On m’a validé mon accréditation le jour même à 15h32. Comme trop souvent, il faut être à l’affût et à la disposition de ceux qui décideront si oui ou non nous aurons l’honneur de pouvoir travailler ce soir. Impossible pour le photographe de concert de prévoir quoi que ce soit les soirs de spectacle !
Dans le mail on me donne rendez-vous à 20 heures très précises pour obtenir le fameux pass photo. Pas d’autres consignes que la fameuse règle : « les trois premiers morceaux sans flash ». La routine, quoi.
Arrivé à l’heure dite, on me demande de patienter à l’extérieur avec les collègues (nous sommes huit au total) : quelqu’un va venir nous chercher. Nous escorter en fait. Car après avoir attendu 1h30 dans le froid d’un début de soirée de juin 2013 que tout le monde entre dans la salle, que les vigiles enlèvent les barrières, que la voirie commence à nettoyer les déchets et que les deux premières parties se finissent, nous sommes enfin autorisés à entrer dans la Halle, quasiment entourés d’un agent de sécurité par photographe.
L’unique photo prise pendant ce concert de Rihanna à Lyon, le 3 juin 2013.
Les milliers de têtes et de mains anonymes qui nous séparent de la star
La dame du tourneur français qui doit nous remettre notre pass (que nous devrons rendre avant de partir) et qui doit nous ouvrir la voie, s’excuse pour le retard et semble aussi s’excuser d’avance pour ce qui va se passer. On a l’impression a posteriori qu’on l’a un peu envoyée au casse pipe.
Nous sommes les derniers à entrer. Nous avançons doucement à l’intérieur de la salle bondée, toujours escortés, en suivant un agent de sécurité. Bizarrement nous commençons à fendre la foule, tel Johnny au Parc des Princes 93. Ça commence à sentir mauvais. Nous arrivons au niveau de la console son au milieu de la salle et du public, peut être à 100m de la scène, compressés par la foule.
On nous annonce alors que c’est d’ici que nous ferons les photos. Nous n’avons pas le droit au devant de scène. On passe du sourire nerveux à l’étonnement, jusqu’à l’envie de pleurer.
Nous sommes en rang d’oignon, tellement serrés par le public que même sortir son appareil de son sac est très difficile, avec une vue imprenable sur les milliers de têtes et de mains anonymes qui nous séparent de la star.
Pour bosser, « prêts à accepter n’importe quelles conditions »
Impossible de réaliser une photo vendable d’ici. N’oublions pas que nous sommes quand même là pour vendre quelque chose au final, pas pour apprécier le show. Nous quémandons au moins de pouvoir nous réfugier à l’abri à l’intérieur de la console. Notre escorte appelle la personne qui visiblement est responsable de tout ce schmilblick, la réponse est négative.
Je suis à ce moment là, finalement, moyennement étonné par la situation. Au fil du temps et des concerts, nous devenons de plus en plus blasés et sommes presque prêts à accepter n’importe quelles conditions.
Nous négocions alors de pouvoir aller sur le côté jardin de la scène. Emplacement vraiment pas terrible vu la taille de la scène et le monde (17.000 personnes tout de même), mais autrement plus jouable que l’endroit où nous nous trouvons, qui est probablement le pire d’où faire des photos ce soir (après les chiottes).
Nous attendons, parlementons, et finalement faisons marche arrière, pour nous retrouver à l’extérieur de la fosse. Les lumières s’éteignent, le concert commence. Encore un appel de la part de notre escorte pour avoir l’autorisation de se placer sur le coté jardin de la scène, a priori, c’est finalement possible… Nous suivons la sécurité qui s’arrête finalement brutalement, à l’extérieur du public, mais encore loin de la scène. Nous devrons faire les photos d’ici.
Une fois de plus, on ne peut pas être plus mal placés.
Je ne fais aucune photo, la soirée est foutue
Je sors mon appareil, mais ne fais aucune photo. Cela ne sert à rien. Les autres n’en font quasiment pas non plus. Nous continuons de nous plaindre, les « responsables » présents à nos côtés (une stagiaire du tourneur français, des vigiles et des personnes reliées à la prod par une oreillette) essayent de recevoir des consignes par téléphone. Ils n’en savent pas plus que nous.
Le photographe de la presse régionale perd de plus en plus son calme en réalisant qu’il n’aura probablement aucune image de potable pour les lecteurs du journal du lendemain. Il est finalement ceinturé et invité à quitter les lieux.
On nous dit alors qu’il faut finalement retourner faire les photos au premier emplacement prévu, soit à côté de la console, au milieu de la foule… Il reste un seul des « trois premiers morceaux sans flash ». C’est à prendre ou à laisser. Je leur dis alors que je m’en vais.
Je fais juste une photo au téléobjectif, pour le souvenir et pour témoigner de l’absurdité de la situation avant de sortir. J’arrive chez moi à 22h30, mes enfants sont couchés depuis longtemps, je suis énervé, la soirée est foutue. Pour rien.
Je ne comprends pas pourquoi on accrédite des photographes pour finalement les faire travailler dans des conditions impossibles. Il serait préférable de nous dire que ce n’est pas possible dès le début.
Les photographes freelance sont rarement accrédités sur les concerts d’artistes français (problèmes d’exclusivité probablement) alors que les productions anglaises et américaines accréditent plus facilement, mais dans des conditions parfois improbables. Ils nous font entrer pour mieux nous enfermer à l’intérieur.
La vente de ces photos, c’est notre gagne-pain
Ce qu’il ne faut pas oublier, c’est qu’avant tout nous sommes là pour travailler ; la vente de ces photos, c’est ce qui nous fait vivre. Les photographes sont de moins en moins respectés dans ce milieu. Le photographe PQR témoignait avant de se faire sortir, qu’en vingt ans de photos de concerts, il n’avait jamais vu ça.
Finalement celui qui est puni c’est le public, qui n’aura pas le droit de garder un souvenir dans son journal du lendemain et devra attendre la sortie d’un dvd-livre-photo officiel hors de prix (je ne prends pas en compte les photos floues prises au téléphone portable, je parle de photos de bonne qualité prises par des professionnels).
Aujourd’hui, je suis blasé, je ne suis pas curieux de voir comment la prochaine fois ce pourrait être encore pire que ce concert de Rihanna.
Par Gilles Soen-Wer, photographe.

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Confraternellement,
Joël Philippon, Le Progrès de Lyon.
Si jamais tu souhaites que je témoigne en ta faveur n'hésite pas. Même si je pense que les agents de sécu n'y sont pour rien, ils se sont un peu emballés qd même.
Au plaisir.
Gilles
http://www.bruxelles2.eu/politique-etrangere/haut-representant/boycott-photographique.html
Va bosser à l'usine si t'es pas joisse.
Cordialement,
Mani
j'ai déjà bossé à l'usine
Mais pour être honnête, vouloir vivre de la photo de concert en 2013 sans avoir d'exclu ou être su que son agence va acheter les photos c'est de la folie pure.
Tout ce qui est dit est vrai. Je suis celui qui est allé en backstage pour parler a une personne en relation avec la Prod française. J'ai donne l avis général et expliqué le problème et ce qui serai souhaitable pour les prochaines fois. Il m a certifié avec calme et compréhension que cela allait remonter a la prod.
Pour ma part ce qui sera dit au tourneur c'est qu'ils savaient a l avance ce qui allait se passer car les conditions étaient les mêmes a Montpellier et je regrette qu'ils ne nous en aient pas informer dans le mail de 15:00. Nous aurions pu prendre nos dispositions.
Je ne blâme pas la secu, live nation, le personnel de la HTG qui a fait son job. Juste de l incompréhension de la part de la Prod US.
Julien Reynaud / APS-Medias
Juste un message pour te dire que je suis terriblement étonné.
Par quoi ?
Je n'en suis pas certain.
J'hésite entre ta naïveté et l'impossibilité de réaliser des images que tu as rencontrée ce soir-la.
Comment peut-on dire clairement qu'on vit des photos de concert ?
On sait tous très bien que le secteur est archi-bouché et compliqué, donc à moins que tu ai 20 piges cet article n'est pas vraiment étonnant.
80% des festivals et autres se permettent d'exploiter les " photographes ".
C'est tout simplement un marchandage immonde du genre " on te fait le privilège de rentrer, mais tu nous donnes les images " que malheureusement certains acceptent par désespoir et que le reste accepte car ils ne sont que des amateurs qui se font mousser sur les réseaux sociaux.
Bref, tu me sembles obsolète et le boycotte n'est plus un effet de protestation marginal, mais tout simplement un devoir et la seule réaction possible.
Tu vas me parler de tes gosses à nourrir, et je vais te répondre que tu dois te réinventer, sinon te recycler.
Cordialement,
un jeune photographe qui a laissé tomber ces conneries pour diverses raisons dont celles que tu décris ici.
( désormais je photographie uniquement les concerts de mon choix, et si la fin du mois est difficile je préfère retourner faire de la manutention en intérim plutôt que de me prostituer pour enrichir une pourriture )
Jeff
je ne fais bien sur pas que de la photo de concert. Pour me nourrir moi et ma famille, comme tu le devines très justement, je suis assez éclectique.
Ce qui me chagrine c'est que dans le monde des photographes c'est un peu l'anarchie, chacun pour sa gueule et on se soutient pas trop. Ce qui fait qu'au final on est de moins en moins considérés, que nos valeurs (pécuniaires & morales) sont constamment rabaissées. On a de moins en moins de droits,etc... Mais comme tu le dis le secteur est bouché et Ils en profitent. Nous ne sommes pas les seuls dans ce cas d'ailleurs, mais dans les autres domaines j'ai l'impression qu'ils se battent plus...Nous devenons alors tous aigries dans un travail qu' au départ nous avons choisies par passion et plaisir.
Mais même si on créé un mouvement de solidarité, il y en aura toujours un pour vouloir sortir du lot ou pour imaginer se faire un max de fric en jouant solo.
Il est temps de s'organiser, et de laisser l'égo de côté ( pour certains )
Mais un concert minable ( et je suis entièrement d'accord ) tel que cette personne ultra-populaire, c'est une rentrée d'argent peut-être intéressante pour ce photographe.
Et certaines opportunités, qui sait.
Mais c'est toujours comme ça les " concerts minables " de la star au groupe local qui joue dans les bars : on ne sait jamais ce que ça va donner.
Sinon, c'est à peu près la même en photo-reportage : disparition des budgets des news-magazines quand ce n'est pas la disparition des news magazines eux-mêmes. Alors on tente l'édition, mais c'est aussi sérieusement noir.
Conclusion : tout le monde trouve génial le métier que je vais, mais au final, même à mon fils, je lui dis de trouver un autre job, car vivre de la photo, aujourd'hui, ça me semble mort. Sauf peut-être pour la photo en maternité ou la photo scolaire ou de mariage. Quoique le peu que j'ai entraperçu de la photo de mariage me laisse penser que c'est aussi devenu la jungle (des tarifs). :-(
effectivement ce genre de pratiques est méprisant pour les photographes qui sont alors ici clairement assimilés à des voleurs ou des paparazzis.
si des artistes ne souhaitent pas que des images de leurs concerts soient faites, qu'ils le disent franchement, comme tu le dis justement dans la fin de ton article :
"Je ne comprends pas pourquoi on accrédite des photographes pour finalement les faire travailler dans des conditions impossibles. Il serait préférable de nous dire que ce n’est pas possible dès le début."
la note d'optimisme que je voudrais apporter c'est le cas, plutôt rare, d'artistes qui, eux, jouent le jeu des photographes le temps des 3 premiers morceaux :
par exemple le chanteur Cali, ou le groupe Scorpions. il en ressort généralement des images souvent très plaisantes et qui servent à la fois la cause des photographes, mais aussi l'image des artistes sur scène... un exemple à suivre !
On leur sert la soupe et ils crachent dedans puis nous versent l'assiette sur la tête pour partir sans payer…
La plupart des journaux suivent le mouvement puisqu'ils sont potes avec ces gens là, on a donc même pas le soutien de nos employeurs…
Les gens se plaignent que les médias mentent, qu'ils parlent toujours des riches, pas de la "vraie vie", etc…
Je sais bien qu'il y a encore quelques niches sur ce genre de sujets pour vivre de la photographie (avec en plus une concurrence féroces entre professionnels et entre professionnels et amateurs) mais à être traité comme des serpillière est-ce qu'il ne serait pas tant de changer de sujets ?
Et il y a toujours des gens qui font de la bonne musique dans de petites salles (où il n'y a pas de photographe) ; des réunions politiques de tous bords où l'échange est plus riche que dans une grande salle avec un discours formaté pensé pour les grands médias ; des histoires à raconter de ce qui se passe en bas de chez soi…
Alors quitte à gagner peu autant le faire sur autre choses que la sphère parasitaire, pourquoi continuer de parler et valoriser des gens qui nous détestent ? Quand il y a tant d'autres sujets ?
Un jour pour une star comme les Roling Stones, on a mis des conditions de travail qu'ils ne voulaient pas (3 premières chansons, publication pour son media uniquement endéans les 3 jours, ...), donc ils ont tous refusés. Et le lendemain il n'y avait aucune photo du concert.
Ca leur a fait plus de mal que de biens, et maintenant, au Danemark, les photographes DE PRESSE peuvent faire des photos pendant tout le concert librement, et si c'est Madonna, c'est le même prix.
Il faut être unis et le faire savoir, alors ça marche.
Je ne suis jamais allé au Danemark.
je suis également photographe de presse et je ne compte plus les concerts ou :
1/ nous photographions à la console. Sardou
2/ derrière le public (pas très nombreux pour Justin Bieber ou
3/ encore bien loin sur le côté ... Keny Arkana.
donc oui la photo pour les "artistes" c'est de la déco...
Les mecs franchement, laissez tomber ce marché qui est maintenant reservé aux groupies-iphone-facebook, et donnez vous la peine d'aller chercher votre travail un peu plus loin, la ou il y a encore de la créativité, des opportunités, et de l'argent à se faire...arretez de pleurer a cause du 1er road qui fait des images avec sont apsc et les file pour la gloire à la planete des reseaux sociaux. Arrêtez tout ca, le travail à changé certes, mais y'a encore du boulot, peut etre plus qu'avant (grace à l'indépendance du numerique), mais seulement pour ceux qui font autre choses que ce que le premier amateur venu peu produire.
Actuellement les photographes sont dans la plainte et n'arrivent pas à se sortir de cet état.Je crois qu'il n'y a plus à s’adapter à un quelconque marché qui n'existe plus en photo. Il faut en créer un soi-même. c'est loin d'être simple mais quitte à ne pas gagner d'argent avec eux, autant ne pas en gagner non plus avec soi-même et continuer de créer, d'expérimenter, de prendre son pied…
Non, plus sérieusement : quand on veut être sûr de son coup et gagner de l'argent par ce qu'on produit, on plante des navets, on ne pratique pas la "photographie de concerts" !! :-)
La photo de concerts me semble dépassée. Surtout à l'avènement du numérique... Tout le monde s'en fout et tout le monde peut le faire (j'ai énormément d'amis qui font des photos pros de concerts, ils font TOUS ça pour le fun ou parce-qu'ils aiment les groupes et ils m'ont tous confirmés que ça n'est vraiment pas si sorcier à faire techniquement). Donc ne venez pas vous la jouer "je pleure, je suis un artiste immensément travailleur qui est bafoué et incompris et qui gagne mal sa vie"... Fait du bon boulot et tu gagneras bien ta vie mec. Et puis, une question qui me brûle les lèvres, par rapport au fait que vous vous faites du pognon sur des clichés d'autres personnes : combien auriez-vous pu vendre les clichés de Rihanna ? Ça m'étonnerai que vous revendiez ça à 50 euros pièce. Je suis persuadé que vous vous faites bien plaiz là-dessus, donc ne soyez pas étonnés qu'on aime pas ce genre de métier. La photographie d'art, OUI, carrément ! Mais prendre une photo d'une autre personne qui, elle, est entrain de VRAIMENT bosser, pour la revendre à des prix indécents, vous appelez ça du boulot ? Vous êtes tout de même, même si c'est moins grave, dans un domaine photo très proche de la paparazzade, les gars. Et il n'y a rien de plus haïssable. Êtes-vous réellement fiers de vous quand vous rentrez chez vous auprès de votre famille ? Vous croyiez vraiment que les artistes qui sont sur scène et qui donnent toutes leurs tripes chaque soir, sont heureux de savoir que de petites gens se font du pognon en revendant leur image, sans aucun partenariat ni aucun pourcentage ? Je ne crois pas.
- Par exemple, tu mélanges le journalisme, la communication, l'art… Quand un photographe professionnel fait des photos de concerts, c'est pour en rendre compte (et tant mieux s'il prend son plaisir au passage), si en plus ses images sont belles, c'est tout de même mieux et c'est ce qu'on attend de lui.
Faire ce genre de chose, ne t'en déplaise, c'est un métier. Ça ne remet pas en question le talent des amateurs, c'est juste que le professionnel fait ça tout les jours quand les amateurs ne le font que de temps en temps avec la sécurité d'un autre emploi derrière.
Alors oui, l'arrivée massive des appareils numériques (en retirant la contrainte des couts du labo ou celle de faire soit même ses tirages) couplé avec Internet et sa fonction de partage ont fait que les professionnels sont un peu noyés dans cette masse d'images par forcément mauvaise. Seulement, le professionnel, c'est la garantie d'une continuité de l'information (sur la plupart de mes reportages, je suis seul).
Le mythe de l'argent facile sur l'image des autres est complètement dépassé. Une même image est passée en 2 ans de 250 euros à 25 euros au Herald Tribune… D'autre part, je vois pas comment on pourrait reprocher aux photographes (professionnels ou amateurs) de profiter de l'image des autres puisque leur activité n'existe qu'en fonction du réel qui les entour ! C'est comme si tu reprochais au boulanger de te vendre du pain sous prétexte que tu as faim, de profiter de ce problème biologique pour se faire de l'argent sur ta nécessité de manger !
Après libres à toi de prendre la baguette à 80 centimes ou celle aux céréales bio à 2,80 tout comme tu peux piller une image sur Flickr ou l'acheter à une agence photographique. Ça ne regarde que ton goût et ta conscience. reste que côté conscience, les journaux n'en ayant plus, ils préfèrent piler que payer (mais pourtant refusent que l'on vole leur journaux dans les kiosques…).
Pour finir libre à toi de ne pas aimer les photographes et leur métier, tout comme les banquiers, les hommes politiques, les plombiers… mais là, ça n’intéresse plus personne de connaitre ton opinion de café du commerce…
- photographe est un metier bien plus honnête que celui de banquier ou autre péripatéticienne bruxelloise.
- Tu compare Rihanna à une 'vraie artiste', mais es tu serieux sur ce point ? cette nana est une baltringue des média, aussi vite arrivée qu'elle partira
Et enfin, l'agressivité est la dernière arme des insurgés et des imbeciles...et puisque tu ne sembles pas insurgé...
Du coup, outre l'aspect économique, se pose la question de l'utilité social du photographe. La société veut elle des images ou de l'illustration ? De la diversité ou de l'uniformité ? De l'individualisme ou du collectif ? Toutes ces questions sont balayées par l'argumentaire économique (la crise, les images libres de droit, les amateurs qui casseraient le métier alors qu'ils ont toujours existé…).
Ce problème se pose aussi pour les rédacteur, les graphistes, les écrivains… bref toutes les professions intellectuelles. Les photographes ne sont qu'une illustration parmi d'autres et les discours moralisateurs n'apporteront aucune réponse à ces questions.
Ou as-tu entendu dire que la photo de concert était difficile techniquement ? ici, sur ce fil ??
les photographes de concert profitent de l'image des artistes sur scène ? et les photographes de sport de l'image des sportifs alors qu'ils sont en train de suer sur le terrain c'est ça... ? et les photographes de guerre de l'image des populations qui souffrent... ?
tu connais personnellement les photographes qui sont intervenus sur ce fil pour juger si leur travail fait preuve de créativité ou pas, pour dire si ils font du bon boulot ou pas, "mec" ?
je salue la grande profondeur de ton analyse.
ensuite tu débarques ici en balançant quelques posts suintant de suffisance à ton égard et de mépris à l'encontre de ceux qui font de la photo de concert, puis ensuite tu cries au scandale parce qu'on te rentre dedans.
tu t'attendais à quoi, qu'on te lance des fleurs ?
Dès le moment où tu dis qu'on prend des photos d'une personne qui elle est VRAIMENT en train de bosser, on sait que t'es un con de compétition :)
Faut qu'on t'invite à un diner, tu verras on parlera photo et tu trouveras des gens comme toi ...
Jaloux ? Envoie ton site mister dessinateur :)
Ayant été dessinateur avant de tomber dans la photographie, j'ai juste envie de te dire que tu es un bel hypocrite :)
On sait tous les deux que durant ta formation tu as profité de divers modèles et de la réalité que tu as observée pour apprendre à dessiner.
Bref, si tu payais des droits à l'image à tous ceux dont tu t'inspires, ceux dont tu croques la vie dans ton quotidien, tu en arriverais là où tu veux nous emmener :)
Bref, faites ce que je dis, pas ce que je fais.
Tu es plutôt malhonnête. Et puisque tu es si célèbre, je serais curieux de savoir qui tu es.
Ok, chacun vient avec ses doubleurs, ses 400 mm, ses 200-400, ses 300 mm et soyons fou un 70/200 !
J'avais un peu peur d'être au niveau du public et j'ai demandé de venir avec mon tabouret pliable -> refus.
Une fois sur place, après une attente interminable, on se retrouve devant la console. C'est un zone bien dégagée, juste derrière la pelouse or. Le soucis ? on est au niveau des têtes.
Forcément ça commence à hurler et à parlementer : l'AFP et la PQR menacent de partir. Il est demandé à la prod d'apprendre son travail et de respecter celui des photographes, fut il à 45m de la scène.
ce fut long et un peu tendu mais finalement nous avons chacun eu une chaise ou un banc. L'arrière de la pelouse or a bien ri à voir des gros poulets perchés mais nous avons fait nos photos.