réalisés dans les quartiers nord de Marseille et publiés dans La Marseillaise. Il raconte être aujourd’hui sans emploi, après avoir subit un licenciement économique.
Présent à Vichy la semaine dernière pour le festival Journalisme et société, Philippe Pujol a fait part de son expérience, notamment sur la thématique « un prix change-t-il la vie ». Il a décrypté ce phénomène qui fait que « les récents Albert-Londres ont tous eu du mal à trouver du travail instantanément ».
Comment un journal peut-il se défaire d’un journaliste ayant reçu une telle distinction ? Peut-être justement à cause de la dite distinction. Philippe Pujol, qui estime être « un joueur de division 2 qui a gagné le ballon d’or », l’explique en ces termes :
« En étant Albert-Londres, je ne suis plus un malléable. (…) Je pense que virer un mec qui a Albert-Londres, ça permet de ne pas virer quelqu’un qui aura plus de mal à trouver du boulot derrière. »
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